Vues aériennes du golf de Chalon sur Saône – Bourgogne Franche Comté
VIDEO
Au cœur de La Roseraie, le parcours public de Chalon-sur-Saône en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Chalon sur Saône – Le domaine de la Roseraie
Le temps de la floraison, de mai à novembre, est attendu avec une impatience. Car les jardiniers de la ville de Chalon-sur-Saône ne ménagent pas leurs efforts pour chouchouter l’un des plus belles roseraies sur un golf. Les plaisirs des yeux et de l’odorat sont presque toujours au rendez-vous, au gré du cheminement des joueurs.
L’histoire du parcours de Chalon est aussi remarquable pour être l’un des premiers golfs publics de France, quelques années avant le boom des années 1980. Imaginé par Michel Rio, le dessin permet ainsi de flâner entre les 26.000 rosiers et les 600 espèces de fleurs, pivoines, iris et d’un arboretum de 4.000 pieds. De quoi oublier les éventuels caprices de son swing…
Infos pratiques
Création : 1976
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 31 €
18 trous
E 04°53’16’’
Voiturette : 35 €
5.859 m, par 71
N 46°47’36 »
Ouvert toute l’année
Adresse : Parc de Loisirs Saint Nicolas , 71380 Châtenoy-en-Bresse
Mets et logis
Restaurants
Aromatique
La carte est renouvelée très régulièrement pour une cuisine très créative du chef, notamment inspiré par les épices. Son épouse gère une salle intimiste et décontractée.
Tarif : menu à partir de 24 €
Adresse : 14 rue de Strasbourg, 71100 Chalon-sur-Saône
Téléphone : 03.58.09.62.25
Site Internet : aromatique-restaurant.com
Le Bistrot
L’estaminet de Marie-Laure et Patrick propose une cuisine « bistronomique » élaborée avec le meilleur des producteurs locaux. La carte des vins de la Bourgogne est du même cru.
Tarif : menu à partir de 22 €
Adresse : 31 rue de Strasbourg, 71100 Chalon-sur-Saône
Téléphone : 03.85.93.22.01
Site Internet : restaurant-le-bistrot.fr
Hôtels
Hostellerie du Levernois
Jouxtant le golf de Beaune Levernois, un superbe établissement Relais & Châteaux avec des chambres « prestiges » complétées par un hôtel de charme. Restaurant gastronomique et bistrot. Parc.
Tarif : chambre à partir de 150 €
Adresse : Rue du Golf, 21200 Levernois
Téléphone : 03.80.24.73.58
Site Internet : levernois.com
Saint-Georges Hôtel & Spa
Dans le centre-ville de Chalon, une adresse de charme avec des chambres cosy et uniques. Spa by Nuxe et brasserie signée Georges Blanc.
Tarif : chambre à partir de 97 €
Adresse : 32 avenue Jean-Jaurès, 71100 Chalon-sur-Saône
Téléphone : 03.85.90.80.50
Site Internet : le-saintgeorges.fr
Incontournables
Les Hospices de Beaune
Ses toitures, en tuile vernissée de Bourgogne, sont connues dans le monde entier, façonnées au XVème siècle pour couvrir une magnifique architecture de style gothique flamboyant. Fondé par Nicolas Rolin, chancelier des Ducs de Bourgogne, et son épouse Guigone de Salins, l’Hôtel-Dieu a joué un rôle sanitaire et médical extraordinaire depuis la fin de la Guerre de Cent Ans. Actifs jusqu’en 1960, les Hospices Civils de Beaune présentent un musée remarquable et préservent son célèbre vignoble dont la production est vendue chaque année, aux enchères, pour des œuvres caritatives.
Tarifs : 11,30 € (réduit, 8,50 €)
Adresse : 2 rue de l’Hôtel-Dieu, 21200 Beaune
Téléphone : 04.80.24.47.00
Site Internet : hospices-de-beaune.com
Le Mâconnais
Les pittoresques villages se succèdent dans cette région de terres rouges où s’épanouissent ses précieuses vignes. Les paysages s’avèrent variés entre les forêts des monts, les versants arides ou les prairies épaisses. Point de rencontre (et de batailles) des peuples d’Europe depuis l’Antiquité, le Mâconnais a toujours représenté un enjeu stratégique pour les puissants, des gouvernants aux religieux. Il en demeure, le long des routes et chemins, des vestiges traversant les époques.
