Vues aériennes du golf de Metz Chérisey – Grand Est
VIDEO
Le parcours du château de Metz Chérisey, au sud-est de la capitale lorraine, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Metz Chérizey – Les racines mosellanes
Depuis l’ancien parc du château de Chérisey, il y eut d’abord 9 trous, à partir de 1963. Puis, le plus vieux parcours de Moselle s’est étoffé en proposant un tracé complet, son dessin étant repensé en 1987 sous le crayon de Donald Harradine. L’architecte suisse fut ainsi inspiré des « parklands » londoniens de son pays de naissance.
Golf de membres actionnaires durant plusieurs décennies, Metz Chérisey est dorénavant géré par UGolf qui vante les hautes qualités d’un parcours en grande partie boisé (avec seulement deux modestes plans d’eau), ancré sur les solides racines de ses grands arbres matures.
Infos pratiques
Création : 1963
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 43 €
18 trous
E 06°13’28’’
Voiturette : 35 €
6 066. m, par 72
N 49°05’58’’
Fermé du 24 décembre au 2 janvier
Adresse : 38 rue Principale, 57420 Chérizey
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Mets et logis
Restaurants
L’Imaginarium
Au bord de la Moselle, une adresse phare au cœur de Metz, devenue incontournable pour sa carte raffinée exhaussant les épices du monde autour de produits de saison.
Tarif : menu à partir de 29 €
Adresse : 2 rue de Paris, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.30.14.40
Site Internet : https://imaginarium-restaurant.com/
Kristal Palace
Avec sa déco et son ambiance, une brasserie très chaleureuse, disposant d’une terrasse pour les beaux jours, et proposant de prolonger les soirées en musique tous les vendredi et samedi soir.
Tarif : menu à partir de 25 €
Adresse : 3 rue Gambetta, 57050 Metz
Téléphone : 03.87.62.19.44
Site Internet : kristal-palace.fr
Hôtels
La Citadelle
Héritage du très riche passé militaire de Metz, l’imposante bâtisse est devenue un hôtel unique de la griffe MGallery. Table étoilée avec le chef Christophe Dufossé. (photo ©ADN Communication SA)
Tarif : chambre à partir de 166 €
Adresse : 5 avenue Ney, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.17.17.17
Site Internet : la-citadelle-metz-mgallery
Hôtel de La Cathédrale
Madame de Staël ou Chateaubriand ont aimé cet ancien relais de poste et hôtel particulier du XVIIème siècle proposant des chambres décorées avec raffinement.
Tarifs : chambre à partir de 72 €
Adresse : 25 place de Chambre, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.75.00.02
Site Internet : hotelcathedrale-metz.fr
Incontournables
Le Centre Pompidou-Metz
Première décentralisation d’un établissement public culturel national, le Centre Pompidou-Metz gère sa propre programmation en s’inspirant de l’esprit de l’institution sœur parisienne. L’espace exceptionnel, grâce à l’architecture de Shigeru Ban et Jean de Gastines, permet de présenter des collections uniques dans le domaine de l’art moderne et contemporain.
Tarifs : entrée de 7 € à 12 € (gratuit pour les – de 26 ans)
Adresse : 1 parvis des Droits-de-l’Homme, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.15.39.39
Site Internet : centrepompidou-metz.fr
Les Jardins Fruitiers de Laquenexy
Né de l’Institut Viticole en 1904, après l’apparition du phylloxéra décimant les vignobles, le site prend un nouvel élan lors du Centenaire, baptisé en 2004 « Les Jardins Fruitiers de Laquenexy ». Ils accueillent, au cœur de leur verger conservatoire, une vingtaine de jardins thématiques, répondant au nom gourmand de Jardin des Saveurs . L’objectif est de promouvoir un important savoir-faire mosellan, arboricole et horticole… à faire fructifier.
Tarifs : 5 € (gratuit pour les moins de 16 ans)
Adresse : 4 rue Bourger-et-Perrin, 57530 Laquenexy
Téléphone : 03.87.35.01.00
Site Internet : jardinsfruitiersdelaquenexy.com
Hors limites
Visite de Metz et ses environs, et du Musée de la guerre de 1870 à Gravelotte. 60 km A/R du golf de Metz Cherizey
Le « drame de Metz » assiégée
Avec son style néoroman, le temple neuf protestant de Metz (à gauche) au cœur de Metz.
Napoléon III n’était pas favorable à cette guerre de l’été 1870 contre l’Allemagne du roi Guillaume et de son ministre Bismarck. Il savait l’armée française mal préparée. Diminué par la maladie, souffrant terriblement, l’empereur n’a jamais été en mesure de prendre le commandement des opérations. Dès le mois d’août, malgré la victoire de Forbach le 6, la défaite française semble certaine. Qu’en sera-t-il alors de la dynastie impériale ?
