Vues aériennes du golf de La Sorelle – Auvergne Rhône-Alpes
VIDEO
Entre Lyon et Bourg-en-Bresse, dans La Dombes, le parcours de La Sorelle en vidéo aérienne.
Parcours du golf de La Sorelle – Entre château et poype…
Entre l’une des dernières poypes (ancêtre gaulois des maisons fortes) de l’Ain et le château de Richemont du XIIIème siècle, La Sorelle bénéficie d’un domaine préservé et unique. Avec une touche d’esprit écossais, selon le souhait de ses concepteurs, le parcours épouse les vallonnements naturels, exigeant plus de précision que de puissance pour atteindre ses petits greens pentus.
Dans une région réputée pour ses spécialités culinaires, la table du clubhouse est l’une des plus remarquables de La Dombes. La Sorelle propose également sept chambres dans son hôtel niché au cœur de cette nature tranquille.
Infos pratiques
Création : 1990
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 40 €
18 trous
138 / 134
Voiturette : 34 €
5.777m, par 72
132 / 130
Fermé en janvier
Adresse : Domaine de Gravagneux, 01320 Villette-sur-Ain
Mets et logis
Restaurants
Auberge de l’Abbaye
Enfant du pays, le chef Ivan Lavaux bichonne, dans son décor moderne, une cuisine très subtile avec son menu « surprise » unique. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 68 €
Adresse : 47 place des Anciens Combattants, 01500 Ambronay
Téléphone : 04.74.46.42.54
Site Internet : aubergedelabbaye-ambronay.com
Auberge Lentaise
Se définissant « Europe-trotters » de la cuisine, le jeune couple Hélène et Benjamin propose « d’humer un parfum de renouveau, d’entrer dans un tableau d’avant-garde ». Belle terrasse ombragée.
Tarif : menu à partir de 34 €
Adresse : Grande Rue, 01240 Lent
Téléphone : 04.74.21.55.05
Site Internet : auberge-lentaise.fr
Hôtel
Hostellerie du Vieux Pérouges
Auberge de charme au cœur de la cité médiévale, les chambres sont réparties dans différentes maisons du XVème siècle autour du restaurant gastronomique. Parking privé et garage fermé.
Tarif : chambre à partir de 80 €
Adresse : Place du Tilleul, 01800 Pérouges
Téléphone : 04.74.61.00.88
Site Internet : hostelleriedeperouges.com
Incontournables
Ars-sur-Formans
VIDEO
Découvrez le récit « Jean-Marie Vianney, patron de tous les curés de l’univers » de l’historienne Anne Thoraval pour FlyGolf (et les infos pratiques) sur la page… golf-le-clou
Cité médiévale de Pérouges
Pas moins de 80 « monuments historiques » composent, entre autres, cette cité médiévale qui fait cercle autour de sa place ombragée d’un tilleul bicentenaire. Parmi les Plus Beaux Villages de France , Pérouges et sa position stratégique fut souvent convoitée, assiégée, pour la prospérité de ses tisserands. Cité dauphinoise, savoyarde puis finalement française à l’aube du XVIIème siècle, la ville fortifiée a conservé, à l’intérieur de ses remparts, un patrimoine exceptionnel.
Office de Tourisme
Adresse : Route de la Cité, 01800 Pérouges
Téléphone : 04.74.46.70.84
Site Internet : office-de-tourisme-perouges
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit de la Dombes des étangs – 01330 Villars-les-Dombes à 50 km A/R du golf de La Sorelle
Carpistes contre assécheurs dans les étangs de la Dombes
Bien rude région que la « Dombes mouillée » au 12ème siècle ! Ce « border » enchâssé entre Beaujolais, Bourgogne et Dauphiné, toujours traversé de conquérants ou de soudards, tenu par de farouches seigneurs qui s’épuisent en leur « guerre des roitelets », peine à nourrir les siens. Les bras manquent aussi. « Les Dombes étaient couvertes de marais s’égouttant tant bien que mal les uns dans les autres, de petits cours d’eau intermittents » rappelle Georges Corbel.
Seules des léchères, étangs voués à la pêche, créées sur de maigres parcelles cultivables puis contenues par une »chaussée » percée de « thou », fournissent une production piscicole, respectueuse des décrets de l’Eglise : la viande est bannie pour les religieux, interdite aux laïcs et voyageurs de tout poil en Carême et « jours maigres » ! Les plus anciennes chroniques mentionnent de rares étangs à Ronzuel, Versailleux, Le Turlet, où s’ouvrira sept cents ans plus tard, en 1960, une réserve ornithologique. La léchère de Conches, à Saint-Marcel, est attestée dès le début du douzième siècle, celle de la Chartreuse de Poleteins en 1230.
