Vidéo aérienne du golf de Biarritz Le Phare – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Au cœur de Biarritz, le légendaire golf du Phare avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Biarritz – Le Phare de la Côte basque
Aménagé avant la Seconde Guerre mondiale au bord de la plage de la Chambre d’Amour sous le nom de British Golf Club et dessiné par les frères Dunn puis remodelé par le grand architecte anglais Harry Colt (Saint-Cloud, Le Touquet,…), le parcours de Biarritz est totalement ancré sur la corniche, gardant le phare en point de mire.
Au cœur même de la station balnéaire, toute l’inspiration britannique – avec ces petits greens redoutables – est préservée comme à l’époque d’Arnaud Massy, vainqueur du British Open dont la statue accueille le pèlerin. « Je serais heureux de voir le golf de Biarritz devenir le meilleur golf d’hiver de France » espérait Colt. La cible fut atteinte.
Infos pratiques
Création : 1888
GPS
Green-fee : à partir de 38 €
18 trous
W 01°32’41’’
Voiturette : 30 €
5.402 m, par 69
N 43°29’27’’
Fermé le mardi (sauf vac.scol., Pâques, été, Noël)
Adresse : 2, Avenue Edith-Cavell, 64200 Biarritz
Mets et logis
Restaurants
Les Rosiers
Deux grands chefs (Andrée Rosier fut la première Meilleure Ouvrière de France ), unis dans la vie comme derrière les fourneaux, composent une cuisine très raffinée à quatre mains. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 85 €
Adresse : 32 avenue Beau Soleil, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.23.13.68
Site Internet : restaurant-lesrosiers.fr
Ahizpak, le Restaurant des Sœurs
La notoriété de cette aventure familiale régale les habitués, avec trois sœurs soucieuses d’offrir le meilleur accueil et la meilleure carte estampillée pur basque. Orchestre de jazz le mercredi soir. Parking.
Tarif : menu à partir de 32 €
Adresse : avenue de Biarritz, 64210 Bidart
Téléphone : 05.59.22.58.81
Hôtels
Hôtel du Palais
L’immense résidence d’été de l’Impératrice Eugénie est devenue l’un des palaces les plus courus de France. Sur la Grande Plage de Biarritz, une adresse historique et prestigieuse. Restaurants gastronomiques. Spa. Piscine. Réouverture le 3 juin 2022.
Tarif : chambre à partir de 320 €
Adresse : 1 avenue de l’Impératrice, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.41.64.00
Site Internet : hotel-du-palais.com
Maison Garnier
Une charmante villa biarrote édifiée en 1876, non loin des Halles, poumon de Biarritz chaque matin. Chacune des sept chambres affiche une décoration soignée.
Tarifs : chambre à partir de 92 €
Adresse : 29 rue Gambetta, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.01.60.10
Site Internet : hotel-biarritz.com
Boire un verre
Le Bar de la Côte
Tenu par Thomas et Marc Lièvremont (anciens rugbymen internationaux et hôtes charmants), l’établissement est superbement situé, au bout de la plage de la Côte des Basques.Tapas.
Adresse : 10 boulevard du Prince-de-Galles, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.22.30.67
Site Internet : bardelacotedesbasques.com
Incontournables
L’Aquarium de Biarritz
Toujours très connu sous le nom de Musée de la Mer, l’Aquarium de Biarritz a plongé dans le spectaculaire avec, notamment, un bassin géant de 1.500 m3 (haut comme un immeuble de trois étages) et un lagon caraïbe. Son bassin des phoques, avec sa grande terrasse et sa vue panoramique sur le Grand Bleu, fait toujours son effet. L’Aquarium -donnant sur le Rocher de la Vierge- se complète avec la Cité de l’Océan, toute proche du golf d’Ilbarritz.
Tarifs : adulte 14,90 €, 4-12 ans 10,50 €
Adresse : Esplanade du Rocher de la Vierge, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.22.75.40
Site Internet : aquariumbiarritz.com
Musée Asiatica
Biarrot, chef d’entreprise et fondateur d’un service culturel sur l’étude de la civilisation et des arts de l’Inde, Michel Postel est revenu sur la Côte basque pour créer en 1999 un riche musée des arts asiatiques. Avec son épouse Xintian Zhu, archéologue chinoise originaire de Kunming, ces passionnés présentent des collections admirables sur l’Inde et la Chine mais aussi sur le Tibet, le Népal, la Thaïlande ou l’Indonésie.
Tarifs : adulte 10 €, 13-25 ans 8 €
Adresse : 1 rue Guy-Petit, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.22.78.78
Site Internet : musee-asiatica.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Eglise de la Protection de la Mère de Dieu et de Saint-Alexandre de la Neva, 64200 Biarritz – 3 km A/R du golf de Biarritz
Le refuge orthodoxe de la Sainte Russie
La « saison russe » ne désemplit pas. De septembre à novembre, les fêtes éblouissantes, généreuses, surprenantes, finissent par séduire les riches étrangers comme les Biarrots. L’Hôtel du Palais, le Carlton et le Continental ouvrent leurs portes aux Grands Ducs et aristocrates fortunés de la Sainte Russie. Mais si Nice, dès 1860, puis Paris et Pau ont voulu manifester leur soutien au tsar Alexandre II en érigeant les temples orthodoxes, Biarritz, la plus ancienne villégiature russe en France, n’en compte toujours pas. Seule une chapelle a été aménagée dans la Villa Eugénie.