Dans la seconde quinzaine du mois, alors que les Prussiens font déjà route vers Paris, une série de combats meurtriers, incertains, inefficaces pour les troupes se déroule à l’ouest de Metz. Le prince Frédéric-Charles de Prusse va-t-il s’emparer des redoutables forts de Saint-Quentin et du Queuleu ? Il se méfie de l’ardeur des troupes françaises et de leur redoutable chassepot. Le maréchal Bazaine, chef de la redoutable Armée du Rhin, après les combats de Gravelotte le 18, se replie cependant dans « la plus puissante forteresse d’Europe », Metz, et escompte une jonction prochaine avec la 2ème armée venue de Sedan. Dès le lendemain, la ville est coupée du reste du territoire : « Rapidement, à une quinzaine de kilomètres environ de Metz, entre La Maxe au nord, Noisseville à l’est, Frescaty au sud et Vaux à l’ouest, s’étend sur trois lignes successives un réseau presque circulaire de tranchées, de batteries, de fermes fortifiées. (…) La place est isolée » souligne le lieutenant-colonel Rémi Porte.
Quelque quinze jours plus tard, Mac-Mahon capitule et Napoléon III, prisonnier, abdique. A Paris, la nouvelle connue, la République est proclamée le 4 septembre, dans l’enthousiasme général. Bismarck s’inquiète dès lors de troubles révolutionnaires possibles dans la capitale, assiégée, elle aussi, à partir du 18 septembre.
Depuis un mois, deux cent mille soldats bivouaquent sous Metz, entre les forts ; cinquante mille habitants sont isolés dans la cité. Le 11 septembre, on y apprend la chute du Second Empire, la proclamation de la République et la constitution du Gouvernement de la Défense Nationale. Au château Lasalle du Ban-Saint-Martin où le maréchal Bazaine a établi, à l’écart de la ville, son quartier général, seuls des officiers supérieurs et le gouverneur militaire de la Place, Coffinières, logé à Metz rue de La Princerie, ont droit d’accès.
Malgré les efforts de son maire Maréchal, la population de Metz, soumise à une pénurie grandissante des subsistances, est à peine informée des événements. Elle soupçonne bien vite Bazaine de refuser la République et de chercher une entente avec les Princes Guillaume et Frédéric-Charles. Quelques sorties contre les assiégeants semblent davantage vouloir récupérer de l’approvisionnement que percer leurs lignes. Mais les canons Krupp répliquent violemment.
La viande et le sel sont devenus introuvables, les prix des denrées augmentent. Seuls les plus fortunés ou les officiers favorables à Napoléon III font bombance rue des Clercs. Les civils s’indignent. Des fantassins viennent gaspiller le pain blanc, aux chevaux on distribue même du blé ! Le 13, inquiet, Maréchal fait réquisitionner les farines des particuliers. On ordonne d’abattre vingt-cinq chevaux pour nourrir la population.
Que fait Bazaine de son armée, rendue immobile ? Serait-il favorable à une restauration impériale ? A la mi-septembre, on le soupçonne de parlementer avec le chancelier Bismarck, qui, de fait, se joue aisément des atermoiements du maréchal. Des rumeurs circulent, exaltantes, angoissantes. On ne sait plus. Les journaux locaux sont censurés sur ordre militaire. A partir du 26, il pleut. Hommes et bêtes pataugent bientôt dans la boue. Les entrepôts s’épuisent, près de vingt mille blessés et malades s’entassent dans les « ambulances », les wagons-hopitaux de la Place Royale, deux mille malades sont soignés chez des particuliers. La famine menace.
A la mi-octobre, dans la ville, enfiévrée, exaspérée, des mouvements se font contre l’état-major. Le 10 , on se répète ce mot du gouverneur à un journaliste : « Il n’y a pas de honte à capituler dans certaines circonstances, et loin d’encourager les espérances de la population vous devriez déjà commencer à la préparer . » Le lendemain, une foule convaincue d’un renfort et de victoires françaises devant Paris, se rue dans l’Hôtel de ville, exige la lutte, arrache les symboles du régime impérial, et pousse les officiers de la Garde Nationale à exiger du généralissime son adhésion au gouvernement républicain de Défense Nationale. A Ban-Saint-Martin, Bazaine, qui attend le résultat de ses initiatives hasardeuses auprès de l’impératrice déchue ou de l’ennemi, tergiverse.
