Vues aériennes du golf de Sablé-Solesmes – Pays de la Loire
VIDEO
Entre Le Mans et Angers (Pays de la Loire), le golf de Sablé-Solesmes en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Sablé-Solesmes – Le joyau de la Vallée de la Sarthe
Au cœur de la Vallée de la Sarthe, terre de nature généreuse (avec la forêt, la rivière et la campagne pour décors), s’épanouissent les 27 trous du golf de Sablé-Solesmes et son 9 trous école. Le véritable joyau est né de la passion d’un homme, promoteur amoureux de sa région, avec un parcours taillé sur mesure par Michel Gayon, architecte, qui signe là son chef d’œuvre.
L’initiateur a voulu un golf de haut niveau : les parcours sont extrêmement variés proposant forêt, links à l’écossaise, « target golf » de style américain avec l’eau omniprésente.
Infos pratiques
Création : 1992
Slopes
Green-fee : à partir de 47 €
27 trous
140 / 138
Voiturette : 33 €
6.115 m, par 72
139 / 123
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Domaine de l’Outinière, 72300 Sablé-sur-Sarthe
Mets et logis
Restaurants
Le Château de Noirieux
Depuis les larges fenêtres du restaurant bistronomique la Table du Château, la vue sur la vallée du Loir est splendide. L’atmosphère est résolument à la tradition raffinée. Terrasse.
Tarif : menu à partir de 55 €
Adresse : 26 route du Moulin, 49125 Briollay
Téléphone : 02.41.42.50.05
Site Internet : chateaudenoirieux.com
Le Cavier
L’établissement, aménagé dans les caves du moulin à vent toujours en fonctionnement, vous réserve un accueil chaleureux dans un cadre insolite. Terrasse sous les paillotes au bord de la piscine.
Tarif : menu à partir de 29,90 €
Adresse : 2 route Nationale 162, 49240 Avrillé
Téléphone : 02.41.42.30.45
Site Internet : hotelmoulincavier.com
Hôtel
Le Château des Briottières
Un vrai château de famille en Anjou, transformé en chambre d’hôtes puis en hôtel 4*, depuis un peu plus de trente ans. Madame de Staël l’a aimé, George Sand et Chopin y ont séjourné. Piscine et tennis.
Tarif : chambre à partir de 149 €
Adresse : château des Briottières, 49330 Champigné
Téléphone : 02.41.42.00.02
Site Internet : briottieres.com
Incontournables
Le Château du Plessis-Bourré
Plessis-Bourré est construit en cinq ans seulement, de 1468 à 1473 par Jean Bourré, entré au service de Louis XI et qui devint indispensable à la monarchie des Valois. Édifié sur une plate-forme cernée de douves en eau, il est défendu par trois pont-levis, une porte fortifiée et un donjon. Restauré après 1850, les pièces du château sont embellies par les décors et les collections du soyeux lyonnais Henry Vaïsse et des souvenirs de l’épopée impériale. Sur un site naturel préservé de 400 hectares, la visite de ce monument historique privé, meublé et habité permet de découvrir un château à la fois forteresse et résidence d’agrément.
Adresse : château du Plessis-Bourré, 49460 Ecuillé
Téléphone : 02.41.32.06.72
Site Internet :plessis-bourre.com
Musée de l’Aviation
Dès sa création en 1981, l’association fondatrice de Espace Air Passion s’est spécialisée dans la préservation d’engins volants représentatifs de l’aviation légère civile et militaire. Les sports aériens représentent une part importante des collections du musée. De nombreuses pièces très rares, voire uniques, composent la flotte. Espace Air Passion conserve aussi des aéronefs d’origine militaire. La collection compte ainsi plus de 180 avions et planeurs historiques, couvrant plus de 100 ans d’aviation, de l’aéroplane du premier vol en Anjou (1908), jusqu’aux avions d’entraînement des années 50 et 60, en passant par les prototypes et machines de records de l’entre-deux-guerres, ou encore les avions d’observation de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui en fait le deuxième musée aéronautique de France après Le Bourget.
