Vidéo aérienne du golf de Lacanau – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Vol au-dessus des pins du golf de Lacanau avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Lacanau – Surf sous les cimes
Juste derrière la côte océane du Médoc et sa centaine de kilomètres de plage rectiligne, le vaste domaine de l’Ardilouse vit paisiblement. Caché dans la dense forêt de pins maritimes, à quelques kilomètres des spots les plus prisés de l’Europe du surf, le golf s’est solidement ancré dans le paysage de la station.
Sur le parcours « international » de Lacanau, l’architecte John Harris a développé une stratégie en étoile dont le clubhouse en est le centre. Grâce au soucis de discrétion lors de l’élaboration des villas sur la propriété, le joueur bénéficie d’un environnement préservé sous les cimes majestueuses.
Infos pratiques
Création : 1980
GPS
Green-fee (18 trous) : 69 €
18 trous
E 0°63’1917’’
Voiturette : 36 €
5.934 m, par 72
N 44°85’3789’’
Fermé les 25 décembre & 1er janvier
Adresse : Domaine de l’Ardilouse, 33680 Lacanau Océan
Mets et logis
Restaurants
Le Bistrot des Cochons
Dans une vieille maison typique canaulaise, au milieu d’un « bric-à-brac » de vieux objets et des placards rustiques, la cuisine est festive. « Un vrai bistrot des copains (comme cochon !) » s’amusent les créateurs.
Tarif : menu à partir de 27 €
Adresse : 1 rue du Docteur-Darrigan, 33680 Lacanau
Téléphone : 05.56.03.15.61
Site Internet : lebistrotdescochons.fr
ONA
Une adresse gastronomique bio et 100% vegan. ONA (comme Origine Non Animale) magnifie le talent de la chef Claire Vallée qui se dit « exploratrice du gout » avec sa très large palette de produits végétaux.
Tarif : menu à partir de 18 €
Adresse : 3 bis rue Sophie-et-Paul-Wallerstein, 33740 Arès
Téléphone : 05.56.82.04.06
Hôtels
L’Oyat
Un emplacement exceptionnel sur la plage de Lacanau-Océan, avec accès direct à l’océan et les célèbres spots de surf. Plusieurs chambres disposent d’une terrasse pour une beau petit-déjeuner face aux vagues.
Tarif : chambre à partir de 138 €
Adresse : Rue Montée de l’Oyat, 33680 Lacanau-Océan
Téléphone : 05.56.03.11.11
Site Internet : l-oyat-hotel-lacanau.hotelmix.fr
Chez Augustin
Cinq chambres d’hôte fort agréables dans une demeure récente entourée de pins. Une adresse conseillée par les visiteurs réguliers de la station balnéaire.
Tarifs : chambre à partir de 100 €
Adresse : 14 route de l’Atlantique, 33680 Lacanau
Téléphone : 06.22.20.72.39
Incontournable
Le Phare de Cordouan
Le plus ancien des phares français encore en activité veille sur l’estuaire de la Gironde. Classé Monument Historique dès 1862 (en même temps que la cathédrale Notre-Dame de Paris), l’ouvrage unique a vite été baptisé « Le Versailles de la mer » après la fin de sa construction en 1611. Dernière phare habité, ses quatre gardiens se font un devoir d’accueillir et de renseigner les visiteurs. Ils partagent un panorama unique et vous ouvrent les portes de la chapelle où l’on peut encore célébrer mariages et baptêmes. Si vous n’avez pas votre propre bateau, navettes et voilier vous embarquent.
Adresse : Port Médoc, 33123 Le Verdon-sur-Mer
Téléphones : 05.56.09.62.93 (vedettes La Bohême ); 06.33.58.78.01 (voilier La Galantaise )
Site Internet : www.vedettelaboheme.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade à Cussac- Fort- Médoc (33460) et à la Citadelle de Blaye (33390) par le bac de Lamarque-Blaye à Lamarque (33460) – 45 km A/R du golf de Lacanau
Vauban et le verrou de l’estuaire
Louis XIV avait douze ans en 1650 et ne garde pas un bon souvenir de Bordeaux, qui une fois de plus, déclare Vauban sans ambages a « fait la gueuse » (la langue de bois n’est pas son fort, comme on le verra plus loin). Son Parlement frondeur s’est mis à soutenir celui de Paris, cette horripilante Princesse de Condé a déboulé avec son fils chez le président La Lasne pour demander la protection des magistrats contre « la violence de Mazarin » qui a jeté dans le donjon de Vincennes le Prince de Condé. Quoi, 400 navires dans le port pour lui faire un triomphe, le peuple hurlant même « Vive le Roi et vive monsieur le Prince ».
