Vues aériennes du golf de La Palmyre – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Près de Royan et sur l’estuaire de la Gironde, le golf de La Palmyre en vidéo aérienne.
Parcours du golf de La Palmyre- Sur la Côte de Beauté
C’est l’un des plus beaux 9 trous de France. Sur l’estuaire de la Gironde – le plus vaste d’Europe -, le parcours de La Palmyre profite d’une magnifique pinède bordée par le sable des plages de la Côte de Beauté. L’architecte Olivier Dongradi s’est attaché à combiner une partie links avec des trous « target » à l’américaine.
Soucieux de sa vocation de développement du golf, le « Rhino’s Course » profite de ses atouts touristiques pour offrir une excellente structure d’initiation, de perfectionnement et d’entraînement. Dans un cadre des plus agréables.
Infos pratiques
Création : 2009
Slopes
Green-fee (9 trous) : 30 €
9 trous
133 / 124
Voiturette : 25 €
2.892 m, par 36
130 / 123
Ouvert toute l’année
Adresse : Allée du Grand Large, 17570 La Palmyre
Mets et logis
Restaurants
La Plage
Le long du front de mer de Royan, une belle affaire de famille – autant appréciée des locaux que des touristes – pour déguster les produits de la mer avec un vaste choix de menus.
Tarif : menu à partir de 15,50 €
Adresse : 26 front de Mer, 17200 Royan
Téléphone : 05.46.05.10.27
L’Arrosoir
Sur cette terrasse de la plage de Nazan, le site est magnifique. On y savoure des spécialités du Sud-Ouest, des poissons choisis suivant la criée, dans une ambiance décontractée.
Tarif : menu à partir de 24 €
Adresse : 73 avenue de Pontaillac, 17420 Saint-Palais-sur-Mer
Téléphone : 05.46.02.12.41
Site Internet : www./larrosoir-st-palais-sur-mer
Hôtels
Domaine de Saint-Palais
Caractère, séduction et confort. Tels sont les mots d’ordre avancés par cet établissement chic dans un logis seigneurial dont les fondations remontent à 1340. Parking.
Tarif : chambre à partir de 98 €
Adresse : 50 rue du Logis, 17420 Saint-Palais-sur-Mer
Téléphone : 05.46.39.85.57
Site Internet : domainedesaintpalais.eu
Primavera
Atypique, cette « folie » du début du XXème siècle est dotée d’un charme unique, les pieds dans l’eau. En quittant le salon médiéval, on y profite aussi d’un joli parc. Restaurant gastronomique. Parking
Tarif : chambre à partir de 110 €
Adresse : 12 rue du Brick, 17420 Saint-Palais-sur-Mer
Téléphone : 05.46.23.20.35
Site Internet : hotel-primavera.com
Incontournables
Le Phare de Cordouan
Souvent nommé « Le Versailles de la mer », Cordouan est le plus ancien phare de France encore en activité. Construit de 1584 à 1611, il assure en permanence sa mission de signalisation maritime et de sécurisation des passes dans l’estuaire de la Gironde. Du haut de ses 68 mètres, il est le dixième phare le plus élevé dans le monde avec un sommet atteint au bout de 309 marches. Desservi par navettes depuis Royan ou Le Verdon, son accès est soumis à des règles strictes (avril à octobre).
Site Internet : phare-de-cordouan.fr
Le zoo de La Palmyre
Au cœur de la forêt de pins de la Palmyre, la réserve animalière est l’une des plus importantes de France avec 1600 mammifères, oiseaux et reptiles représentant 115 espèces différentes. Depuis 2009 et près de trois ans de travaux, l’espace Grands Singes réunit des groupes de chimpanzés , gorilles et orangs-outans. Ouvert toute l’année (jours fériés compris), spectacles des otaries et des perroquets de Pâques à la Toussaint.
Tarifs : adulte 17 €, enfant (3-12 ans) 13 €
Adresse : 6 avenue de Royan, 17570 Les Mathes
Téléphone : 05.46.22.46.06
Site Internet : zoo-palmyre.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Golf La Palmyre/ Visite de Royan. 30 km A/R du golf La Palmyre.
La grande reconstruction de Royan
Royan après les bombardements des Alliés . (D.R.)
