Vues aériennes du golf de Lyon Salvagny – Auvergne Rhône-Alpes
VIDEO
Au nord de Lyon, le parcours de Lyon Salvagny en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Lyon Salvagny – Dans les monts du lyonnais
C’est au coeur des monts du lyonnais que le club privé du nord de la capitale des Gaules, appartenant à ses membres, a vu le jour il y a un peu plus de trente ans. A seulement une vingtaine de minutes de la place Bellecour, le parcours de Salvagny bénéficie d’un accès immédiat pour un environnement diversifié.
Sur le domaine clos de 72 hectares, les 27 trous (dont un compact 9 trous idéal pour débuter) épousent un relief ondulé, alternant les percées dans les bois et les fairways longeant les étangs. Afin de profiter au mieux de ce site, le golf de Lyon Salvagny assure un entretien d’excellence.
Infos pratiques
Création : 1988
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 80 €
18 trous
135 / 129
Voiturette : 35 €
6.107m, par 72
125 / 122
Fermé du 24 décembre au 2 janvier
Adresse : 100 rue des Granges, 69890 La Tour-de-Salvagny
Mets et logis
Restaurants
Paul Bocuse
Faut-il encore présenter l’établissement de Paul Bocuse et rappeler ses 50 ans avec trois étoiles sur son fronton bigarré ? Le temple païen de la gastronomie française !
Tarif : menu à partir de 180 €
Adresse : 40 quai de La Plage, 69660 Collonges au Mont d’Or
Téléphone : 04.72.42.90.90
Site Internet : bocuse.fr
Guy Lassausaie
« Le style reflète une part de notre intime » aime dire le chef Guy Lassaussaie qui définit ainsi sa cuisine de haut-vol « profonde, généreuse, exigeante et parfaitement identifiable » .
Tarif : menu à partir de 75 €
Adresse : 1 rue de Belle-Sise, 69380 Chasselay
Téléphone : 04.78.47.62.59
Site Internet : gui-lassausaie.com
Hôtels
Maison d’Anthouard
Ancien relais de chasse d’Henri IV, la maison fut construite au XVIIème siècle et propose désormais des chambres et suites très raffinées. Restaurant bistronomique.
Tarif : chambre à partir de 120 €
Adresse : 2 route de Champagne, 69130 Ecully
Téléphone : 04.78.36.56.89
Site Internet : anthouard.fr
La Tablée Médiévale
Proche du village médiéval de Oingt, un cadre chaleureux pour 16 chambres et un restaurant traditionnel bénéficiant d’une belle terrasse. Piscine.
Tarif : menu à partir de 59 €
Adresse : 40 route de Lyon, 69380 Civrieux-d’Azergues
Téléphone : 04.72.54.70.20
Site Internet : latableemedievale.com
Incontournables
Le Couvent de la Tourette
Le couvent Sainte-Marie de La Tourette intègre la liste de l’UNESCO du patrimoine mondial de l’Humanité, intitulé « L’oeuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au mouvement Moderne ». Propriété de l’ordre des Dominicains, construit entre 1956 et 1960, cinq ans avant la mort du célèbre architecte, l’édifice en béton armé comporte notamment une église, un cloître, une bibliothèque, et une centaine de cellules individuelles dont la moitié est réservée aux hôtes en quête de retraite spirituelle. Le couvent est aussi ouvert aux visites.
Adresse : Route de la Tourette, 69210 Eveux
Téléphone : 04.72.19.10.90
Site Internet : couventdelatourette.fr
Musée de l’Automobile Henri-Malartre
Au sein du premier musée automobile de France en 1960, né de la passion d’Henri Malartre, la riche collection est lustrée à l’abri du château de Rochetaillée-sur-Saône. Fiacres, voitures, cycles et même tramways y cohabitent et, parfois, effectuent quelques lieues dans le parc. Les passionnés s’enthousiasment devant les modèles rares comme une 2 Cv de 1936, la Delahaye du Maréchal de Lattre de Tassigny, la Packard d’Edith Piaf, l’Hispano Suiza du Général De Gaulle, la Mercedes-Benz blindée d’Hitler ou la Renault Espace du Vatican dédiée à Jean-Paul II.
Tarifs : 6 € (réduit, 4 €)
Adresse : 645 rue du Musée, 69270 Rochetaillée-sur-Saône
Téléphone : 04.78.22.18.80
Site Internet : musée-malartre.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du centre de Lyon et du palais de la Bourse et du Commerce. 30 km A/R du golf de Lyon Salvagny
La naissance du Crédit Lyonnais
Début juillet 1863, au rez-de-chaussée de la Compagnie de l’Omnium, 13 rue Impériale ( aujourd’hui rue de la République) maître Thomasset accueille quelque deux cents sérieux personnages. Des conspirateurs ? Non, des actionnaires lyonnais. La bonne ville est sans conteste la capitale économique du pays : compagnie ferroviaire du PLM, gisements houillers, métallurgie, textile. La chimie, la construction mécanique se développent. La Bourse de Lyon est prestigieuse : chacun sait sa surabondance numéraire.
