Vues aériennes du golf de Faulquemont Pontpierre – Grand Est
VIDEO
A l’est de Metz, le parcours mosellan de Faulquemont Pontpierre en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Faulquemont Pontpierre – Grands espaces lorrains
A la portée de tous dans un cadre paisible. Tel pourrait être le slogan du golf de Faulquemont-Pontpierre situé à une trentaine de kilomètres de Metz et de Sarrebruck. Dans ce cadre calme, entre forêt et vaste plaine, entre bosquets et plans d’eau, l’architecte Jean-Pascal Foures a usé de bons dosages pour contenter le néophyte comme le joueur de haut-niveau.
Pensé pour susciter de nouvelles passions, Faulquemont-Pontpierre dispose également de 18 trous compacts et d’un practice couvert et éclairé. Pour apprendre ou se perfectionner lorsque la disponibilité est plus réduite…
Infos pratiques
Création : 1995
Slopes
Green-fee (18 trous) : 45 €
18 trous
152 / 147
Voiturette : 26 €
5.985 m, par 72
147 / 139
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Avenue Jean Monnet, 57380 Faulquemont
Retrouvez TOUS les Services et Equipements du golf avec GOLFSTARS.COM/FR
Mets et logis
Restaurants
Le Toya
Loïc Villemin, élève de Michel Bras qui possède un restaurant sur le lac Toya au Japon, propose une cuisine très inventive « qui fait la part belle aux végétaux, aux herbes, à la nature… » . Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 52 €
Adresse : Avenue Jean-Monnet, 57380 Faulquemont
Téléphone : 03.87.89.34.22
Site Internet : toya-restaurant.fr
Kristal Palace
Avec sa déco et son ambiance, une brasserie messine très chaleureuse, disposant d’une terrasse pour les beaux jours, et proposant de prolonger les soirées en musique tous les vendredi et samedi soir.
Tarif : menu à partir de 25 €
Adresse : 3 rue Gambetta, 57050 Metz
Téléphone : 03.87.62.19.44
Site Internet : kristal-palace.fr
Hôtels
La Citadelle
Héritage du très riche passé militaire de Metz, l’imposante bâtisse est devenue un hôtel unique de la griffe MGallery. Table étoilée avec le chef Christophe Dufossé. (photo ©ADN Communication SA)
Tarif : chambre à partir de 166 €
Adresse : 5 avenue Ney, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.17.17.17
Site Internet : la-citadelle-metz-mgallery
Hôtel de La Cathédrale
Madame de Staël ou Chateaubriand ont aimé cet ancien relais de poste et hôtel particulier du XVIIème siècle proposant des chambres décorées avec raffinement.
Tarifs : chambre à partir de 72 €
Adresse : 25 place de Chambre, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.75.00.02
Site Internet : hotelcathedrale-metz.fr
Incontournables
Centre Pompidou-Metz
Première décentralisation d’un établissement public culturel national, le Centre Pompidou-Metz gère sa propre programmation en s’inspirant de l’esprit de l’institution sœur parisienne. L’espace exceptionnel, grâce à l’architecture de Shigeru Ban et Jean de Gastines, permet de présenter des collections uniques dans le domaine de l’art moderne et contemporain.
Tarifs : entrée de 7 € à 12 € (gratuit pour les – de 26 ans)
Adresse : 1 parvis des Droits-de-l’Homme, 57000 Metz
Téléphone : 03.87.15.39.39
Site Internet : centrepompidou-metz.fr
Musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion
Ouvert en 2014, le musée est le seul à se consacrer pleinement à la Guerre de 1870 et ses conséquences avec l’annexion de l’Alsace de la Moselle à l’Empire allemand jusqu’en 1918. Les collections franco-allemandes exceptionnelles permettent de retracer une période encore très fortement ancrée dans les mémoires, avec la puissance de l’unité allemande, la vie quotidienne durant l’annexion, les tensions à l’approche de la Première Guerre Mondiale.
Tarifs : 7 € (réduit, 5 €)
Adresse : 11 rue de Metz, 57130 Gravelotte
Téléphone : 03.87.33.69.40
Site Internet : musee-de-la-guerre-de-1870
Hors limites
Circuit 57380 Faulquemont – 57800 Merlebach – 57540 Petite-Rosselle. 70 km A/R du golf de Faulquemont
« Pas de sous, pas de charbon ! »
Il fait glacial en ce début mars 1963. L’hiver a été rude, très rude. Les péniches ne peuvent plus approvisionner Paris en charbon : les canaux ont gelé. En trois mois, les mineurs de tous les bassins houillers de France n’ont pas chômé, malgré des conditions de travail rendues plus difficiles encore par une nécessité quasi inhumaine : seule une hausse de 40% de la production peut assurer les besoins des entreprises comme des ménages. L’épuisement gagne.
