Vidéo aérienne du golf d’Etiolles – Ile de France
VIDEO
Au sud de Paris, dans l’Essonne, le Golf d’Etiolles en vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Etiolles – En forêt de Sénart
Bénéficiant de la beauté et de la sérénité de la forêt de Sénart, au sud de Paris, les 27 trous d’Etiolles présentent un intérêt golfique de premier plan pour le développement du sport et de l’activité au cœur de l’Ile-de-France. Dessinés par Michel Gayon, les deux parcours s’intègrent parfaitement dans le site privilégié et s’appuient sur des conditions de jeu optimales durant toute l’année.
Les larges fairways, compensés par des greens rapides, surélevés et bien défendus, offrent des possibilités variées pour l’initiation et la progression, d’autant qu’Etiolles dispose également d’une vaste zone d’entraînement avec un practice à double étage.
Infos pratiques
Création : 1991
Slopes (Hawtree)
Green-fee : à partir de 59 €
27 trous
120 / 115
Voiturette : 30 €
« Les Cerfs » : 6.176 m, par 73
124 / 116
Ouvert toute l’année
Adresse : Vieux Chemin de Paris, 91450 Etiolles
Mets et logis
Restaurants
Aux Armes de France
Le chef Yohann Giraud, venu de belles tables prestigieuses (Le Taillevent, Le Meurice, la Grande Cascade) exprime sa cuisine dans une version moderne de la tradition gastronomique française.
Tarif : menu à partir de 38 €
Adresse : 1 boulevard Jean-Jaurès, RN 7, 91100 Corbeil-Essonnes
Téléphone : 01.60.89.27.10
Site Internet : aux-armes-de-france.fr
Bird
Une cuisine de marché, élaborée à partir de produits frais et de saison pour une carte se concentrant sur trois entrées, trois plats et trois desserts qui changent très régulièrement.
Tarif : menu à partir de 24 €
Adresse : 38 rue Charles-de-Gaulle, 91330 Yerres
Téléphone : 01.79.93.28.81
Site Internet : bird-restaurant.com
Hôtel
Hostellerie de Varennes
Au cœur d’un parc de 2 hectares, nichée entre la Brie et le domaine de Sénart, l’Hostellerie de Varennes assure l’efficacité et le professionnalisme d’un service de qualité. Piscine. Parking.
Tarif : chambre à partir de 108 €
Adresse : 2 rue de Brie, 91490 Varennes-Jarcy
Téléphone : 01.69.00.53.87
Site Internet : chateauvarennes.com
Incontournable
La Faisanderie de Sénart
Ancien pavillon de chasse datant du XVIIIe siècle, la Faisanderie de Sénart est une structure d’initiation à la forêt. En partenariat avec le conseil départemental de l’Essonne, l’ONF y propose des activités d’éducation à l’environnement destinées aux groupes scolaires. Les animateurs nature interviennent toute l’année sur des thèmes variés mettant en œuvre les programmes scolaires : les interactions entre les êtres vivants et leur environnement, le rôle et la place des êtres vivants, la biodiversité en forêt, la forêt gérée par les hommes,… Sous forme de circuits et d’ateliers participatifs, ils aident les enfants à découvrir la forêt et leur environnement. Expositions permanentes et temporaires. Parc de sculptures
Adresse : La Faisanderie de Sénart, 91450 Etiolles
Téléphone : 01.60.74.93.67
Site Internet : onf.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite d’Evry et de la Cathédrale de la Résurrection Saint Corbinien. 10 km A/R du golf d’Etiolles.
La genèse chaotique de la cathédrale
A partir de 1971, la cité d’Evry sort de terre. S’élevant au beau milieu d’un vaste remuement de chantier, la préfecture de l’Essonne semble brandir aux nouveaux riverains la promesse d’un nouvel art de vivre dans cette «ville à la campagne». Commodités administratives, emplois, logements, loisirs, commerces, tout est pensé. De 6.000 habitants, on passera à 50.000. De jeunes couples apprécient le quartier des Pyramides, dont les agréables appartements sont pourvus de balcon. Les enfants courent et s’égayent sans danger sur la «dalle d’Evry». En ces temps de prospérité, l’utopie, au fond, bat son plein.
