Vidéo aérienne de Montpellier Massane – Occitanie
VIDEO
A l’est de Montpellier, le Domaine de Massane (Hérault) en vidéo aérienne.
Parcours de Montpellier Massane – Les racines de Golfy
A la genèse, il y a un centre d’entraînement. Au doux petit nom de Golfy qui allait devenir célèbre dans toute la France du swing. Puis un parcours d’excellence, signé Ronald Fream, hôte des phases finales des cartes de qualification pour le circuit européen durant cinq années.
Le Domaine de Massane a vite pris son essor avec la création de son hôtel puis l’ouverture de son espace balnéothérapie/spa. Depuis mars 2020, le groupe montpelliérain Eoden est propriétaire du Golf de Montpellier Massane avec l’objectif de le conforter comme destination éco-responsable.
Infos pratiques
Création : 1988
Slopes
Green-fee : 72 €
18 trous
131 / 136
Voiturette : 40 €
6.355 m, par 72
132 / 131
Ouvert toute l’année
Adresse : Domaine de Massane, 34670 Baillargues
Mets et logis
Restaurants
Disini
Une cuisine gastronomique de haut rang, raffinée, gourmande et intuitive proposée par la chef Delphine Borrewater. Au sein d’un hôtel**** au style « ethnique chic » disposant d’un spa.
Tarif : menu à partir de 33 €
Adresse : 1 rue des Carrières, 34160 Castries
Téléphone : 04.67.41.97.86
Site Internet : disini-hotel.com
Le Bistrot de Caro
Dans une ambiance décontractée, une carte de marché, avec une charcuterie « maison » réalisée grâce aux recettes du père de la chef, ancien boucher-charcutier.
Tarif : menu à partir de 35 €
Adresse : 129 cours Gabriel-Péri, 34400 Lunel
Téléphone : 04.67.15.14.55
Hôtels
Domaine de Verchant
« C’est un territoire à part entière, un lieu entre parenthèses du temps et de l’espace, un cocon doux comme une maison de famille » , présentent Chantal et Pierre Mestre, hôtes du domaine Relais & Châteaux. Spa, piscine.
Tarif : chambre à partir de 289 €
Adresse : 1 boulevard Philippe-Lamour, 34170 Castelnau-le-Lez
Téléphone : 04.67.07.26.00
Site Internet : domainedeverchant.com
Domaine du Bérange
Depuis trois générations, une belle expérience dans cet « hôtel équestre » au cœur de la Petite Camargue avec les plus belles traditions de la région. Soirée étape.
Tarif : chambre à partir de 55 €
Adresse : RD 610, route de Sommières, 34160 Saint-Génies-des-Mourgues
Téléphone : 04.67.87.75.00
Site Internet : domaineduberange.fr
Incontournables
Le Château de Flaugergues
Construite à la fin du XVIIe, Flaugergues est l’une de ces demeures appelées « folies » édifiées dans la campagne montpelliéraine, « maisons dans les feuillages » , représentations d’une nouvelle aristocratie enrichie au service du Roi. Situées au milieu du domaine rural, elles sont entourées de magnifiques jardins et elles deviennent ainsi les résidences d’été des notables de Montpellier au XVIIIème siècle. Tenant compte du fort relief où était construite la maison initiale, les architectes ont pu créer des espaces proches sur différents niveaux qui sont chacun en soi un spectacle. Chaque espace clos par des murs, haies, arbres, grilles, balustrades, donne ainsi envie d’aller découvrir le mystère de l’espace voisin. Une belle suite de tapisseries est la parure majeure de Flaugergues.