Les 14 et 15 avril 1945, l’opération Vénérable livre Royan aux bombes alliées : le réduit allemand est définitivement éliminé. La fameuse villégiature de la Belle Epoque est alors presqu’entièrement détruite. Seules rescapées, quelques bâtisses des quartiers de Pontaillac et de la Grande Conche… Le 17, les libérateurs entrent dans un amas informe de murs et de gravats : « Royan est rayée de la géographie » déclare sans ambages la revue Les Temps modernes.
Raoul Dautry, grand patron du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) déclare la ville « sinistrée » , à l’instar de tant d’autres. L’affectation de fonds nécessaires à sa reconstruction en sera facilitée. Dès l’été, il nomme Claude Ferret, architecte et urbaniste pour ce grand-œuvre et lui donne trois ans : « Vous êtes condamnés à réussir, sinon vous serez fusillés » , plaisante le ministre. Pour l’heure, les prisonniers de guerre déminent et déblaient. Les riverains s’entassent dans des abris de fortune et mettent tous leurs espoirs dans cette promesse gouvernementale. Mais trois ans seront nécessaires au nettoiement complet du site. Quant à Claude Ferret, il sait ce délai impossible.
Son équipe s’installe dans des baraquements édifiés en hâte sur la plage de la Grande Conche. Une antenne du MRU prend ses quartiers à Pontaillac afin de veiller au bon déroulement des travaux et à la bonne tenue du budget. Les fonds sont en effet limités. Le pays, sans jeu de mot, est bel et bien ruiné. Mais la reconstruction doit être l’occasion de le faire entrer dans la modernité. Vastes chaussées et salubres perspectives … Royan, à 85 % disparue, sans patrimoine particulier, sera rebâtie. On détruit donc les villas branlantes et autres monuments qui ressemblent encore à quelque chose. On ne reconstruira pas « à l’identique », comme à Gien ou Saint-Malo. Telle est la décision de Paris.
Les Royannais s’en émeuvent : que restera-t-il des souvenirs anciens ? Que leur promet-on ? Lorsque flotte le vert drapeau de l’espérance sur les cabanes de la plage c’est le signe pour eux d’accourir protester dans les rustiques bureaux d’étude. La nouvelle ville s’organisera à partir de la Grande Conche et du boulevard Briand. Les palabres, qu’exaspère plus encore la terrible précarité de l’existence, la promesse hasardeuse, la disparition du passé, la surveillance tatillonne de l’administration, la colère des expropriations, l’injustice des dédommagements échauffent les esprits. Une ville sans âme pour des familles appauvries, bientôt relogées dans ces appartements austères du front de mer. En 1947, le médiateur du MRU intervient et tente de convaincre.
Le boulevard Aristide-Briand est en effet sorti de terre, tout droit, bordé d’immeubles « saintongeais » et qui rappellent les années trente. « Il faut bien penser que juste après la Deuxième Guerre ou pendant l’Occupation, la France ne recevait aucun enseignement, ou n’importe quoi sur l’architecture. Rien. Le monde avait beaucoup évolué, l’Amérique, l’Amérique du Sud et autres. Quant à nous, nous étions restés à la période d’avant-guerre » se souviendra Claude Ferret. Mais en septembre 1947 la revue Architecture d’Aujourd’hui sort un numéro spécial consacré à Oscar Niemeyer et à sa surprenante cité balnéaire de Pampulha. La fougueuse équipe de Ferret s’enthousiasme : lignes courbes, toits-terrasses ; lumière, couleur, gaieté, détails pittoresques et gracieux… Quoi de mieux pour une station balnéaire ? Maigres moyens et beaucoup d’audace : banco.
Mais en 1952, nouvelles protestations des habitants toujours réduits à survivre dans de précaires abris. L’architecte Jean Prouvé a d’ailleurs été appelé à la rescousse : le MRU lui demande la conception d’un pavillon éphémère, capable cependant de résister aux aléas du climat maritime. Dans les villes, sur les côtes, partout le pays souffre d’une terrible crise du logement. En 1951, Prouvé conçoit un prototype, installé face à la plage de Focillon, au 21 boulevard Germaine de la Falaise. Le MRU ne donne pas suite ; la petite villa sur pilotis – qui a résisté à la tempête de 1999 – est laissée à l’abandon. Quelque quarante ans plus tard, alors que Royan prend conscience de sa valeur patrimoniale, on s’indigne du sort réservé au prototype du grand architecte nancéen. Acheté par un galeriste en 1990, il est finalement démonté en 2017 après de longues années de procédure.