Or, les réformes conduites dans l’immense empire, favorables aux paysans avec l’abolition du servage, conduisent à la ruine maintes familles de la noblesse agraire. A partir de 1880, nombreuses sont celles qui viennent se réfugier sur la côte basque, déjà familière. Cependant, le culte religieux reste confiné aux appartements et locaux privés et la chapelle de l’ancienne demeure impériale est menacée : la Société de Banque Parisienne veut transformer en hôtel la Villa Eugénie. A Pau, la communauté dirigée par le Père Hérodion, connaît de sérieuses difficultés financières. Il devient urgent d’offrir aux fidèles un lieu de culte orthodoxe dans la célèbre villégiature.
La Troisième République ne se presse pourtant pas : depuis la guerre de Crimée, la politique d’alliance avec la Russie peine à se construire. En 1890, le Président Sadi Carnot autorise le projet, à condition, esprit laïque oblige, qu’aucune cloche ne soit installée dans l’édifice. Le Père Hérodion, toujours infatigable, parvient à acheter un terrain, avenue de l’Impératrice Eugénie, en vis-à-vis du Palais Biarritz. Deux ans plus tard, l’église de la Protection de la Mère de Dieu et de Saint-Alexandre de La Neva est inaugurée en présence de membres de la dynastie Romanov ; l’iconostase y est solennellement déposée.
L’église orthodoxe devient le rendez-vous spirituel et mondain des Russes d’autant plus attachés à Biarritz que la gare de la Négresse est inaugurée en 1912. Une vie russe s’organise ainsi dans la villégiature biarrote, vie brutalement brisée par le déclenchement de la Grande Guerre. Mais la paix de Brest-Litovsk, signée le 3 mars 1918 entre les vainqueurs de la Révolution d’Octobre et les empires centraux, sort le pays du conflit et le plonge dans la guerre civile. Ces « Russes blancs », attachés au régime tsariste réduit à néant par l’exécution de Nicolas II et de sa famille le 17 juillet, fuient massivement ce qui devient l’URSS athée de Lénine et deviennent apatrides.
Parvenant à gagner la côte basque et ses villes familières, ceux-ci arrivent, ruinés pour la plupart, plongés dans les affres de l’angoisse pour les leurs restés dans l’ancienne Russie. La communauté orthodoxe, avec les faibles moyens dont elle dispose mais soutenue par des aristocrates ou membres encore fortunés de la famille Romanov, tente de venir en aide aux plus démunis. Pour la plupart des Français, ce sont alors des traitres. La colonie, peu nombreuse, bénéficie cependant de très fortes amitiés culturelles nées avant la guerre. La décision d’un artiste comme Igor Stravinsky de ne pas retourner en Russie contribue à la prise de conscience du drame. S’installant Villa Les Rochers, rue de la Frégate, juste derrière La Protection de la Mère de Dieu, au cœur du quartier de l’exil, le musicien et ses amis français, dont Coco Chanel, usent de leur influence pour faire évoluer l’opinion française au début des années vingt. La paroisse est elle-même un foyer de culture, autant que de réconfort spirituel et d’entraide matérielle. Les galas de bienfaisance organisés par la Princesse Irina, très active dans son soutien aux immigrés russes, parviennent à drainer quelques fonds pour l’entretien du bâtiment.
A Paris, le culte orthodoxe s’organise. L’institut de théologie Saint-Serge, « né de la Révolution, le seul institut orthodoxe indépendant du XXème siècle, à une époque où il n’existait plus de pensée orthodoxe libre » selon le philosophe et théologien orthodoxe Jean-François Colosimo, est fondé en 1924. Former des prêtres, lancer des chantiers de construction, telles sont les priorités. A ces églises de l’exil est proposée l’approbation canonique du Patriarcat Œcuménique de Constantinople, auquel se rattache fidèlement l’église russe de Biarritz depuis 1931.
Aujourd’hui, quelque soixante descendants de Russes blancs vivent à Biarritz, selon Serge Cheloudtchenko, marguillier de l’église. Le tsar Nicolas II, son épouse et leurs cinq enfants, assassinés à Ekaterinbourg par les bolchéviques, entrant au martyrologe orthodoxe dès les années vingt, le 16 juillet, un office est dit en leur mémoire ; le 28 octobre, la communauté intercède pour tous les morts de la Révolution d’Octobre et du régime stalinien.
Soucieuse de conserver son indépendance, la paroisse a lancé un appel aux dons de ses fidèles et amis du monde entier pour la restauration de son église.
Anne Thoraval
www.francebleu.fr/100-ans-apres-les-echos-de-la-revolution-russe-au-pays-basque
Interview de Serge Cheloudtchenko, France Bleu Pays Basque, octobre 2017
A noter
Eglise orthodoxe de Biarritz
Adresse : 8 avenue de l’Impératrice, 64200 Biarritz
Téléphone : 05.59.24.16.74
Site Internet : eglise-orthodoxe-biarritz.com
Visite libre de 15h30 à 18h30
Galerie photos du golf de Biarritz Le Phare