En janvier, puis février, quelques grèves du rendement, peu suivies. Des négociations salariales n’aboutissent pas. 5,77% quand la perte de salaire est estimée à 11% ! Dans la France des Trente Glorieuses les gens de la mine se sentent délaissés. Que sont devenus ces fiers héros de la « Reconstruction », les combattants de la « Bataille du charbon » ? Depuis vingt ans, ils ont relevé le défi, ils ont remis la France en ordre de bataille, l’ont tirée de la pénurie.
Mais en 1960 le plan Jeanneney est clair : la production des houillères doit décroître. De fait, le pétrole, le gaz naturel, et bientôt le nucléaire, condamnent le charbon. Mais quelle reconversion pour les 40 000 travailleurs des Houillères des bassins de Lorraine (HBL) déjà astreints, depuis 1949, à d’inquiétants jours de chômage ? Dont le logement, les protections sociales dépendent de l’employeur ?
Pour la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), très soutenue par les évêques et curés issus de l’Action Catholique, seule une grève illimitée pourrait contraindre le gouvernement, non seulement à l’augmentation voulue mais encore à une proposition de politique énergétique. La CFTC, Force Ouvrière (FO) s’accordent pour une grève générale et illimitée le vendredi 1er mars. Les mineurs veulent la juste rétribution de leur travail. 200 000 grévistes du Nord et de l’Est ont répondu à l’appel. Le lendemain, la grève se poursuit. A Stiring-Wendel, à Merlebach, on remarque la solidarité de contremaîtres et d’ingénieurs.
Le premier ministre Georges Pompidou s’inquiète : par ce froid, quand les stocks sont insignifiants ! On réquisitionne, comme pour les cheminots, en juin 1959. Plus tard, la grève. De Gaulle, parti à Colombey-les-Deux-Eglises, signe le décret porté par un motard. En vertu de d’ordonnances sur « l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre » est autorisée « la réquisition de tous les personnels des houillères de bassin et des Charbonnages de France ». Application immédiate. Les mineurs, de vulgaires insurgés, d’irresponsables agitateurs ? Le « décret de Colombey » sonne comme une trahison, plus particulièrement en Lorraine, terre gaulliste. Le sénateur de la Moselle et maire de Forbach, Jean-Eric Bousch – parti présidentiel- câble de toute urgence : « Suis consterné d’apprendre que vous avez décidé réquisition des mineurs sans demander l’avis des élus de la région. J’estime que cette mesure qui frappe en premier nos mineurs lorrains toujours disciplinés, et dont le rendement est le premier en Europe, est des plus regrettables. Vous demande instamment de revenir sans délai sur cette décision » .
Indignation générale et branle-bas de combat à Merlebach, si importante infrastructure minière des HBL. Au Café de la Mairie (salon de thé depuis 2014), jouxtant le siège de la CFTC, « Centrale des mineurs », on monte en hâte un Comité central de grève, d’autant que, dans la nuit, des Gardes Mobiles sont arrivées, sillonnant la cité, inquiétant les piquets de grève. On renforce les équipes, on surveille les forces de l’ordre, on s’assure que le calme règne, on promet aux boulangers du charbon pour leur four à pain. Mais la troupe va-t-elle, comme lors des terribles grèves de 1948, occuper les carreaux ? Dans l’unité, Robert Mourer, de la CFTC, Henri Rigaud, de FO et Kurt Wallich, de la CGT, organisent l’action.
Chacun, dans la cité minière, se souvient de ce funeste 7 octobre quand le mineur Jansek y mourut sous les coups d’un CRS, assure-t-on – ou est-il mort lors d’un mouvement de foule ? Une seule consigne : aucun débordement ! Car demain, lundi jour travaillé pour les seules HBL, le refus de la réquisition jettera tout le monde dans l’illégalité. De lourdes amendes, des peines d’emprisonnement peuvent être prononcées. Des camarades, il y a vingt ans, ont eu leur vie ruinée, ont tout perdu. Les femmes, partagées, s’inquiètent.
