Vidéo aérienne du golf de Cannes Mougins – PACA
VIDEO
L’historique golf de Cannes-Mougins avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Cannes Mougins – L’aristocrate de la Côte d’Azur
Depuis 1923, la haute société en villégiature sur la Côte d’Azur s’est donnée rendez-vous dans ce vallon préservé. Peu à peu, le gotha a partagé l’écrin situé près du village historique de Mougins. En témoigne la création d’un prestigieux Open professionnel de Cannes remporté par les champions charismatiques Severiano Ballesteros (1987) ou Ian Woosnam (1994).
Les 500 membres actionnaires font ainsi profiter le visiteur d’un parcours d’excellence magnifié par le design de Peter Allis et Dave Thomas (créateurs du fameux Belfry) et bénéficiant d’un entretien particulièrement soigné. Une ouverture qui n’a pas ébranlé les vieilles pierres du clubhouse fraîchement rénové.
Infos pratiques
Création : 1923
GPS
Green-fee : à partir de 120 €
18 trous
E 07°01’24’’
Voiturette incluse
6.211m, par 72
N 43°36’13’’
Ouvert toute l’année
Adresse : 1175 avenue du Golf, 06250 Mougins
Mets et logis
Restaurants
Paloma
Décoration baroque cossue et cosy pour une cuisine gourmande et inventive signée par le chef Nicolas Decherchi, voilà comment se définit ce magnifique établissement situé aux portes du vieux village. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 53 €
Adresse : 47 avenue du Moulin de la Croix, 06250 Mougins-Village
Téléphone : 04.92.28.10.73
Site Internet : restaurant-paloma-mougins.com
L’Amandier
L’esprit et les secrets de Roger Vergé – qui a fait de Mougins une destination gastronomique incontournable – perdurent sur la magnifique terrasse, à des prix raisonnables.
Tarif : menu à partir de 22 €
Adresse : 48 avenue Jean-Charles Mallet, 06250 Mougins
Téléphone : 04.93.90.00.91
Site Internet : amandier.fr
Hôtels
Le Mas Candille
Une situation unique dans un parc sublime, à l’ombre des cyprès, pins et oliviers centenaires. Les prestations, luxueuses, sont à la hauteur du panorama. Restaurants gastronomiques. Spa. Jacuzzis. Piscines.
Tarif : chambre à partir de 280 €
Adresse : Boulevard Clément Rebuffel, 06250 Mougins
Téléphone : 04.92.28.43.43
Site Internet : lemascandille.com/fr
Le Manoir de l’Etang
La superbe demeure du XIXème siècle domine un étang couvert de fleurs de lotus. Tranquillité et raffinement assurés dans ces jardins en restanques. Restaurant gastronomique. Piscine.
Tarifs : chambre à partir de 100 €
Adresse : 66 allée du Manoir, 06250 Mougins
Téléphone : 04.92.28.36.00
Site Internet : manoir-de-letang.com
Incontournables
Musée Bonnard
Unique musée au monde dédié à l’œuvre de Pierre Bonnard, figure marquante de l’art des XIXème et XXème siècle. La bâtisse s’inscrit naturellement au cœur de la ville du Cannet (entre Mougins et Cannes) qui inspira l’artiste par ses paysages et sa lumière provençale. Jusqu’au 4 novembre, exposition passionnante sur les femmes inspiratrices des Matisse, Picasso, Toulouse-Lautrec ou Giacometti.
Tarifs : adulte 7 €, 12-18 ans et + 65 ans 5 €
Adresse : 16 boulevard Sadi Carnot, 06110 Le Cannet
Téléphone : 04.93.94.06.06
Site Internet : museebonnard.fr
Les Iles de Lérins
Au large de la baie de Cannes, deux précieuses réserves naturelles et patrimoniales. L’Ile Sainte-Marguerite – la plus étendue- avec sa grande forêt de pins d’Alep et d’eucalyptus, est dominée par le fort royal qui deviendra prison d’état avec un détenu anonyme célèbre, le Masque de Fer. L’Ile Saint-Honorat est un haut-lieu de l’histoire chrétienne avec son abbaye où les moines, héritiers de seize siècles d’histoire religieuse, accueillent pèlerins et visiteurs.