Adresse : Angers Loire Aéroport, 49140 Marcé
Téléphone : 02.41.33.04.10
Site Internet : musee-aviation-angers.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Prytanée national militaire de La Flèche 72200. 60 km A/R du golf de Sablé-Solesmes 72300.
Le fameux collège jésuite de La Ferté
La Flèche à l’aube du XVIIème siècle ? Une bourgade que l’intendant de la province d’Anjou, Guillaume Fouquet de la Varane, familier du roi, entend bien sortir de sa tranquille somnolence. Or sur cette terre tombée dans l’escarcelle des Bourbons, Henri IV, appelle de ses vœux la fondation d’un collège… jésuite.
La Compagnie de Jésus ! Clique aux ordres de Rome et « professeur d’assassinat », bannie du royaume depuis l’attentat de Chastel contre ce monarque il y a à peine dix ans ? Mais le fondateur de la nouvelle dynastie, soucieux d’une paix durable entre ses sujets catholiques et protestants autant que d’un apaisement des relations avec la papauté tridentine, ouvre de nouveau aux disciples d’Ignace de Loyola les portes du royaume. Le 20 janvier 1601, Henri IV avise son ambassadeur à Rome : « Sur cela, je lui (Guillaume Fouquet de La Varane ) ai proposé l’union d’un certain prieuré, assis auprès de ma maison de La Flèche, à un collège que je désire fonder audict lieu, auquel je fais estat de loger lesdicts Jésuites comme les estimant plus propres et plus capables que les aultres pour instruire la jeunesse . »
Ignace de Loyola n’a certes pas envisagé que ses troupes se transforment un jour en éducateurs. Pourtant, depuis l’ouverture d’un premier établissement en 1555, à Billon, non loin de Clermont-Ferrand, jusqu’à la fameuse expulsion de 1594, vingt-cinq ont essaimé. Il ne s’agissait aucunement alors d’enseignement scolaire mais de formation intellectuelle des pères eux-mêmes, pour une plus grande efficacité apostolique au service des volontés réformatrices du Concile de Trente.
Or, en Italie comme en France, pour cette seconde génération de jésuites (Ignace meurt en 1556) s’ouvre une extraordinaire aventure tant didactique qu’opérationnelle. Les « bons pères », comme on les appellera plus tard, consignent leurs expériences concrètes, leurs échecs, leurs ajustements constants, tout en étant de plus en plus sollicités par des familles catholiques séduites de tant de rigueur dans l’enseignement et de sens de l’organisation.
En 1599, un second plan des études s’impose à tous les membres de la congrégation. Aussi, en 1603, le Père Aquaviva, supérieur général, le recommande-t-il au Père Barni, premier recteur du collège de La Flèche : « Ce travail commencé, depuis bien des années, est enfin terminé !… Nous espérons qu’il sera approuvé de tous… Tous désormais se conformeront aux prescriptions de ce nouveau Ratio Studiorum . »
Ainsi commence le grand-œuvre d’enseignement qui, trois siècles durant, marquera toute l’Europe. Enseignement fondamental de l’histoire, de la grammaire, des sciences et des « humanités », incitation constante à l’argumentation, éducation à l’art oratoire, attention scrupuleuse aux exercices physiques, l’éducation jésuite appréhende l’individu dans sa globalité et dans sa relation au monde. Certes dans l’unique but de servir l’Eglise : « le but de la Compagnie étant le salut des âmes, elle n’enseigne les belles-lettres que pour aider le prochain à mieux connaître Dieu, notre créateur et Seigneur, et à mieux le servir » proclame le quatrième livre des Constitutions. Nonobstant, avec ses classes et divisions, son encadrement institutionnel, le Ratio Studiorum jette les fondations de ce qui deviendra l’enseignement secondaire républicain.
Le 6 novembre 1603, les pères Barny, Brossard, Sinson, et le frère Durand s’emploient à organiser la « maison du roi ». Tous logent dans la somptueuse demeure offerte par Henri IV à son fidèle intendant La Varane. Donnant sur le mail du bourg, ornée de jardins, entourée de canaux où le Loir se jette, parée des prestiges du roi Henri le Grand, on venait l’admirer et la visiter au dix-huitième siècle. Mais en 1820, rue du Château, où s’élèvent « des maisons particulières », ne subsistent plus que de rares dépendances et quelques douves.
