Vues aériennes du golf d’Amnéville – Grand Est
VIDEO
Le parcours du golf d’Amnéville (Moselle), au nord de Metz, en vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Amnéville – En l’honneur du crassier
Transformer le grand crassier (ou terril) – mémorable témoin du remarquable passé minier de la région – en une zone de loisirs : tel fut le vaste chantier de Jean Kiffer, l’ancien maire (très controversé) d’Amnéville durant 46 ans. Ainsi, avec cette colline artificielle et le Bois de Coulange, l’architecte Jean-Manuel Rossi disposa d’un relief varié pour y façonner 18 trous.
Au cœur du domaine reconverti de 600 hectares, désormais occupé par les forêts, plusieurs attractions ludiques, des hôtels et thermes, le golf prend une part prépondérante. En comptant sur l’initiation pour assurer son développement, grâce notamment à l’expérience de Gaïa Concept.
Infos pratiques
Création : 1993
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 55 €
18 trous
E 06°07’29’’
Voiturette : 30 €
5.978 m, par 71
N 49°14’40’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Centre thermal et touristique, 57360 Amnéville
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Mets et logis
Restaurants
La Forêt
Au cœur du centre thermal d’Amnéville et profitant du Bois de Coulange, une table classique fort bien maitrisée. Terrasse ombragée à quelques minutes du golf .
Tarif : menu à partir de 38 €
Adresse : 1 rue de la Source, 57360 Amnéville
Téléphone : 03.87.70.34.34
Site Internet : restaurant-laforet.com
Quai des Saveurs
Au sein d’un bâtiment ancré dans le paysage d’Hagondange depuis 1910, dans un décor moderne, le chef invite à découvrir une cuisine imaginative sans cesse renouvelée.
Tarif : menu à partir de 40 €
Adresse : 69 rue de la Gare, 57300 Hagondange
Téléphone : 03.87.71.24.98
Site Internet : quaidessaveurs.com
Hôtels
Golden Tulip
78 chambres dans ce grand établissement, refait à neuf, qui propose de profiter des thermes et du casino. Salle de sport. Parking sécurisé.
Tarif : chambre à partir de 90 €
Adresse : Rue du Casino, 57360 Amnéville
Téléphone : 03.87.71.82.86
Site Internet : amneville.goldentulip.com
Hôtel Roi Soleil
Au cœur du parc de loisirs d’Amnéville, en face du zoo, 104 chambres climatisées dans un cadre de verdure. Proche des activités et des restaurants.
Tarifs : chambre à partir de 57 €
Adresse : Bois de Coulange, 57360 Amnéville
Téléphone : 03.87.40.15.15
Site Internet : hotel-roi-soleil.com
Hors limites
Circuit 57360 Amnéville- 54220 Joeuf- 54150 Briey- 57700 Hayange- 57700 Neufchef (éco-musée des Mines de Lorraine) – 57440 Algrange (cité des quatre mines) – 57270 Uckange ( parc du haut-fourneau U4)- 57360 Amnéville. 60 km du golf d’Amnéville.
Le val de Fensch, « Texas » de la sidérurgie
Le parc du haut-fourneau U4 à Uckange.
« Est-il un état plus heureux que celui de maître de forges ? Le travail de cabinet l’occupe quelques instants de la journée, les autres moments sont employés à se promener, à voir ce qui se passe, libre, indépendant, il commande à tout ce qui l’environne…En un mot, il est plus roi dans sa forge que roi des Français à Paris. « , se réjouit toujours un maître de forge en 1790.
