Vidéo aérienne du golf de Saint-Laurent – Bretagne
VIDEO
Le golf Bluegreen de Saint-Laurent, dans le Morbihan, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Saint-Laurent – Alignements bretons
A l’écart du tumulte de Carnac ou de la Trinité, le doyen des golfs du Morbihan affiche une maturité sereine. Sous le dessin du cabinet Trent Jones, les 18 premiers trous préservent l’inspiration « à l’ancienne » avec des fairways plus ou moins étroits et des petits greens.
Dans ce cadre « inland », au sein d’une forêt de chênes et de pins, les 9 trous intégrés, par la suite, sous la direction de l’architecte Yves Bureau, jouent pleinement la carte de la complémentarité. Avec un tracé plus moderne, des trous plus spacieux. L’offre est ainsi très complète dans un environnement paisible et fort agréable.
Infos pratiques
Création : 1972
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 42 €
18 trous
134 / 129
Voiturette : 32 €
6. 068 m, par 72
129 / 127
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 56400 Ploemel
Mets et logis
Restaurants
Terre-Mer
Oeuvrant désormais à la Closerie de Kerdrain, Anthony et Anne-Sophie Jéhanno subliment les produits de la mer et du terroir, le poisson des pêcheurs locaux et les légumes anciens . Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 55 €
Adresse : 20 rue Louis-Billet, 56400 Auray
Téléphone : 02.97.56.63.60
Site Internet : restaurant-terre-mer.fr
Côté Cuisine
Saveur et simplicité sont les maîtres mots de cette maison au style sobre et épuré. La star est le produit, cuisiné par le chef Stéphane Cosnier avec sa finesse d’exécution. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 28 €
Adresse : 36 avenue Zacharie-le-Rouzic, 56340 Carnac
Téléphone : 02.97.57.50.35
Site Internet : lannroz.fr
Hôtels
Le Diana
Une « institution » de Carnac avec ses 40 chambres et suites dont les plus prisés offrent une vue panoramique sur l’océan. Récemment rénové, l’hôtel est idéalement situé au bord de la plage. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 90 €
Adresse : 21 boulevard de la Plage, 56340 Carnac
Téléphone : 02.97.52.05.38
Site Internet : lediana.com
Logis Relais de Kergou
Proche de la splendide rivière d’Etel, un bâtiment en granit, typique des habitants bretons. Calme et prestations de qualité pour 16 chambres à la décoration contemporaine. Piscine.
Tarifs : chambre à partir de 69 €
Adresse : route d’Auray, 56550 Belz
Téléphone : 08.99.23.32.20
Incontournables
Les Alignements de Carnac
Dans le Morbihan, plus de 550 sites mégalithiques ont été recensés. Vieux de 7000 ans, le site mégalithique de Carnac demeure un haut lieu de la Préhistoire européenne. Nichés dans le sud Morbihan, ces mégalithes se différencient par leur incroyable alignement. Batîs entre le Vème et le IIIème millénaire avant J.C, les deux principaux sites (Ménec et Kermario) regroupent à eux seuls près de 3000 menhirs. Les alignements de Carnac s’étendent sur près de 4 kilomètres !
Tarif : visite gratuite
Adresse : Office de tourisme, 74 avenue des Druides, 56340 Carnac
Site Internet : ot-carnac.fr
Ria d’Etel
Si la rivière d’Etel porte ce joli nom de ria, c’est parce que l’océan Atlantique y dessine des pleins et des déliés au rythme des marées. Vu d’en haut, c’est un labyrinthe où terre et mer se cherchent, se trouvent et parfois se rejoignent, offrant aux visiteurs des paysages riches en couleurs. Une fois franchie la « barre d’Etel » et son banc de sable en perpétuel mouvement, le plaisancier peut se détendre et partir à la découverte d’une nature préservée et protégée. Lagunes, plages sauvages, marais et parcs ostréicoles se succèdent dans cette petite mer intérieure sinueuse et parsemée d’ilots.
Site Internet : morbihan.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit Cadoudal. 41 km Golf de Saint-Laurent, 56400 Ploemel- 56340 Plouharnel – 56400 Auray -56550 Locoal-Mendon- Golf de Saint-Laurent, 56400 Ploemel
Cadoudal, l’homme qui a défié Napoléon
« Quel homme ce Georges Cadoudal ! Un de ceux qui aurait enchanté les révolutionnaires de tous poils, les plus fieffés comploteurs, les plus rudes de résistants de 1940. Bonaparte consul s’en méfie tellement qu’il tente de le mettre dans sa poche, mais ce n’est pas le genre du gaillard : tope-là pour la mort ? Oui. Il sera exécuté le 25 juin 1804. »
Pourtant le jeune Breton, 18 ans en 1789, ne dit pas non à cette Révolution. Il faut plus de justice pour les paysans et lorsqu’un certain Moreau – le futur général d’Empire – fustige, à Rennes, la morgue des Grands, appelle au soulèvement, il n’est vraiment pas contre. Ses condisciples du fameux collège Saint-Yves (détruit en 1887, aujourd’hui collège Jules-Simon) à Vannes, partagent ses ardeurs. Mais, en 1791, la Constitution civile du clergé révolte : le 13 février, à Vannes, on se soulève. La Garde républicaine tire : 13 tués, 16 blessés, 31 prisonniers. Un certain Jean Rohu, compagnon du futur chef chouan, évacuent les prêtres réfractaires, menacés, vers l’Espagne à partir de l’ile d’Houat. Cadoudal, lui, se retire, clerc du notaire Le Ridant à Auray et, jusqu’au début 1793, participe activement aux projets de conspiration de l’Association bretonne du marquis de La Rouërie.
