Vidéo aérienne du Saint-Malo Golf Resort – Bretagne
VIDEO
Au sud de la Cité corsaire, le Saint-Malo Golf Resort (Ille-et-Vilaine) en vidéo aérienne.
Parcours du Saint-Malo Golf Resort – Repaire fortifié
Né d’une forte volonté publique – avec les communes du Tronchet et de Saint-Malo -, dessiné par Hubert Chesneau (le co-architecte du Golf National), le parcours de la Cité corsaire fut le plus vaste golf de Bretagne. Racheté en 1994 par Serge Raulic, président des Thermes Marins de Saint-Malo, passionné de golf et amoureux du l’endroit, le site est devenu un resort.
Sur cet ancien domaine de chasse, apprécié des Bénédictins, et même lieu caché des maquisards, le parcours Surcouf (hôte d’une épreuve du Alps Tour) sillonne dans la campagne bretonne, entre ses arbres, plans d’eau et massifs de granit.
Infos pratiques
Création : 1986
Slopes
Green-fee : à partir de 50 €
27 trous
140 / 128
Voiturette : 40 €
Le Surcouf, 6.101 m, par 72
126 / 121
Fermé du 24 décembre au 1er janvier
Adresse : Domaine de Saint-Yvieux, 35540 Le Tronchet
Mets et logis
Restaurants
Le Coquillage
Enfant du pays, marin avant de revenir aux fourneaux, le chef Hugo Roellinger célèbre les poissons et coquillages de la baie de Cancale. Tout en subtilités. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 90 €
Adresse : Le Château Richeux, 35350 Saint-Méloir-des-Ondes
Téléphone : 02.99.89.64.76
Site Internet : roellinger-bricourt.com
Le Comptoir Breizh Café
Dans Saint-Malo intramuros, Bertrand Larcher propose la crêperie « autrement », dans la tradition bretonne avec une « mise en scène » japonaise, magnifiant le blé noir, les huitres et le beurre…
Tarif : menu à partir de 19 €
Adresse : 6 rue de l’Orme, 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.56.96.08
Site Internet : breizhcafe.com
Hôtels
Le Saint-Malo Resort
Avec l’extension du clubhouse du golf (ancien prieuré du XVIIIème siècle), l’hôtel propose ses nouvelles chambres spacieuses avec vue sur le parcours ou l’étang de Mirloup, Piscine.
Tarif : chambre à partir de 111 €
Adresse : Domaine de Saint-Yvieux, 35540 Le Tronchet
Téléphone : 02.99.58.98.99
Site Internet : saintmalogolf.com
Les Thermes Marins
Sur la plage du Sillon, une institution malouine pour profiter pleinement d’une cure, d’une thalasso, du spa, du parcours Aquatonic des restaurants. Dans des chambres aux vues imprenables sur la mer.
Tarif : plusieurs formules et devis
Adresse : 100 boulevard Hébert, 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.75.00
Site Internet : thalasso-saintmalo.com
Incontournables
Le Mont-Saint-Michel
Même s’il faut franchir la « frontière » pour s’aventurer en Normandie, le Mont-Saint-Michel est trop proche pour l’ignorer ! De la guerre de Cent Ans à la Révolution française, de l’architecture romane aux derniers travaux de rétablissement du caractère maritime, ce rocher granitique hors du temps nous fait remonter les siècles. Il s’appelait à l’origine Mont Tombe. En l’an 708, l’archange Michel apparaît en songe à saint Aubert, évêque d’Avranches, et lui demande de construire un sanctuaire en son nom. En 966, une communauté de Bénédictins s’établit et fait construire une première église. Les bâtisseurs du XIème siècle accomplissent alors une véritable prouesse architecturale : ils édifient quatre cryptes tout autour de la pointe du rocher, puis bâtissent sur ces dernières une grande église abbatiale. Au XIIIème siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie permet d’entreprendre l’ensemble gothique de la Merveille.
