Vidéo aérienne du Makila Golf Club – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Vues magistrales sur les Pyrénées depuis le Makila Golf Club avec notre vidéo aérienne.
Parcours du Makila Golf Club – Aux portes de Bayonne
Aux portes de Bayonne, le parcours de Bassussarry profite d’un site remarquable avec des panoramiques sur les Pyrénées dont a profité Rocky Roquemore. L’architecte américain, qui a notamment conçu le parcours de San Lorenzo au Portugal, avait sous son crayon 87 hectares d’une forêt de chênes.
Le Makila Golf Club navigue ainsi entre les feuillus, empruntant plusieurs vallons bien marqués. Les longs frappeurs apprécient la distance – la plus longue des parcours de la région -, les plus timorés remercient souvent les larges fairways. Les greens pentus à souhait et les sept obstacles d’eau marquent le caractère technique du bel ouvrage.
Infos pratiques
Création : 1993
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 65 €
18 trous
E 01°29’20’’
Voiturette : 32 €
6.171 m, par 72
N 43°26’48’’
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Route de Cambo, 64200 Bassussarry
Mets et logis
Restaurants
L’Atelier de Gaztelur
La demeure, datant de 1401, est magnifique avec sa terrasse alignée sur la Rhune et les cimes pyrénéennes. La cuisine l’est autant, qualifiée « néo-classique » par le chef Alexandre Bousquet. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 78 €
Adresse : Chemin de Gaztelur, 64200 Arcangues
Téléphone : 05.59.23.04.06
Site Internet : gaztelur.com
La Ferme Ostalapia
L’ancien relais sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle propose, dans un cadre rustique, une cuisine bien solidement ancrée dans la tradition basque. Oie, agneau, ris de veau ou cèpes sont toujours au programme.
Tarif : plat à partir de 16 €
Adresse : 2621 chemin d’Ostalapia, 64210 Ahetze
Téléphone : 05.59.54.73.79
Site Internet : ostalapia.fr
Hôtels
Hôtel du Palais
L’immense résidence d’été de l’Impératrice Eugénie est devenue l’un des palaces les plus courus de France. Sur la Grande Plage de Biarritz, une adresse historique et prestigieuse. Restaurants gastronomiques. Spa. Piscine. Réouverture le 3 juin 2022.
Tarif : chambre à partir de 320 €
Adresse : 1 avenue de l’Impératrice, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.41.64.00
Site Internet : hotel-du-palais.com
La Villa
Hôtel de charme à Bayonne, dans cette grande maison bourgeoise construite en 1905. Donnant sur le jardin, chaque chambre possède son style, dotée de meubles anciens. Parking privé.
Tarif : chambre à partir de 80 €
Adresse : 12 chemin de Jacquette, 64100 Bayonne
Téléphone : 05.59.03.01.20
Site Internet : la-villa-fr
Incontournables
Musée Basque et de l’Histoire de Bayonne
Dans la maison Dagourette, ancienne demeure d’un négociant bayonnais construite au XVIIème siècle au bord de la Nive, le musée a trouvé un écrin idéal dans l’un des plus anciens édifices de la ville, témoignage du négoce de la riche bourgeoisie. Le parcours de visite est décliné en vingt salles thématiques. Deux mille objets et peintures illustrent les différentes richesses de la culture basque, la salle du « plan relief » vous transporte sur le port de Bayonne en 1805.
Tarif : 7,50 €. Gratuit jusqu’à 26 ans
Adresse : 37 quai des Corsaires, 64100 Bayonne
Téléphone : 05.59.59.08.98
Site Internet : musee-basque.com
Le Petit Bayonne
Coincé entre l’Adour et la Nive, le Petit Bayonne demeure le quartier populaire de la capitale basque française avec ses rues étroites bordées de hautes maisons. Bars et bodegas rythment la vie bayonnaise, parfois jusqu’au bout de la nuit, comme lors des célèbres Fêtes de Bayonne du dernier week-end de juillet en rouge et blanc. Visites guidées avec l’Office du Tourisme de Bayonne.