A La Ferté, en ce mois de janvier 1604, entre les murs bien délabrés du Château-Neuf -dont les résidents ont été jetés dehors par une lettre de cachet- se pressent les premiers élèves : « Il faut, pour être admis, que les pensionnaires soient de bonnes moeurs, dociles et capables de profiter dans les sciences. « . Dès février, neuf classes ouvrent gratuitement pour plus d’un millier de garçons affluant de toute la France. Les plus jeunes ont dix ans. 60, 100, puis 300 internes – les premiers d’une longue lignée !- s’entassent dans les chambres et dortoirs. Quelque 1 200 externes ont trouvé gîte et couvert chez des bourgeois de la ville. Le régime des pensionnaires est bien divers, car les Jésuites mettent un point d’honneur à inscrire des jeunes gens de familles plus démunies.
Aubaine pour les marchands de livres ! Rue de la Cure, qui longe le bâtiment, les sieurs Griveau et Rezé dressent leurs échoppes. Quant aux cabarets de la ville, malgré le strict règlement, ils voient leurs affaires prospérer. Outre ces jeunes gens, libraires, chirurgiens, domesticités dépêchées par des parents inquiets, s’installent à leur tour : La Ferté accroit ses affaires et, avec elle, sa faveur. Ce qu’escomptait bien l’intendant d’Anjou La Valette. D’autant que le roi ne manquera aucune occasion pour s’y arrêter et visiter son très cher collège. La renommée du lieu, la libéralité royale attirent l’ouverture de très nombreux couvents ; dès cette première décennie on surnomme la ville « la Sainte-Flèche ».
L’éducation jésuite n’admet aucune distinction de rang. Les fils de famille, de haute noblesse, accepteront-ils aisément pareil traitement, la rude discipline et l’étroite surveillance ? Ils doivent en tout cas déposer leurs épées dès l’entrée dans la chambre des armes. « Il y a à La Flèche quantité de jeunes gens de tous les quartiers de la France. L’égalité que les Jésuites mettent entre eux, en ne traitant guère d’autre façon les plus relevés que les moindres, est une invention extrêmement bonne pour leur ôter la tendresse et les autres défauts qu’ils peuvent avoir acquis par la coutume d’être chéris dans les maisons de leurs parents. » justifie Camille de Rochemonteix, historien, en 1889, de la royale fondation. La bonne ville de La Ferté se plaint parfois des désordres et tumultes causés par ces petits des grands de ce monde. De fait, l’emploi du temps ne souffre aucun écart. Le voici :
5h : lever / 5h15, prière dans la chambrée, à genoux et « sans appui » / Travail dans la chambre ou cellule / 7h, à tour de rôle, présentation au préfet du travail et récitation des leçons / Vers 8h, dans chambre ou chambrée commune, déjeuner de pain et de vin en silence / 10h, fin des classes et messe à l’église (dite pour le roi Henri IV) / 10h45, au réfectoire, dîner avec potage, entrée de mouton ou de bœuf, viande, légume, dessert, silence et lecture ou leçon par lecteur / 11h30, récréation dans chambre et chambrée en hiver, dans cour quand il fait beau, midi retour dans chambre et 12h15 travail / 13h30-3h45, présentation et récitation au préfet / 14h-16h30, classe / 16h30- 18 h, étude / 18h, souper plus léger / récréation suivie d’une répétition générale dans chambre ou chambrée. Répétition essentielle. Tous les soirs, sauf le samedi, catéchisme, confession pendant ce temps de répétition. / Prière du soir / 21h coucher avec écoute lecture pieuse.
Mais le vieux Château-Neuf ne saurait convenir. L’édit de Fontainebleau acte définitivement, en mai 1607, la volonté royale : la première pierre du nouvel établissement est posée. En outre, « Sa Majesté faisant faire aux Jésuites une belle église, elle veut que son cœur et celui de la Reyne soient enterrés dans le milieu du chœur de ladite église, où leurs sépultures seront de marbres eslevees « . En 1621, la chapelle Saint-Louis est achevée ; en 1655 le chantier se clôt avec l’achèvement de la « cour des Pères » et le portail. On peut visiter aujourd’hui la « partie historique » du site.