Traversée : adulte à partir de 13 €
Adresse : Office du Tourisme, 1 boulevard de la Croisette, 06400 Cannes
Téléphone : 04.92.99.84.22
Site Internet : cannes-destination.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenade dans Cannes, quartiers de la Croisette et du Suquet. 20 km A/R du golf de Cannes Mougins
De Napoléon à Lord Brougham
Comme chaque jour, quelques vieilles et dévotes bavardes s’en reviennent de la chapelle, le maréchal-ferrant martèle le fer au relai de poste Pinchinat, le notaire, « maire de cette ville de Cannes » François- Auguste Poulle fait sa promenade digestive. La plage de Saint-Pierre s’ouvre sur la baie de la Napoule. Ici, c’est loin, au bout de la France, et le Piémont au-delà du Var. La Révolution est enfin terminée et on savoure en Provence le retour de Louis XVIII sur le trône de France. Mais du 1er mars 1815, le « maire de cette ville de Cannes » se souviendra.
Sa promenade est en effet contrariée. Il est trois heures de l’après-midi : « Antoine Guigues, sergent de ville, accourut tout effrayé, me dire qu’un général étoit arrivé à la tête d’environ cinquante hommes et m’appelloit promptement à la commune. » Qu’est-ce donc que cette histoire ? Guigues, saisi, ne parvient pas à en dire davantage. Voici Poulle dans sa mairie où ses adjoints l’attendent, scrutés par un homme en tenue bourgeoise, un officier sans doute. L’inconnu exige des passeports pour Toulon. Pour Toulon ! Il faut gagner du temps, comprendre un peu quelque chose à cette étrange affaire : le secrétaire se met en quête du percepteur, seul habilité à la délivrance d’un tel document. Où est-il ce percepteur ? On va le chercher, justement. L’autre insiste, il vient de « l’ile d’Elbe » et alors ? le règlement, c’est le règlement. Mais voilà que le fameux général pousse bruyamment la porte : au diable les passeports (et le percepteur) ! Nouvelle exigence : se rendre à Golfe-Juan ; Poulle refuse. Serait-il prêt à le signifier par écrit ? Mais tout à fait, monsieur le Général. Et ce gendarme qui est là, il va bien y aller, lui, à Golfe-Juan, « présenter à l’empereur son cheval » ? Eh bien non. Encore raté. L’empereur ? Quoi l’empereur !
Mais ça se corse : les cinquante hommes sont à présent massés devant le relai de poste de Pinchinat. Dans le village, on s’interroge, on s’inquiète, on s’enferme, des pêcheurs sur la plage ramassent, silencieux leurs filets, des mères rappellent les gamins qui courent. Qui sont ces gens ? Des bandits déguisés en soldats ? Des Anglais ? L’adjoint Vidal, le maire, le brigadier ont refusé d’aller au Golfe-Juan : il paraît que Napoléon est vers Antibes, non ! il vient de l’île d’Elbe ! Napoléon ! Va-t-on avoir des ennuis ?
Le temps devient long. Pour l’officier aussi, il faut tenter autre chose, amadouer ce Poulle qui fait traîner les choses. C’est que demain il faut partir pour Grasse ! Cambronne – c’est lui le fameux général- fait sortir tout le monde pour une conversation d’homme à homme. Il flatte et tâte le terrain : « Votre réputation nous est connue, il faut nous dire avec toute franchise comment vos administrés ont pris l’arrivée du Roi. » « Ils en ont marqué, répond Poulle, une joie bien vive, et je crois qu’ils lui sont bien attachés. » « Et vous, a-t-il continué, tenez-vous pour l’empereur ou pour le roi ? » « Je vous dis avec toute la franchise qui doit caractériser l’homme, que j’avais juré fidélité et obéissance à l’empereur et j’aurais donné ma vie pour lui. J’ai fait le même serment au Roi. Je ne saurais être parjure. » Une réponse de Normand qui suffit à l’envoyé de Bonaparte : « Je vous estime » conclut-il, posant une main virile sur son épaule, « l’épaule droite » se souviendra toujours le notaire héroïque. L’après-midi touche à sa fin : trois heures tout de même pour s’assurer de ce gros bourg perdu songe Cambronne, qui reprend le chemin de la Croisette. A cinq heures, Napoléon a posé le pied sur la plage. Il patiente dans un chemin creux bordé d’oliviers. Il se méfie de la Provence royaliste. Que donnera l’aventure ? Osillon tué dans l’œuf ou vol de l’aigle ?
