Vidéo aérienne de Forges les Bains – Ile de France
VIDEO
Au sud de Paris, le golf de Forges-les-Bains (Essonne) en vidéo aérienne.
Parcours de Forges les Bains – Haute vallée de Chevreuse
Au départ du trou n°8, nous sommes sur le point culminant du département de l’Essonne… Dans cette Haute Vallée de Chevreuse, le parcours de Forges-les-Bains, signé Rossi/Gayon, rayonne ainsi sur un espace aux panoramas variés, entre espaces boisés, plaines herbagées et champs multicolores.
« Nous misons sur la notion de plaisir pour que nos élèves atteignant au plus vite et à leur rythme un niveau suffisamment acceptable de jeu, de comportement et de place sur le parcours pour conserver toute une vie le golf dans leur agenda loisirs » , souligne le fort dynamique directeur du site.
Infos pratiques
Création : 1990
Slopes
Green-fee : 47 €
18 trous
134 / 130
Voiturette : 32 €
6.144 m, par 72
124 / 124
Ouvert toute l’année
Adresse : Rue du Général-Leclerc, 91470 Forges-les-Bains
Mets et logis
Restaurants
La Table des Blot
Le chef Christophe Blot vous dévoile son univers après avoir fait ses armes dans de grandes maisons : Troisgros, les cuisines de l’Elysée, Taillevent, L’Espérance de Marc Meneau, le Royal Champagne…
Tarif : menu dégustation à 85 €
Adresse : 1 Grande Rue, 78720 Dampierre-en-Yvelines
Téléphone : 01.30.47.56.56
Site Internet : latabledesblot.com
L’Atelier Gourmand
Cadre chaleureux dans cette ancienne ferme devenue une « maison d’amis », pour une cuisine traditionnelle fort bien maîtrisée. Grande terrasse dans le jardin privé.
Tarif : menu à partir de 39 €
Adresse : 5 Grande Rue, 91940 Saint-Jean-de-Beauregard
Téléphone : 01.60.12.31.01
Site Internet : lateliergourmand-restaurant.fr
Hôtels
Abbaye des Vaux de Cernay
Un séjour unique entre ces vénérables murs vieux de huit siècles, construits par les moines cisterciens, et devenus les enceintes d’un fort bel hôtel depuis 1988. Piscine.
Tarif : chambre à partir de 130 €
Adresse : Domaine de l’Abbaye, 78720 Cernay-la-Ville
Téléphone : 04.67.07.26.00
Site Internet : domainedeverchant.com
Au Bord du Lac
En pleine vallée de Chevreuse, des chambres toutes différentes avec un décor très actuel, donc certaines donnent sur le paisible lac. Logis Hôtel.
Tarif : chambre à partir de 89 €
Adresse : 2 rue de la Digue, 78470 Saint-Rémy-les-Chevreuse
Téléphone : 01.30.52.00.43
Site Internet : logishotels.com.
Incontournables
Le Château de Breteuil
Dans le Parc naturel de la vallée de Chevreuse, le château de Breteuil – magnifiquement meublé – fait revivre avec 50 personnages de cire, la vie quotidienne d’une famille au cœur de l’histoire de France. Huit contes de Perrault sont présentés dans les dépendances. Le parc de 75 hectares comprend la promenade des arbres remarquables, plusieurs jardins, un labyrinthe, un colombier médiéval, des aires de jeux et de pique-nique. Une nouveauté : la visite guidée en extérieur présentant l’histoire de l’architecture des bâtiments et des jardins.
Tarif : 17,50 € (14,50 € pour les 5-18 ans)
Adresse : 1744 avenue Albert-Einstein, 34000 Montpellier
Téléphone : 01.30.52.05.02
Site Internet : breteuil.fr
La Haute Vallée de Chevreuse
Fermez les yeux, non ouvrez-les plutôt. Ici, dans le Parc naturel régional, le décor s’apprécie au détour de tous les chemins. Les paysages de la vallée de Chevreuse ont une grande renommée car ils offrent un éventail remarquable de sites historiques prestigieux, de paysages verdoyants où s’harmonisent massifs forestiers, plateaux agricoles et vallées escarpées. Tout évolue en permanence, lentement ou radicalement, sous l’influence directe ou indirect des activités humaines ou de leur absence. La mise en place d’un Observatoire photographique des paysages permet de suivre ces métamorphoses, au fil des saisons.
