Vidéo aérienne du golf de Mont Griffon- Ile-de-France
VIDEO
Un entretien impeccable pour le golf de Mont Griffon, souligné par notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Mont Griffon – L’excellence académique
Une immersion complète dans l’univers golfique. C’est ce que propose Mont Griffon depuis son vaste site dans la vallée de Lysieux et sur les hauteurs de Luzarches, au cœur de Parc naturel régional de l’Oise. On y trouve d’abord un grand parcours (Les Lacs) qui se distingue toute l’année (et qu’importe la météo) par un entretien remarquable.
Avec un 9 trous en complément (La Forêt), Mont Griffon est aussi réputé pour son centre d’entraînement. Circulaire, le practice est le plus grand d’Europe avec ses 310 postes dont 110 couverts. Idéal pour multiplier les cours et stages d’initiation, de perfectionnement, d’entraînement. D’autant que le domaine est doté d’un hôtel***, d’une salle de musculation et d’une redoutable Putting Academy…
Infos pratiques
Création : 1990
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 65 €
18 trous
E 02°24’03’’
Voiturette : 38 €
5. 907 m, par 72
N 49°06’56’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Rue 909, 95270 Luzarches
Mets et logis
Restaurants
La Table du Connétable
Au sein de l’Auberge du Jeu de Paume à Chantilly, de délicieux échanges gastronomiques grâce au chef Julien Lucas qui s’inspire des recettes bourgeoises du restaurant paternel. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 145 €
Adresse : 4 rue du Connétable, 60500 Chantilly
Téléphone : 03.44.65.50.00
Site Internet : la-table-du-connetable
Le Verbois
Dans cet ancien relais de chasse datant de 1886, le jeune chef Guillaume Guibet a repris le tablier de son père. Fort de son apprentissage dans de grandes cuisines, il propose des plats audacieux dont certains respirent l’Asie.
Tarif : menu à partir de 47 €
Adresse : 6 La Grande Folie, 60740 Saint-Maximin
Téléphone : 03.44.24.06.22
Site Internet : leverbois.fr
Hôtels
Château de Montvillargenne
De style anglo-normand et construit au siècle dernier par la famille Rothschild dans un parc de 6 hectares, c’est le plus grand « château-hôtel » de France. Les 120 suites et chambres présentent chacune un caractère unique. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 145 €
Adresse : 6 avenue François-Mathet, 60270 Gouvieux
Téléphone : 03.44.62.37.37
Site Internet : chateaudemontvillargenne.com
Hostellerie du Lys
Au cœur de la forêt de Chantilly, dans un domaine résidentiel riche de fort belles demeures, l’hôtel profite de l’appréciable tranquillité et d’un confort reposant. Restaurant gastronomique.
Tarifs : chambre à partir de 105 €
Adresse : 63, 7ème avenue, 60260 Lamorlaye
Téléphone : 03.41.21.28.19
Site Internet : hostelleriedulys.fr
Incontournables
Abbaye de Royaumont
Fondée en 1228 par Saint Louis, richement dotée par le roi qui aimait s’y reposer, l’abbaye de Royaumont connut une très riche histoire ponctuée par les guerres ou les famines. Un temps filature de coton (entre 1791 et 1859), elle retrouva sa vocation première jusqu’en 1905. Hôpital durant la Première Guerre mondiale, Royaumont (avec sa fondation) est devenu un lieu de rencontres et d’échanges pour les intellectuels, un site de recherche, de formation et de productions artistiques internationalement reconnu.
Tarif : 10 €
Adresse : Fondation Royaumont, 95270 Asnières-sur-Oise
Téléphone : 01.30.35.59.00
Site Internet : royaumont.com
Musée vivant du Cheval et du Poney
Chantilly (et ses Grandes Ecuries) était prédestiné à recevoir un musée en hommage aux chevaux et à l’art équestre. Une trentaine de salles, sur 4.000 m2, permettent un circuit de près d’un kilomètre où l’on peut observer une trentaine de chevaux de races différentes. En fonction des saisons et des jours, le musée vivant propose plusieurs démonstrations de dressage et spectacles mis en scène par des écuyers renommés. Un voyage sur la relation entre l’homme et le cheval depuis le début des civilisations.
Tarifs : 21 € (Grandes Ecuries, musée et spectacles)
Adresse : 17 rue du Connétable, 60500 Chantilly
Téléphone : 03.44.57.40.40
Site Internet : domainedechantilly.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du château de Chantilly (60500) – 30 km A/R à partir du golf de Mont Griffon
Les cuisines de Chantilly et le désespoir de Vatel
Avril 1671 ! Enfin le Roi Soleil vient visiter son cousin, le Grand Condé, en son château de Chantilly. Louis XIV et sa cour arriveront au soir du jeudi 23, pour partir en fin de journée le samedi 25. Trois mille personnes à loger, gardes, équipages, domesticités à nourrir, chevaux à soigner, voitures à parquer. Gourville, l’intendant du Prince et Vatel, son « contrôleur de bouche » se démènent. Festins et collations, tout doit contenter le Roi et le maître des lieux. Chasses au cerf dans la forêt, feux d’artifice, jeux, concerts…On dressera sur la pelouse des tentes pour abriter buffets et rafraichissements. Il faut tout prévoir. On a l’habitude, certes, à la cour du duc d’Enghien, des fêtes éblouissantes, mais celle-là fera partie des plus fameuses du siècle.
