Vidéo aérienne du golf de La Crinière – Bretagne
VIDEO
Ambiance « british » se dégageant du golf de La Crinière avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de La Crinière – Romantisme au manoir
D’où provient le romantisme qui se dégage du charmant 9 trous du parcours de La Crinière ? Du magnifique parc avec ses arbres séculaires, du manoir de la Ville Gourio datant du XVIIIème siècle ? La question, heureusement, demeurera puisque l’architecte Olivier Brizon sut préserver la belle propriété bourgeoise en créant un golf attachant.
Ainsi, après avoir emprunté la grande allée, on aime s’y perdre en tentant d’éviter les petits obstacles d’eau. Ensuite, sous les feuillus, personne n’est vraiment pressé de retrouver le manoir qui cache pourtant des chambres d’hôtes colorées et reposantes.
Infos pratiques
Création : 1992
GPS
Green-fee (9 trous) : à partir de 21 €
9 trous
W 02°36’05’’
Voiturette : 15 €
2.780 m, par 36
N 48°30’47’’
Fermé les 25/12 et 01/01
Adresse : Manoir de la ville Gourio, 4 route d’Andel, 22400 Morieux
Mets et logis
Restaurants
Au Biniou
La carte des poissons, avec des recettes originales, rivalise avec la qualité des desserts dans les indices de satisfaction.
Tarif : menu à partir de 28 €
Adresse : 212 rue Clémenceau, 22370 Pléneuf-Val-André
Téléphone : 02.96.72.24.35
Site Internet : aubiniou.bzh/
Le Zef
Sur le quai de Port Dahouët, dans l’une des vieilles maisons qui fêtaient le retour des « islandais », la petite crêperie accueille ses habitués.
Tarif : menu à partir de 10 €
Adresse : 62 quai des Terre-Neuvas, 22370 Pléneuf-Val-André
Téléphone : 02.96.72.96.62
Hôtels
Spa marin du Val-André
«Source de détente et de bien-être » affiche l’établissement idéalement situé sur l’une des plus belles plages bretonnes. Restaurant, thalasso et spa.
Tarif : chambre à partir de 130 €
Adresse : : 43 rue de Charles-de-Gannes, 22370 Pléneuf-Val-André
Téléphone : 02.56.57.50.00
Site Internet : thalasso-resort-bretagne.com/
Au Gai Séjour
Gîtes, chambres et tables d’hôte avec un esprit familial dans une demeure chaleureuse où il fait bon se poser dans la véranda.
Tarif : menu à partir de 70 €
Adresse : 62, rue de Lamballe, 22270 Pléneuf-Val-André
Téléphone : 02.96.63.03.32 / 06.61.49.18.97
Site Internet : au-gai-sejour.fr/
Incontournables
Sentier côtier de Dahouët au Verdelet
Depuis le port Dahouët et la statue de la Vierge, prendre le sentier des douaniers jusqu’à la plage de Pléneuf et l’ilôt Verdelet. La réserve ornithologique y est accessible lors des grandes marées.
Site Internet : sensation-bretagne.com
Haras national de Lamballe
Au sein du grand monument historique, la visite de la collection de véhicules hippomobiles, des selleries exceptionnelles et des écuries d’étalons permettent de remonter le temps.
Adresse : Place du Champ-de-Foire, 22400 Lamballe
Site Internet : haras-nationaux
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de Lamballe (22400) et de Moncontour (22510) – 10 km AR du golf de la Crinière
François de La Nouë, destin d’un capitaine pacifiste
Dans sa Chronique du règne de Charles IX, Prosper Mérimée consacre un chapitre au célèbre homme d’armes « Lanouë ». Il fait tenir au capitaine calviniste d’Henri IV des propos de respect des ennemis, de refus des massacres, plaçant ainsi haut un droit de la guerre. Mais qui est donc ce héros « Bayard huguenot, sans peur et sans reproche », bien vite sombré dans l’oubli ? Sa mort, au siège de Lamballe en juillet 1591, rendit pourtant célèbre cet épisode de la guerre de la Ligue fomentée en Bretagne par son gouverneur rebelle, le catholique Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur.
