Vues aériennes du Golf des Yvelines – Ile de France
VIDEO
Autour du château de La Couharde, les parcours du Golf des Yvelines en vidéo aérienne.
Parcours du Golf des Yvelines – Au château de la Couharde
Fleuron de la chaîne Open Golf Club dans la région parisienne depuis sa création, le Golf des Yvelines bénéficie d’un riche environnement dans le proche sud-ouest de la Capitale. L’architecte anglais Bill Baker fut heureux de travailler sur un par boisé de 90 hectares pour concevoir deux parcours (Les Chênes pour 18 trous, Les Tilleuls pour 9 trous).
Sur une large partie plate, les tracés mêlent challenges golfiques et balades bucoliques suivis par des chevreuils curieux, avant de rejoindre le château de la Couharde, sa terrasse et son clubhouse chaleureux. Durant cet été 2019, le Golf des Yvelines entreprend une série de travaux pour offrir un nouvel éclat à ce site qui s’appuie déjà sur une belle notoriété.
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 54 €
18 trous
E 01°44’30’’
Voiturette : 35 €
6.204 m, par 72
N 48°47’49’’
Fermé le mardi de mi-novembre à mi-mars
Adresse : Château de la Couharde, 78940 La Queue-Lez-Yvelines
Mets et logis
Restaurants
Numéro 3
Après un enrichissant « tour » des Relais & Châteaux, le chef Laurent Trochain s’est installé en 2004 dans les Yvelines, proposant une cuisine subtile alliant terroir et goûts contemporains. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 49 €
Adresse : 3 rue du Général-de-Gaulle, 78490 Le Tremblay-sur-Mauldre
Téléphone : 01.34.87.80.96
Site Internet : restaurant-numero3.fr
Chez Eric Léautey
« A table ! » invite le slogan. Et on se laisse volontiers tenter par une ardoise qui change en partie tous les jours pour s’adapter au rythme des saisons et des produits frais.
Tarif : menu à partir de 27 €
Adresse : 28 rue de la Porte-Saint-Martin, 78770 Thoiry
Téléphone : 01.34.83.88.73
Site Internet : ericleautey.com
Hôtels
Château de Villiers-Le-Mahieu
Un superbe domaine, comprenant 98 chambres, qui propose notamment une intéressante formule « all inclusive » sur 24, 36 ou 48 heures. Restaurant gastronomique. Spa, sauna, hammam, piscine intérieure.
Tarif : forfait 24h à partir de 169 € par adulte
Adresse : rue du Centre, 78770 Villiers-Le-Mahieu
Téléphone : 01.34.87.44.25
Site Internet : lesmaisonsdecampagne.com/villiers-le-mahieu
Relais du Silence Saint-Laurent
Construite sous Henri IV, cette demeure de charme propose des chambres à la décoration raffinée, dans un environnement paisible.
Tarif : chambre à partir de 95 €
Adresse : 2 place Lebreton, 78490 Montfort-l’Amaury
Téléphone : 01.34.57.06.66
Site Internet : hotelsaint-laurent.com
Incontournables
Château et Zoo-Safari de Thoiry
Née de l’imagination fertile et audacieuse du Comte de La Panouse pour « sauver » la noble propriété familiale, la Réserve africaine de Thoiry marqua dès 1968 l’avènement des zoos avec des animaux en semi-liberté et un programme mondial de préservation des espèces. Dans le grand parc du château Renaissance, l’équipe très expérimentée innove sans cesse, développant de nouveaux espaces ou sensibilisant sur les races en voie de disparition.
Tarifs : adulte 29 €, enfant (3-11 ans) 23 €
Adresse : château de Thoiry, 78770 Thoiry
Téléphone : 01.34.87.40.67
Site Internet : https://www.thoiry.net/
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de la maison de Maurice Ravel, 78490 Montfort-l’ Amaury. 16 km A/R du golf des Yvelines
« C’est tragique ce qui m’arrive », les ultimes années de Maurice Ravel
« Le Belvédère », maison de Maurice Ravel jusqu’à sa mort. (D.R.)
