Vidéo aérienne du golf d’Arcachon – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Au cœur de la station balnéaire, le golf international d’Arcachon avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Arcachon – Sentinelle du Bassin
Comme navigue le banc d’Arguin, le golf d’Arcachon s’est déplacé. A trois reprises. Né en 1893 à la sortie de Gujan-Mestras, migrant ensuite sur le stade Matéo-Petit, il s’est définitivement posé à La Teste-de-Buch en 1956. Deux architectes – Blanquefort et Irigoyen – ont dessiné les 18 trous qui n’ont que peu changé depuis leur création.
Après un départ en « sentinelle », dominant le Bassin d’Arcachon, le joueur plonge sur la grande partie d’anciens marais où l’eau signale toujours sa présence. Sur un espace dégagé, le choix des options stratégiques est déterminant avant de remonter vers le clubhouse avec l’aide de deux fameux « tire-fesses » toujours fidèles au poste.
Infos pratiques
Création :1956
GPS
Green-fee (18 trous) : 65 €
18 trous
W 01°31’41’’
Voiturette : 30 €
5.760 m, par 72
N 44°38’14’’
Ouvert toute l’année
Adresse : 35, boulevard d’Arcachon, 33260 La Teste-de-Buch
Mets et logis
Restaurants
Le Patio
Sa maman lui a transmis la passion de la cuisine. Le chef Thierry Renou lui fait honneur avec des produits provenant de la Gironde et du Bassin d’Arcachon et des influences asiatiques. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 48 €
Adresse : 10 boulevard de la Plage, 33120 Arcachon
Téléphone : 05.56.83.02.72
Site Internet : lepatio-thierryrenou.com
Bistro’ 50
Près du port et de la plage de La Hume à Gujan, une cuisine moderne, inventive, s’appuyant sur des produits marins et terriens. Terrasse très agréable, à l’ombre d’une voile.
Tarif : menu à partir de 23 €
Adresse : 50 avenue de la Plage, 33470 Gujan-Mestras
Téléphone : 05.57.16.35.43
Site Internet : bistro50.fr
Hôtels
Ha(a)ïtza
Construit en 1930, l’Hôtel Haïtza (le roc en basque) a pris une consonne en 2016 pour marquer son renouveau avec un designer de choc, Philippe Starck. Restaurant gastronomique. Spa.
Tarif : chambre à partir de 195 €
Adresse : 1 avenue Louis Gaume, 33115 Pyla-sur-Mer
Téléphone : 05.56.22.06.06
Site Internet : haaitza.com
Le B
Au cœur d’Arcachon, à un coup de sandwedge de la plage, 56 chambres rénovées et climatisées pour un séjour très confortable. Garage avec accès direct.
Tarifs : chambre à partir de 90 € (10% de réduction au golf)
Adresse : 4 rue du Professeur Jolyet, 33120 Arcachon
Téléphone : 05.56.83.99.91
Site Internet : hotel-b-arcachon.com
Prendre un verre
La Corniche
Depuis le bar et la terrasse de l’hôtel, c’est le point de vue le plus spectaculaire sur le banc d’Arguin. Emotion garantie lors du coucher de soleil.
Adresse : 46 avenue Louis Gaume, 33115 Pyla-sur-Mer
Téléphone : 05.56.22.72.11
Site Internet : lacoorniche-pyla.com
Incontournables
La réserve naturelle du banc d’Arguin
Ilot sablonneux océanique à l’entrée du Bassin d’Arcachon, le banc d’Arguin se déplace et change continuellement de forme au gré des vents. Avec sa végétation dunaire et ses espèces d’oiseaux protégées, la réserve naturelle n’est accessible qu’en journée. Des navettes sont proposées depuis la jetée Thiers. Il est aussi fort agréable de faire une grande visite d’Arguin et du Bassin à bord d’un voilier (Catamaran Tip Top One, 06.80.66.06.68).
Tarifs : 26 € (17,50 € de 4 à 12 ans)
Adresse : Jetée Thiers, 33120 Arcachon
Téléphone : 05.57.72.28.28
Site Internet : bassin-arcachon-info.com
La Dune du Pilat
Plus grande dune d’Europe, s’élevant entre 100 et 120 m suivant les années, sur près de trois kilomètres, elle est toujours en mouvement sous l’influence des vents dominants et des marées. Un cas unique qui perdure depuis 4.000 ans ! Coté océan, les grains de sable remontent la pente douce depuis le sol. Avant de chuter dans la pente raide, côté forêt. En dehors d’une ascension « libre », on peut choisir une balade commentée (1 heure) ou une randonnée (1 jour).
