Vues aériennes du golf de Toulouse Téoula – Occitanie
VIDEO
Au sud-ouest de Toulouse, le parcours de Téoula en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Toulouse Téoula – Parfums d’eucalyptus
Au nord-ouest de Toulouse, à la limite de quartiers résidentiels, les parfums d’eucalyptus titillent les nez des fidèles de Téoula. Un « poumon vert » dans la ville, pour un golf aux deux caractères : une vaste aire plate avec quelques pièges aquatiques suivie de trous vallonnés.
Depuis l’ensemble du parcours, y compris sur les nombreux postes de practice disposés juste devant le restaurant du clubhouse (tenu par l’ancien arrière du XV de France Jean-Luc Sadourny), les vues sur les Pyrénées incitent à la contemplation. Qui doit demeurer raisonnable car la concentration sur son jeu est conseillée pour profiter sans dommage d’un dessin plaisant de Fred Hawtree.
Infos pratiques
Création : 1991
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 45 €
18 trous
E 01°15’21’’
Voiturette : 35 €
5.411 m, par 69
N 43°33’15’’
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 71, avenue des Landes, 31830 Plaisance-du-Touch
Mets et logis
Restaurants
Le Puits Saint-Jacques
La maison gersoise, jadis relais sur la route de Compostelle, propose une cuisine gourmande créée par le grand chef Bernard Bach auquel a succédé son neveu William Candelon. Table doublement étoilée.
Tarif : menu à partir de 34 €
Adresse : Avenue Victor-Capoul, 32600 Pujaudran
Téléphone : 05.62.07.41.11
Site Internet : lepuitssaintjacques.fr
D’Cadei
Décor rénové, moderne, pour le restaurant de Damien Cadei qui propose des assiettes soignées selon son humeur et, surtout, les étales du marché. Parking.
Tarif : menu à partir de 19 €
Adresse : 8 place de l’Hotel-de-Ville, 31270 Villeneuve-Tolosane
Téléphone : 05.61.92.72.68
Site Internet : dcadei.fr
Hôtels
La Cour des Consuls
Une demeure historique au cœur du vieux Toulouse avec de magnifiques chambres. Le romantisme se niche dans cet espace luxueux. Restaurant gastronomique. Spa.
Tarif : chambre à partir de 195 €
Adresse : 46 rue des Couteliers, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.67.16.19.99
Site Internet : la-cour-des-consuls-hotel
La Belle Histoire
Au centre de Tournefeuille, le petit hôtel, idéalement placé dans la rue commerçante, propose huit chambres simples et confortables. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 45 €
Adresse : 103 rue Gaston-Doumergue, 31170 Tournefeuille
Téléphone : 05.34.57.90.96
Site Internet : la-belle-histoire.com
Prendre un verre
Chez Tonton
Au bord de la Garonne, le rendez-vous incontournable après un match (de rugby, s’il faut préciser) du Stade Toulousain. Grosse ambiance garantie. Une place fréquentée aussi par les étudiants chaque midi de la semaine pour le menu unique à petit prix.
Adresse : 16 place Saint-Pierre, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.21.89.54
Incontournables
Le canal du Midi
Reliant Toulouse à la Méditerranée, le canal du Midi puise son eau dans la Garonne depuis les Ponts-Jumeaux pour traverser la Ville rose. Imaginé par Colbert, supervisé par Pierre-Paul Riquet, le très vaste chantier débuta en 1666 pour se terminer en 1681, sous le règne de Louis XIV. Sa construction bouleversa considérablement l’économie et la vie de la population occitane. Fréquenté dorénavant par les embarcations touristiques, le canal du Midi (avec ses 63 écluses) est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996.
Site Internet : canal-du-midi.org
Le couvent des Jacobins
Débutée en 1229, la construction du couvent des Jacobins s’achèvera plus d’un siècle après, en 1341. Modeste à ses débuts, le projet se transforma en un édifice d’une ampleur considérable, l’un des plus imposants des bâtisseurs de la chrétienté. Traversant l’Histoire avec de multitudes vicissitudes, le bâtiment entama sa longue restauration entre les deux guerres mondiales pour être rendu au culte en 1974, les reliques de Saint Thomas d’Aquin réinstallées sous l’autel. Son clocher octogonal est un exemple typique du gothique « méridional ».
Tarif : 5 €
Adresse : Place des Jacobins, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.22.23.82
Site Internet : jacobins.toulouse.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit à Toulouse (31000) – 20 km A/R à partir du golf de Téoula
Voltaire mène l’enquête sur « L’Affaire Calas »
Le 10 mars 1762, Jean Calas, 62 ans, meurt place Saint-Georges (aujourd’hui square Jean-Calas) à Toulouse, roué puis étranglé. Pendant deux heures, le Père Bourges, penché sur le supplicié, n’a pu lui arracher aucune abjuration de sa foi protestante. Le corps est brûlé, les cendres dispersées. Mais huit jours plus tard, sa veuve, son fils Pierre, sa servante catholique Jeanne Viguière, son ami Gaubert Lavaysse protestent encore et encore de leur innocence comme de celle du condamné : non, au soir du 13 octobre 1761, Jean Calas n’a pas étranglé dans sa boutique du 50 rue des Filatiers son fils Marc-Antoine pour l’empêcher de se faire catholique. Faute d’aveux, tous sont libérés. Pierre est banni du royaume à perpétuité.
