Vidéo aérienne du golf de Bondues – Hauts de France
VIDEO
Près de Lille, le Golf de Bondues en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Bondues – 36 trous « signature »…
On peut difficilement retrouver, sur un même site, un tel trio de géniteurs : Fred Hawtree, Trent Jones père et fils ont planché sur le berceau du golf de Bondues né, notamment, de la volonté d’anciens membres du Golf du Sart, doyen de la région lilloise.
Le superbe domaine golfique – ancienne « folie » du XVIIIème siècle où le château a été préservé – possède la particularité de présenter l’unique 18 trous au monde signé par les deux Robert Trent Jones, neuf premiers trous par le légendaire père, neuf derniers par Junior…
Infos pratiques
Création : 1966
Slopes (Hawtree)
Green-fee : à partir de 60 €
36 trous
133 / 129
Voiturette : 40 €
5 924 m, par 72 – 6 201 m, par 73
129 / 126
Fermé le mardi
Adresse : Domaine de la Vigne, 59910 Bondues
Mets et logis
Restaurants
Le Val d’Auge
Elève de Joël Robuchon, Robert Bardot ou Gérard Boyer, le chef Christophe Hagnerelle propose une cuisine à forte personnalité, inspiré de ses divers voyages. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 65 €
Adresse : 805 avenue du Général De Gaulle, 59910 Bondues
Téléphone : 03.20.46.26.87
Site Internet :valdauge.com
La Baratte
Proposant un décor contemporain et une ambiance raffinée, l’adresse est fort appréciée depuis trois décennies grâce à une cuisine élégante et généreuse. Terrasse fleurie.
Tarif : menu à partir de 20 €
Adresse : 395 rue du Clinquet, 59200 Tourcoing
Téléphone : 03.20.94.45.63
Site Internet : la-baratte.com
Hôtels
Mercure Vieux-Lille
Héritage du patrimoine architectural du Vieux-Lille, un grand établissement qui propose des chambres de grand standing avec la garantie du label. Grand garage.
Tarif : chambre à partir de 106 €
Adresse : 27 rue des Tours, 59000 Lille
Téléphone : 03.59.57.47.00
Site Internet : all.accor.com
Comfort Hôtel Garden
Aux portes du centre-ville historique de Tourcoing, 52 chambres modernes et confortables donnant sur un jardin agréable. Table de « Maître restaurateur ».
Tarif : chambre à partir de 87 €
Adresse : 3 avenue Henri-Becquerel, 59910 Tourcoing
Téléphone : 03.20.36.01.96
Site Internet : choicehotels.com
Incontournables
Le Vieux-Lille
Remarquablement restauré, le Vieux-Lille séduit par son architecture flamboyante. Ses façades aux couleurs douces et hardies mettent en valeur l’exubérance et la profusion du décor. Cette diversité architecturale du XVIIe siècle incite à la flânerie. Et c’est tête en l’air qu’il faut marcher, déambuler, pour apprécier le mélange de briques et de pierres .
Adresse : Office de Tourisme, Palais Rihour, 59000 Lille
Téléphone : 03.59.57.94.00
Site Internet : lilletourism.com
La Maison du Broutteux
Les habitants de Tourcoing se sont si bien reconnus dans l’œuvre du poète patoisant Jules Watteeuw (1849-1947) qu’ils lui ont offert cette étonnante maison à la façade décorée par des amis peintres et sculpteurs. Une plaque de bronze est opposée sur la maison natale du « chantre de Tourcoing » sur la Grand’Place, et un monument lui rend hommage dans le jardin de l’hôtel de ville, près du remarquable musée des Beaux-Arts Eugène-Leroy.
Adresse : Office de Tourisme, 9 rue de Tournai, 59200 Tourcoing
Téléphone : 03.20.26.89.03
Site Internet : tourcoing-tourisme.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face à Hem 59510. 30 kms A/R du golf de Bondues.
La chapelle d’Hem, trop méconnue
A Hem, ce 14 septembre 1956, une fervente petite foule, chanoine Descamps en tête, chemine rue de Croix, du jardin des Boulanger-Leclercq jusqu’au 10, un terrain livré aux herbes folles et clos de bâtiments de ferme. On s’assemble pour le rituel de la Croix de bois plantée au lieu même du futur autel de la chapelle dite Sainte-Thérèse, figure chère aux riverains d’Hempempont. Deux jours plus tard, la première pierre est posée à l’issue d’une singulière aventure humaine et artistique entre l’industriel commanditaire Philippe Leclercq, l’architecte suisse Hermann Baur, le peintre Alfred Manessier, le sculpteur Eugène Dodeigne, le clergé local et les fidèles.
