Vidéo aérienne de Isabella – Ile de France
VIDEO
A l’ouest de Paris, le golf Isabella (Yvelines) en vidéo aérienne.
Parcours de Golf Isabella – Si féminin
Fondé en 1969 par la famille Ader, le Golf Isabella tient son nom de l’épouse d’Etienne Ader. La vocation première du club était de faire profiter quelques amis d’un parcours de très belle qualité, sur la propriété familiale.
Dessin de 9 trous pendant longtemps, Isabella a été étendu à 18 trous en 1989 pour satisfaire des adhérents de plus en plus nombreux. Depuis 1996, les membres assurent, par le biais de leur association, la gestion de ce petit trésor des Yvelines. La tradition familiale perdure et Isabella demeure chaleureusement tourné vers les familles.
Infos pratiques
Création : 1969
Slopes
Green-fee : à partir de 30 €
18 trous
132 / 125
Voiturette : 30 €
5.616 m, par 71
130 / 125
Reservé aux membres le dimanche. Fermé le mardi.
Adresse : Route d’Armorique, Sainte Apolline, 78370 Plaisir
Mets et logis
Restaurants
Le Village
Découvrant la cuisine française dans son pays natal, le chef japonais Tomohiro Uido sublime des plats originaux tout en respectant la tradition de France. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 58 €
Adresse : 3 Grande Rue, 78160 Marly-le-Roi
Téléphone : 01.39.16.28.14
Site Internet : restaurant-levillage.fr
Au Fulcosa
Avec son « bistrot culinaire », le chef Willy Bois propose une carte gourmande avec des produits frais et des recettes originales. Espace paisible et parking gratuit.
Tarif : menu à partir de 40 €
Adresse : 2 rue du Maréchal-Foch, Fourqueux, 78112 Saint-Germain-en-Laye
Téléphone : 01.39.21.17.13
Site Internet : aufulcosa.fr
Hôtels
Le Trianon Palace
L’établissement le plus prestigieux de l’ouest parisien, dans le domaine royal de Versailles, au cœur d’un parc de trois hectares. Spa. Piscine intérieure. Table étoilée gérée par le chef écossais Gordon Ramsay.
Tarif : chambre à partir de 330 €
Adresse : 1 boulevard de la Reine, 78000 Versailles
Téléphone : 01.30.84.50.00
Site Internet : trianonpalace.fr
Le Parc
Dans le secteur sauvegardé du « Vieux Marly », 16 chambres bénéficiant du charme « ancien » des lieux tout en intégrant une décoration contemporaine. Restaurant bistronomique avec concerts de jazz.
Tarifs : chambre à partir de 94 €
Adresse : 29 Grande Rue, 78160 Marly-le-Roi
Téléphone : 01.39.58.18.42
Incontournables
Le Château de Versailles
L’histoire de Versailles est à la hauteur du faste et du gigantisme du domaine. Merveille mondiale, le château de Louis XIV est doté de richesses innombrables, de décorations uniques, d’un parc grandiose et de fontaines « explosives »… Tout est gigantisme pour impressionner les plus puissants du monde. Et c’est, actuellement, durant une fréquentation étrangère réduite a minima, qu’il faut absolument profiter de ces espaces uniques un temps déserté…
Tarif : 18 € (moins de 18 ans, gratuit). Gratuit, pour tous, chaque premier dimanche des mois de novembre à mars.
Adresse : Place d’Armes, 78000 Versailles
Site Internet : chateauversailles.fr
Le Désert de Retz
C’était l’époque des folies de la fin XVIIIème siècle. D’une simple maison de campagne dans la forêt de Marly, François de Monville façonna son monde, motivé par une imagination sans frontière. Temple, fabrique, colonne, pyramide : neuf monuments ont résisté au temps, notamment grâce au ministre André Malraux et au propriétaire du golf de Joyenval qui rétrocéda une partie du domaine à la commune de Chambourcy.