Téléphone : Office de Tourisme, 02.33.60.14.30
Site Internet : ot-montsaintmichel.com
Dol-de-Bretagne
Située aux portes de la Bretagne, l’ancienne cité épiscopale de Dol, labellisée « Petite Cité de Caractère », offre au visiteur ses trésors d’architecture. Cathédrale Saint-Samson, fleuron du gothique breton, maisons médiévales… De riches témoignages architecturaux mais aussi une vue imprenable du Mont-Dol. Capitale religieuse du roi Nominoë au 9e siècle, elle fut une ville épiscopale jusqu’au 19e siècle. Le cathédraloscope , sur la place, vous dira tout de la construction des cathédrales en Europe. A trois kilomètres de la ville, le Mont-Dol. Un rocher granitique haut de 65 mètres qui a inspiré de nombreuses légendes. On raconte que saint Michel et le diable s’y seraient affrontés. Les griffes et le siège du diable, mais également l’empreinte de saint Michel, visibles sur la roche, attestent de ce combat légendaire.
Téléphone : 0.825.135.200
Site Internet : ccdol-baiemsm.bzh
Denis Lebouvier
Hors limites
52 km A/R du Saint-Malo Golf Resort
La grande histoire de la reconstruction de Saint-Malo
« Saint-Malo, bâti sur la mer et clos de remparts, semble lorsque l’on arrive, une couronne de pierres posée sur les flots dont les mâchicoulis sont les fleurons » s’émeut Flaubert, pèlerin au Grand Bé, tombeau de Chateaubriand. Le grand mémorialiste romantique, et avec lui toute la légende malouine, hante encore les remparts tandis que les gréements oscillent sur les flots.
En août 1944, les alliés ont lancé des bombes incendiaires en-veux-tu en-voilà : mille Allemands assurément défendent la ville ; au sud, Alet, la place forte. Trente-deux blockhaus enchâssés dans les vieilles fortifications. Quant à l’îlot Cézembre, il abrite une garnison. Redoutable position stratégique… une des plus bombardée du front. Du napalm y est lancé. Aujourd’hui propriété du Conservatoire du littoral, ce charmant rocher est encore nettoyé. Quant au Grand Bé, il est d’autant plus visé qu’une batterie anti-aérienne jouxte son tombeau. Le 16, Saint-Malo est libérée.
Guy La Chambre, séquestré depuis 1940 comme ancien ministre et député d’Ille-et-Vilaine suspecté par Vichy, rejoint enfin sa ville natale. Il ne reste plus rien, ou presque, de « l’Intramuros ». Disparues, les ruelles tortueuses, les hôtels des armateurs, la maison de Duguay-Trouin. Anéanti, le port malouin qui fit la gloire de la haute pêche et des courses lointaines. Les sinistrés s’entassent dans les bourgs alentour. La Chambre fait construire des baraquements de bois pour secourir plus de six mille d’entre eux.
Raymond Cornon, architecte des Monuments historiques, arpente l’aire dévastée, méconnaissable. En octobre, le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) nomme Marc Brillaud de Laujardière pour superviser la reconstruction de Saint-Malo. On déblaie, on rase au plus vite. Cependant les plans d’urbanisme et de reconstruction d’Orléans ou de Gien, en 1941 sont repris pour élaborer une « reconstruction à l’identique », plébiscitée par les Malouins.
L’étroitesse des anciennes portes s’oppose au passage des bulldozers ? Des charrettes à cheval transporteront les déblais : hors de question de détruire encore ce qui subsiste encore ! Cornon et La Chambre exigent le recensement exact des pierres anciennes, promises à leur réutilisation. Pour mieux veiller au sauvetage de la vieille cité, l’ancien député s’installe rue Saint-Vincent, aménageant le grenier de cette maison familiale et délaissant sa malouine de la Briantais. Le préfet s’arrache les cheveux : ça ne finira jamais ! Plutôt réunir les trois communes de Saint-Malo, Paramé et Saint-Servan !
Brillaud, envoyé à Caen, Raymond Puthomme lui succède. Les riverains s’indignent et réclament celle du régionaliste Hémar, cher à la Côte d’Or. En vain. Au printemps, Louis Arretche relève le gant. Guy La Chambre remporte l’élection municipale : « Aussi longtemps qu’une cité conserve le culte de ses grands hommes et le sens de ses traditions, elle est assurée de renaître de ses cendres » assure-t-il, même s’il convient de l’adapter aux temps présents et à la civilisation de la voiture.