L’édifice « sera une œuvre collective du peintre et de l’architecte ; il s’agit de tout autre chose cette fois que d’ajouter de belles taches de couleur à une construction terminée » tient à souligner la Croix du Nord. Serait-ce une allusion au Sacré-Cœur d’Audincourt, dans le Doubs, dont les vitraux en bandeau de Fernand Léger semblent n’éclairer qu’un « hall de gare » selon le mécène ? Ou à Notre-Dame de Toute Grâce d’Assy, en Haute-Savoie, dont les œuvres de Matisse, Léger, Chagall, Lurçat, paraissent installées en un désordre ostentatoire, scandaleux même avec ce crucifix de Germaine Richier ?
Ce temps de la reconstruction permet l’ouverture d’un vaste débat, et bientôt d’une querelle, sur un nécessaire renouveau de l’art religieux dans l’Eglise de France. Dès 1950, Joseph Pichard fonde le Salon d’art sacré, appelant à des » rencontres entre les clercs et les artistes ». Dans le Nord détruit à 50% lors des combats de la Libération, l’inamovible cardinal de Lille Achille Liénart, autant contesté pour son allégeance à Pétain pendant l’Occupation qu’aimé pour son soutien à la classe ouvrière dès les années trente, suscite l’Association des Chantiers du Diocèse de Lille tandis que Monseigneur Lotthé, préside la Commission diocésaine d’art sacré (CDAS).
La controverse s’enrichit d’une place nouvelle accordée « au peuple de Dieu », aux laïcs, annonçant ainsi la révolution ecclésiale de Vatican II. Alors que Jean XXIII accède au pontificat en 1958, nul ne se doute alors qu’il inaugurera sans tarder le concile novateur. Pour Philippe Leclercq, le projet de la chapelle d’Hem est collectif, immergé dans son territoire, le quartier ouvrier d’Hempempont, selon une pédagogie de la spiritualité chrétienne qu’exprime la modernité, non figurative, de l’art. En quoi l’amateur éclairé s’inscrit dans la tradition médiévale des bâtisseurs de cathédrales, entre intériorité romane et exultation gothique. « Je verrais très bien certaines toiles de Manessier conduisant à un Christ. L’art non figuratif me paraît surtout à sa place dans des vitraux projetant la lumière sur le Dieu de l’autel comme une prière et répandant dans toute l’église une atmosphère de recueillement et d’amour . » explique-t-il aux prélats.
Lorsque le célèbre architecte Bauer arrive dans ce qui n’est encore qu’un jardin abandonné, il médite, une heure, assis sur une chaise, « s’imprégnant du lieu », se souviendra l’entrepreneur Paul Dutilleul. Quatre beaux arbres, des haies, des murs de briques rouges sont les uniques et paisibles sentinelles de ce retrait. Le commanditaire, de son côté, songe sans cesse à la discrète merveille de Tavant, chapelle romane d’Indre-et-Loire dont les fresques enchantent un Pierre Soulages.
L’abbé Leurent, curé de la future paroisse, est dûment consulté. Sur 800 habitants du quartier, 150, estime-t-il, en seront des fidèles. Tous préfèrent consacrer leur église à la « petite Thérèse » plutôt qu’à saint François d’Assise, comme l’auraient souhaité les époux Leclerc. Philippe tient cependant à ce que le nom de la fameuse carmélite normande, canonisée voilà bientôt trente ans, soit cité en entier. Une de ses paroles sera gravée sur chacune des deux cloches du campanile. Le peintre s’attachera donc à évoquer la mystique dans son œuvre, mais quelle sera-t-elle ? « Et Manessier pourrait utiliser du bleu et du rouge, couleurs dont il se sert le mieux et qui correspondent le mieux à son génie. Un Manessier est inconcevable sans bleus ni rouges. Il vaut mieux le laisser faire et s’exprimer comme il le ressent afin de lui permettre de s’épanouir totalement » confie Leclercq à Bauer. On est loin de la gentille fille pâlichonne à bouquets de roses.