Adresse : Route de Biscarrosse, 33115 Pyla-sur-Mer
Téléphone : 05.56.22.12.85
Site Internet : ladunedupilat.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans la Ville d’Hiver, 33120 Arcachon – 10 km A/R du golf d’Arcachon
Arcachon doit tant aux frères Pereire !
Au début de son étude Petite histoire d’Arcachon , Charles Daney affirme en un suggestif raccourci « La ville est née en 1857 de la géographie et du romantisme ». C’est vrai, mais aussi des frères Pereire.
Les années bourgeoises du Second Empire ont en effet leur paradoxale héroïne, Marguerite, plus connue sous le nom de La dame aux camélias . Publié en en 1848, le roman de Dumas fils remporte un succès considérable ; bien vite adapté au théâtre, il fait fureur sur les scènes parisiennes. Verdi s’en inspire pour son opéra et triomphe avec La Traviata . Les peintres commettent alors quantité de portraits de femmes pâles, adossées, la main lasse. Romantiques, elles se languissent, trahies, délaissées par l’amant odieux (mais qu’elles pardonnent) magnifiques, graciles, translucides, s’éloignant de ce monde matérialiste, occupé de chemin de fer et de culture des huîtres. Les muses diaphanes meurent de la tuberculose. On s’en alerte, un fléau menace. De rudes médecins entendent secourir ces nymphes, plus raisonnablement sortir de la séquestration des chambres domestiques ces malades que l’on cache. La maladie est héréditaire, pense-t-on alors : pas question de rater un contrat de mariage pour la cadette qu’on montre, elle.
Le temps est aussi aux analyses, aux statistiques, aux observations sanitaires. En 1840, une étude constate que les ouvriers contractent davantage la maladie. L’insalubrité, l’air vicié des courettes et des taudis, la mauvaise alimentation, la promiscuité favorisent la tuberculose et son issue fatale. La transmission se fait par contagion et non par hérédité. C’est une révolution, une de plus dans ce siècle qui en connaît beaucoup.
François Legallais, lui, a eu du nez. En 1824, il a fait construire un hôtel luxueux donnant directement sur la plage d’Eyrac. Ses clients viennent certes en diligence de Bordeaux ou de Dax, mais la « cure d’air » marin, les bains dans l’eau paisible et salée requinqueront bien vite les enfants harassés et, surtout, les « poitrinaires » de tous genres. Car la médecine est formelle : saines activités et bonne nourriture, voilà ce qu’il faut pour guérir languissantes et essoufflés. Un Bordelais, Tindel, délaisse provisoirement ses palettes pour ouvrir son établissement : Les Nouveaux Bains d’Arcachon. En 1841, le cheval à vapeur caracole enfin jusqu’à La Teste où affluent dès lors convalescents et riches oisifs.
Emile Pereire, lui, est un banquier asthmatique. Il aime les dunes, la brise adoucie dans les grands pins, les parfums mêlés de résine et de mer. Un grand projet d’établissement pour tuberculeux n’a pu se réaliser à La Teste. L’abbé Mouls et Péreyra, le médecin personnel de l’impératrice Eugénie, entrainent le financier-bâtisseur dans les vallons odorants, lui vantent les vertus médicinales du climat d’Arcachon, même en hiver la température ne descend jamais sous les dix degrés. De fait, Emile se sent mieux. Avec son frère Isaac, il a un grand rêve pour le Midi, un Midi moderne, aux bourgs désenclavés par le chemin de fer, animés de foires et de commerces, un Midi ouvert, heureux, actif. En 1851, les deux frères ont fondé leur banque incroyable : Le Crédit Mobilier. Pour les Pereire, pétris d’utopie saint-simonienne, l’épargne doit s’investir dans le commerce et l’industrie, rassembler ouvriers et bourgeois, lutter contre la misère. « Ce sont des socialistes », grince la haute finance. Le Crédit Mobilier a permis la fondation de la Compagnie du Chemin de Fer du Midi : la ligne Bordeaux-La Teste, dès 1857, rejoindra Arcachon. Déjà, en cette année 1852, deux cents villas s’élèvent en bord de mer. Mais si on bâtissait à l’arrière, sous le vent, une ville sur du sable ?