Dans ce terrible siècle de haines religieuses et politiques, sanglant d’atrocités, la figure de François de La Nouë reste singulière : comment être homme de guerre et disciple de l’évangile ? Le nobliau breton épouse une carrière militaire et fait ses armes en Italie. Il se convertit à la Religion réformée dès 1558, après mûre réflexion. Son courage physique mais aussi son talent de négociateur le font remarquer tant des Guise, bientôt ligueurs, que des Coligny, dont l’amiral deviendra le chef du parti protestant. Il prend part à la première des « guerres de religion », s’engageant au côté des siens. Blessé au bras gauche lors du siège de Fontenay-Le-Comte, il est amputé. Une prothèse lui donne le surnom de Bras-de-Fer. En août 1570, la Paix de Saint-Germain le range du côté du roi. Participant au siège de Mons à l’été 1572, il échappe au massacre de la Saint-Barthélémy.
L’ampleur de la tuerie, qui se propage dans tout le Royaume, et les tergiversations de Charles IX le font douter de la sincérité royale. François de La Nouë justifie la lutte des Réformés et met ses talents militaires au service de leur cause. Les horreurs de la guerre révulsent l’homme mais son devoir le contraint à respecter ses engagements spirituel et militaire. Sa vie durant, ce conflit moral et religieux le taraude. Jeté dans les geôles espagnoles, de 1580 à 1585, il écrit ses Discours, supportant ainsi sa très dure captivité. Echangé contre un otage catholique grâce à l’intervention d’Henri de Guise, interdit de guerroyer contre les Espagnols, le capitaine huguenot s’exile pendant deux ans à Genève, se liant avec Théodore de Bèze, successeur de Calvin à la tête de la ville. Sont alors publiés les Discours politiques et militaires.
Mais à partir de 1588, l’humaniste se range définitivement aux côtés du roi de France. Cette même année, les guerres de la Ligue soulèvent la Bretagne, pourtant peu atteinte par la Réforme. Les frontières intérieures et surtout maritimes de la région en font bien vite un enjeu européen : les redoutables Lorraine prétendent au trône et dirigent les catholiques ligueurs. Or, le duc de Mercoeur, un Lorraine, s’allie à Philippe II d’Espagne.
Lamballe, siège de la très riche famille Penthièvre, appartient à Pierre-Emmanuel de Lorraine par son mariage avec Marie du Luxembourg. Celle-ci, à l’instar de ses ancêtres, prétend au duché de Bretagne, ce qui complique dangereusement l’affaire : et si la province, rattachée à la France depuis deux générations, rentrait dans le giron espagnol ? C’est ce que redoute par-dessus tout Elisabeth d’Angleterre. Il faut réduire au plus vite le dangereux rebelle, d’autant que Norris, commandant la garnison anglaise cantonnée à Paimpol, menace de plier bagages si aucun renfort français ne vient à sa rescousse pour investir la ville.
Depuis la conspiration d’Olivier de Penthièvre contre le duc de Bretagne, en 1420, il ne reste plus rien de l’ancienne place forte. Assaut est lancé contre la coupable et ordre est donné « de faire abattre et dilacérer les ville, chasteau, forteresses, douves, salles et maisons de Lamballe » . Personne ne s’avise plus de faire quoi que ce soit. En 1555, Jean de Bretagne, duc de Penthièvre, est simplement autorisé à rebâtir son château mais non les remparts. Les maisons de bourgeois, les jardins, les vergers sont bien inoffensifs ! Mais en 1588, tout change : le duc de Mercoeur, jusque-là lent d’esprit et d’action selon sa femme, s’empresse de si bien fortifier Lamballe que deux sièges ne parviennent pas à la réduire.
