Vues aériennes du golf de Léry-Poses – Normandie
VIDEO
En amont de Rouen, le parcours de Léry-Poses (Eure) avec une vidéo aérienne.
Parcours du golf de Léry-Poses – Slalom en Seine
Slalomant habilement entre les boucles de la Seine grâce au dessin de l’architecte Harold James Baker, le parcours public de Léry-Poses offre des structures golfiques variées et de belle qualité au sein du vaste parc de loisirs régional.
Sur plus de 75 hectares, entre les rives du fleuve qui voient passer les péniches et la réserve ornithologique de la Grande Noë, le parcours de 18 trous, le compact 9 trous « pitch and putt » homologué et le vaste practice s’adressent au large spectre golfique, des toutes premières heures de découverte aux batailles des joueurs expérimentés.
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 45 €
18 trous
E 01°12’33’’
Voiturette : 30 €
6 173. m, par 72
N 49°18’17’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Base de Loisirs de Léry-Poses, 27740 Poses
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Mets et logis
Restaurants
La Ferme de la Haute Crémonville
Superbe cadre, dans un ancien corps de ferme du XIème siècle, pour une cuisine simple et savoureuse du chef Henri Portier, avec des plats « qui prennent le temps de mijoter ». Terrasse.
Tarif : menu à partir de 31 €
Adresse : Route de Crémonville, 27430 Saint-Etienne-du-Vauvray
Téléphone : 02.32.59.14.22
Le Moulin de Connelles
Le magnifique moulin, surplombant une petit bras de la Seine, est devenue une auberge classique de fort belle renommée pour sa table et son logis. Plats classiques parfaitement maîtrisés.
Tarif : menu à partir de 46 €
Adresse : 40 route d’Amfreville-sous-les-Monts, 27430 Connelles
Téléphone : 02.32.59.53.33
Site Internet : moulin-de-connelles.fr
Hôtels
Le Grand Slam Hôtel
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Au sein même du Domaine du Vaudreuil, l’élégante demeure bourgeoise propose huit chambres et suites haut de gamme, chacune dédiée à un grand champion de l’histoire du golf. L’hôte dispose de sa propre voiturette pour rejoindre le clubhouse et le premier départ !
Tarif : chambre à partir de 130 €
Adresse : 26 avenue Marc de la Haye, 27100 Le Vaudreuil
Téléphone : 02.32.59.02.60
Site Internet : grand-slam-hotel
Hostellerie Saint-Pierre
Cadre dépaysant de fort belle qualité, sur les bords de Seine, pour des chambres qui peuvent disposer de balcon ou d’une grande terrasse donnant sur le fleuve. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 65 €
Adresse : 6 chemin de la Digue, 27430 Saint-Pierre-du-Vauvray
Téléphone : 02.32.59.93.29
Site Internet : hotel-saintpierre.com
Incontournables
Le Château Gaillard
Forteresse médiévale du XIIème siècle, le Château Gaillard (du moins ses ruines) domine encore fièrement les méandres de la Seine, depuis le sommet d’une vertigineuse falaise de calcaire. Né de la lutte entre le roi de France et le duc de Normandie, entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion, le château fort innove avec ses multiples volumes dans la haute-cour (qui abrite le donjon) et la basse-cour, entouré d’un fossé sec surmonté d’un rempart polygonal. Depuis le site stratégique, entre Paris et Rouen, le panorama est splendide.
Tarifs : entrée 3,50 € (3 € entre 7 et 18 ans)
Adresse : Château, 27700 Les Andelys
Téléphone : 02.32.21.31.29
Site Internet : chateau-gaillard
L’abbaye de Fontaine-Guérard
Dans la vallée de l’Andelle, au cœur d’une nature sauvage et blottie au pied d’une source aux vertus guérisseuses, cette abbaye cistercienne de femmes est un chef d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIIIème siècle. Avec un cellier troglodytique, l’église et son chœur vouté, la salle capitulaire, le dortoir des moniales à la charpente en coque de navire renversée, et ses jardins parés de sculptures.