Le général est de retour, avec deux ordres de réquisition : douze voitures à quatre colliers, trois mille rations de pain et autant de viande, avec récépissés. Tout doit être prêt pour minuit. Poulle se déploie. Pinchinat est sur le pont. Trois bœufs, achetés aux marchands piémontais, sont abattus. Tout ce que Cannes compte de bouchers, de mitrons et de boulangers est appelé à la rescousse. Tandis que des commissaires dûment désignés s’emploient à faire transporter les vivres dans les dépôts improvisés, que Cannes en réalité s’indigne ou s’inquiète, une nouvelle délégation fend la foule de la mairie bondée : « vers les huit heures et demi, un officier vient me présenter une proclamation signée Napoléon, et pour mandement pour l’empereur, signé Bertrand avec ordre de lui donner publicité. »
Rappelant que la trahison seule de généraux indignes livra Paris aux Prussiens en 1814, Napoléon répond aujourd’hui à l’appel du peuple, spolié de ses droits par la Restauration du Bourbon Louis XVIII : « Français ! Dans mon exil, j’ai entendu vos plaintes et vos vœux ; vous réclamiez ce gouvernement de votre choix, qui seul est légitime. Vous accusiez mon long sommeil, vous me reprochiez de sacrifier à mon repos les grands intérêts de la patrie.
J’ai traversé les mers au milieu des périls de toute espèce ; j’arrive parmi vous reprendre mes droits qui sont les vôtres. Tout ce que les individus ont fait, écrit ou dit depuis la prise de Paris, je l’ignorerai toujours ; cela n’influera en rien sur le souvenir que je conserve des services importants qu’ils ont rendus ; car il est des événements d’une telle nature, qu’ils sont au-dessus de l’organisation humaine (…) C’est aussi à vous seuls et aux braves de l’armée, que je fais et ferai toujours gloire de tout devoir. Napoléon »
Bon, on jette un œil. Il n’y aura pas de représailles contre les royalistes mais « les esprits n’étoient pas tranquilles. » Le maire passe de groupe en groupe : lit qui veut cette proclamation. Ils voulaient des vivres, ils les ont. Certes, il a fallu demander aux Cannois leur contribution : une heure avant le délai fixé, manquait encore la moitié des pains. Mais chacun a bien compris que plus vite ce sera fait, plus vite ils partiront. La population ne rechigne pas, et Poulle d’ajouter : « Soyez tranquilles, il ne nous faut ni force ni courage, mais seulement de la prudence. Reposez-vous sur moi, et nous sortirons de ce pas. J’en éprouvai la plus parfaite satisfaction. » Quant à la proclamation, elle laisse de marbre. Il suffit que s’éloigne de la ville « l’échappé de l’ile d’Elbe ». Dehors, il fait un froid vif.
Deux heures du matin. Le maire, toujours prudent, toujours vaillant, toujours fidèle au poste, reçoit un nouvel ordre : réquisition de cochers, de charrettes, de chevaux, de mulets. Napoléon Bonaparte a installé son bivouac dans les dunes, à l’abri du vent (la rue Bivouac- Napoléon, aujourd’hui Square Mérimée, commémorera longtemps l’événement). Il partira à l’aube. Tout est fourni. Personne ne dort dans la ville, on guette la moindre allée et venue. Les convois de bêtes s’ébranlent sur la route de la Croisette, les fouets claquent, des chevaux trépignent et peinent dans le sable. A l’aube, par le chemin de Vallauris, Napoléon et sa petite armée partent enfin vers Grasse.
Ouf ! Il reste des vivres et personne n’a été payé, mais c’est fini. Il sera bien temps, tout à l’heure, de songer à dédommager chacun, à répartir pain et viande entre les démunis. Chacun rentre chez soi, soulagé. Le calme revient dans Cannes et François-Auguste a bien mérité quelques heures de repos. Mais qui donc arrive là ? Quel casse-pied, juste au moment où il allait se coucher ! C’est le Prince de Monaco qui s’en revient du bivouac ou de sa demeure, on ne sait trop. Napoléon l’a contraint à demeurer chez lui, il n’est pour rien dans cette triste affaire, il exige un rapport circonstancié prouvant sa bonne foi. C’est urgent. Le notaire a compris, à dix heures il consigne les faits. Cambronne en aura une tout autre version : sa voiture ayant été arrêtée, on a conduit le Prince auprès de Napoléon. Que fait-il là ? « Je retourne chez moi » répond le Prince de Monaco, aussitôt libéré, « Et moi aussi » rétorque l’Empereur. Le 22 juillet, dans leur Adresse au roi , les « habitants de Cannes » tiennent à faire connaître leur parfaite loyauté.