La multiplication des prieurés clunisiens fondés par des chanoines du Mâconnais, le rayonnement du nouvel ordre érémitique des chartreux dans l’Ain, le voisinage de Lyon, l’essor des pèlerinages tirent en effet ce plateau de son isolement, établissent ses singularités paysagères comme économiques : forêts, hameaux, villae et mas, étangs. Le château de Villars, bâti sur une motte castrale – la plus remarquable de la région- domine le bourg, alors principale cité de la seigneurie des Dombes. Un certain Renaud de Baugé crée, lui, au nord, un étang à Chevroux. Au cours du 13ème siècle, le long des antiques voies romaines s’échelonnent prieurés, hôpitaux, maisons templières. « La route de Lyon », comme on la nomme en 1285, rallie Poleteins et sa Chartreuse, Civrieux, Villars, Bourg…
La guerre a lassé les « roitelets », avides à présent de gains faciles. Carpes, tanches, brochets, gardons : la demande se fait considérable en « Dombes mouillée » et les féodaux, se veulent à présent premiers ordonnateurs de cette transformation des marais. Les conflits se multipliant entre religieux, seigneurs et serfs, « les coutumes d’étang », en 1247, déterminent les droits de chacun. Mais les procédures peuvent être longues : soixante-deux ans pour un étang près de Lapeyrouse !
Au 14ème siècle, la guerre, la peste obligent à empoissonner une centaine de marais. Un siècle plus tard, cet enrichissement facile ainsi que la création du parlement de Trévoux attirent la riche bourgeoisie lyonnaise. L’orfèvre Pierre Perrachon achètera ainsi, à Richemont (dominant actuellement le golf de La Sorelle), le château Richemont des La Palud, famille de haute noblesse d’épée, à présent désargentée. « Les coutumes de Villars », en 1524, fixent définitivement l’exploitation des étangs. Un agrandissement rassemblant plusieurs acheteurs, les droits de propriété s’avèrent particulièrement complexes, d’autant qu’ils diffèrent selon l’évolage (mise en eau) ou l’assec (assèchement) tout en lésant les paysans.
A l’aube du 17ème siècle, la principauté des Dombes est de nouveau dévastée par les guerres. Henri IV diligente une enquête sur l’état du pays : tout n’est que misère. Les grand-routes ont disparu. Au Chatelard, fief redoutable, il ne reste qu’ »un seul homme tout défiguré, se nourrissant d’herbes ». Certaines bourgades ne sont plus que tas de cendres. Etangs abandonnés, villes détruites, fermes incendiées, couvents ruinés. On ne peut circuler sur ce plateau désolé que trois ou quatre mois par an, sur « les pires chemins » du royaume.
Les riches propriétaires ne s’aventurent plus en ces lieux méphitiques, sans renoncer cependant à leurs lucratifs revenus. Tout est bon pour accroître le rendement et étendre les cultures de seigle ou d’avoine : on détourne des chemins, on inonde des prairies, on abat des forêts. On note, satisfait, en 1695 : « Nos étangs sont des amas des eaux qui tombent du ciel dans les champs, qu’on assemble et qu’on retient par une levée de terre ou chaussée (…) Cet artifice (…) est extrêmement utile parce que ces eaux rendent le fond où elles ont croupi, gras et fertile, sans autre fumier ou amendement. On y met du poisson qui croît, se nourrit, s’augmente et s’engraisse en peu de temps, et s’y multiplie à l’infini . »
Mais en 1702, le duc du Maine, prince souverain du pays, commande à l’intendant Messimy, premier président du parlement de Trévoux, un rapport sur l’état de la région. Il est alarmant. « Ces avantages de la Principauté irritent tellement le désir qu’ont tous les hommes d’acquérir des biens terriers préférablement à tous les autres, comme estant les plus solides, que les riches, pour augmenter l’étendue de leurs fonds, abattent les maisons qui les environnent, détruisent les hameaux entiers et les réduisent en terres labourables. » Seuls de vastes domaines sont en effet rentables.
« Généralement parlant on ne trouve dans la Souveraineté que des laboureurs, quelques fermiers pour les fonds, des cabaretiers, des gens de pratique, très peu de marchands, très peu d’artisans et un si grand nombre de mendiants qu’on en est accablé ». Seules cinq ou six familles nobles « résident dans la Souveraineté quoique toutes les villes et les provinces voisines en soient remplies « . Enfin, contraints, de rares parlementaires demeurent à Trévoux. « Les propriétaires des fonds », ne visitant ni ne s’établissant dans la région, « en emportent le revenu chez des étrangers » et contribuent ainsi à l’appauvrir davantage. « Les naturels du pais n’ont aucun zèle pour le bien public « , constate le président Messimy. Les chemins sont devenus si impraticables qu’ils découragent les voyageurs. La Dombes est « un bouchon de boue ».