Mais l’homme ne vit-il que de pain et de jeux ? Rome multipliait les temples sur les forums. La République, laïque, ne peut certes pas inclure dans son cahier des charges la construction d’édifices religieux. Cependant, l’église, son clocher, incontestablement, est de tout temps le repère du centre urbain, signe d’une communauté symbolique, si ce n’est cultuelle.
Inattendu et délicat problème que n’hésite pas à soulever Paul Delouvrier, le grand ordonnateur de cette révolution urbanistique, lors d’une étonnante réunion tenue en décembre 1969 au cercle Saint-Jean-Baptiste, avec les différents responsables religieux. Qu’en pensent plus précisément les évêques ? La restructuration administrative de l’ancienne Seine-et-Oise, en 1964, a entrainé la partition du diocèse de Versailles. Celui d’Evry n’a donc pas de cathédrale, église épiscopale. Monseigneur Pézeril, évêque auxiliaire de Paris, se tâte : « Toute présence d’Eglise n’exige pas fatalement un local d’église » .
La théologie dite de l’enfouissement se reconnaît dans les sessions conciliaires de Vatican II. D’aucuns vont plus loin : un «relai paroissial», une salle des fêtes transformée en chapelle suffisent amplement, rappelant l’humble atelier du Sauveur, charpentier ignoré de Nazareth pendant trente ans de sa vie. Grand commis de l’Etat, mais chrétien peu favorable à cette pastorale des catacombes, Paul Delouvrier rappelle sans ambages : les terrains à bâtir se distribuent à grande allure. La hiérarchie catholique se doit de prévoir des fonds. Finie certes l’arrogance tridentine, mais finies aussi les modiques églises de la Restauration : le « prix du chrétien en prière » , dans les budgets de la nouvelle architecture liée à la civilisation de la voiture, ne vaut plus un « dixième d’une place de parking à Paris » .
L’évêque de l’Essonne, sis à Saint-Martin-les-Corbeil, n’accepte que la construction, dès 1971, de Notre-Dame de l’Espérance dans le quartier du Parc aux Lièvres. Le temple sacré répond en tous points aux nécessités du temps : à peine les fidèles le distinguent-ils d’une maison de quartier. Il est en pleine harmonie avec la «découverte piétonne» qui a soigneusement masqué au badaud l’identification immédiate des bâtiments. L’Agora, se revendiquant hautement de l’antique citoyen, s’ouvre aux débats et aux jeux pour le plus grand bonheur de tous : on consulte l’exposition sur la construction de la ville nouvelle d’Evry, on se rencontre, on se parle. On achète.
Mais si les élus locaux, soucieux d’un lien social dégagé de tensions religieuses possibles, se satisfont de pareille «continuité urbaine», les urbanistes deviennent sceptiques : en 1975 « le centre urbain nouveau se résumait à la préfecture, à l’Agora et le centre commercial régional, aux deux premières pyramides, au foyer SONACOTRA, aux bureaux France-Evry, et tout autour, beaucoup de chantiers et de champs » , rappelle le document Mémoire d’Evry. Bref, rien de folichon. Surtout que les choses se gâtent : l’heureux vent des Trente Glorieuses a fini de souffler.
La crise, le chômage bientôt de masse, une démographie différente modifient en profondeur la prometteuse cité. La décennie 1980-1990 voit paupérisation des quartiers autrefois plébiscités, insécurité, tensions sociales et même religieuses. Des plans de rénovation urbaine voleront au secours de la ville nouvelle en 2000. Lorsque, en 1984, le nouvel évêque Guy Herbulot transfère l’évêché dans le chef-lieu, installe les locaux dans la maison diocésaine, place des Droits de l’Homme, déjà Evry n’est plus dans Evry.
«Centre partout et circonférence nulle part», tel est Dieu pour Blaise Pascal. Il semble qu’à Evry ce soit l’inverse : circonférence partout, centre nulle part. Automobilistes et piétons, modernes âmes errantes condamnés à la «découverte piétonne», «la trame minérale», «la ville en continuité» supplient les Lares du Coquibus : s’y retrouver pour aller d’un point A à un point B.
Bigre. Il faut quelque chose de significatif : du visible, du clair, du net. Du patrimonial. Une église, franchement, serait le mieux. C’est la France, la France de toujours, de « la force tranquille » au clocher pointu, celle affichée par le candidat socialiste élu en 1981, François Mitterrand. Arrêtons avec un local catholique, cette Notre Dame de L’Espérance par exemple qu’on risque à présent de confondre avec un entrepôt oublié de la Sonacotra. Une cathédrale. Carrément.
