Vidéo aérienne du golf de L’Isle Adam – Ile-de-France
VIDEO
Un beau parcours de championnat, signé Fream, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de l’Isle Adam – Exigences d’excellence
L’Isle-Adam appartient à la catégorie des « bien nés ». Bénéficiant d’une propriété remarquable de 180 hectares, d’investissements conséquents, d’un architecte de grand renom sous le crayon de Ronald Fream, le parcours du Val d’Oise fut classé parmi les cinq meilleurs golfs de France, seulement un an après son inauguration.
Appuyé sur un relief vallonné et boisé, le site s’est encore enrichi. Après l’ancienne ferme – devenue un vaste clubhouse dotée d’une table gastronomique -, l’architecte Jean-Michel Wilmotte s’est penché sur un hôtel de luxe, accueillant ses premiers résidents en juillet 2019. Qui profitent d’espaces privilégiés de détente (avec un spa) et de séminaire.
Infos pratiques
Création : 1995
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 75 €
18 trous
E 02°05’42’’
Voiturette : 35 €
6.188 m, par 72
N 49°07’19’’
Fermé les mardis & du 25 janvier au 1er janvier
Adresse : 1, Chemin des Vanneaux, 95290 L’Isle-Adam
Mets et logis
Restaurant
La Grange de Belle-Eglise
L’une des meilleures tables de l’Oise, dans un cadre fleuri. Le chef joue sur les subtilités en magnifiant, notamment, l’un de ses produits préférés : la truffe.
Tarif : menu à partir de 26 €
Adresse : 28 boulevard Aimé-René-Lagabrielle, 60540 Belle-Eglise
Téléphone : 03.44.08.49.00
Site Internet : lagrangedebelleeglise.fr
Hôtel
La Villa de l’Ecluse
Cadre verdoyant et romantique en bordure de l’Oise pour un séjour reposant au standing 4****. Seulement quinze chambres climatisées. Spa. Parking fermé.
Tarif : chambre à partir de 95 €
Adresse : Chemin Pierre-Terver, 95290 L’Isle-Adam
Téléphone : 01.34.73.26.96
Site Internet : www.lavilladelecluse.fr
Incontournables
Auvers-sur-Oise
C’est l’incontournable « village des impressionnistes », des Cézanne, Pissarro, Van Gogh. Une journée suffit à peine pour parcourir les ruelles et prendre le temps de visiter l’Auberge Ravoux (où séjourna Van Gogh), la maison du docteur Gachet (ami des peintres), les ateliers Boggio, le musée de l’Absinthe, le musée Daubigny ou le château d’Auvers-sur-Oise. Vincent Van Gogh est enterré dans le petit cimetière du village où il réalisa 70 de ses chefs d’œuvre.
Site Internet : tourisme-auverssuroise.fr
Musée de la Nacre et de la Tabletterie
Héritage des précieux objets, réalisés notamment par les paysans de la région – dès le XVIIème siècle – durant les mois d’hiver, le musée présente ce minutieux travail des matières naturelles comme la nacre, l’os, l’ivoire, l’écaille ou l’ébène. Naissaient ainsi des articles précieux que représentaient les éventails et les carnets de bal, ou plus usuels, tels les dominos ou les boutons de pantalon et de manchettes.
Tarif : 7 €
Adresse : 51 rue Roger-Salengro, 60110 Méru
Téléphone : 03.44.22.61.74
Site Internet : www.ville-meru.fr/culture-et-loisirs/sortir/64-33
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de Pontoise (95000). A 20 km A/R du golf de L’Isle-Adam.
La Ligue, Henri IV et « la belle Acarie » au Carmel
L’Oise, berceau du calvinisme français, fut à feu et à sang lors des guerres de religion. Aussi Pontoise, la grande ville fortifiée, s’enorgueillit-elle de tenir bon. Le culte protestant y est interdit : « Le peuple de Pontoise est tant dévot envers Dieu, qu’on ne verra jamais hommes vagabonds parmi les rues et aux tavernes pendant qu’on dira vêpres, la messe ou durant un sermon » se vante Noël Taillepied dans ses Antiquitez et singularitez de la ville de Pontoise.