Adresse : maison du parc, château de la Madeleine, 78460 Chevreuse
Téléphone : 01.30.52.09.09
Site Internet : parc-naturel-chevreuse.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Golf de Forges-les-Bains / cité de Dourdan
La Grande Peur en Hurepoix
Lorsqu’en 1932 paraît La Grande peur de Georges Lefebvre, rares sont les historiens à mesurer l’originalité de l’ouvrage. Ces paniques qui traversèrent la France à l’été 1789 sont pourtant peu étudiées. Terribles effets d’aristocrates comploteurs, d’affameurs du peuple, croit-on savoir. Or, non, et même pas du tout. Menant l’enquête, se penchant sur les mentalités autant que sur les événements, l’historien parvient à isoler telle émeute, analyser telle rumeur, distinguer soulèvement et panique, pour reconstituer, de ville en ville, de village en village, le cheminement de ces terreurs suscitées par l’approche de « brigands ». De sept foyers originaires, décèle Georges Lefebvre, se propagent des peurs dans toute la France dans la seconde quinzaine de juillet. Cette « grande peur » atteint son apogée à la fin du mois. La Constituante y répond le 4 août en abolissant les privilèges.
En 1978, Henri Dinet, reprenant la célèbre étude de 1932, se penche sur le grand pourtour de la capitale enfiévrée en cet été 1789. Au sud-ouest, l’Hurepoix, voisin des riches plaines de la Beauce, approvisionne Paris de multiples denrées. Depuis 1765, les moulins de Corbeil, sur la Seine, fournissent en farine la grande cité. Qu’en est-il de « la Grande Peur » en ce pays ? Des « brigands », venus de Chartres ou de Blois, ont-ils traversé Dourdan, épouvanté Etampes, terrifié Montlhéry ?
Le 14 juillet 1789, il pleut. Des citoyens plus fortunés, inquiets des événements, s’empressent de quitter Paris quand d’autres, au contraire, s’ y précipitent menaçant le passant préoccupé : « Es-tu du Tiers-Etat ? ». L’impensable nouvelle se répand : la Bastille est prise, on a pendu à la Lanterne de l’Hôtel de ville, fiché des têtes sur des piques… Le ministre Necker, le protecteur du peuple, renvoyé le 11, est rappelé en toute hâte. Mais l’effroi a gagné les banlieues. Le seul boulanger encore présent à Issy-les-Moulineaux, lui, s’inquiète : avec quel pain nourrir ces fuyards, ces étrangers ?
Du pain, il n’y en a pas, ou si peu. Il n’a jamais coûté aussi cher. Au printemps, tandis que s’écrivaient dans une hâte fiévreuse les Cahiers de doléances, de multiples troubles éclatèrent au sud de Paris, d’Etampes à Chevreuse. Des convois de farine furent attaqués, des boulangers menacés. En Hurepoix comme ailleurs, pillages des greniers, émeutes sur les marchés…Ne restait que de l’orge avarié dans les Halles au blé.
On se croirait revenus quelque quinze ans auparavant, lors de la « guerre des farines ». Or, c’est le temps de la moisson « des blés verts » , maigre moisson, mais moisson malgré tout. Des étrangers errent partout dans les campagnes : qui sont-ils ? Aussi, lorsque parviennent en cette province les premières nouvelles de ce qui devient une révolution, on s’alarme autant de la disette que du désordre possible.
De Versailles, les ordres s’enchainent, confus. Que font les troupes ? Réquisitionnent-elles le blé ? Traquent-elles les citoyens ? Le trouble, bien plus que l’ordre, s’accroît. De menaçantes affiches sont placardées sur les murs à Dourdan ; on guette, du haut des remparts, des mouvements sur la plaine de Chartres, les Halles bruissent de rumeurs terrifiantes. A Etampes, on menace d’incendier la ville si les édiles ne pourvoient aux besoins de la population.
Dans la nuit du 26 au 27 juillet, un immense incendie – en réalité criminel – s’y déclare. Le tocsin sonne, semant, de proche en proche une épouvante jusqu’à La-Ferté-Alais. « Le roi et sa cour détruiront Paris et sa banlieue » assurent de nombreuses missives affolées. Seules des « milices bourgeoises », préludes des gardes nationales, seraient capables de ramener le calme à Marcoussis, Linas, Arpajon, Mennecy…Le 27, Corbeil arme ses canons. On libère même de solides prisonniers pour renforcer la garnison municipale.
A Chevreuse, le curé plaide en faveur de ses paroissiens privés de pain : « L’intendant Bertier le sait, mais il ne se laisse guère attendrir. Il ordonne de répondre qu’il est difficile d’envoyer du blé, car on ne lui en donne pas. Naïvement, le ministre de la Maison du roi répond au curé de Chevreuse qu’il lui aurait fait plaisir en lui indiquant un endroit où il fût possible de s’approvisionner . Paroles malheureuses qui déchaînent une grosse expédition dans les paroisses voisines. On pille, on vole, on dérobe des draps pour en faire des sacs et l’on s’en retourne sans payer », raconte Henri Dinet.
Le lendemain, 28, en début d’après-midi, venues de Limours, des mères s’enfuient dans les bois, entrainant, affolées, les villageoises de Briis-sous-Forges (alors Briis-les-Vaugrigneuse)) à Bruyère-le-Châtel. Au crépuscule, la panique s’empare d’Arpajon, descend jusqu’à Chamarande : les troupes royales massacrent, pillent, brûlent fermes et bourgs. Aussitôt, trente paroisses prennent les armes, des milices battent la campagne… Les confondant avec des hordes armées, paysans et riches laboureurs, inquiets pour leurs biens, se lancent sur les chemins.