Le 8 mai 1857, Emile Pereire dans sa lettre au ministre des Finances défend son projet : il souhaite bâtir des chalets, qui, à l’arrière des dunes offriront, pendant l’hiver, « à l’abri de la forêt, une température plus douce et un air plus favorable à la guérison de beaucoup de maladies ». Olivier Regnault sera l’architecte de cette ville nouvelle, Arcachon, désormais érigée en commune autonome de La Teste. Son premier maire, Lamarque de Plaisance, prédit en 1859 devant Napoléon III : « Hier, solitude, aujourd’hui, bourg, demain, cité ».
Charles Daney cite Louis Veuillot qui feint de s’émerveiller : « Arcachon en 1861 » est un « fruit singulier poussé sur les bords du chemin de fer », « les maisons poussent comme des légumes ». En 1863, l’ancien directeur du Courrier de Dax, Dubarreau, préfère l’émotion des temps héroïques : « La forêt ne marchandait pas ses richesses mais tout était à faire dans cette confusion sauvage de ronces, de sables, d’arbres géants. Il fallait tailler une ville dans ce désordre inouï. Les plus braves hésitaient ». La mauvaise humeur de Louis Veuillot n’y fera rien, deux courtes années suffisent à l’achèvement du projet urbanistique d’Emile Pereire. 208 000 voyageurs descendent sur les quais de la pimpante gare d’Arcachon en 1864, contre un peu plus de 100 000 en 1862. Bref, le double.
La ville d’hiver est un parc urbain, traversé de ruelles qui serpentent et coupent ainsi le vent. La sinuosité ménage la surprise attendue, comme au théâtre. Les villas dévoilent, une à une, dans leurs petits îlots pittoresques et éclectiques, pignons, tours, balcons, créneaux. Orientées au sud, les baies s’ouvrent au soleil : les poitrinaires s’étendent tout le long du « jour médical », selon les principes hygiéno-diététiques. Les cuisiniers de ces familles fortunées, venues de toute l’Europe, s’affairent dans les cuisines : la nourriture doit être abondante, donnée à heures fixes. Une marche jusqu’à l’observatoire, que l’on atteint par la passerelle, rompt l’ennui. On revient. Une Nocturne de Chopin traverse les frondaisons. Chopin…mort de « consomption » … On serre son châle, rentrons. Mais les valides peuvent rejoindre le gymnase, pratiquer l’équitation, oublier aussi les caprices pénibles des « phtisiques », les craintes des domestiques…Le chalet roulant, demain, passera prendre les baigneuses qui désirent rejoindre le bord de mer. Tant mieux. On songe au Grand Hôtel, au Casino Mauresque, aux femmes brillantes et parées parmi les hommes en habit noir.
La Ville d’Hiver jouxte le domaine d’Emile Pereire où s’élève son chalet somptueux. Une photographie de Terperau fige la présence de Napoléon III, coiffé d’un haut- de- forme, debout sur le balcon. On est en 1863. Emile, député de la Gironde depuis 1853, délaisse les affaires. L’aventure s’essouffle tandis qu’Arcachon devient la station balnéaire la plus prisée de l’Europe élégante. Dans quatre ans, le Crédit Mobilier fera faillite. Les encaisses tardent, les doutes alimentés par les spéculateurs, minent la confiance. L’empereur, inquiet peut-être de la puissance des Pereire, ne viendra pas au secours des deux banquiers qui ont pourtant propulsé la France dans le capitalisme moderne, la hissant au rang de nation industrielle. Emile Pereire meurt à Paris en 1875, son frère cinq ans plus tard.
En 1959, des promoteurs sans aucun égard détruisent la villa du plus grand investisseur, visionnaire généreux, animé d’idéal social, que la France ait connu au 19ème siècle. Une étrange injustice plonge l’extraordinaire aventure d’Emile et Isaac Pereire dans un incompréhensible oubli, oubli que des noms de rue ou de station de métro parisien ne sauraient suffire à lever.
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch?v=Hmjv4U1dhJY Présentation du documentaire Les frères Pereire, le roman du capitalisme heureux , Michel Cardoze, Production de la Lanterne.
http://www.leonc.fr/histoire/epereire site très riche de cartes postales anciennes d’Arcachon et de la villa Pereire.
A noter
Office du tourisme d’Arcachon
Adresse : 21, avenue Charles de Gaulle, 33120 Arcachon
Téléphone : 05.57.52.97.97
Site Internet : www.la-ville-dhiver/ Possibilité de visites thématiques de la Ville d’Hiver.
Galerie photos du golf de d’Arcachon