Adresse : Office de Tourisme, place des Basques, 64100 Bayonne
Téléphone : 05.59.46.09.00
Site Internet : bayonne-tourisme.com
Hors limites
Circuit de Saint-Jean-de-Luz à l’île des Faisans, 64700 Béhobie – 60 km A/R à partir du Makila Golf Club
9 juin 1660, le mariage de Louis XIV avec l’Infante d’Espagne…
En 1691, pour donner tout le lustre voulu au décor de sa fable Les deux chèvres , Jean de La Fontaine n’hésite pas : « Je m’imagine voir avec Louis Le Grand/ Philippe IV qui s’avance/ dans l’île de la Conférence ». Les vieux courtisans peuvent se souvenir de ce long périple de 1659, de Fontainebleau jusqu’à Saint-Jean-de-Luz, – presqu’un an à traverser le royaume, à passer de bonne ville en bonne ville – pour assister au « mariage espagnol » de Louis XIV et Marie-Thérèse, fille du roi Philippe IV.
Trente ans déjà…7 novembre 1659, signature du Traité des Pyrénées ; 9 juin 1660, mariage du roi et de l’Infante ; 26 août 1660, entrée solennelle du couple royal, cortège somptueux dans Paris en liesse ; mort d’Anne d’Autriche en 1666 après une terrible agonie, mort de la reine Marie-,Thérèse en 1683 et ce mariage secret, que chacun a deviné, entre le Roi-Soleil et Madame de Maintenon ; 1691, départ de Madame de Montespan, l’incomparable favorite, au bout de dix ans de disgrâce.
Ainsi, ces simples vers du fabuliste évoquent tout un monde ancien, quand personne ne savait alors ce qu’allait être au juste ce beau roi de 21 ans, discret, timide au fond, mais hautement conscient de son rang, amoureux de la chasse et de la danse, séducteur en diable et follement épris d’une nièce de son cardinal-ministre, Marie Mancini. Au terme de l’été 1659, été d’angoisses où Jules Mazarin a abreuvé le jeune homme de lettres l’appelant à la raison, – il est roi, seuls comptent la paix avec l’Espagne et le bien du royaume-, jetant même dans la balance la menace de sa démission, Louis XIV renonce à son grand amour. Le dilemme cornélien, une tragédie classique en vrai. A Saint-Jean-d’Angély, Anne d’Autriche, compréhensive maman, autorise un dernier adieu. L’amour ! Anne d’Autriche ni Mazarin n’y avaient pensé. Ouf, c’est fini, mais l’amour a vraiment failli tout faire rater.
Qu’elles furent longues les négociations du Traité des Pyrénées ! En juillet 1659, Mazarin s’installe à Saint-Jean-de-Luz. Il s’y ennuie à mourir, loin de ses collections d’antiques et de ses maîtres italiens. Les ultimes entretiens diplomatiques se tiendront « à deux lieues de là » sur cette île des Faisans, langue de sable au milieu de la Bidassoa. Le couvent des Récollets ne convient pas à Luis de Haro, le redoutable ministre de Philippe IV, toujours désagréable, toujours pénible. C’est bien dommage car le cardinal, perclus de goutte, doit supporter les allers-retours en carrosse sur le chemin cahoteux qui mène au fleuve, dans la chaleur étouffante de ce pays perdu. De rares maisons d’armateurs, les seules capables d’accueillir à peu près tout ce qui compte d’ambassadeurs, s’élèvent de-ci de-là. Sinon, chacun se débrouillera, s’entassant dans des couvents, dans des châteaux avoisinants, comme d’habitude.
Le traité des Pyrénées, voulu par Anne d’Autriche, sœur du roi d’Espagne Philippe IV, et grand œuvre du cardinal Mazarin, veut mettre un terme à trente ans de guerre entre les deux puissances, épuisées. L’Espagne du Siècle d’or se ternit en un souvenir lointain, les sourcilleux hidalgos, s’étant tous rêvés conquistadores, ont ruiné la noblesse d’Espagne subjuguée par l’or du Nouveau Monde ; la France des ligues et des Grands, portée à bout de bras par Richelieu puis Mazarin, meurt de misère et ne peut soutenir l’impôt.
Cependant, en 1658, c’est la décisive victoire des Dunes : Turenne, chef de l’armée royale, l’emporte sur le Grand Condé, l’illustre vainqueur de Rocroi dix ans plus tôt, mais passé à l’ennemi espagnol. Les menaces persistent aux frontières ; quant aux Grands, il faut toujours s’en méfier. Les premiers pourparlers s’engagent. Le traître à son roi, le Grand Condé s’est réfugié à Madrid ; or, l’Espagne met son point d’honneur à ce que l’illustre prince retrouve en France toutes ses prérogatives, rentre dans tous ses droits. C’est un point délicat de la négociation, le bougre est tout de même condamné à mort ! Il lui faudra faire amende honorable publique devant son roi Louis XIV et se retirer illico dans son château de Chantilly ! Quant au mariage du roi de France avec l’Infante, seule héritière du trône d’Espagne, auquel elle devra renoncer bien sûr, « moyennant » le paiement de 500.000 livres d’or, la France l’exige absolument.