Nouvelle exposition à l’Agora, du 13-27 septembre 1989 : « Architecture religieuse, le retour du monumental » . François Bousquet, président du Syndicat Agglomération de la ville nouvelle, met les pieds dans le plat le 15 mai 1990 : afin que « les habitants puissent trouver leurs marques, que ces bâtiments soient repérés par l’automobiliste et par toute personne qui traverse la ville même rapidement » . La cathédrale doit se voir… de loin.
Avec quels sous ? Ceux du diocèse, du ministère (pour faire bonne mesure, on intègre un Centre d’art sacré). Ceux, surtout, de tout le monde. La souscription publique, annoncée lors de spots publicitaires par le populaire Robert Hossein est un franc succès : « Nos ancêtres, par la seule force de leurs mains, ont élevé pierre par pierre les cathédrales de notre pays Aujourd’hui renouons avec cette grande tradition historique. Ensemble, bâtissons la cathédrale Evry » .
Quitter l’enfouissement pour l’obscurité médiévale ? Renouer avec la pompe et le lustre ? Absolument, tonne l’archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger, peu sensible à la pastorale de la disparition. Complètement, renchérit le ministre de la Culture Jack Lang, convaincu que la symbolique sacrée préserve les valeurs de la République. Rapidement prônent les urbanistes et tempêtent les élus, de plus en plus désemparés face aux problèmes de la cité.
Il faut un grand nom de l’architecture : celui de Mario Botta. Esprit cosmique, rêvant d’aller de la «maison de Dieu» à la «maison des hommes», déjà chargé du « centre-ville » d’Evry, il affirme : « La cathédrale, par sa fonction de pôle spirituel et sa portée symbolique, nous renvoie une histoire millénaire et remplit un vide le vide de la mémoire propre à la ville nouvelle. Aussi est-il nécessaire de créer des institutions qui, au-delà de la simple satisfaction des besoins fonctionnels de la vie quotidienne, sachent relier homme du temps présent à la richesse d’un héritage un patrimoine collectif. Ainsi construire une cathédrale est inévitablement être renvoyé une mémoire et un passé qui nous appartiennent comme des valeurs dont nous ressentons profondément l’appel » .
L’évêque de l’Essonne, en s’engageant, s’incline. La première pierre est posée en 1991 et, cinq ans plus tard, le 7 avril 1996, jour de Pâques, la cathédrale de la Résurrection saint Corbinien – un antique saint local dont les reliques, comme il se doit, sont enterrées sous l’autel- est inaugurée.
Elle est ronde et non en croix, n’a pas de clocher mais un toit en biseau, toute de briques rouges et couronnée de tilleuls. Une scène municipale s’inquiètent les détracteurs de ses tribunes ! Un amphithéâtre à colloques, s’alarment les tenants d’une iconographie catéchétique plus étoffée ! La visite pastorale du pape Jean-Paul II le 22 août 1997 clôt les controverses : qualifiant d’un consensuel «moderne» l’ouvrage, il met les rieurs de son côté. Aujourd’hui, on visite avec admiration la vaste et lumineuse rotondité de la seule cathédrale bâtie en France au vingtième siècle et devenue symbole, s’il en est, d’Evry.
Anne Thoraval
youtube.com Evolution de l’architecture des villes nouvelles : la ville d’Evry
contemporain.com Mario Botta, architecte Suisse, Portail sur le monde contemporain
youtube.com Visite du pape Jean-Paul II à Evry, Vingt ans d’actualité, Telessonne
Sources
• Claire de Garembert, Cathédrale d’Etat ? Cathédrale catholique ? Cathédrale de la ville nouvelle ? Les équivoques de la ville d’Evry, Archives de sciences sociales des religions, 1999.
• Catherine Grémion, Le religieux dans les villes nouvelles, Annales de la recherche urbaine, 2005.
A noter
Cathédrale de la Résurrection Saint-Corbinien
Adresse : cours Montseigneur Roméro, 91000 Evry-Courcouronnes
Téléphone : 01.64.97.85.21
Site Internet : parisinfo.com
Centre d’Art Sacré Paul Delouvrier
Adresse : 12, Clos de la cathédrale 91000 Evry-Courcouronnes
Téléphone : 01.60.75.02.71
Site Internet : museepauldelouvrier.fr
Galerie photos du golf d’Etiolles