Or ces chevaliers d’industrie sont tous inquiets : l’épargne dort en réalité dans des armoires. Le crédit manque à leurs investissements, la haute finance n’étant qu’un entre-soi des plus fortunés. Quant aux soyeux, premiers pourvoyeurs de liquidités, leur activité recule. Pourtant, à Paris, des maisons de crédit ont fleuri depuis le début du Second Empire : Comptoir d’Escompte, Crédit mobilier des audacieux frères Péreire…
Henri Germain, fils de bonne famille lyonnaise, aurait pu se contenter de ses confortables rentes. Mais un penchant républicain, un intérêt pour le saint-simonisme et ses doctrines sociales, des occasions multipliées de contacts dans les milieux financiers français et suisses aiguisent son intérêt pour le financement du crédit.
Or la loi du 23 mai 1863 sur les « sociétés anonymes à responsabilité limitée » veut rassurer des investisseurs nouveaux, encouragés par le régime : « Les milieux financiers en sont les véritables inspirateurs, afin de permettre l’extension en région du système des banques de dépôts : les petits capitaux, n’ayant plus à craindre une responsabilité sans limite, peuvent s’intéresser aux grandes affaires, réservées jusqu’alors aux maisons puissantes » explique l’historien Jean Etèvenaux. Henri Germain le dilettante franchit le Rubicon : il s’entoure de solides actionnaires, engage 1 million de sa fortune pour ouvrir un établissement bancaire de crédit, s’appuyant sur l’épargne populaire.
Ce jeudi 2 juillet, la discussion est vive rue Impériale. 40 000 actions de cinq cents francs constituent un modeste capital de 20 millions. Le 6, rendez-vous est donné à « quatorze heures précises ». Maître Thomasset, simple notaire, enregistre la fondation, par Henri Germain, président-fondateur et dix-huit membres du Conseil d’administration, du Crédit Lyonnais.
La banque de dépôt, régionale, n’exige qu’une seule chose : « Toute personne, quel que soit son état ou sa condition, peut obtenir un compte courant au Crédit Lyonnais, à la seule condition d’effectuer un premier versement de 50 F au moins » – « dix à vingt jours de salaire d’un employé » précise Jean Etènevaux. « Le compte, ouvert sans frais, est rémunéré. Chaque déposant se voit muni d’« un carnet de compte-courant, un livre de chèques, au moyen desquels le client dispose des fonds déposés » . L’établissement fait bien sûr « toutes les opérations d’une maison de banque en France comme à l’étranger ». Commence une formidable aventure.
Dans la seconde semaine de juillet, la presse du Rhône informe ses lecteurs de l’événement. Le directeur Charles Sautter annonce l’ouverture pour le 27, Palais du Commerce. Fin août : 140 comptes sont ouverts. Le Salut public ne tarit pas d’éloges : « Il suffit d’un premier versement de 50 francs et dès lors vous voilà le client, le protégé d’une institution qui met à votre service son influence morale, ses relations commerciales avec les principales places de France et de l’étranger, ses bureaux, ses employés, ses livres, tout enfin ! On ne saurait exiger mieux, et nous croyons que le nouvel établissement aura seul réalisé pour tous cette démocratisation du crédit, que les gigantesques créations parisiennes ont vainement promise à la France ». A ce compte-là, 1280 déposants au 31 décembre.
En à peine deux ans, 10 000 clients. Henri Germain, à présent établi au château de la Pape, et toujours soucieux de questions sociales, crée la Société d’enseignement professionnel du Rhône. Mais la grosse Société générale semble vouloir concurrencer le petit Crédit Lyonnais en s’implantant fortement dans toute la région. Henri Germain, « l’Initiateur », ouvre aussitôt un siège et à Paris et à Marseille, se consacre tout entier à son établissement. Le succès, en effet, est prodigieux. A l’été 1870, pressentant la guerre, il anticipe la panique par une gestion précautionneuse des comptes : l’établissement rembourse sans encombre ceux qui le souhaitent et contrairement à d’autres maisons se passe du secours de la Banque de France.