L’union des deux royaumes garantira ainsi la pérennité de la cession de territoires frontaliers conquis par les Habsbourg. A partir du 13 août, les conversations diplomatiques s’enchaînent sur l’île de la Bidassoa. A la sixième conférence, le mariage est acquis, à la vingt-septième, on est d’accord sur tout. Plutôt, on fait comme si : Mazarin sait parfaitement que le royaume ruiné de Philippe IV ne peut respecter la clause du paiement des 500.000 livres d’or – on propose pourtant un échelonnement des versements. Ce « moyennant » bien roué ouvre en réalité au roi de France l’accès possible au trône d’Espagne : six ans plus tard commence la guerre de Dévolution entre les deux puissances.
Mais en ce 7 novembre 1659, Luis de Haro et Mazarin signent le Traité des Pyrénées. Le victorieux cardinal respire et, enfin, il quitte ces bourgs perdus dont les habitants parlent une langue, il faut bien le dire, totalement incompréhensible. Louis XIV apprend la grande nouvelle et fait un bon accueil au Grand Condé, qui rejoint la cour le 27 janvier 1660 : « Le roi étoit familier avec lui, l’entretenant de toutes les choses anciennes qu’il avoit faites tant en France qu’en Flandre, avec tant d’agrément que si elles s’étoient toutes passées pour son service » se souvient Mademoiselle de Montpensier … Bref, on parle du bon vieux temps. Toute l’Europe bruisse de tant d’événements.
Le 1er avril, le cortège espagnol s’ébranle de Madrid pour Fontarabie : le 3 juin, le mariage par procuration autorisera à la fille du roi d’Espagne le franchissement de la frontière. Sa tante, Anne d’Autriche, l’accueillera dans la villa Joanoenia, à Saint-Jean-de-Luz. La cour de France se rapproche de Bayonne, y séjourne huit jours. Enfin, le 8 mai, Louis XIV entre dans un Saint-Jean-de-Luz en liesse, devenu le lieu où il faut être en Europe.
C’est un formidable bazar, une sacrée aubaine aussi pour les pêcheurs de morue, – de ceux qui vont vers la lointaine Terre-Neuve -, les boulangers, les fournisseurs de fourrage. Le prévôt a organisé du mieux qu’il a pu la royale arrivée. Anne d’Autriche s’installe villa Joanoenia, Mazarin, sur l’autre rive de la Nivelle, à Ciboure chez l’armateur Estéban d’Etchéto. L’édile Lohobiague réserve bien sûr à Louis XIV la plus belle demeure de la ville, c’est-à-dire la sienne. Le tout Saint-Jean-de-Luz se bouscule, le soir, aux bals de Lully. Des armateurs aux domestiques, on aura de quoi raconter à ses petits-enfants ! Le roi y demeurera quarante jours.
Le 11 mai, on signale l’arrivée de Philippe IV à Saint-Sébastien. Toute la cour se précipite à Fontarabie, au château de Charles-Quint, où logent les Espagnols. On s’observe, on se compare, on chuchote. Dans les rues, des petits théâtres, des danses. Ca change des promenades dans Saint-Jean-de-Luz, on tourne un peu en rond entre la maison Mazarin, la maison d’Anne d’Autriche et le couvent des Récollets, où le roi assiste à la messe. L’infatigable dom Pimentelli transmet tous les messages nécessaires à Mazarin, toujours aussi souffrant de gravelle, toujours aussi perclus de goutte, toujours aussi parfumé et tout poudré de blanc, menant à terme son grand-œuvre. D’Artagnan et ses mousquetaires assurent la sécurité du principal ministre et de la famille royale.
Le 4 juin, les carrosses et les chariots soulèvent la poussière ; on passe au galop devant les fermes basses ; le roi s’éloigne. Sur l’Ile des Faisans, dissimulé derrière un épais rideau, il découvre l’Infante Marie-Thérèse. Le 6 juin, Philippe IV et Louis XIV signent le traité des Pyrénées. Richelieu applaudit dans sa tombe le petit-fils d’Henri IV.