Mais lorsque Jean-Martin Wendel achète, en 1704, pour la modeste somme de 3.200 livres La Rodolphe, une forge bien délabrée, ce n’est pas pour en faire une sinécure. Son architecte Betto est formel : « Cette forge, le fourneau et autres dépendances de ces usines sont entièrement en ruines et dans le plus mauvais état du monde… Ce faisant, nous experts, sommes descendus sur le bord du même ruisseau de la Fensch jusqu’au lieu de la platinerie et de la fenderie dépendant la forge et avons reconnu que ni l’une ni l’autre de ces deux usines ne sont en état et que la construction en est seulement commencée par la simple maçonnerie… L’étang de la forge est aussi nécessaire d’être vidé et nettoyé…. Les murs à sec de l’enceinte du jardin sont en ruine et tombent de tous côtés… La vieille charpente d’une ancienne halle qui est actuellement dans le même jardin doit être transportée ailleurs… »
Anobli par le duc de Lorraine, Jean-Martin de Wendel lègue trente ans plus tard 700.000 livres à son fils. La Rodolphe a bien servi les canons et boulets du roi. Poursuivant l’œuvre paternelle, Charles étend le domaine aux mines ferrifères de Briey, achète des forêts pour alimenter les hauts-fourneaux à bois. Marguerite d’Hausen, devenue veuve en 1784, dirige l’entreprise sans faillir et veille à de judicieux mariages pour préserver » la Maison ». Son fils, Ignace, fonde les forges royales du Creusot (en Bourgogne) et y applique la fonte au coke, secret anglais alors jalousement gardé.
Mais la Révolution éclate. 1793 : tout est placé sous séquestre ; 1799 : tout est vendu. La « citoyenne Wendel » emprisonnée à Sarreguemines, meurt dans la misère. La formidable entreprise est ruinée. François, petit-fils du fondateur rentre d’immigration, et soutenu par la banque Sellière, rachète les cinq forges de nouveau mises aux enchères. Les guerres de l’Empire favoriseront elles aussi le développement de l’entreprise, le Code minier de 1810 prescrivant une exploitation optimale.
Dix ans plus tard, François de Wendel crée le site sidérurgique de Moyeuvre-Grande : « Située dans la plus riante vallée qui s’ouvre à l’Est sur la belle plaine de Thionville, alimentée par un cours d’eau très abondant, sans avoir jamais rien à craindre des inondations, réunissant sous le même hallier deux hauts-fourneaux, six feux d’affinerie, et tout à côté une platinerie, une fenderie, une clouterie, une scierie, entourée de vastes forêts et de coteaux où Ia mine abonde et s’exploite presque sans frais, cette usine deviendra bientôt, sans doute, Ia plus importante du département . » promet le Dictionnaire du département de la Moselle . Fermement secondé par son épouse Joséphine de Fisher, il redresse en vingt ans l’entreprise familiale, appliquant des techniques nouvelles venues d’Angleterre : machines à vapeur, fours à puddler, laminoirs mécaniques.
L’achat en 1824 de 1.200 hectares en forêt de Warndt assure l’exploitation du charbon du bois (il en faut une tonne et demi pour une tonne de fonte). On découvrira en 1856 que ces terres couvrent le plus riche gisement houiller de Lorraine. En cette fin des années 1820, avec une production de quelques milliers de tonnes de fonte par an, Hayange reste un petit bourg enclavé de la Fensch. François de Wendel, s’il s’acquitte minutieusement de ses devoirs d’industriel en se rendant une fois par mois à Paris aux réunions dîtes de comptoir, mène une vie paisible de riche hobereau. Il chasse avec ses congénères, se promène le dimanche, se rend de temps à autre à Longwy pour d’indispensables obligations mondaines. Joséphine de Fisher ne se plaint pas de cette vie provinciale et savoure la fortune retrouvée de la maison Wendel.
Mais à 47 ans, le 11 novembre 1825, le maître de forge meurt. Veuve avec quatre grands enfants, elle se doit de poursuivre l’ascension industrielle. « Madame François », comme l’appelle les ouvriers, marie sa fille Marguerite à l’ingénieur des mines Théodore de Gargan qui prend aussitôt les rênes de l’entreprise en attendant la majorité de son beau-frère Charles. Ce dernier, inspiré des théories sociales de Saint-Simon, considère de son devoir d’offrir des conditions de vie, si ce n’est de travail, plus sûres. En 1836, une première caisse de secours dédommage, au fond, les paysans devenus mineurs. Les « villages ouvriers » se multiplient. La première cité-jardin Gargan, édifiée à partir de 1856, obéit aux critères paternalistes : globale, salubre, hiérarchisée. Aux ouvriers, le bas, aux employés, le haut. Quant au directeur, il loge en vis-à-vis de l’entrée de l’usine : gare aux retardataires ! Si les vitraux de l’église Saint-Martin d’Hayange présentent aux fidèles dominicaux des images de leurs bienfaiteurs, la toponymie des rues de Gargan reprend ceux de la parentèle patronale.