Intramuros, en lieu et place des sinistres décombres, un vide saisissant. Cette « reconstruction à l’identique » ne signifiait pas une reconstitution exacte au sens archéologique, même si un nombre – en réalité très limité – de façades a pu bénéficier de cette méthode. Il s’agissait principalement de reconstruire la ville dans les limites anciennes de ses remparts, qui n’avaient pas été détruits, et de cette manière, de respecter la forme ancienne de la ville. On s’est donc autorisé à faire des constructions nouvelles, tout en utilisant des matériaux analogues, en s’inspirant des lignes générales de l’architecture traditionnelle . » explique Philippe Petout.
Un « exécutif de la Reconstruction « , de cinq architectes dont Hémar, et dirigé par Arretche, planifie désormais l’ensemble du chantier. 683 demeures sur 865 sont détruites. Dans la stricte enceinte des remparts, divisé en soixante-cinq îlots, le plan d’urbanisme de Brillaud est appliqué. Face à la cale de Dinan s’élève la fameuse reconstruction, rue d’Orléans, des hôtels des armateurs. A angle droit, la rue d’Asfeld et de ces « messieurs de Saint-Malo ». Au 5, s’élève l’hôtel Magon, « demeure de corsaire » classée Monument Historique. Porte de Dinan, le tracé des rues de Dinan, de Broussais et du Pourpris vers la cathédrale Saint-Vincent, est largement respecté, jusqu’à leur passage par l’ancienne place du Brevet. La Grand-Rue serpente encore quelque peu pour rejoindre le quartier Saint-Vincent. Avec sa place du Pilori, voisine, et cœur de « l’Intramuros », le centre historique est « restitué ».
De nombreuses voies rectilignes desservent des groupes d’immeubles aux cours plus aérées. Rue Gouin-du- Beauchêne, des bâtisses caractéristiques de la reconstruction malouine. Mais les sinuosités des rues de la Vieille-Boucherie ou Corne-de-Cerf rappellent la vieille cité, tout comme le pittoresque de la place du Placitre, non loin de la place du Guet. Le parcellaire ancien est cependant bouleversé et rares sont les demeures historiques. Dès 1950, les premiers touristes s’émerveillent des premiers ilots sortis de terre.
L’ « accompagnement malouin » proposait une physionomie d’ensemble, grâce aux matériaux utilisés et réutilisés pour le bâti, et une silhouette générale de l’antique cité. Pari réussi puisque de nombreux visiteurs croient arpenter les mêmes impasses ou ruelles que Surcouf, Duguay-Trouin, et rêver, avec Chateaubriand, sur les mêmes remparts.
Anne Thoraval
https://www.youtube.com La tombe de Chateaubriand : repos éternel face à la mer, Ville de Saint-Malo.
https://www.cinematheque-bretagne.bzh Saint-Malo, ville assassinée. 1945, précisément, documentaire d’Emile Caudu, Cinémathèque de Bretagne
https://www.geoportail.gouv.fr Carte de 1950, Géoportail
Sources
Philippe Petout, La reconstruction de la cité historique de Saint-Malo, Cristel ( Editions), 2018
Mireille Guignard, Saint-Malo Intramuros, une reconstruction à l’identique ? Pierre d’Angle, le magazine de l’ANABF, 2018
A noter
Musée d’Histoire de la ville
Adresse : Place Chateaubriand 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.71.57
Site internet : www.st-malo.com/tourisme
Le Grand Bé, tombeau de Chateaubriand
Site internet : www.st-malo.com/tourisme
Hôtel Magon
Adresse : 5 rue d’Asfeld 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.56.09.40
Site internet : http://demeure-de-corsaire.com
Ile de Cézembre
Site internet : www.saint-malo-tourisme.com
Cité d’Alet et le mémorial 39-45
Adresse : Allée Gaston-Buy 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.82.41.74
Site internet : www.st-malo.com/tourisme
Parc et domaine de la Briantais
Adresse : rue Maurice-Nogues 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.81.83.42
Site internet : www.saint-malo-tourisme.com
Galerie photos du Saint-Malo Golf Resort