Vues aériennes du golf de Domont Montmorency
VIDEO
Au nord de Paris, dans le Val d’Oise, le parcours de Domont Montmorency en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Domont Montmorency – La Belle Rachée
Sur le lieu-dit « La Belle Rachée » (littéralement : arbres issus de la même souche), avec ses 120 hectares au cœur de la forêt de Montmorency, on se rendait d’abord à la chasse. Puis, dans les années 1960, le propriétaire terrien rencontra Marcel Chassagny, président de Matra, en quête du lieu idéal pour accueillir les membres du club de Marly (Yvelines) condamné à disparaitre face au projet d’un échangeur routier…
Ainsi donc, sur les hauteurs de Domont, naquit un parcours très vallonné sous le crayon de l’architecte écossais Fred Hawtree, assisté par le maître du domaine, Maurice Finkel. Pleinement intégré à l’ombre d’arbres majestueux, doté de deux plans d’eau, le golf de Domont Montmorency a soufflé les cinquante bougies d’un club de membres ouvert aux visiteurs.
Infos pratiques
Création : 1966
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 50 €
18 trous
E 02°18’43’’
Voiturette : se renseigner à l’accueil
5.774 m, par 71
N 49°01 14’’
Fermé le mardi
Adresse : Route de Montmorency , 95330 Domont
Mets et logis
Restaurants
Au Cœur de la Forêt
Au bout du petit chemin, dépaysement garanti, où vous attendent des plats traditionnels élaborés depuis plus de 20 ans dans le respect du produit. Terrasse.
Tarif : menu à partir de 42 €
Adresse : Avenue du Repos de Diane, 95160 Montmorency
Téléphone : 01.39.64.99.19
Site Internet : aucoeurdelaforet.com
Le Chiquito
Décoration chic et baroque pour une maison du XVIIème siècle, avec une brigade qui fait revivre les grands classiques de la cuisine française. Tout en délicatesse.
Tarif : menu à partir de 70 €
Adresse : 3 rue de l’Oise, 95540 Méry-sur-Oise
Téléphone : 01.30.36.40.23
Site Internet : lechiquito.fr
Hôtel
Hostellerie du Prieuré
Huit chambres, huit styles, huit ambiances, au cœur du village typique, « à mi-chemin entre la chambre d’hôtes et l’hôtel » comme aime définir les propriétaires. Restaurant bistronomique.
Tarif : chambre à partir de 125 €
Adresse : 74 rue Auguste-Rey, 95390 Saint-Prix
Téléphone : 01.70.84.44.99
Site Internet : hotelduprieure.com
Incontournables
Enghien-les-Bains
Simple hameau autour d’un étang sauvage, Enghien ne sera plus jamais comme avant lorsque, en 1766, le Père Cotte, prêtre de Montmorency, découvre un ruisseau « puant ». En fait, une eau sulfureuse propice à la création de l’unique établissement thermal d’Ile-de-France à partir de 1820. Le plan d’eau est devenu un lac, le bourg se transforme en « station » à la mode – avec ses villas -, le chemin de fer arrive en 1846, les fêtes se multiplient et l’ouverture du casino (en 1909) marquent la Belle Epoque. Depuis, Enghien-les-Bains jouit toujours d’un atmosphère remarquable.
Adresse Office de Tourisme : 17 rue de l’Arrivée, 95880 Enghien-les-Bains
Téléphone : 01.34.12.41.15
Site Internet : ot-enghienlesbains.fr
Auvers-sur-Oise
C’est l’incontournable « village des impressionnistes », des Cézanne, Pissarro, Van Gogh. Une journée suffit à peine pour parcourir les ruelles et prendre le temps de visiter l’Auberge Ravoux (où séjourna Van Gogh), la maison du docteur Gachet (ami des peintres), les ateliers Boggio, le musée de l’Absinthe, le musée Daubigny ou le château d’Auvers-sur-Oise. Vincent Van Gogh est enterré dans le petit cimetière du village où il réalisa 70 de ses chefs d’œuvre.
Site Internet : tourisme-auverssuroise.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade en forêt de Montmorency. Le Château de la Chasse à 6 km A/R du golf de Domont
La très riche histoire de la forêt de Montmorency
La maison de Jean-Jacques Rousseau dans une clairière.
A l’été 1908, Le Figaro confie à Georges Cain, grand amoureux de Paris et conservateur du Musée Carnavalet, un reportage sur la forêt de Montmorency. Entre Oise et plaine du Parisï, hêtres, châtaigniers, pins, bouleaux moutonnent sur le massif traversé de ruisseaux. Nombreux sont les badauds à venir y déjeuner sur l’herbe, le dimanche : saucisson de Lyon, bœuf en daube et poulet froid assure le savant.