A Paris les événements s’aggravent en effet. Depuis le 10 août 1792, il n’y a plus de roi en France. Le citoyen Capet, ci-devant Louis XVI, est emprisonné au Temple, jugé par la Convention, condamné à mort et guillotiné le 21 janvier 1793. Le marquis de La Rouerie succombera d’émotion à cette nouvelle. En février, pour les contre-révolutionnaires, tout est dit : la Convention ordonne la levée en masse. On se soulève, vainement, dans toute la Bretagne contre les troupes « bleues » du général de Canclaux.
Le « guerrier aveugle », cadoudal en celte remarque Georges Lenôtre, un titan roux à l’énorme tête, s’engage farouchement, fanatiquement diront certains, dans les rangs de l’Armée catholique et royale des Vendéens. Mais le 23 décembre, c’est le désastre de Savenay. Avec Pierre Mercier, dit Pierre-la-Vendée, qui sera son plus proche compagnon, l’ardent Breton revient dans son village de Kerléano. Il organise alors la chouannerie en Morbihan. « Malloh ru, paotred, dam arnehé ! » aime-t-il jurer (Malédiction rouge, les gars, allons dessus) en recrutant ses partisans dans les paroisses tout acquises à sa cause. Partout vénéré, on ne lui refuse rien. C’est la guerre.
Après la Vendée militaire, cette affaire chouanne inquiète au plus haut point la Convention, impuissante. On confie au général Hoche la négociation avec les insurgés. Cadoudal est scandalisé ; Rohu considère surtout que l’incapacité des « Bleus » à réduire les soulèvements de l’Ouest pousse aux compromissions : « A ce moment le général Hoche qui commandait pour la République en Bretagne, ne comprenant ni notre manière de faire la guerre, ni comment il pourrait nous vaincre par la force des armes, s’avisa de nous offrir des arrangements dans l’espoir de nous tromper. Une cession d’armes eut lieu. »
Les pourparlers échouent en mai. Aussitôt Cadoudal organise le débarquement des forces royalistes à Quiberon. Mais il se heurte sans cesse à la morgue du général de La Puisaye pour qui seuls comptent titres et rangs et qui le dessert auprès des Anglais : c’est un fanatique de l’égalité des mérites, un « jacobin blanc ». Il faut se méfier de lui, l’écarter du commandement. Le désastre de Quiberon, à l’été 1795, sonne le glas de toute espérance pour les Princes.
Seuls Cadoudal et ses chouans ont pu s’extraire de ce guêpier. « Monsieur Georges » s’est imposé aux yeux de tous, nobles locaux ou roturiers, comme un chef véritable, intraitable, remarquable. Dans la ria d’Etel, ses caches à La Forest demeurent introuvables, son quartier général, château du Rest, inviolé, son refuge, tours d’Elven, jamais troublé, les replis de ses hommes, abbaye de Lanvaux, jamais surpris.
Il est l’ennemi de la Révolution. Quatre hommes de son état-major veillent à sa sécurité : le lieutenant Rohu, le commandant de la cavalerie, son frère Julien, l’ancien notaire Jean-Marie Le Ridant, son aide aide-de-camp, Mercier-la-Vendée, le grand ami. Au sud de la presqu’ile de Locoal, des barques, cachées dans d’épais fourrés, tenues prêtes par les passeurs, peuvent rapidement être mises à l’eau dans les criques secrètes. Des sentinelles veillent dans les troncs creux des chênes : les Bleus, qui s’aventurent sur la seule route, sont bien vite annoncés. Au village, les perquisitions ne donnent rien, tous se taisent, même sous la menace. En cette toute fin de siècle, la Bretagne n’est plus qu’un grand soulèvement malgré les constantes victoires républicaines.