Adresse : Allée Frédéric Passy, 78240 Chambourcy
Téléphone : 01.39.22.31.31
Site Internet : ledesertderetz.fr/
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Domaine de 77120 Rambouillet. 55 km A/R du golf Isabella
L’orage du 13 juillet 1788
« Les bois qui environnent Versailles offraient les promenades les plus agréables. Presque tous plantés sur des montagnes ils sont rafraichis par des fontaines qui coulent lentement dans les vallons où elles forment de petits ruisseaux. Au coucher du soleil, le cerf venait s’y désaltérer, l’agile chevreuil bondissait sur le penchant des coteaux ; et du fond d’un buisson s’échappait avec bruit le faisan aux yeux rouges, tandis que la timide perdrix, par son petit cri aigu, chantait ses amours. La quantité de gibier qui animait ces bois et les plaines environnantes rendait les chasses agréables. » Ainsi se souvient, rempli d’une bucolique nostalgie, Félix d’Hézecques, comte et ancien page à la cour du dernier Bourbon.
Pour agrémenter les plaisirs royaux, on a construit, dans ces alentours giboyeux, des petits pavillons, clos de barrière, où patientent les équipages. Deux pièces, aucun meuble, sauf des chaises de paille « pour ne point tenter la cupidité ». Vers Trappes, et ses terres marécageuses, les bêtes poursuivies par la meute se jettent dans les étangs.
A cinq lieues de là, Rambouillet, et son fameux domaine de chasse, acheté par le roi, en 1783, au duc de Penthièvre, son cousin. Avide de courir le gibier, « pendant quatre mois de l’année, Louis XVI y allait deux fois la semaine, et n’en revenait qu’après y avoir soupé, c’est-à-dire trois heures du matin » poursuit le comte.
En cette mi- juillet 1788, le monarque séjourne à Rambouillet. Les terres souffrent d’une sécheresse sévère. Louis XVI, fin connaisseur de la géographie de son royaume, mesure les craintes de tels ou tels de ses sujets. Les récoltes seront mauvaises ; le prix du pain va augmenter.
Depuis le début du mois, les températures sont estivales. Un vent de sud-ouest agréable, faiblit le douze, tourne et vient du sud. Ce samedi, il fait subitement très chaud – 33,5 à Montmorency, un record en cette journée qui s’avérera la plus chaude de l’année. Vers onze heures, note l’astronome Messier, des nuages d’orage s’amoncellent au-dessus de Paris ; la chaleur – 33 degrés- est étouffante. Mais le ciel se dégage et la nuit est claire. La pluie n’est pas tombée.
Au matin du dimanche 13, le savant Tessier observe un étonnant phénomène : « J’étais alors au village d’Andonville, situé au-delà d’Étampes, presque au sud de Paris, à 37 000 toises de cette capitale. Vers les huit heures du matin, une nuée parut dans le sud-ouest, au bas de l’horizon. Elle était en général très-noire, ayant une partie d’un blanc-jaune, comme toutes les nuées à grêle. Un éclair et un coup de tonnerre ouvrirent la scène. Aussitôt la nuée s’avança avec une très-grande rapidité, précédée d’un coup de vent et faisant un bruit considérable, pareil à celui de plusieurs carrosses roulant sur le pavé . »
Dans les mêmes moments, un déluge de grêle s’abat sur les carrosses du roi, de Monsieur, des courtisans, sur les chariots, les valets, les gardes…Affolés, les chevaux se cabrent, s’emballent, glissent. Les écuyers, terrifiés, tirent les mors et les cochers, les rênes. Enfin on parvient à maitriser les attelages.
Le cortège royal venait de quitter Rambouillet pour Versailles, et cherche fébrilement abri. On crie, on se hâte. Les chapeaux ne servent de rien. Des gens sont blessés, des chevaux estropiés. Louis XVI se réfugie dans une grange à Coignières, non loin de Trappe, prenant garde de s’écarter de la porte : des grêlons, paraissant énormes, poussés par un vent furieux, frappent l’intérieur. Le phénomène, dévastateur, dure plus de cinq minutes. En ce temps de piètre moisson, combien de provinces atteintes ? s’effraie le roi.
L’orage s’éloigne, roule vers Paris.
