Vidéo aérienne du golf de Seignosse – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Avec notre vidéo aérienne, le golf de championnat de Seignosse.
Parcours du golf de Seignosse – Les Landes en grand format
Il fallait de grands moyens pour insérer un parcours dans la plus vaste forêt artificielle d’Europe occidentale. L’architecte Robert von Hagge (qui œuvra aussi aux Bordes et au Golf National) apporta l’exigence américaine marquée par l’émergence des joueurs gros frappeurs.
Aussi, le golf de la Côte d’Argent s’adapte aux challenges les plus audacieux à l’image de son trou n°18 qui, avec ses 666 m, affiche fièrement le label « premier par 6 de France ». L’application d’une boutade de José Maria Olazabal. Habitué des greens des Landes et du Pays basque, le champion espagnol prépara à Seignosse ses deux victoires au Masters d’Augusta.
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee (18 trous) : 79 €
18 trous
W 01°24’29’’
Voiturette : 34 €
6.203m, par 73
N 43°41’29’’
Fermé le 25 décembre
Adresse : Avenue du Belvédère, 40510 Seignosse
Mets et logis
Restaurants
Le Régalty
Le homard est à l’honneur dans cette cuisine ouverte sur la salle et la terrasse. Une carte avec les produits de saison pour une cuisine raffinée à quatre mains.
Tarif : menu à partir de 39 €
Adresse : Port de Plaisance, 40130 Capbreton
Téléphone : 05.58.72.22.80
Site Internet : leregalty.fr
Louvine
Un patron australien qui surfe gaiement sur son succès avec des recettes originales pour des plats exotiques. Cadre sympa et prix raisonnables.
Tarif : plats à partir de 14 €
Adresse : 45 avenue du Penon, 40510 Seignosse
Téléphone : 09.71.57.16.10
Hôtels
Le Relais de la Poste
Dans cette maison de maître du XIXème siècle, au cœur de la forêt des Landes, un Relais & Châteaux très paisible dédié à la haute gastronomie. Table étoilée. Spa. Restaurant de plage à Hossegor (Jean des Sables).
Tarif : chambre à partir de 220 €
Adresse : 24 avenue de la Maremne, 40140 Magescq
Téléphone : 05.58.47.70.25
Site Internet : relaisposte.com
Villa de l’Etang Blanc
Ambiance maison de famille au sein de cette bâtisse lumineuse dans un site privilégié et préservé. Calme assuré avec des chambres raffinées. Restaurant gastronomique.
Tarifs : chambre à partir de 80 €
Adresse : 2265 route de l’Etang Blanc, 40510 Seignosse
Téléphone : 05.58.72.80.15
Site Internet : villaetangblanc.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans la forêt dunaire des Landes, 40510 Seignosse
A la conquête des dunes
D’Hossegor à Soulac, s’étend la forêt dunaire des Landes de Gascogne. Pays singulier, à la fois simple et mystérieux où l’on aime humer les senteurs délicieuses avant de se jeter dans les vagues de Mimizan, s’amuser du son douçâtre du sable sous l’espadrille et penser avec ravissement aux fraîches pénombres des cafés. Plaisant avec ses dunes, sage, vert, plat sur sa carte sommaire, le pays des Landes de Gascogne nous mène par le bout du nez.
Désert effrayant, montagnes mobiles, dunes désastreuses, région des Syrtes antiques, à peine sortie du chaos originel, « pays désolé où l’on manque de tout » alerte un guide des pèlerins de Compostelle en 1175, voilà comment, jusqu’au XVIIIème siècle apparaissait aux rares et intrépides voyageurs la destination de nos séjours landais. Le paysage paraît désolant, on n’y aurait pas mis les pieds. De fait, l’observation de ce même territoire sur la carte de Cassini (on est fan sur Flygolf) a de quoi donner le frisson, surtout si on le parcourt en « 3D ». Rêvassant tranquillement de Seignosse alors plus un lieu-dit qu’autre chose, de « Biarits » qui n’est qu’un hameau perdu et de l’inexistence évidente d’Arcachon, vous constatez, déjà plus inquiet, l’entrelacs de marais, de vallons, de chemins aboutissant à des impasses, l’ensemble formant une plantation dispersée de petits arbres triangulaires : égarements, culs-de-sac et moustiques garantis. Soudain, vous voyez surgir des choses bizarres, avec des creux et des bosses à n’en plus finir, qui emportent tout sur leur passage : les dunes. Un fléau d’Egypte gascon.
L’encyclopédiste Louis de Jaucourt, dans son article « Landes », en 1765, se contente du minimum syndical : « S. f. (Agriculture) pays inculte, peu propre au labour, rempli de joncs, de bruyères, serpolets, joncs-marins, où l’on ne peut faire venir du bois » .
LANDES, (les) ou LES LANES, Ager Syrticus, (Géographie) pays de France dans la Gascogne. On le nomme quelquefois les landes de Bordeaux ; c’est un pays de sable et de bruyères dont les lieux principaux sont Dax, Tartas, Albret, Peirourade. Le sénéchal des Landes est une charge d’épée dont le bailliage du pays de Labour dépend. On divise les Landes en grandes et petites ; les grandes sont entre Bordeaux et Bayonne, les petites sont entre Bazas et le mont de Marsan. » On n’y peut rien construire ni planter, et surtout pas le bois ; les chevaux d’ailleurs s’épuisent, les roues se bloquent dans le sable. La zone est de toute évidence profondément arriérée, hantée de drôles de gens vêtus de peaux de bête.