Les CRS ont encerclé la sous-préfecture. La délégation syndicale, rebelle à la loi, n’est pas reçue par le représentant de l’Etat. On décide d’un premier meeting à Merlebach, de 15h à 17h15. Des cars affluent de toute la région. Les commerçants ont baissé le rideau. Responsables syndicaux et délégués, tous lancent : « Mineurs de Lorraine, les autres bassins houillers ont les yeux fixés sur vous ! Votre volonté de continuer l’action héroïque engagée sera déterminante pour le succès final ! » . On insiste auprès des épouses : qu’elles soutiennent les camarades ! « Personne au travail lundi ! » . On est 5000 place du Marché.
Au matin du 4, la tension est palpable. Un impressionnant dispositif policier trouble, irrite, humilie. Les grévistes, défiant le pouvoir, craignent l’arrestation ce jour-même et recommandent leur famille à tel proche ou ami. Le Comité du Café de la Mairie adjure à la dignité, à l’ordre. « Ils » n’ont pas été à la mine, apprend-t-on, vers 11 heures, dans le Nord, le Pas-de-Calais, en Provence, à Paris. Cheminots, électriciens et gaziers organisent des débrayages de solidarité contre le pouvoir gaulliste, « briseur de grève ». Au soir, personne n’a été arrêté, la grève illimitée est désormais lancée. La presse reconnaît qu’une épreuve de force est engagée.
Durera-t-elle ? Non, pour Georges Pompidou qui le 8, lors d une « causerie » télévisée affirme comprendre les revendications salariales, cependant irresponsables, des grévistes. Il les engage à reprendre le travail de peur de ruiner la santé des Français et la santé des entreprises. Surtout, il escompte que la population, privée de chauffage ou d’énergie, dénoncera très rapidement ce conflit, qui s’usera.
Lourde erreur. Le lundi 4 mars s’est ouverte ouvre une grève qui durera 35 jours, toujours unitaire, toujours non-violente et soutenue, fidèlement, par les Français reconnaissants et admiratifs des « Gueules noires ». « Pendant toute cette première semaine, la grève se consolida » , se souvient Robert Mourer. Chaque lundi témoigne du degré de détermination. Semaine après semaine, elle est inébranlable, associant les morts au combat des vivants, ainsi le 10 mars, lorsque les Lorrains commémorent les leurs tués dans les accidents miniers. Le 11, fait remarquable, les ingénieurs et contremaîtres se déclarent grévistes.
Journaux, radio, télévision (encore balbutiante), en cette deuxième semaine, couvrent les meetings de Forbach, de Merlebach, envahissent le café de la Mairie, au grand dam du patron, en quête d’informations. Raymond Cartier, grand reporter à Paris-Match , décrit les dantesques conditions de travail des mineurs de fond, toujours plus menacés par la silicose, cette maladie qui rend de pierre les poumons et fait mourir bien avant 60 ans. « C’est la gravité de ces visages qui a frappé le plus dans les meetings de mineurs » ajoute-t-il, plus que le slogan fameux « Pas de sous, pas de charbon ! ». La France des ménagères comblées par le réfrigérateur et des yé-yé par le tourne-disque redécouvre ces « Gueules noires » du temps de Papy. C’est fou de vivre comme ça, souvent sans eau courante, en 1960. Les dons affluent. A Merlebach, le Comité de Solidarité ne sait plus où donner de la tête. Les commerces de bouche apposent une affichette : « Ici, on est solidaire des mineurs ». Pour les vacances de Pâques on organise des départs et des hébergements d’enfants, en « banlieue rouge » de la capitale plus particulièrement.
Charles de Gaulle laisse agir son Premier ministre, en poste depuis huit mois : « Nous voilà dans une grande affaire. C’est la première crise dont j’aie à supporter le poids. Il ne faut pas qu’il retombe sur le Général. La guerre d’Algérie, l’autorité sur l’armée, la lutte contre l’OAS, la révision de la Constitution, c’était son affaire. Mais la grève des mineurs, ça ne peut être que la mienne. Il faut que je prenne tout sur moi, que tout soit centralisé à Matignon, qu’il n’y ait qu’une personne qui décide, moi, qu’une personne qui parle, moi, ou vous sur instruction de moi » confie Georges Pompidou, regrettant amèrement le malentendu désastreux issu du « décret de Colombey ». Nul n’a voulu humilier les mineurs !