Gourville s’évertue d’abord à caser tout son monde dans les châteaux, fermes, villages avoisinants. Aux équipages rendus à Chantilly, il donnera des billets de logement à Gouvieux, Saint-Léonard, Courteuil…Certains courtisans délicats trouveront à s’héberger chez le Président Molé, au château de Champlâtreux, d’autres chez le duc de La Rochefoucauld au château de Liancourt. Lui-même cèdera son lit à quelque officier du roi et se contentera de la grange de la Canardière, à côté du canal. Mais que Vatel garde sa chambre : il aura besoin de se reposer pour garder tous ses esprits.
Le long cortège arrivera de Luzarches. A la maison de Sylvie, ce charmant petit « palais placé au milieu de quatre routes » , juste au sortir de la forêt, on servira une première collation ; pour les festins, vingt-cinq tables seront dressées dans la galerie des Batailles. Les cuisines (aujourd’hui café et salon de thé) sont une ruche vrombissante. Au menu : viandes, fruits, légumes, et surtout poissons, car le lendemain de la royale arrivée est un vendredi, jour maigre. Mais servir à sa Majesté des poissons de mer plutôt que de rivière rehausserait encore l’éclat du séjour. En avril, les barbues, soles et autres turbots sont de purs délices, surtout pêchés en pleine mer. Le « contrôleur de bouche » prend cette fois-ci lui-même en charge l’achat des produits : l’affaire est trop importante pour la laisser aux seules mains des « marchands de marée ». Vatel envoie ses commandes aux ports les plus proches : Dieppe bien sûr, qui approvisionne Paris à lui seul, mais aussi Le Tréport, des petits ports de la côte de la Manche…
Tandis que le Grand Condé savoure l’inouïe faveur tant attendue – car Louis le veut général pour ses armées en Hollande-, que Gourville s’active en tous sens, Vatel semble inquiet. Tous, le plus humble marin, la moindre poissonnière chargée de nettoyer et d’envelopper avec le plus grand soin chaque barbue, chaque limande, chaque carrelet, le plus hardi « chasse-marée » qui lance ses charrettes sur la route d’Amiens ou de Beauvais, tous,pourtant, il le sait, feront de leur mieux : pour le roi, pour le Prince, pour Vatel, et la formidable aubaine.
Demain, jeudi, l’arrivée de la cour et du Roi… En Normandie, c’est mercredi, au plus tard demain, que les pêcheurs rentrent dans les ports. Les émissaires achètent les plus belles prises au plus tard jeudi matin ; elles sont bien emballées, bien isolées entre elles pour éviter toute dégradation et enfin les mules et carrioles s’ébranlent sur les routes d’Amiens et de Beauvais. Le château est bien situé. La marée doit parvenir à Chantilly vers quatre heures dans la nuit de jeudi à vendredi, comme d’habitude. Vatel calcule et recalcule. Il ne cesse de pleuvoir : les routes seront détrempées. C’est vrai que depuis plusieurs années, elles sont devenues de bien mauvais chemins. Les chevaux s’empêtreront-ils ? Les cargaisons verseront-elles dans un fatal désordre ? Déjà dix jours qu’il n’en dort plus.
23 avril, le grand jour et il fait beau ! A dix heures, Louis XIV est parti de Saint-Germain-en-Laye par la route de Luzarches. La petite ville est en émoi, pavoisée, bruissante. Les hôtelleries sont pleines. On tend le cou aux croisées de la rue du Bourg (aujourd’hui rue Charles-de Gaulle). Les vanniers et dentellières se pressent sur la chaussée boueuse, saluent le carrosse royal. Le Président à mortier, Edouard-Jean Molé, seigneur de Champlâtreux, fait sa révérence. « Un grand concours de peuple » admire tout cet immense cortège qui passe.
On entre dans la forêt, jaune de jonquilles. On savoure à l’avance les fêtes somptueuses que le Prince de Condé sait si bien offrir aux cours. On arrive dans la soirée. Le roi chasse le cerf. Dans sa lettre du 24 avril, madame de Sévigné s’extasie : « Les lanternes firent des merveilles, le feu d’artifice fut un peu effacé par la clarté de notre amie mais enfin, le soir, le souper, le jeu, tout alla à merveille. »
Personne ne s’est donc rendu compte que des rôtis ont manqué à deux tables sur les vingt-cinq de la galerie des Batailles. Des convives imprévus se sont en effet invités. Or Vatel est au désespoir. Saisi d’étourdissement – cette nuit encore il n’a pas dormi -, il ne cesse de répéter « je suis perdu d’honneur » et, s’estimant incapable de poursuivre seul sa tâche, demande à Gourville de « l’aider à donner des ordres » . Ce défaut de « quelques rôtis » l’obsède. Son air est égaré.