Ecoles, églises, dispensaires encadrent toute la vie privée et domestique. Pour contrôler la moralité autant que l’alcoolisme, véritable hantise du siècle, le curé promet un jeton gratuit pour un petit verre au bistrot après l’office : franc succès. Mais la paye, versée à la semaine, sert surtout à s’enivrer. Pour endiguer ce fléau qui nuit aux familles comme au travail, les économats, magasins alimentaires à crédit, prélèvent directement sur le salaire les sommes dépensées. Les potagers ouvriers permettent un complément alimentaire. Afin d’encourager la bonne tenue de ces lopins de terre, les directeurs créent des concours de jardins. La statue de Notre-Dame d’Hayange, entièrement financée par la famille Wendel, veille depuis 1903 sur les corps et les âmes de la vallée usinière étendue à ses pieds.
Depuis le Second Empire, « le cheval à vapeur » sillonne les provinces françaises. En 1854, le Chemin de fer de l’Est dessert la Lorraine. Charles de Wendel relie les voies ferrées des sites miniers à celles de Nancy, Metz, Strasbourg. Deux ans plus tard, les houillères de Warndt sont découvertes : « la Maison » se découvre propriétaire de l’indispensable charbon. A la veille de la guerre franco-prussienne, 112 500 tonnes de fonte sont produites.
Joséphine de Fisher, alors très âgée, accablée par la perte de son fils Charles en cette « année terrible » de 1870, affronte seule les immenses conséquences de la défaite française. L’Annexion conduit à la création du département de la Meurthe-et-Moselle. Dans la Fensch, la frontière passe à l’est de Neufchef, franchit l’Orne à Moyeuvre-Grande, plaçant en Allemagne les deux usines Wendel d’Hayange et Moyeuvre. Cette seconde dame de fer de la famille Wendel scinde en deux la direction. En Lorraine annexée, la Société des petits-fils de François de Wendel, en France, De Wendel & Cie. Seuls seront actionnaires les héritiers directs. Les hauts-fourneaux de la Paix, complexe allemand, et dont le directeur loge au château de Nilvange (sauvé de la ruine par la mairie) jouxtent alors ceux d’Hayange. Quant à Joeuf, paisible village d’un méandre de l’Orne, il se mue en complexe sidérurgique : dix ans de sondages ont décelé en pays de Briey le plus formidable gisement ferrifère d’Europe.
Né en 1874, François de Wendel, deuxième du nom, grandit au château d’Hayange. Refusant d’exécuter un service militaire allemand, il émigre en France. Dans ces mêmes années, son père Henri obtient à grand prix le brevet Thomas Gilchrist qui, permettant la « déphosphoration » de la fonte brute garantit l’acier d’une qualité inégalée. Combiné à l’essor du rail, aux demandes grandissantes de la révolution industrielle, le nouveau procédé d’affinage démultiplie la production Wendel dans le haut pays de Briey.
Aussi, lorsque François de Wendel, ses études d’ingénieur des Mines accomplies, prend la gérance de l’usine à Joeuf en 1908, c’est bien à la tête du premier groupe sidérurgique français qu’il se trouve : « Dans la métallurgie, en-haut, il y a moi. Ensuite il n’y a rien, rien, rien…Ensuite il y a Pont-à-Mousson. Ensuite, il n’y a rien, rien. Ensuite, ensemble, il y a les autres aciéries » dira-t-il sans autres fioritures. Dès lors, tels les derricks de la conquête de l’Ouest, les hauts-fourneaux hérissent les méandres de l’Orne et l’enrubannent de leurs panaches. On n’hésite pas à qualifier de Texas le val de Fensch. Les usines Wendel, avant 1914 puis entre les deux guerres, atteignent leur apogée.
Trois milliards de tonnes de minerai de fer seront extraits des galeries lorraines en cent cinquante ans. Au milieu des années 1970, le futur historien des cités ouvrières, Laurent Commaille, a « eu la chance de voir encore le ciel rouge sur la vallée de la Moselle, presqu’aux portes de Metz, les toits verts de mousse et d’herbe à cause des poussières rejetées par les cheminées. En ces temps-là, le sol vibrait en permanence et la vie était rythmée par le mugissement du convertisseur et la relève des équipes. En ce temps-là, Bernard Lavilliers chantait Fench Vallée et cela sonnait vrai. Il y avait de la pollution (mais elle se voyait…), du bruit et de la peine mais aussi du travail et de l’espoir. »
La sidérurgie française s’effondre. Au p rintemps 1984, la « reconstruction » de la Lorraine, promise par le président socialiste François Mitterrand n’étant visiblement plus à l’ordre du jour, de graves troubles agitent la région. A Longwy, des heurts opposent manifestants et forces de l’ordre. A Jœuf, des grévistes détruisent la stèle commémorative de « l’homme de fer » et pillent son manoir : l’ombre de François de Wendel, le dernier maître de forge, mort en 1949, plane toujours. Hayange ferme en 2011.