Tarif : à partir de 20 € avec dégustation des vins du domaine
Adresse : 1744 avenue Albert-Einstein, 34000 Montpellier
Téléphone : 04.99.52.66.37
Site Internet : flaugergues.com
Planet Ocean
Explorez du plus profond des océans jusqu’aux confins de l’univers. En immersion totale dans un cadre unique et dépaysant découvrez une biodiversité de plus de 400 espèces et vivez une expérience riche de sensations : affrontez les tempêtes des 40ème rugissants à bord du Roméo II, rencontrez les manchots du cap de Bonne Espérance, laissez-vous fasciner par la majesté des requins et raies au grand théâtre de l’Océan, approchez et caressez les raies et roussettes du bassin tactile. Prenez ensuite le cap de votre prochaine destination, l’univers et l’immensité du cosmos: rentrez dans la peau d’un astronaute, embarquez à bord de la mission Solaris, admirez la terre depuis la station ISS…
Tarifs : 18 € (12,50 € de 5 à 10 ans)
Adresse : allée Ulysse-Odysseum, 34000 Montpellier
Téléphone : 04.67.13.05.50
Site Internet : planetoceanworld.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans 34000 Montpellier. 30 km A/R du golf de Montpellier-Massane
Mémoires de Jean Moulin
Mai 1945 : depuis deux ans, le représentant du général de Gaulle en France occupée a disparu. S’agit-il de Jean Moulin, cet héroïque préfet d’Eure-et-Loir qui, dès le premier été de la guerre, a refusé de se soumettre aux vainqueurs hitlériens ? Ce » Rex », à qui le chef de la France Libre avait confié l’unification des résistants en zone sud ? Ou « « Max », chef important arrêté par les sbires de la Gestapo lyonnaise, le 21 juin 1943 à Caluire, et qu’un certain « Didot » aurait trahi ?
Les prisonniers de guerre, les déportés rentrent d’Allemagne. Parmi eux, toujours pas de Jean Moulin. Laure, sa sœur, espère encore son retour. Mais l’homme est mort, un jour de juillet 43, seul et comateux, dans un wagon en gare de Metz. Dépouille brûlée, cendres versées dans l’urne 10137. Les autorités allemandes avaient dit vrai. « Rex », « Max » et Jean Moulin ne font qu’un. En 1946, ses fidèles découvrent enfin la véritable identité de leur chef, ami, familier.
Dans l’appartement familial du 21 Grand-rue, aujourd’hui Jean-Moulin et orné d’une inscription, Laure, est accablée. C’est ici que son frère s’était abrité après son parachutage en janvier 1942. Ici que fut cachée sa nomination comme délégué du général de Gaulle… Une question la hante : qui a livré la réunion de Caluire et, avec elle, le représentant de La France Combattante à Klaus Barbie, chef de la Gestapo de Lyon ? Car il y eut trahison, elle en est sûre, et venue d’un membre de Combat, le fameux réseau fondé par Henri Fresnay.
Pour l’heure, les chefs combattants se pressent dans les ministères de la République provisoire. Dès 1946 paraissent les premiers témoignages de la Résistance intérieure. Le Sacrifice du matin , de Pierre de Bénouville, haut responsable de Combat, raconte l’histoire du réseau. Le colonel Rémy, créateur de la Confrérie Notre-Dame, dans Mémoires d’un agent secret de la France Libre , souligne le rôle des « soutiers de la gloire ». Le Notes et études documentaires du 31 janvier, première étude scientifique de la Résistance, cite d’autres héros : Pierre Brossolette – présenté, bien à tort, comme un adjoint de Jean Moulin- , Honoré d’Estienne d’Orves, Danielle Casanova, Fred Scamaroni, Gabriel Péri…Héroïque fantôme parmi d’autres, qui est Jean Moulin ?
Laure, indignée de tant d’oublieuse mémoire, fait publier, aux Editions de Minuit, Premier combat , obtient même une courte préface du général de Gaulle. L’ancien préfet avait rédigé, dans le calme refuge de la Grand-Rue, ses terribles souvenirs de juin 1940 à Chartres, son arrestation, sa tentative de suicide. Sur une photo, prise dans le jardin de la préfecture, on le voit aux côtés d’officiers allemands, le cou entouré d’une écharpe blanche : l’étoffe masque la cicatrice de l’égorgement. En 1947, l’ouvrage ne suscite guère d’intérêt. Quant à Charles de Gaulle, il a démissionné. Laure Moulin s’acharne à rappeler la fonction éminente de son frère, sa mort atroce et tragique.