A l’ombre des grands arbres et des tours romantiques du Château de la Chasse, alors bien délabré, « le son du cor, le soir, au fond des bois » rappelle les antiques chasses royales. Cependant, à partir de l’an mil, on se partage la forêt, on règle des droits d’usage pour le bois de chauffage ou de construction. Les paysans usent à leur guise des « communaux » et ne peuvent entrer dans les cantonnements réservés au seigneur. Les hautes futaies de chênes et d’ormes nourrissent surtout les porcs laissés le jour en libre pâture, tandis que les chèvres, audacieuses gourmandes des jeunes pousses, sont interdites.
Au XIème siècle, de vastes défrichements commencent. Les comtes multiplient leurs forges métallurgiques : on ne déroge pas au sang bleu en travaillant le fer. Les forgerons, eux, vendent leurs outils dans les villages alentour et jusque dans Paris. On commerce aussi le bois vers les ports de la Méditerranée d’où s’embarquent les croisés. Les verdiers, policiers des forêts, veillent à l’application des divers us et coutumes. Mais en 1346, l’administration royale de Philippe Le Bel légifère l’industrie du bois : “Les Maîtres des Forêts enquerront et visiteront toutes les Forêts et Bois qui y seront et feront les ventes qui y sont à faire, eu égard à ce que lesdites forêts et bois se puissent perpétuellement soutenir en bon état. ”
Ce n’est qu’en 1207, sous le règne de Mathieu II de Montmorency, que la petite forteresse de la Chasse apparaît dans les chroniques. Tout au long du Moyen Age, les puissants barons se targuent de recevoir leurs suzerains. Un édit, bien vite oublié, rappelle cependant que toute forêt est propriété royale et que nul ne saurait détenir des « engins de vénerie ». En ses terres, Guillaume de Montmorency vient de chasser avec le redoutable Louis XI, et s’en flatte. « L’universelle aragne » fait jeter dans la cour du château de la Chasse armes, filets et autres pièges, fait brûler l’attirail interdit et …s’en va, plantant là son orgueilleux Général des finances.
Poussant plus avant par la route des Fonds – étrange et poétique appellation – Georges Cain parvient « à un coin de forêt sauvage, marécageuse, un peu « savane » et d’un calme impressionnant. En ces solitudes parfumées, des bourdonnements d’insectes, des chants d’oiseaux, des bruissements de feuilles, un lapin qui file dans les fougères, une couleuvre ou un lézard vert qui s’enfoncent sous les hautes herbes. Bientôt, entre les arbres, apparaît un mur blanc, percé d’une porte charretière, qu’obstruent de hautes touffes de sureau derrière le mur, le haut d’une petite ferme délabrée convertie en maison forestière. C’est le dernier débris de ce que fut l’ermitage de Sainte-Radegonde . »
Les chanoines du prieuré Notre-Dame, édifié en 1130, veillaient alors au salut des âmes des hôtes des Montmorency, soutenus par les moines du couvent du Bois Saint-Père. Trois siècles plus tard, chaque lundi de Pâques, les villageois de Saint-Prix se pressent sur le Chemin de la Messe vers la fontaine Sainte-Radegonde. Son eau, assure-t-on depuis des lustres, guérit les galeux et les femmes stériles.
Lorsque les princes de Condé succèdent aux Montmorency, les chasses royales préfèrent Fontainebleau ou Saint-Germain-en-Laye. Mais la première moitié du Grand Siècle n’est que famine, guerre, misère. Les loups, les bandits, les pauvres, courent le long des routes transformées en ornières. On se cache des soldatesques ou des agents du roi. Un fugitif, un marchand aux abois, un soudard, on ne sait, enterre hâtivement ses pièces lors des troubles de la Fronde. Un jour de 1997, Adrien, 2 ans et demi, se promène avec papa à la lisière de Domont. Tiens ! quelque chose par terre. On se baisse, on regarde, on gratte. Un trésor, comme on dit, de 425 petites pièces, datées par la suite de la moitié du XVIIème siècle. Mis en vente sur le Net, les quelque six mille numismates passionnés par la Fronde se livrent à des enchères passionnées.
Le droit écrit, exigé par Louis XIII, restreint toujours davantage les usages immémoriaux des paysans. Les sergents-gardes sanctionnent sans pitié braconnages, vols de bois, pacage des animaux. Quant au prieuré Notre-Dame, dit Sainte-Radegonde, ses dévots le quittent pour un pèlerinage concurrent. Au XVIIIème siècle, il a sombré dans l’oubli. La forêt de Montmorency, trouée de landes solitaires parsemées de taillis et de plantes sauvages, traversée de vallons ombreux, semble surgir du premier jour du monde. Seule une veuve Voyer, née et morte en ces bois, accueille les rares voyageurs qui s’y hasardent.