Tarifs : 6 € (3,50 € pour les 7-17 ans)
Adresse : CD 714, 27380 Radepont
Téléphone : 06.86.08.04.67
Site Internet : abbayefontaineguerard.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite d’Herqueville et du Moulin d’Andé. 30 km A/R du golf de Léry-Poses
En bord de Seine, les repaires de Louis Renault
Le Moulin d’Andé devenu théâtre des cinéastes de la Nouvelle Vague.
Jamais la côte normande n’a semblé aussi proche aux riches familles de la Belle Epoque. Depuis l’ouverture de la gare de Trouville, en 1863, on peut rejoindre Deauville, « la reine des plages » certes, mais aussi « des sports et des élégances ». On y joue au golf, au tennis. En 1899, la coupe des Chauffeurs amateurs de Paris-Trouville, remportée par une certaine Renault type A, fascinent les « sportsmen » . Au constructeur Louis Renault, on commande douze voitures.
L’Automobile-Club, le Yacht-Club, le Touring-Club, les journaux le Yacht et l’Auto-vélo, fondés en 1900 et la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest vantent et organisent ces activités nouvelles, de plus en plus prisées par l’élite industrielle et financière. Courses automobiles entre Paris et Rouen, régates sur la Seine, autant d’événements propices aux expérimentations techniques et retombées financières.
En 1903, les canots à moteur s’élancent sur la Seine pour une « descente de Paris à la mer ». Les aménagements de la baie ont canalisé le fleuve, cependant interdit aux plaisanciers à Paris. A Rouen, le port des yachts, ouvert depuis 1901, devient le rendez-vous incontournable des élégants sportsmen. Deux ans plus tard, les Grandes semaines maritimes de Deauville, Le Havre, Dieppe font se défier voiliers et vapeurs des mers construits à grands frais.
On aime alors avoir une campagne où se retirer, où se recevoir, où ranger son bateau, à voile ou à moteur dans des « house-boat » en bois. En aval de Paris, la Seine, l’Oise avec leurs méandres, leurs berges campagnardes, leurs forêts giboyeuses remportent tous les suffrages mondains. Si les rois du chocolat, les frères Menier, quittent Paris en voiture pour leur usine de Noisiel, ils aiment rejoindre le château d’Henri, blotti à Vauréal au bord de l’Oise. Tous grands navigateurs – ils exploreront les mers du globe- et fascinés par les progrès de la technique, ils conçoivent leur propre navire, tel l’ »Almée », un vapeur de rivière, ou « La Bacchante », somptueux yacht de soixante-deux mètres de long.
Sur la Seine, plus à l’ouest, en haut de la colline d’Andé, le banquier Albert Germain fait construire sa villa « Mon Désir ». Une route intérieure permet de gravir en automobile la rude pente. Inspiré du jardin des Buttes-Chaumont, dont les faux-bois, cascades, grottes ébaubissent les promeneurs depuis 1866, un vaste parc rocaille l’entoure. Quelque cent ans plus tard, des cinéastes et écrivains, réfugiés dans cette paisible retraite, qui leur est dédiée, s’émerveillent à leur tour, comme le romancier Maurice Pons : « Nous découvrions aussi, parsemés à travers ce domaine, des bassins et des monticules de rocailles artificielles, d’où glissaient des cascades ; ça et là, disséminés sous les arbres et les buissons, se cachaient des tonnelles, des kiosques, des pavillons, des guérites, des gloriettes, des belvédères, des escaliers, des passerelles enjambant le lit de ruisseaux disparus . »
En 1906, Louis Renault, le fameux constructeur de voitures à Billancourt – il vient de recevoir commande de 250 taxis pour Paris – se promène en bateau, lui aussi sur le méandre des falaises de Connelles couvertes du mauve des pensées de Rouen. Aussitôt conquis par ces berges bucoliques, il achète le domaine d’Herqueville et, rasant la ferme de la Batellerie, fait construire le « château » au sommet de la colline. En contrebas, sur la « plage », un port privé permet aux plaisanciers d’accoster directement au rez-de-chaussée de la Maison des matelots.