Mais l’affrontement mémoriel ne cache guère les enjeux des politiques : ainsi Georges Bidault, successeur de Jean Moulin à la tête du Comité National de la Résistance, ne cite-t-il même pas le nom du général de Gaulle lors de l’inauguration, à Béziers, de la première plaque commémorative du héros natif de cette ville. D’autres, tel Vincent Auriol, insiste sur l’engagement socialiste de Moulin avant-guerre. Pour certains, l’envoyé gaulliste serait presque un compagnon de route du Parti communiste. Or, l’heure de la vérité sonnerait-elle ? En ces mêmes années, « Didot », alias de René Hardy, arrêté, plus que suspecté par Laure et les plus proches collaborateurs de Jean Moulin, comparaît aux Assises de la Seine : un rapport ennemi le met en cause. En 1947, le résistant de Combat est acquitté, tout comme lors de son second procès, en mai 1950. Communistes et non-communistes s’invectivent. Pour beaucoup, le doute persiste. De Gaulle aurait dévoilé sa pensée, selon le Journal de Claude Guy, son aide de camp : « Le procès a laissé entièrement dans l’ombre les principales questions posées, des questions auxquelles la justice, en d’autres temps, eût sans doute trouvé, ou essayé de trouver les réponses. Tout ce qu’on peut dire, sans trop de risque de se tromper, c’est que les ténèbres de cette affaire cachent des abîmes d’infamie. Des hommes ont été livrés jusqu’à une certaine date… Les camarades de Résistance sont arrivés à cette infamie, à cette extrémité d’infamie – de livrer leurs frères. Pourquoi ? Pour arriver… pour arriver premiers à la Libération ! Ils ont fait cela. Ils l’ont fait alors que les Allemands avaient le genou sur leur gorge, ils l’ont fait par les Allemands. »
Ni les récupérations politiques, ni ce verdict ne découragent Laure : l’Histoire elle-même réhabilitera son frère. Tandis que se multiplient les récits de résistance, la mémoire du compagnon du chef de la France Libre, si farouchement défendue, fraie son chemin. A Lyon, un quai prend le nom de Jean Moulin, à Montrouge, un square. En 1955, la ville de Chartres organise un hommage national à l’ancien préfet d’Eure-et-Loir. En 1954, Charles de Gaulle dans ses Mémoires de guerre, fait un chaleureux éloge. Certains évoquent alors des obsèques nationales pour le dixième anniversaire de la Libération.
Le retour au pouvoir du Général de Gaulle et le soutien sans faille de son ministre de la Culture, André Malraux ouvrent, au début des années 1960, de toutes autres perspectives aux défenseurs de l’illustre inconnu. Le 30 octobre 1964, Laure Moulin est informée du projet en cours. Jean Sainteny, ministre des Anciens combattants organisera l’ensemble de l’événement.
Le nouveau président de la République entend faire entrer Jean Moulin au Panthéon pour commémorer le vingtième anniversaire de la Libération, en 1964. Ce sera le symbole de la lutte intérieure comme extérieure autant que de l’œuvre gaullienne du redressement de la France. La solennité de la cérémonie s’annonce exceptionnelle ; André Malraux prononcera l’oraison funèbre de « l’unificateur de la Résistance ». Inégalé, ce monument d’éloquence donnera, de fait, un visage à toute la Résistance française.
Laure partage son temps entre Montpellier, la villégiature de Saint-Andiol et la capitale. Paris-Match, Miroir de l’Histoire, la télévision, la radio sollicitent cette gardienne de la mémoire. Ainsi fait-elle découvrir son frère aux Français. On découvre en outre sa longue quête de vérité, ses incessantes recherches pour connaître, auprès de la Gestapo elle-même, le sort du disparu, pour authentifier les cendres de l’urne 10137, déposée au cimetière du Père- Lachaise.
La presse demande des photographies de cet inconnu. Celle prise avant la guerre, par son ami Marcel Bernard, un jour de promenade aux jardins du Peyrou, à Montpellier remporte tous les suffrages. Coiffé d’un chapeau mou, emmitouflé d’une écharpe sombre, tout à la fois souriant et songeur, Jean Moulin, le regard lointain, s’adosse à un pilier de l’aqueduc des Arceaux, dans le pâle soleil de janvier 1940. On croira bientôt que l’épais cache-col masque la cicatrice de juin 1940 ; le malentendu, entretenu par Laure lors de ses interventions, redouble la puissance symbolique du portrait.
Le 14, Laure gagne la capitale et rejoint l’hôtel Alexander, avenue Victor-Hugo. C’est dans la solitude qu’elle entend vivre ces jours mémorables, se préparer aussi à la pénible ouverture de la case 3857 au Père-Lachaise. Le 18, à 9 heures, l’urne funéraire est extraite, recouverte du drapeau tricolore, déposée dans un cercueil. Le cénotaphe trône sur le perron du crématorium, veillé par la garde républicaine. A midi, le général de Gaulle rejoint la cérémonie, salue Laure et sa cousine, s’incline devant la dépouille mortelle. A 14h25, le cortège funèbre s’ébranle pour rejoindre le Mémorial des Martyrs de la Déportation, à la pointe de l’ile de la Cité. Aux accords de la Marche funèbre de Chopin, on descend le cercueil dans la crypte. Immobiles, des résistants brandissent des flambeaux.