Le Prince ! ce Prince de Condé, ce traitre passé à l’ennemi espagnol, traitre à son roi, vil sujet, crime de lèse-majesté ! L’agitation, la lâcheté, la trahison. La chienlit. Anne d’Autriche, Mazarin ont de quoi de s’étrangler. Le duc de Saint-Simon, Claude de Rouvroy, gouverneur de la citadelle de Blaye, est resté fidèle, lui. Le Roi-Soleil, reconnaissant, l’y maintiendra soixante ans : « Mon père était unique dans cette autorité, et le Roi disait qu’après les services signalés qu’il lui avait rendus par ce gouvernement, dans les temps les plus fâcheux, il était juste qu’il y disposât de tout absolument », rappelle son successeur de fils, le fameux mémorialiste.
Lors de cette fronde des Princes, un cadet des troupes de Condé, un certain Sébastien Le Prestre de Vauban est fait prisonnier, mais Mazarin remarque son intelligence, ses hautes qualités morales (erreur de jeunesse que cette affaire chez Condé…) et le fait entrer rapido dans les armées du roi… C’est ce qu’on appelle avoir de l’intuition.
A Bordeaux, des navires peuvent aborder, ayant remonté l’estuaire de la Garonne comme de la Dordogne et étendre à l’intérieur des terres troubles et autres « émotions ». Il est dangereux cet estuaire, très dangereux. Claude de Rouvroy a bien compris la nécessité de contrôler le vaste chenal, large de trois mille mètres, et cet ilot de sable peut aussi servir de petit point d’appui. Les canons installés dans la vieille forteresse, bien incommode pour cette artillerie moderne, peuvent l’atteindre, mais pilonner l’autre berge, c’est impossible. « Avec le canon, on fait brèche, où l’on veut, quand on veut, et telle qu’on le veut » affirme ce même Vauban, à présent ingénieur militaire du roi. Il faut donc que cette arme fasse brèche, partout, dans cet estuaire-là. Car la guerre moderne n’en est plus à ces désastreuses équipées où un Grand mesure son panache au nombre des massacres. L’attaque, c’est se défendre et pousser l’adversaire à se découvrir pour mieux le réduire, selon des techniques pensées, déduites, intégrées au lieu même. Ou dissuader en épargnant le plus possible la vie des soldats.
L’unique visite qu’il fait en 1685 convainc Vauban de placer au cœur de son système défensif l’ilot Paté, situé à équidistance des deux berges. Mais comment construire un fort sur ce terrain meuble, saturé d’eau ? La question fait débat, déclenche des passions à l’Académie des Sciences. Pendant ce temps, sur la rive droite, la forteresse de Blaye est rasée, la citadelle construite tandis que le fort Médoc sort de terre, dans les zones marécageuses de Cussac, rive gauche. Il suffit à présent d’édifier le fort Paté. Vauban est sorti victorieux de la querelle : des digues renforcent les bords instables, l’ouvrage circulaire, de taille réduite, s’édifie sur une substructure en bois. Les navires qui oseraient s’engager dans le large estuaire seraient donc pris sous le feu croisé des canons positionnées dans les trois forts de Blaye, de Paté et de Médoc.
Mais le « Commissaire général des fortifications de France » a pris une sacrée bouteille depuis qu’il est tout bonnement chargé de protéger les frontières du royaume. Il passe son temps en voyage, dans sa chaise à porteur, plus pratique dans les très mauvais chemins. Il parle avec les intendants, les paysans, les charpentiers, bref avec tout le monde, y compris les ministres. Il voit ce qu’il voit et appelle un chat, un chat. A l’été 1685, n’en pouvant plus des calculs minables et des retards dispendieux, il se fend d’une lettre au redoutable Louvois, secrétaire d’Etat à la Guerre et membre du très restreint Conseil d’en Haut pour le sommer – c’est le mot- de faire respecter l’engagement de l’ Etat auprès des entrepreneurs des chantiers militaires et de mettre un terme à la scandaleuse politique du « moins disant ». Voici cette lettre stupéfiante que présente sur son site la Cour des Comptes :
« A Monsieur de Louvois en son Hôtel de Paris, le 17 juillet 1685,
Monseigneur, Il y a quelques queues d’ouvrages des années dernières qui ne sont point finies et qui ne finiront point, et tout cela Monseigneur, par la confusion que causent les fréquents rabais qui se font dans vos ouvrages car il est certain que toutes ces ruptures de marchés, manquements de parole et renouvellements d’adjudications ne servent qu’à vous attirer comme entrepreneurs tous les misérables qui ne savent où donner de la tête, les fripons et les ignorants, et à faire fuir tous ceux qui ont de quoi et qui sont capables de conduire une entreprise.