Tandis qu’Albert Germain veille sur la création de son parc, son voisin, de plus en plus célèbre et célébré, agrandit son domaine vers Daubeuf. La villégiature de la Batellerie se transforme en champ d’essais techniques pour des prototypes conçus par les ingénieurs de Billancourt : autobus, ambulances, camions, mais aussi moteurs de bateaux testés sur la Seine. En 1919, convertissant sa production de guerre, Louis Renault expérimente ses tracteurs dans les champs d’Herqueville.
Les riches terres, d’un seul tenant en de vastes parcelles, se prêtent aussi à une exploitation raisonnée. Si les œufs, légumes, viandes approvisionnaient les nombreuses agapes du jeune et riche directeur d’usine, ils deviennent bientôt motifs d’une entreprise nouvelle. En cela Louis Renault poursuit la tradition normande d’exploitations scientifiques qui, depuis le Second Empire, ont prospéré. Le hobereau dans sa villégiature entend devenir le patron d’une ferme modèle : « Très jeune, par tempérament, je n’avais qu’une joie, celle de concevoir, de créer, de produire quelque chose. (…) J’ai par nature le désir de la réalisation, et de la réalisation rapide. Qu’est ce qui pouvait, plus que l’automobile, répondre à ces deux caractéristiques : vitesse et indépendance ? » dit de lui-même Louis Renault en 1932.
Déplacements des hommes et des véhicules, production, traitement, acheminement des denrées se pensent selon une logique industrielle. Les vieux bâtiments incommodes des anciennes fermes dispersées sont détruits ou remaniés ; granges, hangars, silos surgissent le long de tracés routiers intérieurs au domaine. S’impose aussi une vision sociale, à la fois paternaliste et utopique : la société d’Herqueville doit vivre en autarcie – le domaine fournit sa propre électricité – selon des règlements édictés par le maître de Billancourt. Les employés sont logés dans des maisons édifiées le long du chemin de la Plage. Chaque samedi, à midi, tandis que certains salariés de l’usine profitent de la semaine anglaise en bord de Seine, le patron inspecte les productions agricoles, vérifie la bonne tenue des bâtiments, se renseigne sur l’écart de l’un, le zèle de l’autre.
Dans les années trente, la surveillance autoritaire semble se dévoiler en des murs d’enceinte troués de porches monumentaux, en des bornes marquées d’un R et qui rappelle les bornes romaines. Des gardiens font des rondes. Tout doit porter la marque du constructeur, y compris la petite mairie d’Herqueville, rasée et reconstruite en 1935. La ferme cependant ne survit que grâce au renflouement financier de l’usine. La nationalisation de Renault en 1945 sonne le glas du domaine d’Herqueville. A partir de 1960, le château et ses différentes dépendances sont vendues, ainsi que les fermes et bâtiments agricoles. Quant au moulin d’Andé, confié à Suzanne Lipinska en 1949, il devient le repaire de cinéastes de la Nouvelle Vague, charmés par son parc mystérieux et ses rives paisibles.
Anne Thoraval
https://lautomobileancienne.com/renault-type-a/ Renault type A, site L’automobile ancienne
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530651185/f1.item.zoom La France fluviale et maritime, carte de 1925
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b530651185/f1.item.zoom Boucles de la Seine, la pensée de Rouen, Museum d’Histoire naturelle, vidéo You Tube, 2018
Sources
Christophe Pécoud et Ludovic Birot, Loisirs sportifs aristocratiques en Normandie (XIXe- XXe siècles), Etudes normandes, 2012
Yvette Petit-Decroix et Bernard Bodinier, Les fermes du domaine Renault d’Herqueville dans l’Eure, In situ, Revue des patrimoines
A noter
Le moulin d’Andé et son parc
Adresse : 65 rue du Moulin, 27430 Andé
Téléphone : 02.32.59.90.89
Site Internet : www.moulinande.com
Site d’escalade de Connelles
Site Internet : www.ffme.fr/site/falaise-fiche
Mairie d’Herqueville
Adresse : cité La Planté, 27430 Herquevillle
Galerie photos du golf de Léry-Poses