Vidéo aérienne du golf de Jumièges – Normandie
VIDEO
Dans un Parc régional, le golf de Jumièges avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Jumièges – Dans les boucles de la Seine
Au centre du Parc régional des Boucles de la Seine, entre Rouen et Le Havre, l’architecte Jean-Pascal Foures a répondu aux exigences d’un éco-golf demandées par la Région et les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime pour créer le premier golf public de l’ex Haute-Normandie.
Dans l’un des nombreux méandres du fleuve, le parcours emprunte des chemins sylvestres, héritage de l’une des plus anciennes forêts de France. Sur un relief doucement vallonné, avec des vues sur les falaises de la berge opposée qui dominent la Seine, Jumièges et son pays de vergers se dégustent simplement en recherchant le bon axe quelle que soit la couleur changeante des saisons.
Infos pratiques
Création : 1991
GPS
Green-fee : à partir de 41 €
18 trous
E 00°51’28’’
Voiturette : 35 €
6.003 m, par 72
N 49°24’44’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Route du Mesnil, 76480 Jumièges
Mets et logis
Restaurants
L’Auberge des Ruines
Sur la route des abbayes du Val de Seine, Christophe Mauduit est toujours en quête de plantes sauvages pour proposer son interprétation du terroir normand avec les richesses des fermes locales.
Tarif : menu à partir de 33 €
Adresse : 17 place de la Mairie, 76480 Jumièges
Téléphone : 02.35.37.24.05
Site Internet : auberge-des-ruines.fr
L’Auberge du Bac
Terrasse couverte et véranda, climatisées et chauffées, offrent de magnifiques vues sur la Seine. Cuisine simple et soignée. Un bon plan pour admirer la descente du fleuve par les grands voiliers lors de l’Armada 2019…
Tarif : menu à partir de 18,50 €
Adresse : 2 rue Alphonse Callais, 76480 Jumièges
Téléphone : 02.57.54.61.60
Hôtels
Le Clos des Fontaines
Repos et confort garantis dans un magnifique cadre entouré par des bâtisses typiques de la région, à colombages, en brique et pierre de taille et adossées à l’abbaye de Jumièges. Spa. Piscine.
Tarif : chambre à partir de 89 €
Adresse : 191 rue des Fontaines, 76480 Jumièges
Téléphone : 02.35.33.96.96
Site Internet : leclosdesfontaines.com
Au fil de l’eau
Une charmante maison normande entourée d’un verger et donnant sur la Seine. Chambres d’hôtes agréablement décorées et bénéficiant d’une salle de bain privative. Terrasse.
Tarifs : chambre/petit-déjeuner à partir de 85 €
Adresse : 1351 route du Conihout, 76480 Jumièges
Téléphone : 06.76.08.77.59
Incontournables
L’abbaye de Jumièges
Fondée en 654 par saint Philibert, l’abbaye de Jumièges est l’un des plus anciens et des plus importants monastères bénédictins de Normandie. Alternant prospérité et désastres (raids vikings en 841), l’institution est un témoignage unique d’église chrétienne carolingienne. Inaugurée en 1067 par Guillaume le Conquérant, l’abbatiale Notre-Dame est un fleuron de l’architecture romane normande. Les ruines sont préservées pour garder toute l’authenticité du monument.
Tarifs : 6,50 € (étudiants et + 65 ans, 4 €)
Adresse : 24 rue Guillaume-le-Conquérant, 76480 Jumièges
Téléphone : 02.35.37.24.22
Site Internet : abbayedejumieges.fr
Le parc naturel des Boucles de la Seine Normande
Sur 81.000 hectares, de la boucle de la Roumare aux portes du Havre, jusqu’au Marais Vernier peu avant le Pont de Normandie, le parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande multiple les paysages typiques. Créé en 1974, il englobe d’imposants espaces boisés, des zones humides, des villages au fort caractère et des routes pittoresques qui invitent à la flânerie. Au détour d’un virage apparaissent châteaux, abbayes, pigeonniers, pressoirs, fours à pain…
Adresse : Maison du Parc, 76940 Notre-Dame-de-Bliquetuit
Téléphone : 02.35.37.23.16
Site Internet : pnr-seine-normande.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de l’abbaye de Jumièges (76480) et de la maison Agnès Sorel à Mesnil-sous-Jumièges (76840) – 3 km A/R du golf de Jumièges
La fin inexpliquée d’Agnès Sorel
Charles VII le Bien Servi préfère visiblement Agnès Sorel à Jeanne d’Arc. Qui se souvient de cette « fille de Dieu », morte brûlée vive à Rouen, abandonnée par tous aux mains des Anglais, par tous et surtout par son roi, ce « gentil Dauphin » qu’elle a fait sacrer à Reims quand personne n’aurait parié un écu et sur lui et sur elle ? Jugée relapse par le Tribunal, condamnée par le servile et si bien nommé évêque Cauchon, le roi de France ne saurait devoir son trône à une sorcière. C’est de la vieille histoire tout ça. Charles VII est indécis, mélancolique. Intrigues, alliances déloyales au royaume, trêves se succèdent. Les Anglais sont toujours en France, dans la vaste Guyenne et la riche Normandie. Rouen est à eux. La comptine « Le Carillon de Vendôme » plaint le Bien Servi du temps de Jeanne d’Arc :
Mes amis, que reste-t-il ?