A l’été 1591, le jeune prince de Dombes tente une fois de plus de venir à bout des ligueurs. Henri IV lui a dépêché son fidèle La Nouë, qui, cependant, ne connaît pas la place. Le seigneur de La Hunaudaye, lieutenant-général de Bretagne, conseille un siège, encore un. Ce n’est pas sans risque : à deux lieues de là cantonnent les troupes de Mercoeur, au château de Bienassis, l’artillerie manque de munitions, le déplacement des deux canons, tiré par des bœufs, est lent et difficile. Il vaudrait mieux ne pas attaquer Lamballe : la place est bien protégée, sa garnison importante, recommande l’expérimenté Bras-de-Fer. Mais l’attrait encore féodal des seigneurs pour une prise rapide et glorieuse de la cité viennent à bout des trop timides réserves du capitaine.
Le mercredi 16 juillet, l’armée royale arrive aux faubourgs de Lamballe, pille les maisons, entre dans la ville. Les habitants, pour la troisième fois en à peine deux ans, se terrent au château et dans l’église Notre-Dame. De nouveau, des saccages et des tueries. François de La Nouë en profite pour reconnaître les lieux et considère imprenable la forteresse. Seule la terreur pourrait faire fuir les assiégés. Le lendemain, les deux seules pièces d’artillerie canonnent toute la journée sans pouvoir entamer sérieusement le solide rempart de terre fortifié de fascines.
Le 18, les ingénieurs s’approchent de l’unique et courte brèche et reviennent plus que sceptiques. Avisant un mur en ruines d’une maison au bas de la rue Notre-Dame et donnant sur le rempart, La Nouë veut en avoir le cœur net. Gêné par son casque, il s’en débarrasse, monte les barreaux d’une échelle : « Monsieur, ôtez-vous de là ou reprenez votre casque ! » lui recommande, inquiet, son adjoint Montmartin. « Montez ici et voyez ce que nous pourrons faire » ordonne La Nouë. Montmartin monte à son tour et déclare impraticable l’assaut des remparts. La Nouë monte de nouveau, voulant toute assurance pour s’opposer cette fois-ci au prince de Dombes. Il tend le cou pour mieux observer. C’est là, selon la tradition, que le capitaine du château, Augustin Roger enclenche le tir fatal de son arquebuse. Atteint en plein front, Bras-de-Fer s’effondre, un pied coincé dans les barreaux de l’échelle. Il est inanimé mais la blessure semble superficielle. Consternation dans le camp royal mais on espère un rétablissement rapide. Cependant le blessé, déposé à l’abri dans une maison voisine, est toujours inconscient.
L’assaut est un échec complet. Les seigneurs, désemparés et toujours privés du capitaine d’Henri IV, conscient à présent mais visiblement plus gravement atteint qu’on ne le croyait, décampent le 21 juillet et retraitent à Moncontour. François de La Nouë y meurt pieusement, le 4 août, à huit heures du matin. Se faisant lire des psaumes et les Evangiles, chacun est édifié, protestant ou catholique. Henri IV, apprenant sa mort, fait ainsi son éloge : « Nous perdons un grand homme de guerre et encore un plus grand homme de bien. On ne peut assez regretter qu’un si petit château ait fait périr un homme qui valait mieux que toute la province » . Quant à Napoléon, il considérera « bible du soldat », les Discours politiques et militaires.
Sept ans plus tard, le duc de Mercoeur est le dernier ligueur à se soumettre à Henri IV.
Richelieu, qui lui aussi lutta et contre l’Espagne et contre les prétentions des Grands, fit détruire la forteresse de Lamballe en 1620. Seule subsiste aujourd’hui la chapelle castrale, Notre-Dame-de-Grande-Puissance.
Anne Thoraval
notice/francois-de-la-noue-1531-1591 Musée virtuel du protestantisme, notice sur François de La Nouë
Source
Henri Hauser, François de La Noue (1531-1591), Paris, Hachette, 1892.
A noter
lamballe/collegiale-notre-dame-de-grande-puissance
regionfrance.com/moncontour-22 Village de Moncontour, Petite Cité de Caractère et Plus Beau Village de France.
Une plaque apposée sur un mur du château rappelle la mort de François de La Nouë.
Galerie photos du golf de La Crinière