Vidéo aérienne du golf d’Evreux – Normandie
VIDEO
Sur les collines au-dessus de la ville, le golf d’Evreux avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Evreux – L’audace normande
C’est une histoire de paris. Evreux fut une des premières communes en France à optimiser le centre de son hippodrome en créant un practice de golf. Constatant le succès, la ville fit – il y a vingt-trois ans – le pari de créer un « vrai » parcours de 18 trous sur les collines de la préfecture de l’Eure.
Confié à l’architecte Jean-Pascal Fourès, le golf ébroïcien s’est forgé deux caractères bien marqués : une première partie large, dans « l’esprit links », avec des trous assez longs et une seconde offre (pour le retour) vallonnée, en forêt, parsemée d’obstacles d’eau. Le site s’est aussi dotée d’un compact 9 trous (pars 3) permettant une offre large, du débutant aux joueurs expérimentés.
Infos pratiques
Création : 1995
GPS
Green-fee (18 trous) : 46 €
18 trous
E 01°07’06’’
Voiturette : 25 €
6.353 m, par 72
N 49°02’01’’
Ouvert toute l’année
Adresse : chemin de Valeme, 27000 Evreux
Mets et logis
Restaurants
La Gazette
Des saveurs fraîches, fines, originales, élaborées avec des produits locaux comme le jarret de porc, le suprême de pintade, le foie gras « normand » ou le pain pétri sur place. A déguster dans un décor contemporain.
Tarif : menu à partir de 26 €
Adresse : 7 rue Saint-Sauveur, 27000 Evreux
Téléphone : 02.32.33.43.40
Site Internet : restaurant-lagazette
Le Labo by Jeff
Les amateurs de fromage, notamment, seront ravis par cette adresse en plein centre d’Evreux. Plusieurs plats magnifient les produits laitiers, y compris en dessert avec le cheese-cake.
Tarif : menu à partir de 25 €
Adresse : 1 rue Saint-Louis, 27000 Evreux
Téléphone : 02.32.30.74.12
Site Internet : le-labo-by-jeff
Hôtels
Château Corneille
A une vingtaine de kilomètres d’Evreux vers Giverny, une belle halte de charme dans une demeure du XVIIIème siècle. L’ancien relais de poste qui s’y trouvait était une étape fréquente pour Corneille depuis Rouen vers la cour de Louis XIV. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 118 €
Adresse : 17 rue de l’Eglise, 27600 Vieux-Villez
Téléphone : 02.32.77.44.77
Site Internet : chateau-corneille.fr
Hôtel de Normandie
Accueil chaleureux pour cet établissement aux vieilles pierres dans une ville qui a beaucoup souffert des bombardements de la dernière guerre. Un très bon rapport qualité/prix.
Tarifs : chambre à partir de 53 €
Adresse : 37 rue Edouard-Feray, 27000 Evreux
Téléphone : 02.32.33.14.40
Incontournables
Château d’Anet
Favorite très influente du roi Henri II pendant plus de deux décennies, Diane de Poitiers fit construire le château d’Anet à partir de 1547 pour cinq ans. Elle y mourra en 1566 et reposera dans la chapelle funéraire qui vient d’être restaurée. Fortement remaniée au XVIIème siècle pour y mener grand train, confisquée à la Révolution, la vaste demeure appartient dorénavant à la même famille depuis cinq génération. Qui s’attache à rendre à ce beau domaine sa splendeur d’autrefois.
Tarif : 9,40 €
Adresse : Château d’Anet, 28260 Anet
Téléphone : 02.37.41.90.07
Site Internet : chateaudanet.com
Fondation Claude Monet
Giverny est désormais mondialement connu grâce à son plus illustre résident. Le peintre impressionniste Claude Monet a vécu pendant quarante-trois dans cette grande maison aux volets verts. Mais il a surtout passé le clair de son temps dans ses vastes jardins. Amoureux des plantes et de leurs fleurs, des reflets aquatiques et des couleurs changeantes selon les saisons, l’immense artiste barbu a conçu son propre tableau naturel. Il faut en profiter tôt le matin ou en fin de journée.
Tarifs : 9,50 €
Adresse : 84 rue Claude-Monet, 27620 Giverny
Téléphone : 02.32.51.28.21
Site Internet : fondation-monet.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Le couvent des Capucins, 12 rue Jean-Jaurès et promenade dans Evreux (27000) – 10 km A/R du golf d’Evreux
L’Ecole centrale de l’Eure ou l’histoire d’un des premiers lycées publics
Dès 1789, la Révolution réfléchit à « l’éducation publique et l’instruction politique et morale » dont elle décharge l’Eglise. Les clercs sont cependant les premiers précepteurs, ou « régents », en mesure de transmettre les savoirs classiques et scientifiques. Nombre d’entre eux a rejoint les rangs du Tiers–Etat aux Etats Généraux. En 1791, la Constitution civile du clergé soulevant la réprobation de nombreux catholiques, la Constituante exige une prestation de serment : « Nul individu ne sera appelé à exercer et nul professeur ne pourra continuer aucune fonction ou remplir aucune place dans les établissements appartenant à l’instruction dans le royaume qu’auparavant il n’ait prêté le serment civique et, s’il est ecclésiastique, le serment des fonctionnaires publics ecclésiastiques. »
L’appauvrissement général dû à l’effondrement des structures séculaires, le refus grandissant des prêtres réfractaires de se soumettre aux lois nouvelles, la guerre civile rendent très aléatoire le recrutement tant des professeurs que des élèves. En 1793, sous la Terreur, on suspecte les « régents » de cacher des réfractaires. François Rever, futur fondateur de l’Ecole centrale d’Evreux, est jeté dans une prison de Pont-Audemer : les habitants, furieux, exigent sa libération…et l’obtiennent.