La fin des usines dévoile dès lors les multiples dangers de « l’après mine » : mouvements de terrain, remontées de nappes d’eau, ennoyages des anciens puits et galeries… Depuis 1997, la Conférence interdépartementale sur les conséquences de l’arrêt des travaux miniers (CIAM) « a vocation à traiter les différents enjeux associés à l’arrêt des travaux miniers du bassin ferrifère de Briey-Longwy-Thionville » , mettant régulièrement à jour une carte d’aléas.
En 2012, le Service géologique national considère caduque et risquée pour ses personnels la surveillance par le fond d’une galerie dans le quartier de Franchepré à Moyeuvre-Grande. Une ample opération de sauvegarde s’impose pour éviter un fontis, écroulement localisé : « L’endroit était dangereux… L’exploitation du fer, directement sous la rue des Gobelles et menaçant par là-même ces dernières années six maisons, a été menée entre la fin du XIXe siècle et 1930. Elle a fait l’objet d’extractions par creusement dans la couche de deux réseaux de galeries perpendiculaires entraînant des vides considérables, et conduisant à des taux de « défruitement » élevés (le rapport du volume extrait par l’exploitation sur le volume de roche initial pouvant localement atteindre 70 %). » Du 19 juillet au 15 novembre, en soixante quatorze forages, 12.000 mètres cube de coulis comblent 5 800 m² de vide sans aucune présence en sous-sol. L’opération Franchepré est devenue une référence en la matière.
Le département doit faire face aujourd’hui à des risques d’affaissement dans de nombreuses communes, plus particulièrement Homecourt, Moutiers, Jœuf, Auboué-Moineville. En 2016, sur les 5.093 friches industrielles répertoriées comme potentiellement polluées en Moselle, 164 ont été traitées ou sont en cours de traitement.
https://www.youtube.com/watch?v=OWOv3D6Xy2E&t=302s Wendel, Histoire de forges, histoire de France, Wendel Group, vidéo You Tube 2014
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8446070p/f1 Carte de la frontière Nord-Est de la France, 1870-1871
https://www.image-est.fr/Accueil-Patrimoine-1093-0-0-0.html Mémoire de l’ image, Pôle de l’image en région Grand Est
https://www.youtube.com/watch?v=9vxVZ-eq-JU Bernard Lavilliers, Fensch Vallée, Universal Music Group
Sources
La maison de Wendel, Trois siècles d’industrie en lorraine, Archives du musée d’Orsay
Laurent Commaille, Les cités ouvrières de Lorraine (1850-1940), Université de Metz, 1998
Grand Est développement durable, Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Grand Est, 2020
A noter
La route du fer
Site Internet : www.la-route-du-fer
Voie verte Mancieulles-Briey, 5 km
Site Internet : www.voie-verte-de-briey-de-mancieulles-a-briey.pdf
Château de Guy de Wendel, hôtel-restaurant
Adresse : 27 rue Sainte-Catherine, 57700 Hayange
Site Internet : https://www.lechateaudewendel.com/
Notre-Dame d’Hayange et son panorama
Adresse : 57700 Hayange
Château de Nilvange et son parc
Adresse : 12 rue Joffre, 57240 Nilvange
Téléphone : 03.82.84.23.24
Site Internet : chateau-de-nilvange-nilvange
Ecomusée des mines de fer de Lorraine
Adresse : 2 rue du Musée, 57700 Neufchef
Téléphone : 03.82.85.76.55
Site Internet : http://www.musee-minesdefer-lorraine.com
Cité Gargan
Site Internet : www,itineraires-circuits/cites-ouvrieres-et-minieres-du-val-de-fensch,845153652
Galerie photos du golf d’Amnéville