Des affiches ont démenti la folle rumeur d’une armée de secours, mais la population s’exaspère davantage contre le commandement. Deux jours plus tard, Coffinières, menaçant, déclare au conseil municipal que dans six jours l’armée quittera la ville, faute de vivres, qu’elle sera livrée au feu allemand, comme Toul et Strasbourg : ce » sera quelque chose d’effrayant « . « Tout nous écrasait : les fautes commises antérieurement, la situation présente, l’avenir effroyable dont on ne nous faisait plus mystère » se rappelle Gaston des Godins de Souhème, attaché à l’Armée du Rhin.
Le 13, le préfet Odent s’inquiète auprès des journalistes, convoqués dans son bureau : inutile de répandre le bruit que les Parisiens combattent l’ennemi qui viendrait d’entrer dans la capitale ! Mais on réclame du pain, dehors ! Bazaine reste introuvable, comme reclus au château Lasalle, perdu dans ses propres arguties, dépassé par une situation qu’il n’a jamais été en mesure de dominer. L’effervescence a gagné la cité assiégée, affamée, exaspérée. Devant l’Hôtel de Ville, deux cents officiers, conduits par le sous-lieutenant Louis Rossel, exige une sortie.
On crie à la trahison, des placards dénoncent l’impéritie, l’imprévoyance, le défaitisme des militaires. Mais si la troupe elle-même se révoltait ? Les chevaux, nourris de feuilles de chêne, dépérissent, tombent malades, meurent. Il faut réquisitionner les bêtes des particuliers, sinon la cavalerie sera privée de ses montures ! « A nos frères de l’armée « , la Garde Nationale présente son concours « pour la défense de l’indépendance de la patrie menacée », repoussant toute idée de capitulation. La statue de l’héroïque général de Louis XIV, Fabert, place d’Armes, pavoisée d’un drapeau tricolore, devient le symbole des appels à la résistance des messins.
L’indépendant de la Moselle , loin de se plier aux souhaits de l’état-major, appelle à soutenir la République et ses combats contre l’envahisseur. Il exalte les cœurs en rappelant les grandes heures de la Révolution. Un fort vent d’ouest porte le bruit d’une puissante canonnade : les renforts ! Les émissaires de la Garde Nationale forcent la porte du maréchal. Les voici introduits dans le salon du généralissime, contraint d’entendre cette fois-ci tous leurs griefs et soupçons. Rien n’y fait, « les chefs de bataillon se retirèrent, emportant la triste conviction que le maréchal persistait plus que jamais dans son système d’inaction « . La foule, massée place d’Armes, s’indigne. On apprend bientôt qu’il s’agissait du bombardement de Verdun : Metz est perdue.
Les rumeurs de capitulation se multiplient toute la semaine. L’Indépendant de la Moselle réclame une communication officielle du haut commandement et appelle à une sortie. Des citoyens exhortent, rageurs, le généralissime à la lutte, à l’honneur. Le 19, le gouverneur Coffinières annonce que la ration entière de pain noir n’est plus que de trois cents grammes. On porte aux pauvres du bouillon de cheval. La ville bruisse de mille rumeurs : certains arguent que l’armée de Bazaine est autorisée à retraiter dans le centre de la France, d’autres qu’elle va se replier sur Tours, rejoindre l’armée du républicain Gambetta qui refuse toute idée de défaite.
Depuis deux jours on n’a pas entendu un coup de feu. Le Moniteur de la Moselle publie une note de l’Etat-Major détaillant les multiples redoutes établies par l’ennemi sur les routes de Verdun et de Nancy, les hauteurs de Sainte-Barbe : « C’est ainsi que s’est occupée l’armée prussienne quand le silence des canons de nos forts lui a permis d’employer le loisir de ses soldats. » Chacun s’interroge : le généralissime découragerait-il toute tentative de sortie ? Des bruits circulent : signature de la paix, cession de l’Alsace et de la Lorraine, démantèlement de Strasbourg et de Metz, indemnité de deux milliards. Le 25, la question est sur toutes les lèvres : Bazaine a-t-il capitulé ?
La municipalité consigne dans son procès-verbal de la séance du 26 octobre la « douloureuse communication « : » l’armée assiégeante a refusé tout traité qui ne comprendrait pas, à la fois, l’armée et la Place de Metz, et que M. le Général, en présence de l’épuisement des vivres, et sur l’ordre de M. le Maréchal, a dû subir cette solidarité . « Le 27, des groupes se pressent devant les affiches de la proclamation du gouverneur militaire : c’est bel et bien la fin. Metz capitule ! « L’armée est prisonnière de guerre. La responsabilité de ce désastre pèse tout entière sur le Commandant en chef, le maréchal Bazaine, qui seul en rendra compte à la France, à l’Histoire, à la postérité . » tonne Le Courrier de la Moselle .