Georges Cain, d’ailleurs, s’exalte : « Oh ! la rare, l’inoubliable promenade et comme nous comprenons aisément le culte des « herborisants » pour Sainte Radegonde ! En cette immense corbeille de plantes aromatiques s’entassent les bouillons blancs, les centaurées, les ombellifères, les reines des prés, les mauves, les grandes digitales dont les larges fleurs pourprées violettes ou blanches, semblent les cloches à sonner l’été . »
Jean-Jacques Rousseau qui séjourne à Montmorency, à l’Ermitage puis à Montlouis, d’avril 1756 à décembre 1757, s’enchante dans ses Confessions : « Plus j’examinais cette charmante retraite, plus je la sentais faite pour moi. Ce lieu solitaire plutôt que sauvage me transportait en idée au bout du monde. Il y avait de ces beautés touchantes qu’on ne trouve guère auprès des villes ; et jamais, en s’y trouvant transporté tout d’un coup, on n’eût pu se croire à quatre lieues de Paris . »
La mort de « l’ami des hommes », botaniste vénéré, rend sacré le pèlerinage, cette fois-ci profane, en ces lieux. Un certain Louis-Augustin Bosc d’Antic, élève des frères Jussieu au Jardin du Roi – futur Muséum d’Histoire naturelle- herborise à la veille de la Révolution, route des Fonds. S’aventurant dans le moindre fourré, franchissant le plus petit rû des vallons retirés, le botaniste élit domicile dans l’ancien prieuré Notre-Dame.
En juin 1793, son amitié avec les époux Roland, girondins, le menace. Georges Cain raconte : « Bosc qui tout d’abord a été arrêté, puis relâché, n’a qu’un but : se dévouer. Il aide au péril de sa tête Roland à franchir les barrières, l’installe en son sauvage ermitage puis revient en hâte à Paris. Mme Roland est depuis la veille incarcérée à l’Abbaye (…) Bosc parvient jusqu’à elle ; il lui apporte des roses du Jardin des Plantes ou quelques fleurs cueillies aux environs de Sainte-Radegonde, et ces pauvres fleurettes mettent un peu de joie, de lumière et de parfum dans l’ignoble cachot où la malheureuse écrit en secret ses Mémoires, cet « appel à l’impartiale postérité » dont elle confiera à Bosc les premiers cahiers . » Il cachera le précieux manuscrit dans un rocher et en sera le premier éditeur en 1795. « Bosc, désespéré, proscrit , regagna son ermitage. De temps en temps, au péril de sa tête, il rentrait à Paris, vêtu en paysan, s’informait du sort de ses camarades, puis revenait se terrer en son épaisse forêt. L’ermitage devint alors lieu d’asile. » On y fuit en effet la Terreur de Robespierre.
La Révolution achevée, Louis-Augustin poursuit une brillante carrière à l’Académie des Sciences. Georges Cain, parvenu au petit cimetière, dit de Bosc, tient lui aussi à rendre hommage au héros discret de la Révolution : « Le 10 juillet 1828, on l’inhumait selon son désir dans le champ fleuri de Sainte-Radegonde. (…) Le loyal, honnête et fidèle Bosc repose ici, dans ce coin de terre parfumée où il aima, où il fut aimé. A droite, à gauche, au hasard, nous avons fait un gros bouquet de fleurs et d’herbes, nous avons lié d’un liseron la gerbe embaumée et, avec une respectueuse émotion, nous l’avons lancée par-dessus le treillage au pied de la stèle, agreste qui recouvre les restes de ce bon Français. » Ainsi s’achève pèlerinage de Georges Cain, le 15 août 1908, « en forêt de Montmorency ».
Anne Thoraval
https://gallica.bnf.fr Jean-Jacques Rousseau dans son Ermitage de Montmorency, dessin, Gallica
https://www.mnhn.fr/herbier-dit-jean-jacques-rousseau Herbier dit de Jean-Jacques Rousseau, Muséum d’Histoire naturelle
http://valmorency.fr Louis-Augustin Bosc en vallée de Montmorency, Valmomrency
A noter
La forêt de Montmorency
Site Internet : http://www1.onf.fr/montmorency
Château de la Chasse, propriété de l’Office National des Forêts (6 km A/R du golf de Domont)
Adresse : Ruisseau du Petit-Moulin, 95390 Saint-Prix
Site Internet : www.valdoise-tourisme.com/domaine-du-chateau-de-la-chasse
Le cimetière de Bosc
Adresse : route des Fonds, forêt de Montmorency
Téléphone : 05.61.22.23.82
Site Internet : www.plainevallee-tourisme.fr/cimetiere-bosc
Musée Jean-Jacques Rousseau
Adresse : 5, rue Jean-Jacques Rousseau 95160 Montmorency
Téléphone : 01.39.64.80.13
Site Internet : museejjrousseau.montmorency.fr
Galerie photos du golf de Domont Montmorency