À ce Dauphin si gentil ?
Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme !
Les ennemis ont tout pris
Ne lui laissant par mépris
Qu’Orléans, Beaugency,
Notre-Dame de Cléry,
Vendôme, Vendôme !
Cependant le roi se ressaisit, semble plus décidé à imposer les décisions de son règne aux ducs et comtes qui s’agitent. La Paix de Tours, conclue en mai 1444 avec les Anglais, lui permet surtout de constituer son armée en Grandes Compagnies. Dunois, ancien capitaine de La Pucelle d’Orléans, réorganise l’artillerie. Il suffit d’attendre l’occasion pour entrer en campagne et « bouter hors de France » l’ennemi séculaire. Des conseillers sûrs soutiennent la volonté royale. Voilà Charles VII de nouveau bien servi.
Cupidon en outre, comme dans les contes, décoche sa flèche à la fin de cette même année. Une belle, une très belle, se présente au roi. Il a dix-ans de plus qu’elle, il la voit, il l’aime, et elle aussi. Voilà, enfin à peu près. Laid et terne de figure, le disgracié Charles VII « se met à discuter joyeusement », remarquent les chroniqueurs, sourit, marche d’un pas vif, est heureux le matin et Agnès aussi. Le tout enchantera les poètes, ainsi ce Colleyre, dans son Blazon des Dames quelques décennies plus tard :
Beau parler
Par ung bon advis diuturne,
Par ung prudent veiller nocturne,
Judith deffist Holofernes.
Recueil gracieulx
Ne fut pas de la belle Agnes
Le roy Charles Septiesme pris ?
Beau parler
Ses voulloirs en estoient seduictz,
Et en vraye amour purs et nectz,
Qui sont choses de très grant pris.
Recueil gracieulx
On ne sçauroit estre repris
De donner aux dames bon bruyt.
La pauvre reine Marie d’Anjou ne fait pas le poids. Ce n’est pas une maîtresse comme les autres, cette Agnès, âgée d’à peine vingt ans. Belle, ambitieuse, intelligente, généreuse aussi. Cadeaux somptueux, bijoux magnifiques, demeures charmantes, tel ce château de Beauté : « Vous êtes deux fois ma dame de Beauté » lui aurait dit son spirituel galant. Scandale de la débauche, honte à cette femme au vaste décolleté ! Or, « on dit que voyant le Roy lasche, mol, et peu se souciant des affaires de son Royaume, et des victoires que les Anglois obtenoient sur luy, un jour elle luy dit que lorsqu’elle esioit bien jeune fille, un astrologue luy avoit dit qu’elle seroit aymée de l’un des plus courageux et valeureux rois de la Chrestienté » affirme le seigneur du Haillan en 1576, dans son Histoire de France . Cette favorite (le mot est lancé) se fait d’influents amis comme Jacques Cœur, argentier du roi, ou Jacques de Brézé le puissant sénéchal de Normandie.
Or, en Bretagne, on n’accepte plus le joug anglais. Au printemps 1449, la province se rallie à la France et le royaume a cette fois-ci le vent en poupe. Le 6 août, Charles VII, à la tête de ses trente mille hommes, quitte Chinon. La campagne de Normandie commence, en deux corps d’expédition. Pierre de Brézé dirige l’armée royale, le duc de Bretagne, François 1er l’armée bretonne. La France va-t-elle définitivement sortir de la Guerre de Cent Ans ?