En réalité il faut attendre 1795 pour que des tentatives plus efficaces voient le jour malgré de considérables difficultés d’organisation. Si maîtres et élèves restent toujours aussi rares, locaux, bois de chauffage, fournitures manquent également. Les presbytères non vendus comme bien national sont mis à la disposition des communes pour y accueillir les plus jeunes ; des particuliers peuvent ouvrir des écoles. Dans les familles, les « régents » reprennent la main.
A la fin de la Révolution, les classes primaires sont moins nombreuses qu’en 1788 ! Lakanal décrète alors la fondation de lycées, ou « écoles centrales », sans se préoccuper du premier cycle, dont l’organisation fut un échec constant. Ces nouveaux établissements insistent sur l’enseignement des sciences naturelles, des mathématiques, de la géométrie, de la physique, soucieux de développer la curiosité de leurs élèves, des garçons. Le latin, le grec, pour la première fois ne dominent pas de leurs puissantes autorités les enseignements. L’histoire reste en bonne place, appliquée surtout à étudier les processus révolutionnaires, à dégager les Lumières du siècle après les ténèbres de l’Ancien régime et la noirceur du Moyen-Age.
En 1797, pour quatre-vingt-trois départements, quatre-vingt-six écoles centrales sont en état de fonctionnement. Le « jury d’instruction » choisit les professeurs. A Evreux, François Rever, curé jureur de Conteville, député sous la Législative, et « régent » toujours enthousiaste de Rousseau, s’attelle à la tâche.
Il est le membre principal du « jury d’instruction » et …peine autant à dénicher des professeurs qu’un local digne de ce nom. Enfin, en 1796, Jean-François Delzeuses, anatomiste, et Michel Ozane, ecclésiastique, se lancent dans la grande aventure : pauvres mais ardents, ils vont instruire l’esprit du peuple (pour l’instant il n’y a aucun élève) le premier en sciences, le second en mathématiques. François Rever se chargera du reste : histoire, grammaire, humanités classiques, se démultipliant même en bibliothécaire : les ouvrages des ci-devant nobles ont quitté les châteaux, les assemblées révolutionnaires ont commis les premiers livres d’étude, tout ça demande classement.
Mais dans l’ancien séminaire des Eudistes, l’Ecole centrale de l’Eure voisine avec le tribunal de gendarmerie et la prison : « Les seuls professeurs que nous avons pu mettre en activité sont réduits à donner les premières leçons des sciences et de la liberté au rez-de-chaussée d’une prison, sous les barreaux au travers desquels le crime et l’avilissement affichent le scandale et l’image de tous les vices » se désole le pédagogue. Rever se démène – il veut ouvrir aussi un pensionnat- et parvient à obtenir l’ancien couvent des Capucins, aujourd’hui académie de musique.
Le cloître du dix-septième siècle devient propice aux méditations philosophiques. Les rues adjacentes, Rousseau, Locke, Helvétius, Condillac « seraient du meilleur effet » clame Rever ! Las, la municipalité ne va tout de même pas se mettre à dos les commerçants, les riverains, les paysans pour des histoires d’éducation de l’esprit humain ! Et puis il n’est pas prêt du tout ce couvent des Capucins : c’est un atelier d’armes, et après c’est prévu pour l’hospice !
Les travaux trainent : insupportable. Enfin, deux ans plus tard, le 30 mars 1799 (10 germinal an VII) est inaugurée dans ses nouveaux locaux l’Ecole centrale d’Evreux. L’église se divise désormais en deux étages : au rez-de-chaussée les laboratoires de science et les ateliers de mécanique, au premier le grand cabinet d’histoire naturelle, la bibliothèque imposante et un logement.
Deux nouveaux enseignants arrivent en renfort : Amette en grammaire et Leroux « adjoint de Belles Lettres pour le latin » . Landry assure la conciergerie de l’établissement. Korzineh, surnommé Racine, a la responsabilité du jardin botanique : les plantes et serres du château du duc de Bouillon viennent d’arriver de son château de Navarre. Une vingtaine d’élèves sont inscrits. François Rêver inaugurera « les voyages scolaires » avec « l’excursion » de ses élèves lors des vacances de l’an VIII (septembre 1800) à Conteville.
Mais Bonaparte se méfie de ces « écoles centrales ». Un rapport défavorable en 1801 contraint Lakanal à revoir sa copie. On reproche de la négligence dans les études, une mauvaise coordination avec le primaire – toujours ce même problème – et surtout, une liberté trop grande des élèves. Le 30 avril 1802 le Premier Consul décrète la fermeture des Ecoles centrales.
Aux Capucins, la distribution des prix du 8 août 1803 clôt une époque convaincue d’idéal mêlant Lumières et esprit révolutionnaire. Tout au long du siècle, le couvent abrite école, collège puis lycée impérial. Une plaque rappelle les heures glorieuses de l’Ecole centrale lorsqu’elle se tenait dans ces murs.
Anne Thoraval
http://pland’Evreux.zoom Plan d’Evreux en 1845
www.inrp.fr/ Article Lakanal, Dictionnaire Ferdinand Buisson
Source
Bibliothèque de l’Ecole Centrale, Enseignement républicain et innovation pédagogique : l’Ecole centrale de l’Eure, 1795-1804
A noter
Couvent des Capucins
Adresse : 12 rue Jean Jaurès, 27000 Évreux
Office du Tourisme
Adresse : 11 Rue de la Harpe, 27000 Évreux
Tél. : 02. 32. 24. 04. 43
Site Internet : lecomptoirdesloisirs-evreux.fr
Galerie photos du golf d’Evreux