Vidéo aérienne du golf de Presqu’île du Cotentin – Normandie
VIDEO
Le golf de Presqu’île du Cotentin, sur la côte Est normande, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Presqu’île du Cotentin – Le golf originel
Sur la côte est de la magnifique presqu’île du Cotentin, on a le bonheur de revenir au golf originel. Simple, naturel, authentique. Le long des plages qui ont vu débarquer les alliés en 1944, le parcours se composent de neuf trous typiquement « links » et de neuf trous s’aventurant sur d’anciens marais du bocage normand.
Profitant de l’espace préservée de la baie de la Hougue et face l’île Tatihou avec ses tours Vauban, le golf de Fontenay-sur-Mer propose un challenge adapté à chacun, souvent suivant le bon vouloir du vent que ne peuvent guère contrarier les haies bocagères et roselières.
Infos pratiques
Création : 1974
Slopes
Green-fee : à partir de 40 €
18 trous
129/ 130
Voiturette : 25 €
5.808 m, par 72
130 / 125
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : La Brèche 50310 Fontenay-Sur-Mer
Mets et logis
Restaurants
Les Fuchsias
Réputée pour ses saveurs marines et potagères aux parfums d’herbes, une cuisine saine et généreuse d’un « maître-restaurateur ». Verrière et terrasse. Charmant hôtel.
Tarif : menu à partir de 33 €
Adresse : 20 rue Maréchal-Foch, 50550 Saint-Vaast-la-Hougue
Téléphone : 02.33.54.40.41
Site Internet : fuschsias.com
Le Panoramique
Le cadre est exceptionnel, avec une vue à 180°, pour une carte se renouvelant suivant les saisons, ancrée sur les produits de la mer avec de belles touches marines.
Tarif : menu à partir de 34,90 €
Adresse : 1 village de l’Eglise, 50630 La Pernelle
Téléphone : 02.33.54.13.79
Site Internet : le-panoramique.fr
Hôtels
Le Château de Quineville
Construit en 1712 sur les voûtes d’une bâtisse du XIIème siècle qui accueillit notamment Marie Stuart, le château et son grand parc propose des chambres spacieuses. Etang. Piscine chauffée.
Tarif : chambre à partir de 80 €
Adresse : 18 rue de l’Eglise, 50310 Quinéville
Téléphone : 02.33.21.42.67
Site Internet : chateau-de-quineville.com
Le Sainte-Mère
Situé à l’entrée du premier village libéré lors du débarquement du 6 juin 1944, l’hôtel propose 41 chambres pour satisfaire notamment les groupes, les familles, les personnes à mobilité réduite.
Tarif : chambre à partir de 69 €
Adresse : 8 rue Richedoux, 50480 Sainte-Mère-Eglise
Téléphone : 02.33.21.00.30
Site Internet : hotel-sainte-mere.com
Incontournables
L’Ile Tatihou
Petit bout de terre où se mêlent un patrimoine culturel exceptionnel et une nature préservée, Tatihou tient son joli nom des Vikings qui peuplèrent la Normandie. Port de départ des troupes de Guillaume Le Conquérant avant la conquête de l’Angleterre, Saint-Vaast est entré dans l’histoire lors de la bataille de La Hougue en 1692. Tatihou, véritable paradis ornithologique, se transforme en presqu’île à marée basse, toujours accessible en bateau amphibie. L’île est dominée par la tour Vauban et ses fortifications.
Adresse : Office de Tourisme, quai Vauban, 50550 Saint-Vaast-la-Hougue
Téléphone : 02.14.29.03.30
Site Internet : manche.fr/tatihou
Sainte-Mère-Eglise
Sainte Mère-Église est le point de départ idéal pour découvrir les plages du Débarquement et plus particulièrement Utah Beach à Sainte-Marie-du-Mont. Ce fut l’une des deux zones des largages aériens. Les forces alliées de la 82e et 101e Airborne atterrissent autour de Sainte Mère-Église le 6 juin 1944. Lors de ce D Day en Normandie, une trentaine d’hommes se posèrent dans la petite commune dont une vingtaine sur la place de l’église. Sainte Mère-Église restera à jamais un village emblématique du Débarquement, marqué par ce parachutiste resté accroché au clocher.
Adresse : office de tourisme, 6 rue Eisenhower, 50480 Sainte-Mère-Eglise
Téléphone : 02.33.21.00.33
Site Internet : ot-sainte-mere-eglise
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans Barfleur et ses environs. 45 km A/R du golf de la Presqu’île du Cotentin
Le naufrage de La Blanche-Nef
Du port de Barfleur au XIIème siècle on ne voit plus rien. La mer a recouvert les récifs qui le ceinturaient ; à l’est un chenal ouvre alors la voie vers l’Angleterre. Toutes ces chaussées semblent bien dangereuses mais la marée sans cesse les couvre et découvre et les marins les connaissent de longue date. Le val de Saire est une côte viking. D’ici, en 1066, est parti Guillaume de Normandie (une médaille scellée dans un rocher submergé commémore l’événement).