Depuis 1948, l’aventure de « l’école de Royan » a en effet bel et bien commencé. Les constructions s’enchainent : la Poste centrale (1952), la gare routière (1953), la galerie Botton (1954-1956), le front de mer et le marché couvert (1956), le Palais des Congrès (1957) le Casino et le Portique (1960), la rotonde de béton (1964)… Quant à l’église Notre-Dame ( 1955-1958), « la cathédrale », elle s’élève elle aussi, toute droite, debout, symbolisant la résurrection de toute la cité. Son architecte Guillaume Gillet a fait montre d’un audacieux «gothique moderne».
Comme s’achève la terrible décennie, Royan est devenue la ville à voir et fait l’admiration de tous. Le Portique, «le baladoire» comme on l’appelle, qui relie les deux ailes du Front de mer, offre une vue en hauteur sur la Grande Conche et l’océan. Le marché couvert fait l’admiration du monde entier. Au Casino, on se presse pour des spectacles d’avant-garde ou des concerts qui enchantent la jeunesse : Johnny Halliday y fait fureur. La station balnéaire, très familiale, bat son plein. Avec les Trente Glorieuses, les temps difficiles sont bien loin.
Alors, à partir des années 1970, on se lasse. Ce qui semblait «moderne» devient «ringard». Les bâtiments se dégradent. Le Palais des Congrès, à l’élégante façade sinueuse, est affublé d’un mur de verre, nec plus ultra de l’époque. En 1981, une protubérance défigure – et assombrit – la Poste Centrale ; la galerie Botton, encombrée d’échoppes, devient méconnaissable. Le Portique, Le Casino sont abattus sans état d’âme, en 1986. Une haute tour d’habitation, la tour Cacoub, promise lors de la campagne municipale de 1989, ne verra jamais le jour ; à l’emplacement du fleuron architectural de Claude Ferret s’étendent les Jardins de la Mer.
Quant à «La cathédrale», elle se lézarde : les dommages de guerre, alloués au compte-goutte, n’ont pas permis l’utilisation du sable de la Loire, solide et fin ; celui de l’estuaire de la Gironde, plus épais et friable, imbibé de sel, rouille les montants de fer. Sa restauration coûte cher : pourquoi ne pas en bâtir une autre ? On s’alarme, enfin, de pareils saccages. On s’empresse de classer Notre-Dame pour la soustraire au triste sort du Casino. En 1992, le cœur de ville est déclaré zone de protection du patrimoine architectural et urbain. Les restaurations se multiplient. En 2011, Royan obtient enfin le label « ville d’art et d’histoire ».
« La ville la plus années cinquante de France » rappelle l’historien Jacques Lucan. Alors concluons sans détour : vive Royan et belle visite !
Anne Thoraval
dailymotion.com Crise du logement, Actualités françaises de 1952, Ministère des Territoires
youtube.com Royan, Le front de mer et le Portique, extrait du DVD Royan années 60, Editions du Trier-Têtu, 2013
vpah-nouvelle-aquitaine.org Focus Royan Les années 1950, Villes et Pays d’Art et d’Histoire ( fiches présentant les principaux sites de visite et indications de parcours pédestres)
Sources
Gilles Ragot, L’invention du balnéaire « cinquante » à Royan, In Situ, Revue des patrimoines, 2004
Gaëlle Gilles, L’architecture 1950 de Royan : perspectives, valorisation et mise en tourisme, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 2015 promise…
A noter
Musée de Royan
Adresse : 31 avenue de Paris 17200 Royan
Téléphone : 05.46.38.85.96
Site Internet : royanatlantique.fr
Le marché couvert
Adresse : Place du Marché 17200 Royan
Téléphone : 06.58.48.78.24
Site Internet : royanatlantique.fr
Notre-Dame de Royan
Adresse : 1 avenue des Congrès 17200 Royan
Téléphone : 05.46.23.00.00
Site Internet : royanatlantique.fr
Le palais des Congrès
Adresse : 42 avenue des Congrès 17200 Royan
Téléphone : 05.46.39.94.45
Site Internet : eterritoire.fr
Galerie photos du golf de La Palmyre