Le 15 mai 1588, la journée des barricades chasse Henri III de sa capitale, qui tombe dès lors au pouvoir des trois frères Guise, tout-puissants chefs de la Sainte Ligue soutenue par Madrid. Toujours pas de Dauphin pour la France : pour Henri de Guise, le trône est à portée de main. Mais pour le roi, pas question de donner la France à l’Espagne. A Blois, le 23 décembre, il fait assassiner les deux frères Guise.
Il reste le troisième, Charles de Lorraine, duc de Mayenne. La Ligue, loin de s’éteindre, s’enflamme de plus belle. Le Vexin tout entier se rallie au frère survivant. Pontoise s’arme jusqu’aux dents. On organise la défense et le ravitaillement de la ville : quatre mille hommes, cinq cents chevaux à nourrir… Le tout-Paris catholique jubile. 11 rue aux Juifs (aujourd’hui Ferdinand-Duval ) le maître des comptes Pierre Acarie, ligueur brouillon mais fortuné, se ruine avec enthousiasme.
Sa femme, Barbe, tient salon : depuis son mariage, en 1582, on s’y presse, car « la belle Acarie » se délecte des Amadis, romans d’aventure et de galanterie. Fêtes et bals enchantent ces robins catholiques de bonne bourgeoisie. Mais depuis un an « Mademoiselle Acarie » a changé. En 1587, son époux lui interdit ces romans pour midinettes : « sûr d’être obéi et l’âme en paix sur la vertu de sa femme, l’homme Acarie retourne en courant chez ses amis de la sainte Ligue, s’échauffer avec eux contre la politique de Henri III. Il s’agite, Dieu le mène et le fait concourir à de hauts desseins » s’amuse Henri Brémond dans sa prodigieuse Histoire littéraire du sentiment religieux en France.
Le curé de Saint-Gervais, leur paroisse, donne une pile de livres de piété tous aussi indigestes les uns que les autres. Barbe se plie à la consigne et jette un œil : « Trop est avare à qui Dieu ne suffit » . Elle est foudroyée. Mais la grande affaire, c’est le siège de Pontoise. Nombre de ses bourgeois se sont repliés à Paris. Rue aux Juifs, on commente les événements. Ils sont graves pour la Sainte Ligue.
Le 11 juillet, du faubourg Notre-Dame au rives de la Viosne, l’armée d’Henri III, soutenue par les protestants d’Henri de Navarre, encercle la rebelle sûre de sa victoire. De Cergy, où il a établi son campement, le roi conduit les opérations. Le siège est rondement mené. Le 24, on négocie. L’hérétique Navarre promet l’amnistie générale. La nouvelle fait le tour de la ville à genoux. On pleure de gratitude envers le nouveau maître… qui achète la reddition de Pontoise pour quarante-cinq mille écus.
Le 1er aout, coup de tonnerre ! Poignardé par un moine ligueur, Henri III se meurt et adjure son cousin Henri de Navarre de se faire catholique. Le roi est mort, vive le roi ! Henri IV promet solennellement le maintien de la religion catholique. La moitié du royaume le reconnaît dès lors comme roi de France. Tout le Vexin français, Pontoise en tête, se rallie au Bourbon. L’impensable a donc eu lieu : un protestant sur le trône de France ! Les décrets de la Providence sont décidément insondables… Il n’y a pas que la Ligue dans la vie, commencent à se dire les dévots du siècle finissant, si sanglant, et puis les Espagnols, après tout, ne sont pas des Français…
Rue aux Juifs, dans l’antichambre on s’interroge à voix basse : Pierre s’inquiète de ses affaires, il est mouillé jusqu’au cou. Barbe s’efforce comme elle peut de se soumettre en tout à son mari comme son devoir l’y oblige. Les extases se répètent. C’en est pénible. Ah, si j’avais su, regrette le mari ! Ah ce mariage, quelle calamité, grince la belle-mère ! Ah, ces femmes, tonne en chaire le curé de Saint-Gervais, car l’Acarie, bouté hors de sa routine capricieuse et insupportable en son hôtel du Marais se répand contre sa moitié.
Le 22 mars 1593, Henri IV fait son entrée dans Paris et, le 25 juillet abjure sa foi protestante.
Barbe, elle, respire. Un savant théologien, Benoît de Canfield, lui confirme que tous ses états déroutants viennent bien de Dieu. Le tout-Paris spirituel envahit l’hôtel Acarie, Pierre de Bérulle en tête, fondateur en France de l’Oratoire ; Pierre Acarie se pique de mystique maintenant pour se mêler des affaires de sa femme.