Bossuet, lors de l’Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne et Reine de France et de Navarre , s’émeut à rappeler l’événement qui vit la victoire de Mazarin, et apostrophe l’illustre langue de sable : « Ile pacifique où se doivent terminer les différends de deux grands empires à qui tu sers de limites ; île éternellement mémorable par les conférences de deux grands ministres, où l’on vit se développer toutes les adresses et tous les secrets d‘une politique si différente, où l’un se donnait du poids par sa lenteur, et l’autre prenait l’ascendant par sa pénétration « .
Mercredi 9 juin, c’est l’autre grand jour. Trois heures de cérémonie. Les travaux d’agrandissement de l’église Saint-Jean-Baptiste n’ont pu être terminés. Des tapisseries, des lourdes tentures masquent les échafaudages. Tous les hôtes du roi ne peuvent prendre place, aucun ne veut céder sur ses prérogatives. Les évêques, assis, refusent de donner préséance à la noblesse dont les membres se tassent au fond de la nef. Les esprits s’échauffent ; on en vient presque aux mains. La cérémonie va-t-elle prendre du retard ? Mazarin intervient et, sans aucun état d’âme, fait mettre tout le monde debout. Un scandale, une honte ! Les évêques refusent de se mêler aux ministres, maréchaux, ducs et sortent sur le parvis. Ostensiblement. Le cardinal se hâte de rejoindre sa place dans le cortège.
Le roi et l’Infante franchissent à présent le seuil de l’église par la porte principale. Il est midi, les cloches sonnent à toute volée, les acclamations du peuple font une joyeuse rumeur. Au lendemain de leur nuit de noces, les deux époux se diront « contents l’un de l’autre « , au grand soulagement de tous. Dès 1663, le peintre Charles Le Brun conçoit les cartons de quatorze tapisseries qui, magnifiant les entrevues royales de ce début de juin 1660, racontent le mariage à Saint-Jean-de-Luz. Leur copie propage, dans le royaume comme dans les cours étrangères, la connaissance de l’événement à la gloire du Roi-Soleil. En 1700, le duc Philippe d’Anjou, second petit-fils de Louis XIV, succède à Charles II roi d’Espagne, privé d’héritiers, sous le nom de Philippe V. Un Bourbon s’installe donc sur l’ancien trône des Habsbourg, affirmant ainsi la prépondérance française en Europe jusqu’à la Révolution.
La reine d’Espagne Isabelle II et l’empereur Napoléon III, qui épousa l’espagnole Eugénie de Montijo, entendent secouer la poussière de l’oubli. Les deux souverains ordonnent, en 1880, l’édification d’un monument au sommet de la Rhune et la restauration du site historique. L’ »île pacifique » l’est en effet plus que jamais, livrée aux concerts des oiseaux, offerte à quelques chèvres studieuses sorties d’un livre de Fables ou de Contes. Seuls hôtes autorisés des fourrés, des buissons, des taillis, ils folâtrent toujours sur les courtes berges, que rogne, siècle après siècle, têtue, la Bidassoa.
www.les-ceremonies-de-mariage-fontarabie-et-saint-jean-de-luz . Récit des journées avec des illustrations anciennes des lieux évoqués.
www.youtube.com Vidéo de présentation de l’entrevue de Philippe IV et Louis XIV sur Ile des Faisans 6 juin 1660 , 6 juin 1660, ambassade de France en Espagne
www.youtube.com L’ile des Faisans, TVPI Bayonne
www.youtube.com Danses sous le règne de Louis XIV, Musica Pacifica
A noter
Joanoenia, La Maison De L’infante
Adresse : 1,rue de l’Infante, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.26.36.82
La Maison Mazarin (abrite l’Office du Tourisme de Ciboure)
Adresse : 27 quai Maurice Ravel, 64500 Ciboure
Téléphone : 05.59.47.64.56
Maison Lohobiague, La Maison De Louis XIV
Adresse : 6 place Louis XIV, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.26.27.58
Site Internet : maison-louis-xiv.fr/
Eglise Saint-Jean Baptiste
Une plaque commémorative signale l’endroit exact de la porte principale, condamnée par la suite.
Adresse : rue Léon Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.26.08.81
Couvent des Récollets,
Adresse : 1 place des Récollets, 64500 Ciboure
Galerie photos du golf du Makila Golf Club