Vidéo aérienne du golf de la Grande Bastide – PACA
VIDEO
Sous le regard des villages provençaux, le golf de La Grande Bastide avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de la Grande Bastide – Sous la protection d’Opio
C’est un magnifique cirque. Sur les « gradins », les pittoresques villages d’Opio et de Chateauneuf-Grasse. Sur la piste, vous, heureux saltimbanque de la petite balle qui profitait d’un magnifique paysage rythmé par les deux vieux clochers.
Sur un terrain parfaitement plat, l’architecte Cabell Robinson – collaborateur du grand Robert Trent Jones Sr – a dessiné de larges fairways permettant à tous de participer pleinement au spectacle. Les obstacles d’eau et les nombreux bunkers participent au suspens, nécessaire à tout scénario. Qui, face aux collines provençales, se terminera forcément en happy end …
Infos pratiques
Création : 1990
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 42 €
18 trous
E 07°01’27’’
Voiturette : 42 €
5. 929 m, par 72
N 43°33’06’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Chemin des Picholines, 06740 Châteauneuf de Grasse
Mets et logis
Restaurants
Paloma
Décoration baroque cossue et cosy pour une cuisine gourmande et inventive signée par le chef Nicolas Decherchi, voilà comment se définit ce magnifique établissement situé aux portes du vieux village. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 53 €
Adresse : 47 avenue du Moulin de la Croix, 06250 Mougins-Village
Téléphone : 04.92.28.10.73
Site Internet : restaurant-paloma-mougins.com
L’Amandier
L’esprit et les secrets de Roger Vergé – qui a fait de Mougins une destination gastronomique incontournable – perdurent sur la magnifique terrasse, à des prix raisonnables.
Tarif : menu à partir de 22 €
Adresse : 48 avenue Jean-Charles Mallet, 06250 Mougins
Téléphone : 04.93.90.00.91
Site Internet : amandier.fr
Hôtels
Le Mas Candille
Une situation unique dans un parc sublime, à l’ombre des cyprès, pins et oliviers centenaires. Les prestations, luxueuses, sont à la hauteur du panorama. Restaurants gastronomiques. Spa. Jacuzzis. Piscines.
Tarif : chambre à partir de 280 €
Adresse : Boulevard Clément Rebuffel, 06250 Mougins
Téléphone : 04.92.28.43.43
Site Internet : lemascandille.com/fr
Le Manoir de l’Etang
La superbe demeure du XIXème siècle domine un étang couvert de fleurs de lotus. Tranquillité et raffinement assurés dans ces jardins en restanques. Restaurant gastronomique. Piscine.
Tarifs : chambre à partir de 100 €
Adresse : 66 allée du Manoir, 06250 Mougins
Téléphone : 04.92.28.36.00
Site Internet : www.manoir-de-letang.com
Incontournables
Musée Bonnard
Unique musée au monde dédié à l’œuvre de Pierre Bonnard, figure marquante de l’art des XIXème et XXème siècle. La bâtisse s’inscrit naturellement au cœur de la ville du Cannet (entre Mougins et Cannes) qui inspira l’artiste par ses paysages et sa lumière provençale. Jusqu’au 4 novembre, exposition passionnante sur les femmes inspiratrices des Matisse, Picasso, Toulouse-Lautrec ou Giacometti.
Tarifs : adulte 7 €, 12-18 ans et + 65 ans 5 €
Adresse : 16 boulevard Sadi Carnot, 06110 Le Cannet
Téléphone : 04.93.94.06.06
Site Internet : museebonnard.fr
Les Iles de Lérins
Au large de la baie de Cannes, deux précieuses réserves naturelles et patrimoniales. L’Ile Sainte-Marguerite – la plus étendue- avec sa grande forêt de pins d’Alep et d’eucalyptus, est dominée par le fort royal qui deviendra prison d’état avec un détenu anonyme célèbre, le Masque de Fer. L’Ile Saint-Honorat est un haut-lieu de l’histoire chrétienne avec son abbaye où les moines, héritiers de seize siècles d’histoire religieuse, accueillent pèlerins et visiteurs.
Traversée : adulte à partir de 13 €
Adresse : Office du Tourisme, 1 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
Téléphone : 04.92.99.84.22
Site Internet : cannes-destination.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Musée Escoffier de l’art culinaire à Villeneuve-Loubet (06270) – 30 km A/R du golf de la Grande Bastide
Auguste Escoffier, « roi des cuisiniers »
En cet automne 1900, aux Tuileries, nulle trace des ruines du palais incendié lors de la Commune trente ans plus tôt : elles ont entièrement été déblayées en 1883. L’Exposition universelle bat son plein, une grande roue, un cinématographe enchantent les badauds. Mais le samedi 22 septembre, c’est le grand événement suivi par toute la presse : le Président Emile Loubet accueille pour un immense banquet républicain plus de vingt mille maires de France et des colonies. Une belle époque de fêtes pour fêter 1792 et l’instauration de la première République !