Ce « laquais de la Ligue » selon un de ces ennemis, sent surtout le vent tourner. En 1594, privé de ses biens, il est exilé de Paris, laissant seuls son épouse et leurs six enfants. Les créanciers font saisir la demeure du Marais, réclament leur dû à cor et à cris. Barbe se bat pied à pied pour défendre la fortune familiale et débrouiller les affaires insensées de l’ancien trésorier des rebelles au roi.
Pendant quatre ans, libérée de la tutelle maritale, Madame Acarie se métamorphose définitivement. L’archevêque de Paris laisse prospérer ce singulier cénacle mené par une femme, laïque, d’une énergie inépuisable, attachée à la réforme de monastères et à un discernement des vocations religieuses féminines qui ne tienne compte ni du rang ni de la richesse. Les futures novices, filles d’officiers ligueurs, sont nombreuses à appartenir aux diverses parentèles de Pontoise, déjà bien connues des Acarie depuis quinze ans.
Ce « Carmel en attente » selon l’expression d’Henri Brémond, Henri IV le voit d’un bon œil : le pape lui a demandé de soutenir la Contre-Réforme en France. Ouvrir la France au Carmel déchaussé de la grande Thérèse d’Avila, introduction toute pacifique du fleuron catholique espagnol, ne manque ni d’habileté ni d’intérêt. Barbe Acarie, dans ces mêmes années, prend connaissance des œuvres de la fondatrice castillane, sans grand goût d’ailleurs. Mais Dieu s’en mêle de nouveau : trois apparitions de la Madre convainquent Barbe de se lancer dans l’aventure.
A l’aube du Grand Siècle, rue du Faubourg-Saint-Jacques, un premier Carmel ouvre ses portes à de solides prieures espagnoles, qu’avait formées Thérèse d’Avila. Bérulle et Duval, premiers supérieurs du Carmel en France, recommandent la fondation d’un second couvent à Pontoise. Quoique ruinée par les guerres de la Ligue, mais à six lieues de Paris, et assurément heureuse de se racheter une conduite en accueillant des filles de Thérèse soutenues par le roi Très-Chrétien, la bonne ville du riche Vexin ne se le fait pas dire deux fois.
A partir de 1602, rue du Soleil (aujourd’hui Marcel-Rousier ) plusieurs maisons, dont celle de Duval sont achetées. Cependant les carmélites, cloîtrées, privées de puits indépendant, ne peuvent ainsi sortir à tout bout de champ. On se décide pour un nouvel endroit, au bas de la ville, dans les faubourgs de Saint-Maclou, au 55 actuel de la rue Pierre-Butin. Dès lors les fondations s’enchainent et essaiment sur tout le territoire.
En 1613, enfin veuve, Barbe, devenue sœur Marie de l’Incarnation, se retire au Carmel d’Amiens puis au Carmel de Pontoise. Elle y meurt le 18 avril 1618. Au-dehors, la foule, avertie, se presse aux portes et se répand dans la ville : « la sainte est morte, la sainte est morte » . Elle sera béatifiée en 1791.
Cette extraordinaire aventure de la fondation du Carmel en France a contribué au rétablissement de la paix religieuse fermement voulue par Henri IV et promu la diffusion de « l’humanisme dévot », bien éloigné de la violence, cher aux figures du « siècle des saints », de François de Sales à Vincent de Paul.
Anne Thoraval
Sources
Marcelle Auclair, La vie de sainte Thérèse d’Avila, Seuil. Un régal de lecture !
Bernard Sesé, Petite vie de Madame Acarie, préface de Dominique Poirot, Artège Poche, 2017
Stéphane Marie-Morgain, « Pontoise, la Ligue et le Carmel : la mystique au service de l’union politique autour de l’année 1605 », Revue de l’histoire des religions 3, 2010
Henri Brémond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, Madame Acarie et le Carmel, Bloud et Gay, 1924
A noter
ville-pontoise.fr : decouvrir-pontoise, propositions de visites de sites et de musées de la ville.
Carmel de Pontoise
Adresse : 55, rue Pierre-Butin 95300 Pontoise
Téléphone : 01.30.32.35.21
Le Carmel se visite certains jours, lors des Journées du Patrimoine. Se renseigner.
Galerie photos du golf de L’Isle Adam