En novembre 1933, Maurice Ravel dirige son Concerto pour la main gauche à Paris, mais, quelques semaines plus tard, se désole auprès de son amie Valentine Hugo : « Je ne ferai jamais ma Jeanne d’Arc, cet opéra est là dans ma tête, je l’entends mais je ne l’écrirai jamais. C’est fini, je ne peux plus écrire ma musique. » Le célèbre auteur du Boléro, à l’apogée de sa carrière, est-il anxieux, lucide, malade ? Depuis deux ans, les séjours à Ciboure, sa ville natale – en 1930, la municipalité baptise du nom illustre le quai qui longe sa maison – le voyage au Maroc, la sollicitude amicale de son « petit cénacle », rien ne semble en effet soulager ces maux étranges.
Depuis 1921, le musicien aime à se retirer dans sa charmante bicoque de Montfort-L’Amaury, « Le Belvédère », plantée face à l’horizon vallonné des forêts de Rambouillet. Il y compose les œuvres qui font sa gloire, invite ses amis, couve du regard ses multiples bibelots, peaufine son minuscule jardin japonais. Du pittoresque village, Paris est à une trentaine de kilomètres, ni trop loin, ni trop proche : Ravel peut aisément s’acquitter de ses obligations de compositeur adulé, et se réfugier dans sa chère solitude. Sa gouvernante, Marie Révelot, bichonne ce dandy maniaque et énigmatique.
En 1927, l’achèvement de la Sonate pour piano et violon le laisse épuisé. Il a 52 ans. Le célèbre docteur, et grand connaisseur de Debussy, Vallery-Radot, lui conseille, vainement, un an de repos complet. La tournée de quatre mois aux Etats-Unis, triomphale et éprouvante, au début de 1928, la composition du Boléro, puis du Concerto pour la main gauche et du Concerto en sol pour piano , entre 1929 et 1931, une seconde tournée en 1932, mémorable elle aussi, où Marguerite Long révèle à toute l’Europe le Concerto en sol , semblent écarter toutes les inquiétudes. De retour au « Belvédère », Ravel ne songe plus qu’à son opéra, Jeanne d’Arc , dicte péniblement à son élève Manuel Rosenthal l’orchestration des chansons Don Quichotte à Dulcinée , sa dernière composition.
Un accident de voiture, le 9 octobre 1932, pourtant sans véritables conséquences, intrigue cependant. Ravel se confie à Manuel de Falla : « Moi-même, je commence à peine à m’y remettre. L’accident n’était pourtant pas très grave : froissement du thorax et quelques blessures à la face. N’empêche que j’étais incapable de faire quoi que ce fût, sinon de dormir et de manger. » Mais en juin 1933, un geste simple non maîtrisé, puis l’impossibilité de nager – avec un grand sang-froid, Ravel se sauve de la noyade en faisant la planche – alertent plus encore. Un séjour au Touquet rassérène le musicien : « En un mois, tous les troubles ont disparu » . Mais en novembre, il annule la tournée en URSS. A Paris, il vient de diriger son dernier concert.
Une cure à Vevay, en février 1934, reste sans effet. La parole, la gestuelle, l’écriture surtout se dégradent. Rédiger son ultime lettre lui est un pensum : chaque mot, cherché dans le dictionnaire, est péniblement recopié. Un voyage en Espagne et au Maroc, en 1935, apporte un mieux-être : Ravel s’enchante de la lumière, des couleurs, des horizons, mais ne peut ni écrire ni jouer du piano. Au retour en France, les choses ne cessent plus de s’aggraver.
Désormais, le musicien vit, retiré, au « Belvédère », fidèlement veillé par Marie Révelot, visité par ses amis atterrés : son « être d’un instant à l’autre risque de se dissoudre » . Ravel « attend » sur son balcon, sur son lit, dans son salon, ou marche de longues heures dans la forêt, sans jamais s’égarer, retrouvant toujours ses endroits préférés. Parfaitement lucide, il constate : « C’est tragique ce qui m’arrive » et s’écrie, bouleversé, « J’ai encore tant de musique dans ma tête, je n’ai encore rien dit, j’ai encore tellement à dire » . Si l’esprit compose, la transcription musicale s’avère en effet impossible.