Pour Bonaparte, devenu Premier consul, il faut mettre fin à cette guerre civile en dissociant liberté du culte et restauration de la Monarchie. Le peuple, d’ailleurs déçu des atermoiements incessants des Princes, ne demande qu’à retrouver en paix ses pratiques religieuses ancestrales. Les chouans cessent alors le combat. Mais leurs chefs ? Convoqués aux Tuileries par l’homme fort de Vendémiaire, ils acquiescent à cette réconciliation générale. Cadoudal, cependant, n’a pas été convié sous les ors de l’ancienne demeure royale. Bonaparte le redoute : c’est un brutal, un opiniâtre, un incorruptible surtout. On conseille de le faire venir : à lui seul, il peut enflammer la province, rétablir les Bourbons.
Rien n’y fait. Pire, cet homme est une menace pour le nouveau maître : « Si vous saviez ce que j’avais envie de prendre ce petit homme entre mes bras et de serrer, de serrer ! À l’étouffer ! » enrage le chef chouan après son entrevue houleuse avec le général corse. Il se réfugie en Angleterre, est nommé chef de l’Armée catholique et royale, est soutenu par le cabinet Pitt. En 1800, il est maintenant l’ennemi du Consulat : « L’exagération de ses principes , considère Bonaparte, prend sa source dans les nobles sentiments qui doivent lui donner beaucoup d’influence sur les siens. Il faudra pourtant en finir » . C’est-à-dire le faire disparaître. Fouché jette tous ses sbires à ses trousses, tente de le faire assassiner. En vain.
Mais pour les royalistes et les Anglais c’est l’heure du « coup essentiel » : l’enlèvement du Premier consul et son jugement en Angleterre. Chargé de la grande affaire, Cadoudal accoste en France près de Dieppe, dans la nuit du 24 au 25 août 1804. Arrêté à Paris le 25 mars, il est condamné à périr « la tête tranchée » ainsi que les autres conjurés. Le 25 juin, en place de Grève, Georges Cadoudal, au pied de l’échafaud repousse l’ultime demande de grâce : « Ah le bougre ! Non content de nous assassiner, il veut encore nous avilir » , et est guillotiné peu avant midi. « Ce matin, la place d’honneur, c’est la place de Grève » souffle le marquis de Rivière en lisant sa propre lettre de grâce.
Le corps est remis à la faculté de médecine. Napoléon 1er, hargneux, n’a pas reculé devant cette infamie. A l’Hôtel-Dieu, Larrey, inspecteur général de la Santé, s’extasie de la dépouille formidable et de « la tête d’une effroyable grosseur ». Réduit à l’état de squelette, le seul devant qui la Révolution ait tremblé, est suspendu, dix ans durant, à la potence du cours d’ostéologie. L’anatomiste Franz-Joseph Gall a hérité du crâne. A Kerléano, la police surveille les survivants de la famille : le père, « très âgé, sans instruction ni énergie » , et le fils Joseph, « fort jeune et qui n’a jamais figuré dans les rangs des chouans » . On ne sait où est le corps du supplicié.
Dès l’avènement de Louis XVIII, Le marquis de Rivière organise une cérémonie religieuse à Saint-Paul, le 25 juin 1814, dix ans jour pour jour après l’exécution. Joseph et les derniers fidèles du général chouan veulent honorer sa dépouille. Elle n’est pas dans une fosse commune, comme on le croyait, mais chez Larrey, à Paris, suspendue dans sa collection privée d’anatomie. Le fameux chirurgien de la Grande Armée consent enfin à la restituer, se fend même d’une attestation d’identité « du squelette de Georges par la déclaration même de la personne qui l’a préparé et les caractères distinctifs de ce squelette, auxquels les connaisseurs peuvent facilement trouver l’homme vivant (sic) » cite Georges Lenotre dans son Cadoudal. Le corps du héros breton est enfin acheminé en Morbihan, au début du Second Empire, pour reposer dans le mausolée (notre photo) érigé par souscription publique à Kerléano, à la mémoire de « Georges Cadoudal et de ses braves compagnons d’armes ». Les restes de Mercier-la-Vendée, mort lors d’une embuscade le 21 janvier 1801, vers Loudéac, y sont déposés en 1880.
Anne Thoraval
histoire-image.org Auguste Bellet, La mort du Chouan, Histoire par l’image
youtube.com La marche de Cadoudal, Bagad Kemper, 2018
Sources
Georges Lenotre, Georges Cadoudal
Paroisse de Locoal et de Mendon : Histoire, site du diocèse de Vannes
A noter
Kerléano-Auray
Site Internet : auray.fr
Musée Vendée Chouannerie
Adresse : Bois du Bégo 56340 Plouharnel
Téléphone : 02.97.52.31.31
Site Internet : musee-vendee-chouannerie.com
Chemin de Cadoudal
Site Internet : balade-chemin-de-cadoudal
Mausolée de Cadoudal
Adresse : 4 allée du Mausolée 56400 Auray
Téléphone : 02.97.24.09.75
Site Internet : morbihan.com
Galerie photos du golf de Saint-Laurent