« Je crois de moins en moins au vitrail fenêtre mais à la création simultanée d’un ensemble architectural lumineux, pensé et réalisé en un tout unique » affirme le créateur en 1955. Ce qui fait aujourd’hui la renommée internationale de la chapelle Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face est ce « mur de lumière », en béton et vitraux, élaboré pendant un an entre le peintre et l’architecte.
L’abbé Leurent s’inquiète. Qu’est-ce que ce Manessier ? Pas de visage, pas de corps ! On n’y comprend rien. Et le crucifix, serait-ce un scandale comme à Assy ? Le curé impose un « Christ sulpicien », hideux. Philippe s’empresse de confier au réfractaire une aquarelle du peintre afin que sa méditative contemplation le convertisse à l’art abstrait. L’affaire fait du bruit, des revues internationales s’émeuvent de tant d’obscurantisme. Mais la tapisserie de Georges Rouault représentant une Sainte Face aux yeux songeurs et grand ouverts accueillant le visiteur devrait mettre tout le monde d’accord.
La chapelle du tabernacle, latérale, impose une dissymétrie choquante à l’ouvrage. On se soumet cependant plus aisément à cette suggestion de l’évêque Lotthée, président de la CDAS. Les sœurs Duthoit, épicières à Hempempont, sont d’ailleurs volontaires pour exposer dans leur commerce une maquette de la chapelle et laisser ainsi s’apprivoiser les effarouchés. Simple, presque banal, le bâtiment et son campanile semble vouloir se mêler avec humilité aux maisons ouvrières. Loin de s’imposer, il ne s’offre qu’à celui qui s’y aventure.
Mais l’autel, conçu par Eugène Dodeigne, trouble davantage encore. Le saint sacrifice peut s’y célébrer face à l’assemblée, un scandale. Le cardinal Liénart, qui exigera, à l’ouverture du fameux concile un temps de rencontre préalable pour tous les évêques, dissipe ces scrupules d’un autre âge. Ce sera une des premières mesures liturgiques de Vatican II. Quant au confessionnal, il intrigue par sa structure ouverte. Projet « d’art total », le mobilier – bancs, bénitiers- comme les vêtements cultuels, les pièces d’orfèvrerie tout doit tendre à la profondeur mystérieuse de la beauté. Les lissiers Plasse-le-Caisne et sa femme Bilou peinèrent à exprimer le regard souffrant du Christ à l’approche de la mort. Mais le 14 février 1958, ils y parvinrent, dit-on, le jour même même ou Georges Rouault expirait à Paris.
Inaugurée et bénite en 1958, la chapelle d’Hem, malgré son exceptionnelle audace, est longtemps restée méconnue du plus grand nombre. Celles du Rosaire, conçue par Henri Matisse en 1948, de Saint-Blaise, décorée par Jean Cocteau, ou le couvent de La Tourette construit par Le Corbusier en 1959 ont reçu un écho bien plus considérable. La tardive inscription aux Monuments historiques, l’exposition organisée en 2019-2020 au formidable musée La Piscine de Roubaix ne font que rejoindre l’immense intérêt que suscita le chef d’œuvre d’Hempempont dans le monde de l’art, sacré ou non, à partir du début des années 1960. Une aumônerie d’artistes, Reliances, créée par le père Vitouc selon le vœu de Philippe Leclercq, perpétue la vocation de ce lieu à la fois spirituel et artistique.
Anne Thoraval
fresques.ina.fr Eglise d’Assy, lieu de culte et musée d’art moderne.
dailymotion.com Pierre Soulages, crypte de l’église Saint-Nicolas de Tavant, Cité de l’architecture et patrimoine.
gallica.bnf.fr L’aventure moderne de l’art sacré, Joseph Pichard, Spes, Paris, 1966
A noter
Chapelle Sainte- Thérèse-de-l’Enfant-Jésus-et-de-la-Sainte-Face
Adresse : 14 rue de Croix 59510 Hem
Téléphone : 03.20.81.05.94
Site Internet : roubaixtourisme.com
La Piscine / Musée d’art et d’industrie André Diligent
Adresse : 23 rue de l’Espérance 59100 Roubaix
Téléphone : 03.20.69.23.60 + taper 4
Site Internet : roubaix-lapiscine.com
Sources
Historihem, site
Céline Frémaux, La chapelle d’Hem, un chantier exemplaire de la synthèse des arts ?, Architecture religieuse du XXème siècle, quel patrimoine ? Lille, 2004
Galerie photos du golf de Bondues