Or, depuis deux siècles, une mystérieuse « fièvre des marais » débilite les hommes. La typhoïde fait aussi des ravages. A son tour, l’Académie de Lyon s’interroge sur ce pays, décidément intrigant. En 1777, telle est la question de son concours : « les étangs, considérés du point de vue de l’agriculture et de la population sont-ils plus nuisibles qu’utiles ? » En ce siècle des Lumières, la chose passionne les physiocrates du Lyonnais et de la Bresse et, six ans plus tard, la très active Société d’émulation de Bourg-en-Bresse livre son verdict : les étangs sont plus nuisibles qu’utiles ; ces zones humides empêchent la culture de céréales propre à empêcher les disettes. A la veille de la Révolution, la situation est belle et bien catastrophique en Dombes. Contre le paludisme, les cahiers de doléances exigent un assèchement général.
Dès 1790, une Motion des communes désigne l’ennemi : tels des privilèges, « les étangs méritent d’être abolis. De la stagnation de leurs eaux se fait une évaporation continuelle et putride qui remplit l’atmosphère d’un air méphitique, source d’une infinité de maladies mortelles ou de langueur. » « A mesure que le nombre des étangs s’est augmenté, la population a déchu, et les terrains environnants se sont détériorés et refroidis par approche » renchérit l’agronome bressan Varenne de Fenille.
La question rebondit trois ans plus tard lorsque, sous la Terreur, se pose derechef la question des subsistances. Aux citoyens non-propriétaires est garanti l’achat des terres asséchées. Mais les conventionnels hésitent et Danton arrache le vote de députés hésitants en une brillante formule : « Nous sommes tous de la conjuration contre les carpes ! » Tout au long du 19ème siècle, elle divisera ingénieurs, historiens, agronomes…Les villardois cependant protestent quand on les présente tous les dombistes livides, hébétés de misère, abrutis d’alcool, et tombant comme des mouches dans les fameux marais…
En 1857, Claude Guigue, publie un Essai sur les causes de la dépopulation de la Dombes et l’origine des étangs. La prestigieuse Ecole des Chartes le remarque, souligne l’originalité, de fait déjà contemporaine, de croiser analyses économiques et historiques pour comprendre un phénomène. 1667 étangs couvrent 18 000 hectares. Les « carpistes » soutiennent, avec le savant Bertollet, que les Bressans sont un héroïque peuple agricole digne des Romains, ayant soumis les revêches marécages à la pelle, à la charrue et aux filets. « Il n’en est rien » , fulmine Guigue, du camp des « assécheurs » : les guerres incessantes, les impératifs religieux, la nécessité de se nourrir au plus vite, l’esprit de lucre, voilà les causes véritables des étangs en Dombes puis de la dépopulation avec son cortège de misères, de maladies, d’inégalités, d’ignorances. « Mais ce que l’homme a fait, l’homme peut le défaire » , affirme, confiant, l’audacieux historien.
La construction du Chemin de fer de fer des Dombes, Lyon-Villars-Bourg, à partir de 1863 tranche le débat. Dix ans plus tard, il ne reste plus que 8.753 hectares d’étangs. Les découvertes, à la fin du siècle, sur le paludisme, contribuent aussi à la réduction de la « fièvre des marais ». Aujourd’hui, « le pays des mille étangs » enchante ses visiteurs. Pourtant, les pêcheurs souffrent des sécheresses répétées, de la raréfaction des fragiles écosystèmes. Pour Claude Guigue, le passé a éclairé l’avenir : une surexploitation des biens naturels, un déséquilibre naturel puis économique créé de main d’homme.
https://www.youtube.com/watch?v=mkSt5cdXWl0 Histoire géologique de la Bresse, des Dombes et du Bas-Dauphiné, 1993
http://www.fems-pci.fr/reportages/la-peche-en-dombes La pêche en Dombes, Sortez des clichés ! Patrimoine culturel immatériel
http://patrimoines.ain.fr/n/chateaux-de-briques-en-dombes/n:334#p163 Châteaux de briques en Dombes, Patrimoine de l’Ain
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8592597f/f1.item.zoom Souveraineté de la Dombes, carte de Blaeu, 17ème siècle
Lire aussi : « La Dombes, le grand projet de Césaire Nivière »
Sources
• Jean Corbel, L’évolution économique des Dombes, Géocarrefour, 1949
• Jean-Claude Martin, La Dombes et ses étangs, Le Globe, revue genevoise de géographie, 1977
• Maurice Genty, « Reynald Abad, La conjuration contre les carpes. Enquête sur les origines du décret de dessèchement des étangs du 14 frimaire an II », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 2007
A noter
Poype de Villars
Adresse : 01330 Villars-les-Dombes
Site Internet : http://Villars_les_dombes.htm
Parc des Oiseaux
Adresse : 01330 Villars-les-Dombes
Téléphone : 04.74.98.05.54
Site Internet : www.parcdesoiseaux.com
Route de la Dombes
Site Internet : www.routes-touristiques.com/route-de-la-dombes
Galerie photos du golf de La Sorelle