Le 13, la commission Massé est chargée d’évaluer la situation salariale de la profession. Il faudra bien un mois. Le 14, « grève sauvage » des cheminots. « Pas de sous, pas de charbon ! » scandent plus encore les camarades. Quant à la méthode gouvernementale, lente et obscure, elle déplaît à l’opinion. Ce même jour, « la marche lorraine » des mineurs du fer, arrivant à Paris sous une pluie diluvienne, et racontée sur les ondes, impressionne et émeut profondément. Le mouvement se durcit. La solidarité s’accroît. Les soutiens politiques aussi, même de la majorité présidentielle. La presse internationale tient chronique de ce mouvement singulier, exemplaire, dans tous les bassins miniers du pays.
Les meetings se succèdent, à Forbach, Merlebach. Marseillaise, Internationale, harangues, défilés selon un rituel bien défini. C’est la semaine du « dernier quart d’heure » : il faut tenir. Le 20, la livraison de gaz pour Paris est réduite. Le Comité redouble de vigilance pour qu’aucun débordement ne vienne mettre à bas l’effort de quatre semaines : on a trouvé des clous sur des routes, des croix sur des maisons d’employés non-grévistes. A Farébersviller, leurs cars ont été empêchés de rejoindre l’usine. La situation se tend entre administratifs et mineurs. Surtout, les réserves s’épuisent malgré les distributions du Comité de Solidarité. La neige tombe de nouveau. Il fait froid.
Les femmes, que ne concerne pas le décret, tiennent les piquets de grève, distribuent les tracts. Le 23, grève. Débrayages aux PTT, à EDF-GDF. A Saint-Etienne, il faut rationner le charbon. Au sortir du conseil des ministres du 27, de Gaulle analyse cet ultime « soubresaut » de la profession : « Des grèves comme celle-là ne peuvent pas recommencer avant plusieurs années. Et dans plusieurs années, l’heure du charbon sera passée… » . Il faut en finir au fond, accéder aux revendications.
Le 2 avril, les négociations reprennent, décisives et victorieuses pour les grévistes. Augmentation salariale de 11%, minimum de vingt-quatre jours de congé, et retient Robert Mourer, l’institution d’une table ronde et un secrétariat général à l’Energie « pour débattre des problèmes de la profession » . Le 4, sur la place du Marché de Merlebach, ils sont des milliers à se rassembler au dernier meeting. Mais chacun a compris que la Moselle n’est pas le Texas : une planification de l’emploi industriel, des reconversions doit impérativement décider de l’avenir de la Lorraine. Le travail reprend, pour une activité à terme condamnée. Les mines fermeront les unes après les autres, telle celle de Faulquemont, en 1974, après une grève très rude ou, en 1986, celle des Wendel à Petite-Rosselle.
Le président de Gaulle qualifiait de « mélancolique » la profession de mineur, ce labeur épique et horrifique. La grève de 1963 est la dernière grande grève de l’industrie du charbon qui de fait, n’avait plus d’avenir en France. Au-delà des revendications satisfaites, une victoire plus profonde, de la fierté et du courage, donne à ce mouvement remarquable la place exceptionnelle qu’il mérite dans l’histoire comme dans la mémoire.
https://www.legifrance.gouv.fr Décret de réquisition de 2 mars 1963
https://fresques.ina.fr/la-greve-de-1963.html Fresques INA, La grève de 1963
https://www.youtube.com Faulquemont : la deuxième vie du carreau de la mine, France 3 Grand-Est, 2017
Sources
Philippe de Ladoucette, Charbonnages de France et la société française, Annales des mines
Robert Mourer, interview de Sylvain Post, 50ème anniversaire de la grande grève de 1936, Blogpost.com
Archives du Monde, mars 1963
A noter
Café de la Mairie et siège de la CFTC, Centrale du Mineur
Adresse : 49 rue Nicolas Colson 57800 Freyming Merlebach
Carreau de la mine de Faulquemont, conservatoire automobile Léon-Joseph Madeline
Adresse : 57380 Faulquemont
Téléphone : 03.87.00.42.72
Site Internet : www.conservatoire-automobile.html
Musée Les mineurs Wendel et La mine Wendel
Adresse : Parc Explor Wendel 57540 Petite-Rosselle
Téléphone : 03.87.87.08.54
Site Internet : https://parc-explor.com/
Galerie photos du golf de Faulquemont Pontpierre