Lorsque le souverain veut traverser la Manche, rejoindre Southampton, sa nef est toujours prête. Le pilote Etienne Airard, celui-là même qui gouverna La Mora du Conquérant jusqu’à Pevensey, a longtemps tenu l’esnèque, la charge du navire royal. On ne sait pourquoi son fils Thomas n’en a pas hérité. Henri 1er Beauclerc, second roi d’Angleterre depuis la conquête, fils cadet de Guillaume, a dû batailler contre ses frères, soutenir son trône en accordant aux barons la Charte des Libertés qui préserve leurs droits et leurs choix matrimoniaux. Les tribunaux royaux, avec des jurys populaires, l’emportent sur l’arbitraire des juridictions seigneuriales. Le peuple est reconnaissant. La grande île s’apprête à devenir une grande nation.
En France, la défaite de Brémule en 1119 contraint Louis VI à entériner toutes les victoires anglo-normandes. Non sans peine il obtient de Guillaume Adelin, héritier de la couronne d’Angleterre, son hommage comme duc de Normandie. Voilà quatre ans qu’Henri guerroie ; il lui tarde de rentrer à Londres. Le 25 novembre 1120, il ordonne la » transfetratio regis », service de la traversée royale. Le vent vient du sud, comme il convient. Les nombreux seigneurs se réjouissent du départ ; une diarrhée indispose malheureusement Etienne de Blois, comte de Mortain, cousin des enfants royaux.
Aussi quand Thomas Airard accourt demander au « Seigneur roi » de joindre au départ La Blanche-Nef –cinquante hommes d’équipage- le « Seigneur roi » peut-il refuser cet honneur au fils de celui qui conduisit son père vers Hastings ? « J’accueille favorablement ta demande , répond Henri, pour moi j’ai choisi déjà le navire qui me convient mais je te confie mes fils Guillaume et Richard que je chéris comme moi-même, et beaucoup de hauts personnages de mon royaume » , sans compter le trésor royal. Le fils d’Etienne et ses nautoniers s’exaltent. La paye sera bonne aussi. Le jeune Guillaume accepterait-il que l’équipage fête un tel événement ? « Trois muids de vin et qu’on en charge aussi sur le navire ! » s’amuse le Prince.
« Une importante flotte avait été préparée dans le port appelé Barbaflot « . Au crépuscule, elle appareille. L’esnèque, déjà, à l’est gagne le large, poussé par le vent arrière. A l’aube, tous seront à bon port. Sur la Blanche-Nef, à la nuit, on s’embarque, on s’entasse plutôt : les deux fils du roi et leur sœur Mathilde, leur suite de quelques cent quarante jeunes seigneurs grisés par l’aventure, le vin, le vent piquant. Parmi eux, Geoffroy de l’Aigle. Et encore une centaine de passagers, cinquante rameurs, dix marins, un boucher, le trésor, les barriques. Le navire est surchargé, assurément. Sur le pont, ce ne sont que quolibets de gens ivres. On chasse même les prêtres venus bénir la traversée, on se moque de ces porteurs d’eau bénite.
L’allure martiale des gens de guet ne trompe pas un groupe de chevaliers. Etienne de Blois, comte de Mortain, incommodé, troublé surtout du désordre, quitte le bord – après le drame, il prendra les armes pour s’emparer du trône. Ses compagnons lui emboîtent le pas : l’opportuniste Guillaume de Roumare, futur compagnon d’Etienne, l’intrépide Edouard de Salisbury, porteur de l’étendard à Brémule, le chambellan Abel de Tancarville… Thomas Airard s’est avisé de son retard. En hâte, dans une fébrilité braillarde, on hisse les voiles, on tire sur les rames, on lance « dans un grand élan le navire sur la mer » :
« En Engleterre dut passer,
A Barbeflo entra en mer,
Aprez son pere dut sigler »
rappelle Wace dans son Roman de Rou. Gonflé de son importance, défié par l’équipage autant que par la joyeuse cohorte princière, le « maître du navire égaré par l’ivresse » se fait fort de doubler la flotte qui le devance. La Blanche-Nef pique au nord, et s’éventre à bâbord sur le rocher de Quillebœuf. Deux bordages enfoncés, le flot s’engouffre. Le trop lourd navire aussitôt chavire, s’enfonce, disparaît : « O douleur ! Dans cette situation critique, les passagers se prirent tous à crier ; mais bientôt, l’eau étouffa leurs clameurs et ils périrent « , s’exclame Ordéric Vital de qui nous tenons toute l’affaire.