L’intendant veut rassurer Vatel, bien en vain : on n’en est qu’au premier banquet et il en reste trois ! Il avise son maître de cette situation inattendue. Le duc d’Enghien n’hésite pas à réconforter son contrôleur de bouche, qu’absolument rien ne doit inquiéter. Tout est parfait. Mais la confiance, l’éloge, la simplicité du Prince semblent l’accabler encore davantage : « Monseigneur, votre bonté m’achève. »
Minuit passé, nuit de vendredi : les chasse-marée doivent être à fouetter les chevaux sur les chemins…Tout est silence à présent dans le château du Grand Condé. A la lueur d’une bougie, Vatel fixe sa pendule. Quatre heures, enfin ! L’heure de la marée ! Il descend, il cherche : dans une cour, un seul convoyeur et deux charges de poisson. C’est tout. Il attend jusqu’à huit heures, contre toute espérance : les poissons ne sont pas livrés, ils ne le seront plus. Il regagne sa chambre.
A la grange de la Canardière, on alerte Gourville : Vatel est mort ! On le cherchait : la marée arrive à grands fracas ! On l’a appelé derrière sa porte, rien. On a été obligé de la forcer. Il est transpercé de trois coups, il s’est jeté par trois fois sur son épée.
L’intendant ordonne immédiatement d’évacuer le corps jusqu’à la paroisse de saint-Firmin, de rassembler tous les valets et officiers de bouche pour les mettre à ses ordres. Le Prince, informé, s’effondre : Vatel devait organiser tout son voyage en Bourgogne. De son côté, le curé de Saint-Firmin note dans son registre : « Le 24 avril 1671 a été amené ici dans un carrosse de Monseigneur le Prince de Condé le corps de M.Vatel, contrôleur général, pour être inhumé dans le cimetière par l’ordre que m’en ont donné messieurs les officiers, qui ont signé pour ma décharge ». Il est mis en demeure d’enterrer le suicidé en terre chrétienne. Louis XIV, à son tour avisé, reconnaît que le recevoir avec sa cour demande beaucoup de travail et de peine et que « deux tables » suffiraient. Quant à Vatel, son geste ne manque pas de panache.
La nouvelle se répand. Selon la Grande Demoiselle, Condé s’est emporté contre son serviteur car le roi n’aurait pu satisfaire un désir de nourriture. Vatel ne l’a pas supporté.
Mais « la pêche au large, le retour vers les ports, l’emballage du poisson, le transport vers Chantilly, tout ou presque dans la chaîne d’approvisionnement en marée était prétexte à perdre du temps » rappelle plus prosaïquement Reynald Abad, dans son passionnant article Aux origines du suicide de Vatel : les difficultés de l’approvisionnement en marée au temps de Louis XIV. Et si « sa tête s’échauffait », selon l’expression de Mme de Sévigné, ce n’est pas tant parce qu’il perdait la raison que parce que la raison lui rappelait, à chaque instant et de manière impitoyable, la fragilité de la construction sur laquelle reposait son honneur » analyse-t-il.
Quant à Madame de Sévigné, elle conclut ainsi sa lettre du 26 avril, écrite deux jours après le drame : « Cependant Gourville tâche de réparer la perte de Vatel ; elle le fut : on dîna très bien, on fit collation, on soupa, on se promena, on joua ; on fut à la chasse ; tout était parfumé de jonquilles, tout était enchanté. »
Anne Thoraval
https://www.geoportail.gouv.fr /donnees/carte-de-cassini Luzarches et la forêt et le domaine de Chantilly. Le domaine de Champlâtreux est visible sur la route, au sud de Luzarches. La maison de Sylvie et la ferme de la Canardière sont indiquées.
dailymotion.com/video/x4txvph Château de Chantilly: le Grand Condé à l’honneur, reportage Franceinfo, 2016
gallica.bnf.fr/essentiels/sevigne/lettres/propos-vatel-celebre-cuisinier-roi-louis-xiv texte intégral des lettres de madame de Sévigné du 24 et 26 avril 1676
Sources
Reynald Abad, Aux origines du suicide de Vatel : les difficultés de l’approvisionnement en marée au temps de Louis XIV
Gourville, un court passage de ses Mémoires, chapitre XV, tome II
A noter
Château de Champlâtreux
Adresse : RD 316, 95270 Épinay-Champlâtreux
Téléphone : 01.34.71.01.63
Site Internet : https://www.chateau-de-champlatreux.com/
Château de Chantilly
Adresse : 60500 Chantilly
Téléphone : 03. 44. 27. 31. 80
Site Internet : http://www.domainedechantilly.com/fr/
Galerie photos du golf de Mont-Griffon