Adresse : OT Mâcon-Sud Bourgogne, 1 place Saint-Pierre, 71000 Mâcon
Téléphone : 03.85.21.07.07
Site Internet : macon-tourisme.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Maison des Illustres de Nicéphore Niepce à 71240 Saint-Loup-de-Varennes et Musée de la photographie Nicéphore Niepce à 71100 Chalon-sur-Saône. 30 km A/R du golf de Chalon-sur-Saône
Niepce, l’authentique inventeur de la photo
Depuis 1823, on se presse boulevard du Temple, émerveillés de ce spectacle nouveau où ruines mélancoliques et grandioses paysages peints s’animent grâce à un judicieux jeu de lumières. Honoré de Balzac lui-même s’esbaudit : « J’ai vu le Diorama. (…) Daguerre et Bouton ont étonné tout Paris ; mille problèmes sont résolus depuis que, devant une toile tendue, on croit être dans une église à cent pas de quelque chose. C’est une des merveilles du siècle (…) Ce polisson de Daguerre a fait une libertine d’invention qui va lui donner et bonne partie de l’argent de ces lurons de Parisiens, et conte ton conte ! « Toujours sans un rond, l’auteur de la Comédie Humaine admire-t-il surtout le bon coup de ce Daguerre, alors décorateur de théâtre ? Le « polisson », en tout cas, gagne ses lettres de noblesse et devient pour la Ville Lumière l’ »artiste » qu’on s’arrache.
En ces mêmes années, dans la ville encore lointaine de Chalon-sur-Saône, un certain Nicéphore Niepce s’évertue à fixer sur un support l’image naturelle saisie dans une camera obscura. C’est sa marotte depuis 1816. De Londres, où il espère si ce n’est faire fortune, du moins ne pas sombrer dans une plus grande misère, son frère Claude l’encourage à la persévérance. Car le pyréolophore, ancêtre du moteur à explosion, unique objet des soins fraternels, grâce à la moderne Angleterre, bientôt reconnu à sa juste valeur, bientôt produit, bientôt commercialisé, espèrent les frères Niepce, mérite bien quelques distractions savantes. En 1818, tout le hameau de Saint-Loup demeure stupéfait : monsieur Niepce est juché sur un étrange « vélocipède », draisienne sans pédalier.
Nicéphore, dans sa maison de Saint-Loup-de-Varennes, se passionne surtout pour la lithographie, cherche des pierres à la carrière de Chagny, bricole ses « chambres obscures », expérimente les substances les plus susceptibles de fixer l’image projetée sur la pierre. Le 24 avril 1821, Claude saisit toute la difficulté de l’entreprise et lui écrit de Londres : « L’essentiel serait de trouver le moyen sans altération subséquente de conserver l’image de l’objet une fois bien gravée ; car c’est là, autant que j’en puis juger, que consiste toute la difficulté, et il faut convenir qu’elle paraîtrait à tout autre qu’à toi insurmontable . » En septembre 1824, une prise de la cour de sa demeure sur la pierre lithographique ne laisse qu’une très légère trace.
Mais l’impensable se produit en 1826 : après une exposition de plus de dix heures en plein soleil, dans la chambre obscure, le paysage, ce Point de vue du Gras, de la fenêtre d’angle du premier étage, s’est bel et bien imprimé sur la plaque d’étain bitumée de 16×20 cm : « J’ai fait un point de vue qui a très bien réussi, sauf un peu de vague que je vais faire en sorte d’éviter ; mais ce genre de représentation a quelque chose de magique : on voit réellement que c’est la nature . » écrit sobrement Nicéphore à son frère.