Airard, « rendu à la raison » par le flot glacial, surnage quelque temps, lance à deux naufragés agrippés au mat : « Qu’est devenu le fils du roi ? ». Il est mort, ainsi que tous les autres. « Il m’est affreux de vivre » déclare le pilote, et il se laisse couler. Pour les rescapés, Geoffroy d’Aigle et Bérald, boucher à Rouen, une terrible nuit commence, « froide et glacée « . Mais le jeune noble, épuisé, recommandant à Dieu son compagnon d’infortune, sombre à son tour dans l’eau noire. « Quant à Bérald, qui était un pauvre homme, vêtu d’un habit de peaux de mouton, seul de tant de monde, il conserva la vie : le matin, ayant été recueilli par trois pêcheurs dans leur barque, il fut le seul qui gagna la terre. Ensuite, s’étant un peu remis, il raconta en détail ce triste événement aux curieux qui l’interrogèrent, et depuis vécut près de vingt ans en bonne santé . » précise Vital, qui y voit un signe de la justice divine.
Du rivage, on a bien entendu des cris. Henri 1er alors en pleine mer, s’est inquiété de hurlements de détresse portés par le vent. Sur la Manche, aucun naufrage, aucune tempête. Arrivé au matin à Southampton, il a gagné Londres, préoccupé. La Blanche-Nef n’est pas à quai. Le lendemain, à Barfleur, chacun a appris la terrible nouvelle. Bérald le boucher, épuisé et transi, seul témoin survivant, confirme le désastre : Guillaume Adelin, son frère Richard ont péri, et avec eux tous les passagers. Henri 1er n’a plus de descendance mâle. Ordéric Vital, informé, est soulagé : aucun des siens n’a disparu dans « l’horrible gouffre « .
Ceux qui ont réchappé au naufrage en n’embarquant pas se pressent dans le port. Déjà on tire sur la grève la pitoyable épave. Le trésor est intact, mais nulle présence des disparus. Où sont les corps ? Le comte de Mortain envoie des plongeurs aguerris, promet des récompenses. Des barques sillonnent la mer. En vain.
Sur la côte de Cornouaille, trois jours déjà que la Blanche-Nef n’a pas paru. Les messagers se succèdent. A Londres, la nouvelle parvient au comte Thibault de Blois. Il faut prévenir le roi qui ne cesse d’interroger sa cour et ses guetteurs. Nul n’ose parler. On envoie un enfant auprès du souverain. Il sait, il s’effondre et ne cesse plus de pleurer ses fils, de se souvenir des exploits anciens. Sur les rivages de Mortain, au fil des jours, quelques noyés s’échouent, que l’on reconnait à leurs vêtements.
Le drame lègue un avenir plus qu’incertain. Qui succédera à Henri 1er Beauclerc ? Que vont devenir les relations avec le royaume des Valois où ne cesse de se renforcer la puissance anglaise ? En 1135, la couronne revient à Mathilde, fille d’Henri 1er. Or, son remariage avec le comte d’Anjou Plantagenêt irrite l’allégeance des barons du riche duché de Normandie. Etienne de Blois revendique le droit à la succession, se fait couronner à Londres sans être capable de régner. Les féodaux bâtissent des forteresses, se soulèvent. D’autant qu’Henri, fils de « la dame des Anglais », a épousé la puissante duchesse Aliénor d’Aquitaine. C’est le temps de l’Anarchie. Mais la mort d’Eustache, héritier de l’usurpateur, contraint à la soumission.
Trente-quatre ans après le naufrage de la Blanche-Nef et la mort de Guillaume Adelin, Henri II Plantagenêt, monte sur le trône d’Angleterre et donne ainsi la couronne à la nouvelle dynastie. Sur le continent, l’ « empire angevin » recouvre la moitié du royaume de France. De Barfleur, en 1195, Richard Cœur de Lion, monte à bord de l’esnèque. C’est lui, le roi d’Angleterre. Tout est prêt pour de longues guerres…
Anne Thoraval
Sources
youtube.com Un historien raconte la tapisserie de Bayeux, Histoire Normandie, 2014
gallica.bnf.fr Deuxième carte particulière des costes de Normandie contenant les côtes du Cotentin, 1753
youtube.com Aliénor d’Aquitaine, Histoire de Timbre, Musée de la Poste, 2017
A noter
Point de vue de la Pernelle
Site Internet : point-de-vue-de-la-pernelle
Phare de Gatteville
Adresse : 25c Route du Phare 50760 Gatteville-le-Phare
Téléphone : 02.33.23.17.97
Site Internet : phare-de-gatteville.fr
Musée maritime de Tatihou
Adresse : Ile Tatihou 50 550 Saint-Vaast-La-Hougue
Téléphone : 02.14.29.03.30
Site Internet : musee-maritime-de-tatihou
Circuit découverte du Val de Saire
Site Internet : circuit-decouverte-du-val-de-saire
Galerie photos du golf de Montereau La Forteresse