La défaite de Waterloo et l’exil de Napoléon à Sainte-Hélène trois mois plus tard lanceront les premiers nostalgiques de l’épopée glorieuse ou les romantiques amateurs d’histoire sur ces lointaines routes de Provence. La diligence pour Cannes et Golfe-Juan traverse des collines plantées de pins, d’orangers, de palmiers, le ciel n’est qu’azur, la Méditerranée digne des dieux. C’est un paradis, et un paradis passionnant. Russes, français, anglais, les pèlerins se précipitent au relai Pinchinat, devenu L’Hôtel de la Poste, avides d’écouter les récits des témoins plus ou moins vieillissants. Et on ne se lasse jamais d’entendre toujours la même chose.
En décembre 1834, un certain Lord Brougham espère bien que ce voyage d’hiver sur la Riviera le consolera de la mort de sa fille Eléonore-Louise et le réconfortera de ses profonds dépits politiques. Lui aussi veut fouler le sable historique de Golfe-Juan, se restaurer chez l’aubergiste Jacomin où se désaltéra « l’Ogre » illustre, voir les oliviers qu’ « il » a vus, et continuer la route vers Nice, la belle italienne. Mais à la frontière, on ne passe pas : le choléra qui sévit en Europe oblige à la quarantaine tout voyageur venant de France. Certes, c’est fâcheux, mais la région est belle et bonne cette bouillabaisse. Lord Brougham, pragmatique, fait demi-tour et s’en va se loger chez Pinchinat, toujours lui. Il s’y sent bien, très bien, très très bien. Dès janvier, le voyageur, qui s’est arrêté là, achète un terrain dans le Vallon provençal, sur la colline de la Croix des Gardes et fait construire une belle demeure, la Villa dite Eléonore-Louise, en mémoire de sa fille. En Angleterre, où il retourne chaque année, chacun doit supporter ses éloges enflammés de ce bout du monde en France, bien connu tout de même des Anglais.
Les Français de Cannes, depuis 1837, fêtent, le premier dimanche de mars, le débarquement de Napoléon Bonaparte. En 1838, le vicomte de Chateaubriand, le fameux poète romantique est venu songer au destin des hommes privés de grande histoire : il se « décourage de durer » confie-t-il à ses Mémoires d’Outre-Tombe. Victor Hugo est passé lui aussi, et lui aussi chez Pinchinat. Tout cela est piquant, insolite ; les fleurs sont ravissantes, la cuisine délicieuse. Des amis se laissent convaincre et font construire leurs demeures, au « quartier anglais » C’est ainsi que la colonie anglaise, attirée autant par le souvenir du trop fameux «échappé de l’ile d’Elbe » que par le climat réputé bienfaisant et la beauté de la baie, lance la grande aventure de Cannes, la « Cannes des équipages » , « salon d’hiver du monde » .
Lord Brougham, personnalité pittoresque et éminente, que chacun visite et invite, meurt Villa Louise-Eléonore, âgé de 90 ans, en 1868. Il est inhumé au cimetière protestant du Grand-Jas. La municipalité honore son plus grand bienfaiteur : en 1879, on inaugure sa statue érigée au centre de l’Allée des Libertés ; le poète Stephen Liégeard, inventeur de l’expression « la Côte d’Azur » organise alors un félibrige à la louange du grand homme. Au vainqueur est remis le premier prix, le rameau d’Olivier d’or. Une palme, déjà…
Anne Thoraval
www.carte-de-cassini Cannes et son littoral à la fin du 18ème siècle
http:// le-bivouac-de-napoleon-a-cannes
http://expos-historiques.cannes.com Présentation des palaces.
Source
AC Cannes – 3D13 : « Cent jours », passage de Napoléon Bonaparte à Cannes en 1815 : mémoire du maire de Cannes sur le débarquement de Napoléon (2 mars 1815).
A noter
Château Eléonore (résidence privée)
Adresse : avenue du Docteur-Picaud, 06400 Cannes
Téléphone : 05.59.20.04.51
Site Internet : cannes-destination.fr
Cimetière du Grand-Jas, Allée du cimetière
Adresse : 205 avenue de Grasse, 06400 Cannes
Statue de Lord Brougham
Adresse : 1 Allée des Libertés, 06400 Cannes
Galerie photos du golf de Cannes Mougins