Dix jours plus tard Dominique Audibert, négociant marseillais, arrive à Ferney. Il a suivi toute l’affaire et veut convaincre monsieur de Voltaire, seul capable de remuer les consciences, de rendre aux Calas innocence et dignité car cette histoire n’est due qu’au fanatisme de la très catholique Toulouse et à l’incompétence des capitouls.
L’illustre philosophe est plus que réservé : catholique à Toulouse ou protestant à Genève, le fanatisme c’est toujours le fanatisme. « Un événement aussi épouvantable que celui d’une famille entière accusée d’un parricide commis par esprit de religion; un père expirant sur la roue pour avoir étranglé de ses mains son propre fils, sur le simple soupçon que ce fils voulait quitter les opinions de Jean Calvin; un frère violemment chargé d’avoir aidé à étrangler son frère; la mère accusée; un jeune avocat soupçonné d’avoir servi de bourreau dans cette exécution inouïe; cet événement, dis-je, appartient essentiellement à l’histoire de l’esprit humain et au vaste tableau de nos fureurs et faiblesse dont j’ai déjà donné une esquisse » écrit le fameux auteur du Désastre de Lisbonne dans une lettre du 15 avril. Voltaire n’a pas d’opinion sur ce fait divers. Il est fatigué, boit du café et écrit Candide.
Cependant, la sincérité de Pierre Calas, venu lui aussi à Ferney, le refus obstiné du Parlement de Toulouse de publier la procédure, la réduction à la misère de la veuve Calas, l’impossibilité effective pour elle de se procurer les pièces du dossier, l’inquiètent, l’intriguent, l’interrogent. Trois mois plus tard, début juillet, sa religion est faite : « Il me paraît qu’il est de l’intérêt de tous les hommes d’approfondir cette affaire, qui d’une part ou d’une autre, est le comble du plus horrible fanatisme. C’est renoncer à l’humanité que de traiter une telle aventure avec indifférence » assure-t-il au fidèle Audibert. Tel un journaliste d’investigation, Voltaire a d’abord mené l’enquête.
Le 13 octobre 1761, Lavaysse passe par hasard chez les Calas qui le convient à souper. « Le père, la mère, Marc-Antoine, leur fils ainé, Pierre leur second fils, mangèrent ensemble. Après le souper, on se retira dans un petit salon : Marc-Antoine disparut; enfin, lorsque le jeune Lavaysse voulut partir, Pierre Calas et lui étant descendus trouvèrent en bas, auprès du magasin, Marc-Antoine en chemise, pendu à une porte, et son habit plié sur le comptoir; sa chemise n’était pas seulement dérangée; ses cheveux étaient bien peignés : il n’avait sur le corps aucune plaie, aucune meurtrissure ». Sauf Marc-Antoine, relève Voltaire, nul n’a quitté le premier étage jusqu’au départ de Lavaysse.
Les parents découvrent leur fils sans vie, le dépendent, l’étendent à terre, dans des cris de douleur. Les hurlements traversent les cloisons. On ouvre une première croisée, une seconde, on s’interpelle, on s’ameute devant la porte du drapier. Lavaysse et Pierre Calas, partis chercher chirurgien et gens de justice, reviennent, fendant l’attroupement curieux et agité. La porte sur la rue est close. Aucune clé n’est trouvée dans les vêtements du mort. Tout annonce le plus profond mystère.
Pour le médecin, l’homme a été étranglé, le crime semble avoir été maquillé en suicide. Ou le suicide en crime ? car chacun sait que les suicidés, d’abord trainés sur une claie dans toute la ville, sont jetés hors les murs, laissés sans sépulture, sur la voirie. Qu’ont fait les Calas ?
Soudain, dehors, agitation, cris : c’est le père, il a tué son fils qui voulait se faire catholique demain ! Déjà, on court chez le capitoul David de Beaudrigue. Il n’est pas forcément mauvais homme, mais dérangé en pleine nuit par la rumeur publique, il hâte l’affaire, ne fait pas de procès-verbal et interroge tout le monde au Capitole. Les Calas se contredisent, ce n’est pas clair : suicide, crime crapuleux, assassinat ? La famille et la servante Jeanne sont jetées en prison.
En ville, on chuchote, on est au courant, on sait des choses : Marc-Antoine était sur le point d’abjurer, c’est un crime calviniste ! Vox populi, vox dei : des témoins déposent, des prêtres lisent en chaire les neufs points du monitoire qui tous incriminent un meurtre religieux. L’inhumation du fils Calas en terre catholique est ordonnée. Vingt mille personnes s’amassent sur le parvis de la cathédrale Saint-Etienne pour assister à la pompeuse cérémonie.