Je dis plus qu’elles retardent et renchérissent considérablement les ouvrages qui n’en sont que plus mauvais, car ces rabais et bons marchés tant recherchés sont imaginaires, d’autant qu’il est d’un entrepreneur qui se perd comme d’un homme qui se noie qui se prend à tout ce qu’il peut : or, se prendre à tout ce qu’on peut en matière d’entrepreneur, c’est ne pas payer les marchands chez qui il prend les matériaux, mal payer les ouvriers qu’il emploie, friponner ceux qu’il peut, n’avoir que les plus mauvais parce qu’ils se donnent à meilleur marché que les autres, n’employer que les plus méchants matériaux, chicaner sur toutes choses et toujours crier miséricorde contre celui-ci et celui-là.
En voilà assez, Monseigneur, pour vous faire voir l’imperfection de cette conduite : quittez-la donc et, au nom de Dieu, rétablissez la bonne foi, donnez le prix des ouvrages et ne refusez pas un honnête salaire à un entrepreneur qui s’acquittera de son devoir, ce sera toujours le meilleur marché que vous puissiez trouver.
Quant à moi, Monseigneur, je reste assurément de tout cœur votre très humble et très obéissant serviteur, Vauban »
Gageons que Louis a tranché puisqu’en trois ans, de 1688 à 1691 le triptyque dissuasif du menaçant estuaire, ce gardien de la Gironde, et « sentinelle de Bordeaux », est puissamment établi. La ligue d’Augsbourg hérisse alors tous ses navires, ses régiments, ses canons face aux prétentions territoriales et maritimes de Louis XIV.
A l’apogée de son règne, le Roi-Soleil jette aux Grands les menues babioles de l’ Etiquette et les voici à se battre pour tendre le mouchoir à Sa Majesté, à faire les plus gracieux Grands Saluts de cour où l’épée trace dans l’air de pacifiques arabesques. Qui ose encore se souvenir de la Fronde ? Le panache ne se porte plus qu’au chapeau : si ducs et maréchaux guerroient, c’est pour défendre la place forte au « pré carré » dissuasif. La conquête doit se faire au-delà des frontières, au service de la seule gloire du roi de France. Bataille ou siège, quand c’est fini, tout le monde retourne dare-dare à Versailles danser ses gavottes dans la Galerie des glaces.
Anne Thoraval
verrou-vauban.com/visite-interactive-fr/vtour/verrou_vauban.html Réseau des sites majeurs Vauban. Signalons qu’au musée de l’Armée (Invalides) à Paris on peut voir le plan-relief de la citadelle de Blaye (1703).
https://www.youtube.com/watch?v=Dr3vr3Bxylk Le Grand Salut de cour Louis XIV.
A noter
Musée du Fort-Médoc
Adresse : 31, avenue du Haut-Médoc, 33460 Cussac-Fort-Médoc
Téléphone : 05.56.58.98.40
Site Internet : bordeaux-tourisme.com/offre/fiche/fort-medoc/PCUAQU033FS0003O Informations pour le musée du Fort-Médoc.
Citadelle de Blaye
Adresse : 33390 Blaye
Téléphone : 05.57.42.12.09
Site Internet : https://www.citadelledeblaye.fr/
Traversée de l’Estuaire
A Blaye, embarquement Allée marine ; à Lamarque, embarquement au Port.
Pour tout renseignement sur le bac : Service Maritime Départemental
Adresse : 6, cours du Général de Gaulle, 33390 BLAYE
Site Internet : www.bernezac.com/passages_eau_blaye_lamarque.htm Horaires du bac-ferry. Réserver n’est pas nécessaire. Se rendre sur place 30 minutes avant le départ.
Galerie photos du golf de Lacanau