Vues aériennes du golf de Mionnay – Auvergne Rhône-Alpes
VIDEO
Au nord de Lyon, dans La Dombes, le parcours de Mionnay en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Mionnay – Comme une fleur…
Dans La Dombes, Mionnay se construit une jolie réputation grâce à son « Golfflower », un practice impressionnant permettant de jouer tous les coups dans un environnement similaire à celui d’un parcours. Ouvert de jour comme de nuit, été comme hiver grâce à ses équipements LED, ses systèmes de chauffage intégrés, ses 12.000 m2 de surfaces synthétiques, le concept de Jocelyn Crouzet s’est parfaitement intégré à l’environnement.
Le site géré par UGolf demeure une très agréable destination golfique avec un parcours plat, dessiné par Jacques Vouilloux, sillonnant entre les plans d’eau et bénéficiant d’une remarquable richesse ornithologique.
Infos pratiques
Création : 1987
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 38 €
18 trous
E 04°57’58’’
Voiturette : 35 €
5.902m, par 71
N 45°53’45’’
Ouvert toute l’année
Adresse : 2900, chemin de Beau-Logis, 01390 Mionnay
Mets et logis
Restaurants
Paul Bocuse
Faut-il encore présenter l’établissement de Paul Bocuse et rappeler ses 50 ans avec trois étoiles sur son fronton bigarré ? Le temple païen de la gastronomie française !
Tarif : menu à partir de 180 €
Adresse : 40 quai de La Plage, 69660 Collonges au Mont d’Or
Téléphone : 04.72.42.90.90
Site Internet : bocuse.fr
Guy Lassausaie
« Le style reflète une part de notre intime » aime dire le chef Guy Lassaussaie qui définit ainsi sa cuisine de haut-vol « profonde, généreuse, exigeante et parfaitement identifiable » .
Tarif : menu à partir de 75 €
Adresse : 1 rue de Belle-Sise, 69380 Chasselay
Téléphone : 04.78.47.62.59
Site Internet : gui-lassausaie.com
Hôtels
Le Petit Casset
Seulement 18 chambres dans un petit écrin de verdure pour ce Logis parfaitement desservi à seulement une vingtaine de kilomètres de Lyon. Piscine.
Tarif : chambre à partir de 90 €
Adresse : 96 impasse du Petit Casset, 01120 La Boisse
Téléphone : 04.78.06.21.33
Site Internet : lepetitcasset.fr
Chez Nous
Cadre intime et chaleureux pour cet hôtel au cœur de La Dombes bénéficiant de chambres coquettes avec des prix et des formules attrayantes. Restaurant gastronomique.
Tarif : menu à partir de 62 €
Adresse : Le Bourg, 01120 Sainte-Croix
Téléphone : 04.78.06.60.60
Site Internet : hotel-restaurant-chez-nous.com
Incontournables
Cité médiévale de Pérouges
Pas moins de 80 « monuments historiques » composent, entre autres, cette cité médiévale qui fait cercle autour de sa place ombragée d’un tilleul bicentenaire. Parmi les Plus Beaux Villages de France , Pérouges et sa position stratégique fut souvent convoitée, assiégée, pour la prospérité de ses tisserands. Cité dauphinoise, savoyarde puis finalement française à l’aube du XVIIème siècle, la ville fortifiée a conservé, à l’intérieur de ses remparts, un patrimoine exceptionnel.
Office de Tourisme
Adresse : Route de la Cité, 01800 Pérouges
Téléphone : 04.74.46.70.84
Site Internet : office-de-tourisme-perouges
Musée de l’Automobile Henri-Malartre
Au sein du premier musée automobile de France en 1960, né de la passion d’Henri Malartre, la riche collection est lustrée à l’abri du château de Rochetaillée-sur-Saône. Fiacres, voitures, cycles et même tramways y cohabitent et, parfois, effectuent quelques lieues dans le parc. Les passionnés s’enthousiasment devant les modèles rares comme une 2 Cv de 1936, la Delahaye du Maréchal de Lattre de Tassigny, la Packard d’Edith Piaf, l’Hispano Suiza du Général De Gaulle, la Mercedes-Benz blindée d’Hitler ou la Renault Espace du Vatican dédiée à Jean-Paul II.
Tarifs : 6 € (réduit, 4 €)
Adresse : 645 rue du Musée, 69270 Rochetaillée-sur-Saône
Téléphone : 04.78.22.18.80
Site Internet : musée-malartre.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit dans la Dombes des étangs par 01390 Mionnay –01390 Saint-André-de –Courcy- 01330 Villars-lès-Dombes- 01120 Montluel- 01390 Mionnay. 50 km du golf de Mionnay
La Dombes, le grand projet de Césaire Nivière
En ce début du dix-neuvième siècle, 20 000 hectares d’étangs couvrent la plaine marécageuse de la Dombes. Lorsque le curé de Villars-lès-Dombes étudie dix registres paroissiaux communaux de 1700 à 1808, il est effaré : en France, la durée moyenne de vie est de 36 ans… 21 dans ce pays ! Même l’entourage de Louis XVIII s’en est alerté : « Nous devons nous promettre de faire tout ce qui dépendra de nous pour qu’il soit mis fin à une industrie qui consiste à nourrir des poissons avec des hommes » . Les orphelins, désœuvrés, promis au sombre avenir du bagne, sont légion. L’enquête administrative de 1839 est sans appel : ce système de culture alternant assèchement et mise en eau des étangs est un désastre. « La tristesse, la solitude, la fièvre et la misère, voilà la Dombes » déplore Claude-Paul Dubost, ingénieur-agronome de l’Ain.