A l’hiver 1936, rendez-vous est pris avec Théophile Alajouanine, sur probable recommandation de Vallery-Radot. Le célèbre professeur de l’hôpital Bicêtre décrira le « fait majeur d’une gêne intense de la réalisation, de l’extériorisation d’une pensée musicale relativement conservée, avec une affectivité et une sensibilité esthétique à peu près intacte » et souhaite collaborer avec Henri Baruk, neuropsychiatre et pianiste passionné. Dans ses mémoires, le praticien, grand admirateur de son patient, note avec une impressionnante simplicité : « il était en train d’écrire un concerto. Brusquement sa main s’est arrêtée de tracer des notes. Celles-ci ne correspondaient plus à rien pour son esprit. Il s’est mis au piano : impossible de jouer » . Pendant un an, Maurice Ravel se rend scrupuleusement aux rendez-vous de ses médecins, se soumettant aux exercices de dictées musicales. De longues semaines il s’évertue, en vain, à travailler au piano Ma Mère L’Oye .
1937 est terrible. Désormais reclus au « Belvédère », Ravel refuse de poursuivre ses examens. Ainsi que l’écrira laconiquement Henri Baruk, « on a perdu de vue le patient » . Ses amis, Marguerite Long, Ida Rubinstein, son cher Manuel Rosenthal se démènent pour trouver le meilleur médecin, le meilleur traitement. Quel pronostic ? Faut-il opérer ? La neurologie en est encore à ses balbutiements et les avis sont contraires : Clovis Vincent propose une intervention tandis que Thierry de Martel, son illustre confrère, s’y oppose. Que va devenir Ravel ? Y a-t-il une moindre chance avec la chirurgie ? Selon Vincent, un lobe du cerveau a souffert de l’accident de voiture autant que du tabac tandis que l’autre est déficient depuis la naissance. La compensation n’est plus possible. Une opération ne garantirait pas forcément le renforcement de l’hémisphère affaibli.
Un conseil de famille pousse Edouard, frère du musicien, à accepter l’intervention controversée. Elle a lieu à paris, clinique Boileau, le vendredi 17 novembre. Au bout de quelques jours, Maurice Ravel sombre dans le coma et meurt le 27 novembre. Le compte-rendu opératoire de Clovis Vincent, retrouvé en 1988, a relancé le débat sur les diagnostics, les examens neurologiques du fondateur en France de la musique moderne, l’histoire de la médecine ayant en effet croisé l’histoire de la musique. La maladie reste singulière, d’origine sans doute plus ancienne, probablement de nature dégénérative, mais sans démence. Ravel fut donc conscient jusqu’au bout. En 2002, Jean Echenoz évoque en un court et magnifique roman, simplement titré Ravel, les dix dernières années du musicien.
Anne Thoraval
www.youtube.com/watch?v=9zbkubvHW1g vidéo de présentation de la Maison-Musée Maurice Ravel, Ville de Monfort-l’Amaury, 2018
https://www.youtube.com/watch?v=qOSoCyuqDJo La valse, poème symphonique, 1919, Orchestre philarmonique de Radio-France dirigé par Mikko Franck, vidéo France Musique, 2018
Jean Echenoz, Ravel , Editions de Minuit, 2002
Source :
Bernard Chevalier, Ni démence, ni amusie, la maladie singulière de Maurice Ravel, Revue du praticien, septembre 2018
A noter
Le Belvédère, maison de Maurice Ravel (réservation indispensable)
Adresse : 5, rue Maurice-Ravel, 78490 Montfort-L’Amaury
Réservation obligatoire auprès de la Maison du Tourisme et du Patrimoine : 01. 34. 86. 87. 96
Site Internet : www.sortir-yvelines.fr/musee-maurice-ravel-montfort
Randonnée sur GR1
A vélo, une piste cyclable de 20 km de Montfort-L’Amaury à Rambouillet par la forêt domaniale.
Site Internet : www.montfortlamaury.fr/autour-de-montfort
Galerie photos du golf des Yvelines