« Les campagnes étaient couvertes d’arbres renversés, d’oiseaux et de gibiers écrasés » se désole le page Félix. A Rambouillet, les toits sont ravagés ; près de 12000 vitres pulvérisées, 1000 arbres arrachés. L’ambassadeur Merci, en son château de Chenevière, proche de Versailles, compte 700 carreaux détruits. « Cet orage, avant d’arriver à Paris, avoit ruiné le Poitou, la Touraine, la Beauce, le pays Chartrain, avoit continué sa route à travers l’Isle de France, la Picardie et la Flandre. » précise Messier.
L’Académie des Sciences aussitôt saisie, charge les savants Leroy, Tessier et Buache de « rassembler tous les faits, les détails et les circonstances de cette journée et de dresser une carte qui accompagnera leur rapport ». On demande aux intendants de recueillir des informations, d’enregistrer les destructions, d’évaluer l’état des récoltes dans les paroisses. Dès le 26 juillet, Louis XVI ordonne une loterie exceptionnelle en faveur des sinistrés. En août, il se rend une dernière fois à Rambouillet. Le domaine de chasse est dévasté.
Ce mémoire de l’Académie des Sciences renseigne avec précision l’« orage » du 13 juillet 1788.
La noirceur, le fracas ont durablement marqué les esprits : « Les moments qui précédèrent l’orage furent remarquables par plusieurs phénomènes, surtout par un bruissement considérable, et par une obscurité extraordinaire. Le bruissement, occasionné par la chute de grêlons, qui se choquaient les uns les autres, et frappaient fortement la terre, à quelque distance du lieu où on les entendait, était véritablement effrayant, et inspirait à l’âme un sentiment de peine et de terreur involontaires. L’obscurité due à la couleur noire de la nuée, et à son peu d’élévation au-dessus de la terre, était telle qu’on ne pouvait ni lire, ni écrire sans lumière dans les appartements, quoique le jour fût avancé. »
Deux hommes sont morts vers Chartres. La taille des grêlons, jusqu’à huit centimètres, leur lente fonte, a impressionné, désespéré : sur le passage du phénomène, il n’y a plus de moissons. Les vergers n’ont plus ni arbres, ni fruits. Les vignes, hachées, ne peuvent plus être taillées. Des bêtes ont été blessées. Le géographe Buache parvient ainsi à dresser la carte du désastre, la première carte météorologique connue (voir lien ci-dessous). Née à Oléron, la tempête et ses trombes a traversé la France selon une courbure nord nord-est, se séparant, vers Tours, en deux bandes parallèles pluvieuses encadrant un couloir de grêle. Elle s’achèvera en début d’après-midi, dans les Flandres.
En août, le prix du pain atteint des sommets. L’hiver 1788-1789 sera terrible. Lorsque s’écrivent dans la fièvre les Cahiers de doléances pour la réunion des Etats Généraux prévue en mai, les troubles frumentaires se multiplient. Le 14 juillet, c’est la prise de la Bastille.
« Le Ciel, courroucé contre la France, semblait avoir annoncé cette date sanglante par un orage effroyable arrivé juste un an auparavant » médite sombrement l’ancien page de Louis XVI, se faisant porte-parole de nombreux royalistes. Que les aléas climatiques de ces deux années aient été des facteurs déclencheurs de la Grande Révolution, comme on l’appelait au dix-neuvième siècle, ne laisse cependant aucun doute.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8495407c Buache, Carte des parties des pays de la France et des Pays-Bas qui ont été ravagées par l’orage du 13 juillet 1788, Paris, 1788
https://www.youtube.com/watch?v=Y3TUQPT3uNY Le domaine de Rambouillet, Centre des Monuments nationaux, 2017
https://www.youtube.com/watch?v=fP6n_lp5eN0 L’histoire du domaine de Rambouillet : de Louis XVI aux chasses présidentielles, Raphaël Devred, Domaines sauvages, 2019
Sources
• Météo France, Evénements mémorables, site
• Félix d’Hézecques, Souvenirs d’un page de la cour de Louis XVI, Paris, 1835, Gallica
A noter
Domaine national de Rambouillet
Téléphone : 01.34.83.00.25
Site internet : https://www.rambouillet.fr/loisirs-associations/tourisme/le-domaine-national/
Galerie photos de Isabella