Le 28, au château de Frescaty (totalement détruit) sont signées les conventions entre le Prince de Prusse et le maréchal Bazaine, qui s’adresse ainsi à son Armée du Rhin : « Vaincus par la famine, nous sommes contraints de subir les lois de la guerre en nous constituant prisonniers. » Le Courrier de la Moselle lui rétorque aussitôt : « Oui, à défaut de patriotisme, vous avez eu de l’habileté, vous avez bien calculé les délais, bien mesuré les distances, vous avez habilement ourdi le piège dans lequel nous devions tomber .»
Dès dix heures, les munitions et mines des forts français sont saisis. Deux régiments prussiens investissent la place d’Armes où la statue du général Fabert a été voilée d’un crêpe noir. Le départ des troupes s’organise, encadré par des commissionnaires. Dans l’après-midi du 29, un ultime soubresaut de résistance traverse la cité meurtrie et se perd dans son hébétude résignée. Metz devient allemande. Des familles peuvent quitter la ville, il ne leur sera fait aucun mal. Aucune atteinte aux biens n’est tolérée. Les blessés recevront tous les soins nécessaires.
« Bazaine a trahi ! » s’écrie Gambetta, chef de l’Armée de la Loire. De fait, la reddition de l’Armée du Rhin, considérable, ôte tout espoir à la France. Sa toute jeune République signe un armistice avec Bismarck et, en mars, le Traité de Frankfurt met fin à cette guerre de 1870-1871, l’ »année terrible » selon Victor Hugo. Bazaine a-t-il trahi ? Son procès public – au grand dam de l’armée – se tient à Versailles en 1874. Condamné à mort, le général Mac-Mahon commue sa peine en vingt ans de détention sur l’ile Sainte-Marguerite, au large de Cannes. Il s’en évade dans la nuit du 9 août et se réfugie à Madrid, où il mourra oublié et misérable, en 1888, ayant tenté, en vain de se réhabiliter. Le cri de Gambetta résonnera jusqu’en juin 1940. En route vers Compiègne pour signer l’armistice avec Hitler, le général Huntziger sera hanté par le souvenir du « drame de Metz ». Charles de Gaulle, ne mâchera pas ses mots envers le maréchal Bazaine, uniquement mû de « volonté d’inertie » et d’ « incapacité sournoise ».
Laissons la conclusion à François Roth, auteur de La Guerre de 70 : « Au cœur des événements, la réponse est incertaine. C’est l’histoire qui la dégage après coup. Or, pour Bazaine, l’histoire a été cruelle. Son drame est d’avoir été inférieur dans tous les domaines, le militaire, le politique et le diplomatique. Dans aucun d’entre eux, il n’a été en mesure de s’élever jusqu’aux intérêts supérieurs de la nation. Aux explications embarrassées du maréchal, le duc d’Aumale a lancé une réplique fulgurante qui est restée longtemps fameuse : « Mais monsieur le Maréchal, il y avait la France ! «
www.youtube.com Spoils d’histoire, La guerre franco-allemande de 1870, vidéo You Tube, 2018
https://gallica.bnf.fr Carte du théâtre des opérations de l’armée de Metz, 1870
https://gallica.bnf.fr Compte-rendu du procès de Bazaine, Le Moniteur universel, 1875
www.histoire-image.org Léon Gambetta, père fondateur de la IIIème République, Histoire par l’image.
Sources
Rémi Porte, Les combats sous Metz et la capitulation de Bazaine, site du ministère de la Défense
Gaston des Godins de Souhème, Blocus de Metz en 1870, Verdun-sur-Meuse, 1872
A noter
Château Lasalle, établissement associatif
Adresse : 41 avenue de la Liberté, 57050 Le-Ban-Saint-Martin
Palais du Gouverneur
Adresse : 6 rue de la Citadelle, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.39.00.00
Site Internet : www.palais-du-gouverneur
Route touristique du mont Saint-Quentin
Site Internet : www.tourisme-metz.com/carte-balades-nature.pdf
Le fort Saint-Quentin
Site Internet : www.metzmetropole.fr/mont-saint-quentin
Le fort de Metz Queuleu
Adresse : allée Jean-Burger, caserne II, casemate A, 57070 Metz
Téléphone : 06.95.67.42.80
Site Internet : www.tourisme-metz.com/fort-de-metz-queuleu
Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion
Adresse : 11, rue de Metz, 57130 Gravelotte
Téléphone : 03.87.33.69.40
Site Internet : www.mosellepassion.fr/musee-de-la-guerre-de-1870
Galerie photos du golf de Metz Chérisey