En 1827, toujours impécunieux, toujours obstiné, Nicéphore tente à son tour sa chance en Angleterre, El Dorado de la science et de l’industrie et informe de sa découverte La Royal Society : « Je désigne, sous le nom d’héliographie, la découverte qui fait l’objet de cet écrit. Elle est due à l’observation d’un phénomène de la lumière, inaperçu jusqu’à ce jour ; elle est le fruit de plusieurs années de recherche sur la solution d’une question qui en dérive : celle de trouver dans les émanations du fluide lumineux un agent susceptible d’empreindre d’une manière exacte et durable, avec toutes les dégradations de teintes du noir au blanc, les images transmises par les procédés de l’optique . »
Telle est la première description du principe de la photographie. Le botaniste Francis Bauer inscrit au dos de l’historique document : « première expérience réussie de fixation permanente d’une image de la nature « . Mais Nicéphore Niepce refusant toute transmission de ses procédés, la prestigieuse académie ne donne aucune suite. Quant aux espoirs fondés sur le pyréolophore, ils s’effondrent eux aussi. Claude, malade et épuisé, est mourant ; en aucune manière il n’a pu perfectionner le moteur. Dès lors l’invention des frères Niepce sombre dans l’oubli.
Atterré, meurtri, Nicéphore regagne Paris. Par son opticien, Vincent Chevalier, sollicité par Daguerre, il rencontre une première fois le maître du Diorama. Niepce est fasciné par sa maîtrise de la chambre obscure. Revenu à Saint-Loup-de-Varennes, fuyant toute sollicitation mondaine, il poursuit avec acharnement ses recherches. En 1828, il apprend la mort de son frère. Seule compte dès lors son étrange odyssée héliographique entre argent poli, vapeurs d’iode, fourbes phosphores (il s’est brûlé lors d’une manipulation) et bitumes dits de Judée. Mais la durée d’exposition oscille toujours entre douze et quatorze heures. En 1829, Niepce envoie à Daguerre un héliographe (ce document ne sera pas retrouvé) du Point de vue du Gras : pourrait-il lui confectionner une boîte obscure plus performante ?
Les essais ne sont guère concluants. Cependant, à présent associés, les deux hommes expérimentent des résines photosensibles réduisant à huit heures le temps de pause de l’ »héliographie ». La collaboration n’est guère satisfaisante, et l’inventeur semble méfiant. Le 5 juillet 1833, Nicéphore s’effondre dans sa maison de Saint-Loup-de-Varennes. On peut se recueillir sur sa tombe dans le cimetière de son village. Son fils, Isidore, lui succède, au sein de la société. Incapable de reproduire les procédés de son père, il va d’échec en échec. Louis Daguerre, lui, selon la méthode du coucou s’installant dans le nid d’autrui, use de ses talents d’observateur et de technicien.
Sept ans plus tard, La Gazette de France publie une nouvelle sensationnelle : « Nous annonçons une importante découverte de notre célèbre peintre du Diorama, M. Daguerre. Cette découverte tient du prodige. Elle déconcerte toutes les théories de la science sur la lumière et sur l’optique, et fera une révolution dans les arts du dessin . » Il s’agit du daguerréotype, image obtenue « sur une pièce de cuivre nue » après trois courtes minutes d’exposition au soleil de la camera obscura.
François Arago, illustre astronome et illustre républicain, fervent défenseur du progrès technique et de l’utilité sociale, gages de prospérité et de bien-être des peuples, président de l’Académie des Sciences – véritable officine de l’opposition selon le roi Louis-Philippe- attaché à l’éducation de tous, s’empare de l’extraordinaire invention. Mais son intérêt pratique, et donc économique ? « Nous n’avons aucune hésitation à dire que la publication de ses procédés ne pourra manquer d’enrichir la chimie et la physique moléculaire, d’une foule de résultats aussi féconds qu’inattendus. » assure Jean-Baptiste Biot, prestigieux physicien, dans le Journal des savants en mars 1839. Il convient que l’Etat rémunère avec justice les savants, éminents serviteurs de la Nation. Depuis 1839, Daguerre a inventé la photographie. Et d’ailleurs, on l’appelle le daguerréotype.
Dès 1841, Isidore Niepce, outré, entend rétablir la vérité et publie Historique de la découverte improprement nommée daguerréotype. Victor Fouque, en 1867, Nicéphore Niepce, sa vie, ses essais, ses travaux , enfonce le clou. Quelque vingt ans plus tard est inaugurée à Chalon-sur-Saône une statue de Niepce. En 1972, la ville ouvre le musée de la photographie Nicéphore Niepce. Mais où diable est passé ce Point de vue du Gras ? La première photographie de l’histoire, incontestablement. Dans un grenier anglais, chez Mrs Pritchard, charmante dame anglaise qui, dans un salon anglais, a coutume de boire du thé anglais.