En novembre, tout aurait pu basculer : la condamnation à la torture des deux parents, de Pierre, de Lavaysse et de Jeanne crée une indignation telle que le Parlement de Toulouse casse l’Arrêt des capitouls et reprend l’enquête. La défense des inculpés est toujours aussi confuse. Les nouveaux magistrats ne sont guère convaincus de la culpabilité du père, peinent cependant à admettre un suicide, ne comprennent pas la cause de la mort.
L’opinion toulousaine, elle, n’en démord plus : le calviniste a tué un futur catholique, son fils ! Le 9 mars 1762, par huit voix contre cinq, Calas est condamné à la question préalable à son exécution. Une seule voix a manqué en réalité pour que cesse toute l’histoire : deux votes d’écart sont nécessaires en cas de condamnation à mort. La torture n’arrache pas l’aveu tant attendu, seule preuve irréfutable possible dans ce dossier qui n’en a aucune. Le drapier hérétique meurt l’après-midi, clamant son innocence.
Voltaire s’attache donc particulièrement à la publication des pièces : quelles furent en effet les motivations des juges ? « Il est de l’intérêt de l’Etat qu’on découvre de quel côté est le plus horrible fanatisme » s’inquiète-t-il dès juin auprès de l’avocat Mariette. De toute évidence, la communication de la procédure exige le plus puissant soutien, celui du roi lui-même.
L’incohérence des faits, la cruauté du supplice, le pouvoir de l’opinion contre la raison l’ont convaincu qu’il fallait une révision du procès. « Saisi » dans « toutes les puissances de son âme » , le penseur des Lumières met en œuvre ses réseaux en Europe et bien sûr son génie littéraire pour réhabiliter Jean Calas. Mais ni ses deux cents lettres, ni ses pièces concernant la mort des sieurs Calas et le jugement rendu à Toulouse, écrites en réalité par lui, ne s’adressent à l’ensemble des Français, ou des Européens, alors largement illettrés. L’élite bourgeoise du siècle, l’aristocratie cultivée sont ses destinataires.
De la décision de Louis XV dépend la vérité judiciaire. Le 7 mars, le Conseil du roi, à l’unanimité, exige du Parlement de Toulouse la communication de la procédure. Mais celui-ci se hâte de n’en rien faire. En novembre, Voltaire publie son Traité sur la tolérance, à l’occasion de la mort de Jean Calas et fait connaître à tout le royaume, à toute l’Europe savante, qui parle parfaitement le français, « l’épouvantable affaire » . Le Parlement ne peut davantage différer et, en mars 1764, exécute l’ordre du Conseil.
Le 4 juin, quatre-vingt juges cassent l’Arrêt du parlement de Toulouse et ordonne un nouveau procès. En février 1765, le capitoul David de Beaudrigue est destitué. Le 7 juin, Jean Calas est réhabilité et sa famille retrouve tous ses droits. Conviée à Versailles, la veuve Calas reçoit de Louis XV une pension de trente-six mille livres pour elle et ses enfants. La servante catholique Jeanne n’est pas oubliée et touche, elle aussi, récompense pour sa fidélité.
Les Calas ont-ils voulu épargner à la dépouille de leur fils le cruel outrage réservé aux suicidés ? Ont-ils, dans leur manipulation désespérée du corps, ôter toute possibilité aux gens de justice d’élucider un crime crapuleux ? Leurs contradictions ont mis dans l’embarras les juges du Parlement. Le suicide de Marc-Antoine Calas, maquillé en crime par les siens, pour éviter à sa mémoire l’horrible cérémonie, est désormais reconnu, même si certains historiens envisagent un meurtre de maraudeur. Mais, pour Voltaire, la soumission, surtout, de la justice aux vociférations d’une l’opinion publique fanatique a rendu l’affaire Calas, ce « crime judiciaire », selon le garde des Sceaux Robert Badinter, exemplaire.
Anne Thoraval
www.archives.toulouse.fr Article de présentation du capitoulat de Toulouse, plans anciens de la ville
archives.haute-garonne.fr/service_educatif/portraits/calas/calas.html L’arrêt de condamnation de Calas. Dossier iconographique.
www.chateau-ferney-voltaire.fr / Le site du château de Voltaire à Ferney, dans l’Ain, Monuments Nationaux
Source
Voltaire, L’Affaire Calas et autres affaires, édition présentée par Jacques Van den Heuvel, Gallimard, Paris, 1975
A noter
Maison de Jean Calas (accès sur demande)
Adresse : 50 rue des Filatiers, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.53.14.00
Le Capitole et la visite des salles historiques
Adresse :place du Capitole, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.22.34.12
Site Internet : www.toulouse-tourisme.com/le- capitole
Square Jean Calas Musée des Augustins, musée des Beaux-Arts de Toulouse : parcours « autour de l’affaire Calas »
Adresse : 21 rue de Metz, 31000 Toulouse
Téléphone : 05.61.22.21.82
Site Internet : www.augustins.org
Galerie photos du golf de Toulouse Téoula