Le 14 mai 1610, une terrible nouvelle parcourt le royaume : le roi est mort sous les coups d’un certain Ravaillac. Pour la congrégation, et plus particulièrement les pères de la Flèche, c’est la consternation et l’effroi. On multiplie messes et prières » pour ce prince, le fondateur du collège de La Flèche « . D’abord exposée en l’église Saint-Louis à Paris jusqu’à la Pentecôte, l’urne funéraire du cœur du roi, en grande pompe, est transportée en Anjou. Le 1er juin, dès quatre heures du matin, le père Armand, provincial de Paris, tenant la précieuse relique « sur un carreau de velours « , le long cortège funèbre, quitte la capitale, traverse les provinces et, le 4 juin, au milieu d’une foule considérable, entre dans La Flèche. Jusqu’au XIXème siècle, cette date du transfert du cœur d’Henri IV sera vaille que vaille commémorée par l’établissement, jeté désormais dans les tourments de l’histoire.
Soutenue par Louis XIII puis Louis XIV, le collège, après celui de Clermont à Paris, devient le plus fameux du royaume. Mais il indiffère Louis XV. On accuse alors les jésuites de dissimulation, d’intrigues, de goût effréné pour le pouvoir. Ne sont-ils pas les confesseurs des rois, ne se prétendent-ils pas les maîtres de leur salut ? Le Siècle des Lumières dénonce un enseignement sclérosé, plus attaché aux répétitions ânonnées qu’aux affranchissements prometteurs de l’esprit. La détestation de la Compagnie de Jésus se fait unanime en Europe.
Pour la seconde fois, elle est bannie de France en 1764. Les professeurs quittent dès lors les lieux, transformés en école de cadets militaire, puis confiés aux Pères de la doctrine chrétienne jusqu’en 1792. Sous la Terreur, l’urne du cœur d’Henri IV est profanée. De la relique brûlée ne restent que quelques cendres soigneusement conservées. Devenu Prytanée militaire en 1808, l’établissement de glorieuse réputation survit comme il peut dans une bourgade isolée, devenue terne ville de garnison. Rappelés sous la Restauration, en 1814, les Jésuites cohabitent alors avec les militaires. Ce n’est que sous le Second Empire que ce qui fut « la maison d’Henri IV » retrouve son lustre d’antan…Mais l’aspect de plus en plus carcéral des lieux, la dénonciation d’une discipline coercitive par d’anciens élèves assombrit toujours davantage l’enseignement des « bons pères ».
Ancien collège d’Ancien Régime, mué en école militaire sous la Révolution et l’Empire, de plus en plus rattaché aux Armées tout le long du XIXème siècle, le Prytanée national militaire de la Flèche poursuit aujourd’hui cette mission de formation et d’orientation, relevant de l’Armée de Terre.
Mais sur ce haut lieu de l’histoire plane toujours le bienveillant fantôme du grand roi Henri.
archive.org Ratio atque institutio studiorum Societatis Iesu, 1606, Bibliothèque nationale de Naples
gallica.bnf.fr Plan d’ensemble du collège de La Flèche, 1614, Gallica
gallica.bnf.fr Carte des cinq provinces, Jean-Baptiste Nolin, 1709, Gallica
youtube.com Ignace de Loyola, chercher et trouver Dieu en toutes choses, Jésuites d’Europe francophone, 2021
Source
• Un collège de jésuites au XVIIème et XVIIIème siècles : le collège Henri IV de La Ferté, de Rochemonteix Camille, Le Mans 1889, site Gallica
• Article Jésuites, Dictionnaire pédagogique Ferdinand Buisson, Institut français de l’Education, Edition électronique
Anne Thoraval
A noter
Prytanée national militaire
Adresse : rue du Parc, cour de Crédence 72200 La Flèche
Téléphone : 02.43.38.16.60
Site Internet : https://www.vallee-du-loir.com
Visite guidée de La Flèche
Téléphone : 06. 72.83.52.00
Site Internet : https://www.sarthetourisme.com
Galerie photos du golf de Sablé Solesmes