La prudence avisée de « l’Initiateur » ainsi que sa réputation de républicain font merveille. Pour Henri Germain la confiance des épargnants repose sur la liquidité effective de la banque : pas question de prêts inconsidérés ou de rétributions mirifiques : « Si l’on distribue des bénéfices exagérés, on appauvrit le fonds social et l’opinion s’illusionne sur la durée de ces bénéfices ; le cours des titres monte alors sans aucun motif plausible. »
Vingt ans après sa fondation, le Crédit Lyonnais caracole en tête dans tout le pays. Société anonyme depuis 1872, il a pu accroître son capital. Des agences se sont ouvertes à l’étranger. Au 19 boulevard des Italiens, le plus couru de tous les boulevards parisiens, son siège impose une image de puissance et de sérieux. Des banques d’affaire se multiplient. Une euphorie gagne le pays tandis qu’un essoufflement économique se fait jour. On s’attend à un tassement. En février 1882 un « krach » – le mot apparaît pour la première fois – d’une banque lyonnaise, l’Union Générale, plonge la jeune République dans une redoutable crise financière.
Emile Zola, dans L’Argent décrit la panique à la Bourse de Paris : « Alors, pendant la dernière demi-heure, ce fut la débâcle, la déroute s’aggravant et emportant la foule en un galop désordonné. Après l’extrême confiance, l’engouement aveugle, arrivait la réaction de la peur, tous se rouant pour vendre, s’il en était temps encore. Une grêle d’ordres de vente s’abattit sur la corbeille, on ne voyait plus les fiches pleuvoir ; et ces paquets énormes de titres, jetés ainsi sans prudence, accéléraient la baisse, un véritable effondrement (…) Un silence effrayant régna, lorsque, après le coup de cloche de la clôture, le dernier cours de 830 francs fut connu ». Quant aux déposants, ils se ruent sur leur compte et exige leur remboursement immédiat.
Or le Crédit Lyonnais a soutenu les investissements de l’Union Générale dans de grands projets ferroviaires en Europe centrale. Henri Germain est atterré. Lui, le chantre de la prudence bancaire ! A Marseille on exige un remboursement immédiat. La situation est sauvée in extrémis par la banque de Lyon qui fournit les liquidités nécessaires. Henri Germain a senti le vent du boulet. Plus jamais il ne mêlera investissements à long terme et dépôts à vue. Il en prévient avec autorité tous ses directeurs de siège, exige la fermeture de l’agence de New-York et décide d’installer à Paris la direction centrale. Ce n’est qu’en 1904 que le Crédit Lyonnais acquerra le bâtiment du 18 rue de la République, à Lyon, en faisant son siège social. En 1886 s’amorce une reprise économique. Le Crédit Lyonnais reprend son extraordinaire progression.
Tant de réussite, loin d’émousser la prudence la renforce au contraire. Depuis 1882, le Crédit Lyonnais a cessé tout investissement dans l’industrie. Ainsi s’élabore la doctrine d’Henri Germain, président de la plus puissante banque du monde à l’aube du XXème siècle. « Les entreprises industrielles, même les mieux conçues, même les plus sagement administrées, comportent des risques que nous considérons comme incompatibles avec la sécurité indispensable dans les emplois de fonds d’une banque de dépôt » assène-t-il en 1901. Une banque de dépôts à vue ne saurait engager de crédit au-delà de un an. Il faut donc résolument séparer les activités de banque de détail de celles de financement et d’investissement.
Cette « doctrine Germain », accusée de contribuer à l’atonie de l’industrie française en favorisant des placements à l’étranger est vivement attaquée. D’autant que les banques françaises la pratiquent tour à tour. Elle inspirera pourtant le Glass-Steaggal Act américain en 1933. En 2014, après la crise bancaire de 2008, une loi française ordonne la séparation des activités prônée par Henri Germain.
« Le banquier pensif », comme l’appelle Jean Rivoire, meurt le 2 janvier 1905 à Paris, d’une mauvaise grippe, à l’âge de 81 ans. L’historien Jean Bouvier, passionné par cette figure secrète et la formidable aventure en publiera le récit enthousiasmé. Naissance d’une banque : le Crédit Lyonnais, paru en 1964, est la première œuvre à raconter en détail l’histoire d’une grande banque française et à portraiturer intimement son fondateur.
Anne Thoraval
patrimoine-lyon. org Plan de Lyon en 1882
patrimoine-lyon.org Le Palais du Commerce
Jean Bouvier, Naissance d’une banque : le Crédit Lyonnais , Flammarion, 1964
Sources
Jean Rivoire, Henri Germain, le banquier pensif, Revue des Deux-Mondes, 1989
Jean Etèvenaux, La fondation du Crédit Lyonnais (6 juillet 1863), Revue du souvenir napoléonien, 2013
A noter
Palais de la Bourse et du Commerce (se renseigner sur les événements permettant la visite)
Adresse : Place de la Bourse, 69002 Lyon
Téléphone : 04.72.40.58.79
Site internet : lyonpalaisbourse.com
Galerie photos du golf de Lyon Salvagny