Voici Notre-Dame illuminée. Les Parisiens se massent dans les rues muettes et ternes. Des torches jettent des lueurs mouvantes. Le glas sonne. Soixante-douze cavaliers, sabre au clair, précèdent le blindé transportant le corps jusqu’au Panthéon. A 22 heures, déposé au sommet d’un impressionnant cénotaphe, le cercueil est de nouveau veillé par des déportés et résistants. Hauts dans le ciel, trois rayons tricolores.
Le lendemain, à partir de midi, point d’orgue de l’hommage national, diffusé en direct à la télévision. Il fait glacial. Dans la tribune, quelques minces radiateurs d’appoint. Le président, en costume militaire, arrive. Marseillaise. Le général salue, s’incline, se tait, prend place. Le discours commence.
« Sans cette cérémonie, combien d’enfants de France sauraient son nom ? » interroge sans ambages, aux côtés d’un de Gaulle impassible, le vibrant orateur. « Entre ici, Jean Moulin avec ton terrible cortège… » . Chacun, saisi, retient ses larmes. Au Chant des partisans succède La marche funèbre de Gossec : six militaires portent le cercueil de Jean Moulin jusque dans la crypte des héros. Mais le tombeau de marbre n’a pu être achevé à temps.
Dehors, la place est à présent déserte. Laure aspire à regagner sa chère Provence et se consacrer, désormais, à la biographie de son frère, la première : Jean Moulin , publié en 1969, remporte un immense succès. En cette même année, la sculpture commémorative du parachutage de « Rex » dans les alpilles, début 1942, est inaugurée à Salon-de-Provence.
Le 19 janvier 1972, coup de tonnerre : L’Aurore affiche en une que Klaus Barbie, dit Altman, a été localisé au Pérou. Le 2 février, le journaliste Ladislas de Hoyos réussit à interviewer « le bourreau de Lyon ». « Connaissez-vous cet homme ? » questionne-t-il, tendant la fameuse photo du Peyrou. « Je ne le connais pas. Je l’ai vu la première fois dans Paris-Match » soutient Barbie. Mais la demande d’extradition vers la France échoue. Le supplice et la mort de Jean Moulin, crimes de guerre, tombent bientôt sous le coup de la prescription. Comme assoiffée de justice, Laure se replonge dans l’affaire Caluire : « Mon plus cher désir est que la lumière jaillisse … ».
Mais l’épuisement menace Laure – elle n’a pu se rendre aux obsèques du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. Le 28 décembre 1974, mal remise d’une chute dans son jardin de Saint-Andiol, on la transporte à la clinique du Parc de Montpellier. Elle y succombe au soir du 31 décembre. L’hommage de la presse est unanime. Le 3 janvier, tandis qu’on descend le cercueil, la Grand-Rue-Jean-Moulin est pleine d’une foule silencieuse : ultime salut pour la résistante et l’héroïne de la mémoire qui s’en va reposer à Saint-Andiol.
Maintes polémiques, encourageant ainsi les chercheurs à des travaux approfondis sur le délégué du Général de Gaulle, ne cessent plus désormais de se succéder. Le rôle éminent de « Max » ou « Rex » se dégage. Daniel Cordier, qui fut son jeune secrétaire, se plonge dans toutes les archives accessibles avec une rigueur bénédictine. Son œuvre, centrée sur « L’Inconnu du Panthéon « , mêlant témoignage personnel et méthode scientifique, s’impose et marque un tournant historiographique dès le début des années 80. Ne sont plus possibles ni l’oubli, ni l’imposture. Quant au drame de Caluire, Daniel Cordier s’en remettait, peu avant sa mort, aux archives et à leurs assurances encore enfouies.
jean-moulin Jean Moulin, L’Histoire par l’image, Christine Lévisse-Touzé, 2015
youtube.com Laure Moulin évoque Jean Moulin, 8 mai 1965, INA
youtube.com Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, 19 décembre 1964, INA
jeanmoulin.fr Jean Moulin site édité par sa famille
A noter
Promenade du Peyrou
Adresse : Place Royale du Peyrou 34000 Montpellier
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