L’abbé Louis-Mathieu Desbiey, Girondin natif de Saint-Julien-en-Born, ne se résigne pas. Un beau jour d’août 1774, il convainc l’Académie de Bordeaux que « la meilleure manière de tirer partie des landes de Bordeaux quant à la culture et la population » est d’y fixer les dunes par des semis de pins. Une analyse rigoureuse de la situation s’impose : ces dunes ont été formées par le Déluge et remontent donc à quatre mille ans. La chaîne sableuse, d’inégale hauteur, longue de 240 kilomètres entre la Gironde et l’Adour et large de 6 à 8 kilomètres, creusée de vallons étroits dits « lètes », n’est que le jouet monstrueux de puissants vents d’ouest depuis des siècles. Chaque année, le sable avance d’environ vingt mètres estime l’abbé. Des tempêtes transportent ces masses stériles de quartz, détruisant les maigres cultures, bouchant les canaux d’eau pluviales vers la mer ; l’inondation multiplie les eaux stagnantes et insalubres. Une digue ne résisterait pas plus à la puissance de l’océan qu’à la terre meuble des sols. Alors, que faire ?
Louis-Mathieu est un observateur obstiné, convaincu que ses recherches servent le prochain autant que l’humanité. Il a constaté, en creusant le sable, une couche humide : les molécules d’eau glissent sur les grains de quartz ronds du sommet aride et se faufilent dans la profondeur rafraîchie. Ainsi, chaleur et humidité étant les deux mamelles du semis, le naturaliste considère possible la plantation sur ces aires hostiles. Mais aura-t-elle le temps de pousser, cette plantation, d’arrimer ses racines avant que le vent ne parvienne à les désenfouir ? Telle est la grande question.
Depuis 1769, dans son domaine de Saint-Julien-en-Born, le philanthrope sème ses graines sur le sol sableux, ouvert au vent : « J’y ai établi des pépinières de platanes, des peupliers d’Italie et de Virginie à larges feuilles pour en enrichir gratuitement mes voisins qui n’ont pu ou voulu faire la dépense des transports coûteux depuis Bordeaux jusqu’à la limite sud-ouest de la généralité…j’ai demandé de la graine de vrai sapin et de la faine de hêtre pour les ensemencer sur les sables qui paraissent fertiles et je suis convaincu qu’ils réussiront parfaitement. » Comment donc s’y est-il pris ? En tapissant le sable de fascines protectrices, rivées au sol par des crochets de bois. Les genêts et ajoncs ainsi chouchoutés ne tardent pas à s’élancer hors du giron, ravis autant que leur abbé de tant de réussite : les arbustes, se développant, protègent les grands pins ! La méthode, certaine, expérimentée, vérifiée, bref scientifique, confirme cette fois-ci la théorie. Tout ce que la France des Lumières compte d’agronomes se met à sérieusement étudier l’expérimentation de Louis-Mathieu Desbiey. Les sables diluviens peuvent être contenus et plantés : incroyable !
L’intendant de Guyenne, Dupré de Saint-Maur, très intéressé par ces problèmes et bien décidé à agir efficacement fait venir à Bordeaux, en 1784, l’influent et énergique ingénieur Nicolas Brémontier. Une rumeur affirme que la ville va disparaître sous les sables ! Il est temps d’agir. Trois ans plus tard, l’étude des expérimentations de son prédécesseur, Charlevoix de Villers, a persuadé Brémontier que la fixation de cette dune de six mille mètres de long et de deux cents mètres de large entre Pilat et la Teste-de-Buch était possible. A la plantation des pins dans les « lètes », il ajoute un système protecteur de palissades hautes d’un mètre cinquante, placées au sommet. Il s’agit alors de contenir l’envahissement sableux pour creuser un canal entre l’Adour et la Gironde. Dans son Mémoire sur les dunes, Nicolas Brémontier, fort de son succès à la Teste-de-Buch, prône un ensemencement général du littoral dunaire : cultures et villages doivent être définitivement protégés.
La Révolution interrompt les travaux. L’abbé Desbiey, réfractaire à la Constitution civile du Clergé, émigre. Brémontier, malgré de considérables difficultés, maintient son projet. Une Commission des Dunes est créée, commission dont il devient président en 1799. Sous l’Empire, des ateliers de fixation sont créés sur la côte gasconne. Desbiey rentre en France en 1810, un an après la mort de Brémontier. Il s’indigne : l’inventeur des plantations dunaires, c’est lui ! Nulle part son nom n’apparaît dans les Mémoires de l’ingénieur normand, pas plus d’ailleurs que celui de Charlevoix de Villers, inventeur du système des palissades.
En 1818, un buste de marbre rouge, érigé à la mémoire de Nicolas Brémontier, créateur de la forêt dunaire des Landes de Gascogne, rappelle, dans la forêt de la Teste-de-Buch, l’endroit exact, dit-on, de l’ultime avancée des sables repoussée par l’ingénieur… indélicat mais avisé.
Anne Thoraval
www.carte-de-cassini
www.youtube.com Les forêts de la Dune du Pilat et du Cap Ferret labellisées « forêts d’exception », vidéo de France 3 Nouvelle Aquitaine
Source
Abbé Mouls, Deux bienfaiteurs des Landes de Gascogne, Abbé Desbiey et Brémontier, Bordeaux, 1866
Galerie photos du golf de Seignosse