Le collectionneur Helmut Gernsheim, depuis 1948 à la recherche de l’incomparable trésor, raconte tout ému : « Nous étions en train de préparer la section historique de l’Exposition internationale de photographie de Lucerne lorsque ma femme accourut, en proie à la plus vive émotion, brandissant une feuille de papier, comme Chamberlain en 1938, et s’écriant d’une voix triomphante : »Nous avons retrouvé les photographies de Niépce », nous écrit Mrs Pritchard ! » Stupéfait, je lus que son mari était mort quelques mois auparavant et que, pour le règlement de la succession, il avait fallu ouvrir une grosse malle restée en dépôt à Londres depuis 1917. Parmi les vieux vêtements, livres et autres reliques familiales appartenant à la mère de son mari (décédée en 1917), Mrs Pritchard avait trouvé les documents que je recherchais. »
14 février 1952, le grand jour : « Enfin, le café fut servi dans le salon, le grand moment ne pouvait être loin : celui où Sherlock Holmes serait admis à contempler le trésor qu’il avait recherché pendant six ans. Lisant dans mes pensées, Mrs Pritchard se leva et me tendit un joli miroir, serti dans un grand cadre doré, en disant : « Voilà. Vous allez être déçu, mais je vous avais prévenu : il n’y a plus rien sur l’image « .
Je fus déconcerté. Je ne m’étais pas attendu à un miroir, pas plus qu’au cadre Empire enserrant la plaque comme s’il s’était agi d’un tableau. J’allai à la fenêtre, en cherchant le bon angle avec la lumière, ainsi qu’on le fait avec les daguerréotypes. On ne voyait pas d’image. J’augmentai l’inclinaison et d’un coup toute la vue de la cour se dévoila à mes yeux. Les dames étaient interdites. Leur faisais-je un tour de magie noire ? Puis je retournai la plaque, et lus l’inscription rédigée par Francis Bauer, en français et en anglais : » Les premiers résultats obtenus spontanément par l’action de la lumière. Par Monsieur Niepce [sic] de Chalons sur Saône. 1827. Monsieur Niepce’s first successful experiment of fixing permanently the image from nature « . Seul un historien peut comprendre ce que j’éprouvai à cet instant. J’avais atteint le but de ma recherche et tenais dans mes mains la pierre fondatrice de la photographie. Je me sentais en communication avec Niepce. » Ton calvaire dans la malle est fini, me disais-je. Potonniée avait raison. Enfin, tu seras reconnu comme l’inventeur de la photographie. Cette image en sera la preuve pour le monde entier. «
Depuis 1955, le prix Niepce récompense une œuvre photographique. Reçue gratuitement, Helmut Gernsheim donnera l’inestimable image, en 1964, à l’université du Texas.
Anne Thoraval
www.niepce-heliograph Le point de vue du Gras, héliographe de Nicéphore Niepce, 1827, université d’Austin, Texas
www.youtube.com/watch?v=VoCZscSBeOE Diorama de Daguerre : reconstitution sur maquette d’une séance de Diorama Théâtre, vidéo de Bryimage, 2012
www.photo-museum.org Catalogue des oeuvres de Niepce, Musée de la photographie
journals.openedition.org/etudesphotographiques Helmut Gernsheim, La première photographie du monde, Etudes photographiques, 1997
Sources
Anne McCauley, Arago, l’invention de la photographie et le politique, Etudes photographiques, 1997
Victor Fouque, Nicéphore Niepce, sa vie, ses essais, ses travaux, Paris, 1867
A noter
Musée Maison des Illustres Nicéphore Niepce
Adresse : 1 Place Nicéphore Niepce, 71240 Saint-Loup-de-Varenne
Téléphone : 03.85.94.84.60
Site Internet : www.destination-saone-et-loire.fr/musee-maison-nicephore-niepce
Musée de la photographie Nicéphore Niepce
Adresse : 28 quai des Messageries 71100 Chalon-sur-Saône
Téléphone : 03.85.48.41.98
Site Internet : www.museeniepce.com
Galerie photos du golf de Chalon Sur Saône