Pris à leur tour pour des « brigands », ils décuplent l’angoisse générale. Henri Dinet précise : « On en vit même aller jusqu’à Corbeil. Le document de Corbeil précise que le domestique du garde-marteau de Dourdan, rencontra deux ou trois hussards qui le jugèrent suspect. Il parvint à s’enfuir dans une atmosphère trouble créée par un détachement de la milice parisienne qui avait perquisitionné le matin. Aussitôt le bruit se répandit que 7 à 800 hussards pillaient, brûlaient et saccageaient le village de Bruyères. » Deux cavaliers, encore, sèment la terreur sur la route de Choisy : « Sauvez-vous, les hussards sont à Juvisy et pillent, de même à Châtres et Montlhéry. Tout est à feu et à sang « . Partout se multiplient ces messagers du malheur.
Quinze jours à peine après la Prise de la Bastille, par la barrière d’Enfer, ces alarmes entrent dans Paris… Qu’est-ce que cette affaire ? Hussards ivrognes ou hommes de sac et de corde ? Quelques propriétaires renforcent la surveillance de leurs domaines. Les battues ne donnent rien. Aucun domaine n’a été attaqué en Hurepoix. Ni celui de Courson, ancienne résidence des Lamoignon, ni celui, délicieux, de Chamarande, ou de Vaugrigneuse que fit construire Jean Héroard, médecin de Louis XIII.
Mais à Versailles, l’Assemblée Nationale s’inquiète de l’état du pays. Son Comité de surveillance, tout comme celui de la municipalité de Paris, reçoit d’innombrables lettres de dénonciation : les nobles, liés par un pacte de famine, veulent réduire le peuple en faisant détruire les récoltes, armant le bras de ces « brigands », vagabonds redoutables qui, chaque été, au temps des moissons, grouillent dans les chemins, surgissent sur les grands-routes du Royaume.
Pourtant, au sud de Paris, souligne Henri Dinet, « on sait maintenant que des localités situées à l’ouest de la ligne Melun-Corbeil connurent plusieurs peurs dont seule celle du 28 se propagea « , gagnant Fontainebleau, s’y séparant en trois branches vers Malesherbes, Nemours, Marolles. Quant aux archives relatives à l’est de l’Hurepoix, elles ont disparu, regrette l’historien.
A l’automne, la crainte des troubles persiste. On a appris certes l’abolition, début août, des privilèges féodaux, seul décret capable de juguler l’anarchie. Mais Louis XVI, pourtant favorable, s’y oppose. En Pays de Limours, le 20 septembre, à Briis-sous-Forges, après la messe, une Garde Nationale se forme : six hommes veilleront chaque nuit à la sureté publique. Ces « milices bourgeoises » se multiplient désormais.
Un monde multiséculaire s’effondre, en gerbes immenses, éclaboussant tout de craintes, d’espoirs et de fièvres. Les 4 et 5 octobre, au cri de « Le boulanger, la boulangère et le petit mitron ! « , des femmes s’en vont contraindre le roi, la reine et le dauphin à quitter Versailles pour Paris, capitale de l’Assemblée et des Sans-Culottes. Les puissantes rumeurs affolantes de la Grande Peur se dissolvent dès lors dans la tempête révolutionnaire qui emportera tout sur son passage.
Anne Thoraval
gallica.bnf.fr Carte du Hurepoix, 18ème siècle, Gallica
youtube.com La nuit du 4 août, Le Point, 2020
femmes-revolution Le départ des dames de la halle et des femmes de Paris pour Versailles, 5 octobre 1789, Mehdi Korchane, Histoire par l’image, 2008
Sources
• Henri Dinet, Les peurs de 1789 la région parisienne, La peur en Hurepoix (juillet 1789), Annales historiques de la Révolution française, 1978
• Timothy Tackett, La Grande Peur et le complot aristocratique sous la Révolution française, Annales historiques de la Révolution française, 2004 famille
A noter
Visite de Dourdan, capitale de l’Hurepoix (30 km A/R)
Office de Tourisme de Dourdan
Adresse : Place du Général-de-Gaulle 91410 Dourdan
Téléphone : 01.64.59.86.97
Site internet : dourdan-tourisme.fr
Domaine départemental de Chamarande (45 km A/R)
Adresse : Place du Général-de-Gaulle 91410 Dourdan
Téléphone : 01.64.59.86.97
Site internet : chamarande.fr
Domaine de Vaugrigneuse (12 km A/R)
Adresse : 11 rue Héroard 91640 Vaugrigneuse
Téléphone : 01.64.59.19.24
Site internet : chateaudevaugrigneuse.com
Domaine de Courson (16 km A/R)
Adresse : 91680 Courson-Monteloup
Téléphone : 01.64.58.90.12
Site internet : domaine-de-courson.fr
Galerie photos de Forges les Bains