Agnès, elle, est restée à Loches, se préparant à « un heureux événement ». Il fait bon, l’été est délicieux, un peu frais même et, cette année-là, les vendanges seront tardives en Bourgogne. Agnès, la fastueuse savoure ce repos émaillé de bonheurs simples. Mais, surtout, elle se réjouit des victoires de son roi. L’alliance des noblesses dans les armées a fait merveille : Dunois a repris le château d’Ivry-la-Bataille, Rouen tombe le 10 octobre. La chute de la capitale normande oblige les Anglais de Falstaff et Montaigu à retraiter jusque dans le Cotentin. Harfleur capitule. L’hiver approche. Les Bretons se retirent des combats, promettant leur retour au printemps. Charles VII a établi son quartier général à Jumièges où il prépare avec Dunois et Pierre de Brézé le siège de l’Enclos d’Honfleur. Le bourg tient la route côtière qui mène à Caen ; la prise du port est essentielle à la sécurité française.
Agnès, elle, s’inquiète. Et si le Dauphin Louis, qui la hait, ourdissait une vengeance ? Et si on fomentait un complot contre son victorieux guerrier ? Accompagnée de sa cousine Antoinette de Maignelay, la gouvernante de ses enfants, Agnès, dans un état avancé de sa grossesse, brave les contraintes de l’hiver pour rejoindre la lointaine abbaye normande. Début janvier, la voici parvenue à bon port, mais épuisée. Charles VII se rit de ses préventions et la fait installer dans le manoir de plaisance des abbés de Jumièges. Elle ne saurait rester, dans le monastère, parmi les hommes.
Ces quelques semaines seront les dernières pour les amants. Elle guette le retour de Charles VII qui poursuit sa reconquête. Vernon libérée, la belle devient la Dame de Vernon. Mais Agnès Sorel, déjà très affaiblie par une infection intestinale, dépérit et entre dans les affres de l’agonie. La Dame de Beauté est méconnaissable, Charles VII est désespéré. Les plus habiles (et effrayants !) médecins n’y peuvent rien. Les soins au mercure restent vains. Accouche-t-elle d’un enfant mort-né ? Confiant à son ami Jacques Cœur l’exécution de ses ultimes volontés puis, se tournant résolument vers les saints et la Vierge Marie, Agnès Sorel meurt le 6 février 1450, au début d’une froide soirée.
Sa mort inexpliquée est bien vite suspectée de crime par empoisonnement. Voulu par qui : Le Dauphin Louis ? Jacques Cœur ? Antoinette de Maignelay ? La question traverse les siècles jusqu’à aujourd’hui. Les restes d’Agnès Sorel exhumés à Loches ont été analysés par une équipe de scientifiques. Les doses de mercure, données alors pour aider les parturientes, y sont extrêmement élevées. Il est cependant impossible de déterminer si l’intoxication est accidentelle ou criminelle.
Charles VII ordonne l’édification de deux tombeaux, l’un à Jumièges pour le cœur et les entrailles, et l’autre à Loches. Il poursuit sa campagne en Normandie et met définitivement un terme à la Guerre de Cent Ans avec la victoire de Formigny le 15 avril 1450, tout en se consolant dans les bras de la belle Antoinette de Maignelay.
Depuis 1993, Marc Laurent et son épouse, modernes admirateurs de la Dame de Beauté, ont eu ce rêve fou : sauver de la ruine et de l’oubli ces vieux murs où vint s’éteindre celle qui contribua si bien à faire de Charles VII le Victorieux.
Anne Thoraval
www.youtube.com Le « Carillon de Vendôme », Chœurs Montjoie de Saint-Denis.
www.youtube.com Jean Fouquet, Vierge à l’enfant, D’Art d’Art, France 2
musees-nationaux-malmaison.fr chateau-malmaison/objet/c-charles-vii-ecrivant-ses-adieux-agnes-sorel Charles VII écrivant ses adieux à Agnès Sorel , 1804, tableau « troubadour » de Fleury François Richard.
www.youtube.com Le manoir d’Agnès Sorel retrouve son éclat, France 3 Normandie
mecenatmh.fr/ Site de la fondation de La Demeure Historique, qui représente les propriétaires de demeures historiques et qui promeut le mécénat participatif. La chapelle du manoir d’Agnès Sorel a bénéficié de cet appel aux dons pour sa restauration.
A noter
Abbaye de Jumièges
Adresse : 24 rue Guillaume-le-Conquérant, 76480 Jumièges
Téléphone : 02.35.37.24.02
Site Internet : abbayedejumieges.fr
Manoir Agnès Sorel
Adresse : 431 route du Manoir, 76480 Le Mesnil-Sous-Jumièges
Téléphone : 02.35.71.51.39
Site Internet : normandie-tourisme.fr/pcu/manoir-agnes-sorel.html
Galerie photos du golf de Jumièges