Aussi, les expérimentations du fermier Nivière sur son petit domaine familial du Pézieu, dans le Bugey, retiennent-elles l’attention de la Société royale d’agriculture. Du trèfle et de la luzerne en lieu et place des prairies naturelles par trop perméables ? D’abord sceptiques, les autorités sont convaincues : « En somme, il y a un tel ensemble chez M. Nivière, qu’il pourrait maintenant établir dans sa ferme une école d’agriculture ; son éducation et son instruction théorique et pratique en agronomie peuvent en faire un directeur et un professeur très distingué. » Les temps sont aussi à ces institutions scientifiques : l’école de Grignon, pionnière en 1826, fait des émules.
Convaincu, lors de son voyage d’étude en Allemagne, de la nécessité de l’ensilage, d’une alimentation diversifiée pour le bétail et de la suppression de la jachère, bien introduit auprès du gouvernement, soutenu par le Conseil général de l’Ain, Césaire Nivière acquiert trois-cents-quarante hectares du vaste domaine de La Saulsaie, ainsi que son château, à Montluel. Monseigneur de Villeroy, précepteur du jeune Louis XIV Il, y avait établi sa résidence d’été.
Les terres, divisées en lot en 1840, sont peu chères, bien qu’à une trentaine de kilomètres de la capitale des Gaules. « A la limite du Pays d’Etangs, il faut créer là seulement où le dessèchement volontaire est possible, non loin de Lyon, c’est-à-dire sous les yeux des propriétaires de la Dombes, une ferme-école dont la mission serait non seulement de donner l’exemple d’une culture productive sans étangs, mais de former sur le sol des Dombes, et pour les Dombes, dans cette immense ferme de quarante lieues carrées, de jeunes fermiers actifs et intelligents, qui seraient à la disposition des propriétaires… » . Les acheteurs des sept-cents-soixante hectares restants, disciples de Nivière, mettent à sa disposition leurs « fermes d’application ».
La sinistre région attire aussi de nombreux domestiques promis à des gages plus élevés. Les orphelins de la Dombes et de la Bresse pourraient aussi être formés aux nombreux métiers recherchés par les grands propriétaires. Cet institut serait donc d’une très salutaire utilité sociale : « Toutes les circonstances se réunissent pour faire réussir à la Saulsaie, à côté de son Haut Institut, une Ecole agricole d’orphelins, pépinière de domestiques. En particulier, le voisinage de la ville de Lyon, dans laquelle les orphelins abondent, au point de devenir un embarras pour l’Administration… » s’enthousiasme Nivière en 1841. L’évêque de Belley, convaincu lui aussi, appelle tous les pasteurs de son diocèse à faire connaître le projet lors de leurs prônes dominicaux. Sans nul doute, Jean-Marie Vianney, alors célébrissime curé d’Ars, dut obtempérer…
Le 2 mars 1842, les statuts fixent officiellement le programme et l’organisation de l’Institut agronomique et son Ecole de domestiques. Des subventions ponctuelles du département, aisément accordées, s’ajoutent aux pensions versées par les parents. Cependant, le directeur Césaire Nivière, seul propriétaire de son exploitation agronomique, assume tous les frais supplémentaires de fonctionnement.
Le grand œuvre de l’assèchement commencé se poursuit jusqu’en 1847. En six ans, mille six-cents hectares d’étangs ont été vidés et chaulés. Le taux d’absentéisme pour cause de maladie parmi les pensionnaires de La Saulsaie passe de 20 % en 1841 à 1 % en 1847 ! Mais Nivière s’est très lourdement endetté. L’accès demeure difficile et seuls six élèves sont inscrits. « La colonie belge », principale main-d’œuvre agricole, et affectée au « grand étang du midi » décimée par les fièvres, n’a pu être remplacée qu’à grands frais. Pour mieux se consacrer à son Institut, le directeur confie l’internat et l’enseignement aux Frères des écoles chrétiennes, ce qui grève davantage le budget. Monsieur Fontaine, agent-comptable, s’arrache les cheveux.
Or, la rentabilité de l’exploitation s’avère insuffisante, et même déficitaire. L’agronome a voulu initier un nouveau cercle vertueux en Dombes. Les prairies artificielles conquises sur les marnes asséchées nourrissent du bétail dont le fumier sert d’engrais. Ce précieux engrais doit encourager la culture de céréales. Nivière se lance donc dans l’élevage pour vendre sa production céréalière, escomptant convaincre ainsi les grands propriétaires de l’imiter. Mais qui veut de l’engrais sur des terres déjà saturées ? Personne. Et le fourrage ? Nivière s’obstine : il le vend et achète du fumier… à Lyon ! En 1844, ce sont d’incessants allers et retours. Tous les expédients échouent. Confidentiellement, le 27 avril 1847, Césaire Nivière cède le bâtiment et un premier lot de 155 hectares à l’industriel Dugas de la Catonnière pour 250 000 francs et n’est plus que directeur-fermier.