Une performance aussi… Deux immenses tentes recouvrent la moitié des jardins. Depuis quatre jours, une singulière effervescence anime les rues de Rivoli et de Castiglione ; des galeries de cuisine ont été installées. Pour organiser pareil festin, la maison Potel et Chabot a mobilisé, remarque, admiratif L’Echo de Paris , « une véritable armée de cuisiniers » qui « tout de blanc vêtus, rangent dans des assiettes, du beurre, des olives et du saucisson. D’autres préparent les assiettes de fruits, d’autres encore rôdent autour d’immenses chaudières d’où s’échappe une forte odeur de moka ; c’est le café de Messieurs les maires qui se prépare » . Cinquante mille cigares ont également été prévus pour le plus grand bonheur des édiles.
Le menu ? Conçu par le célèbre Auguste Escoffier, le « roi des cuisiniers et le cuisiniers des rois » : « Darnes de saumon glacées à la Parisienne, filet de bœuf en Bellevue, pains de cantons de Rouen, poulardes de Bresse rôties, ballottines de faisans Saint-Hubert, salade Potel, glaces succès Condé suivies de divers desserts » . Les plats seront servis « à la russe », c’est-à-dire successivement déposés directement sur les tables des convives, selon un ordre rigoureux préalablement défini. Des coups de sifflet donneront le signal des différentes interventions aux 180 maîtres d’hôtel ; deux bicyclettes permettront une circulation rapide dans les travées pour la transmission de messages de service. Le déjeuner des vingt-trois mille maires de France ne doit pas durer plus de deux heures. Ce sera 1 heure et demie, une véritable prouesse !
Les banquets républicains ne sont certes pas nouveaux, mais celui du 22 septembre 1900 marque les esprits par l’efficacité ingénieuse de son organisation, tant aux fourneaux qu’au service des tables. Il est bien loin le temps des agapes interminables et sans souci réel des menus. Auguste Escoffier, le chef prestigieux et l’éblouissant organisateur du Savoy à Londres, a bien imposé sa marque aux années modernes 1900. Plus rien ne saurait être « comme avant », qu’il s’agisse d’un banquet, d’un buffet, d’un souper de bal, d’une table de restaurant. La longue « table d’hôte » où chacun s’assoit comme il peut et aux mets uniques, n’est plus de mise.
En cuisine, une « brigade » s’active donc selon une discipline toute militaire pour assurer en temps et en heure préparation, confection, disposition, cuisson. On peut à présent s’attabler à quatre dans un restaurant et choisir selon « une carte du jour » dont le prix est fixe. Car le « menu » ne désigne plus la diversité des mets proposés au gourmet, mais leur ordre même, l’agencement du froid et du chaud, la complémentarité des saveurs selon les saisons et le choix des vins.
Commande est faîte en cuisine, tandis que patientent les dîneurs, tout au plaisir de l’intimité choisie pour savourer, aux deux sens du terme, ce moment. Un séjour, un repas deviennent temps du client, personnage central du service non plus fourni, mais attendu. « C’est ainsi qu’on arrive à servir à la carte 400 et 500 personnes, en 1 heure ou 1 heure et demie, sans heurts, sans oublis, sans bousculades, avec une brigade de 60 hommes » conclut le maître-chef dans son Guide culinaire, régulièrement réédité depuis 1903, et « bible » de la profession.
Un « coup de foudre intellectuel » , ainsi Auguste Escoffier décrit-il sa rencontre avec César Ritz, l’inventeur du palace. Les deux hommes, associant leurs esprits visionnaires et attentifs aux bouleversements de la société, réorganisent le temps et l’espace dans la perspective des nécessités diverses, toutes dévolues au soin d’une clientèle exigeante, fortunée et nombreuse : « Nous sommes des femmes et des hommes de qualité qui servons des femmes et des hommes de qualité » , telle est la fière devise du Ritz-Carlton. Ce siècle est celui de la vitesse nouvelle du train et de l’automobile, des compagnies maritimes, des « saisons » d’un bout à l’autre de l’Europe où se transporte une société cosmopolite. La Côte d’Azur, Monte Carlo, Lucerne, Rome, Londres, Biarritz, Cannes, Paris, les villes d’eau, autant de « salons du monde » où l’on raffole de cette élégance raffinée et chaleureuse des grands hôtels « so ritzy », de cette cuisine française dont la connaissance se répand dans le monde entier.
Auguste Escoffier est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1928 pour avoir été précurseur de la restauration moderne, de la rationalisation du travail en cuisine, l’inventeur du menu à prix fixe, l’ardent promoteur de l’art culinaire français. Lorsqu’il meurt en 1935 il est considéré par tous ses pairs comme le plus grand cuisinier français et l’ambassadeur le plus éminent de sa tradition hôtelière. A la mort de Joël Robuchon, en 2018, le chef étoilé Pierre Gagnaire rassemble les deux grandes figures en un même hommage : « Pour moi, Auguste Escoffier, Joël Robuchon égale même combat, car il a réécrit l’héritage du père de la cuisine moderne » .
Anne Thoraval
www.sentiers-decouverte.ch Parcours César Ritz Suisse Tourisme, Sentier découverte du Valais
A noter
Musée Escoffier de l’art culinaire
Adresse : 3 Rue Auguste Escoffier, 06270 Villeneuve-Loubet
Téléphone : 04.93.20.80.51
Site Internet : fondation-escoffier.org/
Galerie photos du golf de la Grande Bastide