L’avènement de la Seconde République sauve alors La Saulsaie de l’engrenage fatal. Les deux hommes, masquant le déficit chronique et abyssal, profitent de la politique de soutien aux écoles régionales d’agriculture, pour agrandir, aux frais de l’état, l’institut d’agronomie. Les Frères ajoutent, eux, une vaste chapelle. Mais quatre ans plus tard, coup d’état de Napoléon III ! Le Second empire veut sérieusement assainir les finances de toute cette infrastructure naissante. Ruiné, Césaire Nivière démissionne le 17 février 1853, se sépare de tous les lots restants comme de sa propriété du Meyzieu pour se retirer chez son fils.
La Saulsaie est un véritable gouffre et n’a jamais su rapporter davantage que l’ancestral système d’alternance économique entre »assec » et mis en eau des étangs, riches pourvoyeurs de carpes, brochets, tanches… En 1864, Charles Loeuillet succède à Victor Pichat qui, en dix ans, a rétabli l’équilibre budgétaire. Les jours de l’école sont pourtant comptés ; un incident en précipite la fin. Le mardi 16 avril 1867, le directeur est absent. Les élèves, enchantés de l’aubaine, et quelque peu lassés des errements de leur enseignement, se lancent dans un joyeux charivari. Le surveillant, débordé, court alerter le sous-directeur Jouannot, honni de tous depuis longtemps. Loin de calmer le désordre, sa grossière autorité l’amplifie. C’en est trop cette fois-ci : non seulement aucun des garçons n’obéit à ses ordres, mais tous décident de rentrer dans leur famille, et donc de quitter l’établissement. Le 19, comme un seul homme, ils se rendent à pied à la gare de Montluel. Au bord de la route, on ne les contredit pas : la brutalité de ce Jouannot est de notoriété publique.
Voici les séditieux sur le quai de la gare. Effaré, le juge de paix Simmonet câble à 16h01 : « Monsieur le Préfet de Bourg – Désordres graves à l’Ecole de la Saulsaie – Elèves partis en masse- Réunis à Montluel – Le Maire et moi-même tentons inutilement de les retenir – J’attends réponse au bureau télégraphique de St-André -« . L’effrayante nouvelle est aussitôt transmise au ministre de l’Agriculture… qui se saisit de l’aubaine. Le lendemain, à 8h26, la nouvelle tombe : « Monsieur le Préfet – J’envoie à la Saulsaie un Inspecteur général. Il emporte avec lui l’arrêté qui licencie l’Ecole. Il appréciera avec vous l’usage qu’il convient d’en faire et les mesures qu’il sera urgent de prendre » . Branle-bas de combat administratif et volutes du cheval vapeur unis contre la rébellion, le 21 au matin, l’inspecteur descend sur le quai ; les jeunes gens montent, eux, dans les wagons ! L’Ecole impériale, au terrain très réduit, périclite et, en décembre 1869, l’Etat résilie son bail auprès de Dugas de la Catonnière sans lui accorder d’indemnités.
Malgré la protestation générale, l’institution est transférée à Montpellier, au nom d’un découpage strictement administratif. Aujourd’hui s’y trouve l’Institut supérieur d’agronomie. Nivière apprend, « meurtri, mais non découragé » , la fermeture d’une école d’agriculture qu’il avait rêvée utile, performante et sociale. Il se consacre à convaincre que l’assèchement et le drainage des zones humides est un enjeu de santé publique. Il meurt en 1879 et sombre dans l’oubli. Les Frères des Ecoles chrétiennes ferment l’internat en 1973.
Laissée à l’abandon pendant dix ans, La Saulsaie renaît de ses cendres et retrouve sa vocation d’origine, de formation professionnelle, voulue par son fondateur. Un Institut rural d’Education et d’orientation transformé en une Maison familiale et rurale assure à présent la formation en alternance de 500 apprentis.
Anne Thoraval
http://www.mfr-ladombes.fr/ Site de la Maison familiale et Rurale de la Dombes.
https://www.montpellier-supagro.fr/ Site de l’Institut national d’agronomie de Montpellier
https://www.dombes-tourisme.com /decouvrir-la-dombes/la-dombes-des-etangs/47-circuits-decouvertes-dombes/5599-circuit-sud-route-de-la-dombes
Sources
Paul Legros et Jean Argelès, Les débuts, dans la Dombes, de l’école d’agriculture de Montpellier, aujourd’hui SupAgro, Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, Séance du 25 octobre 2010
A noter
Maison Familiale et Rurale de la Dombes, établissement public d’enseignement
Adresse : Lieu-dit Saulsaie, 01120 Montluel
Route de la Dombes des étangs
Adresse : office du Tourisme, 01330 Villars-lès-Dombes
Téléphone : 04.74.55.02.27.
Galerie photos du golf de Mionnay