Vues aériennes du golf de Belle-Ile – Bretagne
VIDEO
Splendide, spectaculaire et sauvage : le parcours de Belle-Ile en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Belle-Ile – La perle de l’Atlantique
De par l’océan, brillent quelques perles golfiques de l’Atlantique. Celle-ci est bien française. Sauvage, sublime, unique. Le golf à Belle-Ile est né de l’audace de passionnés qui, au début des années 1980, s’amusent avec leurs cannes sur la pointe des Poulains. La tentation était trop forte : il fallait imaginer un parcours extraordinaire dans la lande, au bord des falaises torturées par la puissance des vagues.
Au large du Morbihan, le site a permis, finalement, d’offrir quatorze trous. Avec, bien entendu, un « choc » face au n°2, l’un des par 3 les plus spectaculaires d’Europe. Après une partie au souvenir impérissable, on retiendra aussi que le caractère « public » s’exprime pleinement avec les promeneurs du GR 340 qui serpentent entre les petits greens…
Infos pratiques
Création : 1985
GPS
Green-fee (14 trous) : à partir de 40 €
14 trous
W 03°14’39’’
Pas de voiturette
4.446 m, par 56
N 47°22’50’’
Ouvert toute l’année. Se renseigner en hiver
Adresse : Route des Poulains, 56360 Sauzon
Mets et logis
Restaurants
Café de la Cale
Toutes les magnifiques spécialités de la mer, dont la plupart pêchées au large de l’île, se dégustent dans cet établissement réputé de Sauzon, proche du golf.
Tarif : menu à partir de 23 €
Adresse : Quai Querveur, 56360 Sauzon
Téléphone : 02.97.31.65.74
Site Internet : cafedelacale-sauzon
Crêperie Chez Renée
Parmi les nombreuses crêperies de l’île, la meilleure se trouve peut-être ici. Dans la vieille bâtisse ou à la terrasse fleurie, toutes les galettes et crêpes sont tentantes…
Tarif : menu à partir de 10 €
Adresse : 21 rue Sarah-Bernhardt, 56360 Bangor
Téléphone : 02.97.31.52.87
Hôtels
Le Cardinal
Superbes vues depuis cet hôtel au confort moderne qui dispose notamment d’un accès sur une magnifique crique protégée. Restaurant avec buffet de fruits de mer à volonté.
Tarif : chambre à partir de 70 €
Adresse : Port Bellec, 56360 Sauzon
Téléphone : 02.97.31.61.60
Site Internet : hotel-cardinal.fr
Le Castel Clara
L’établissement de luxe le plus connu de Belle-Ile – souvent fréquenté par le Président Mitterrand -, surplombant la haute mer. Relais & Châteaux avec thalasso, spa et restaurant gastronomique.
Tarifs : chambre à partir de 140 €
Adresse : Goulphar, 56360 Bangor
Téléphone : 02.97.31.84.21
Site Internet : castel-clara.com
Louer une voiture
Driv’in
Deux jeunes entrepreneurs viennent d’ouvrir une agence de location très accueillante. Avec vélos électriques, scooters, motos et autos dont des modèles « vintage » (4L).
Tarif : voiture à partir de 35 € la demi-journée
Adresse : 1 quai Vauban, 56360 Le Palais
Téléphone : 02.97.31.46.46
Site Internet : drivin-belle-ile.fr
Incontournable
Le Musée Sarah-Bernhardt
A la pointe des Poulains, Sarah Bernhardt eut un grand coup de foudre pour ce fortin militaire désaffecté. Découvrant Belle-Ile en 1854, à l’âge de cinquante ans, la célèbre comédienne vint se ressourcer au cœur de cette nature mystérieuse et sauvage durant une trentaine d’années. Elle y invita ses amis et de prestigieux hôtes comme le Roi Edouard VII d’Angleterre. Même si son souhait d’y être enterrée ne fut pas exaucé, sa propriété demeure intacte, préservant son atmosphère unique.
Tarif : entrée 6 € (enfant 3 €)
Adresse : Pointe des Poulains, 56360 Sauzon
Téléphone : 02.97.31.61.29
Site Internet : belle-ile.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Palais. 22 km A/R du golf de Belle-Ile.
La sainte vocation des sœurs de l’hôpital
A peine Mathurine Guérin a-t-elle débarqué au Palais qu’elle apprend une terrible nouvelle : Vincent de Paul, le fondateur des Filles de la Charité, est mort à Paris, le 27 septembre 1660. Il laisse orphelines les fameuses sœurs que les provinces dévastées du royaume ont appris à reconnaître, trottant dans les bourgs et les taudis, soucieuses de soulager pauvres malades, démunis, enfants abandonnés, galériens, prisonniers. Les funérailles du saint, inouïes de ferveur, ont rassemblé seigneurs et miséreux.
Mathurine, secondée d’une seule compagne, surmonte son trouble et s’échine à sa mission : depuis 1658, l’intendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet, seigneur de Belle-Ile, a demandé la fondation d’un Hôtel-Dieu aux filles de l’illustre Monsieur Vincent. Un an plus tard, le coup est plus terrible encore : le surintendant est arrêté, son épouse, la généreuse Madeleine Fouquet, exilée à Limoges, le commandant La Haie et toute sa garnison, chassés de l’île. Mathurine, privée de soutiens à la cour, sans moyen, se résout à regagner son couvent d’Angers. Mais le chevalier de Chevigny, nouvel homme fort de Belle-Ile, l’assure de son assistance et de son intervention auprès du roi.
Pour l’heure, seul le chantier de Notre Dame de la Miséricorde est en cours et des salles du vieux fortin rénové tiennent lieu d’hôpital. En 1664, Mathurine, rappelée à Paris, laisse sa petite troupe esseulée mise à rude épreuve : toujours sans aumônier ni chapelle propre, la supérieure Madeleine Rapporte et ses trois compagnes assistent tour à tour aux offices dans l’église paroissiale de haute Boulogne, ce qui gêne leur organisation. Les subsides prévus du temps de Nicolas Fouquet ne concernaient que leur entretien et non celui de leur fondation. Pendant quarante ans, l’assistance spirituelle aux mourants dépendra donc de prêtres extérieurs à la mission. Cependant, en 1666, Notre-Dame de la Miséricorde et le bâtiment central sont achevés.
Lors des guerres de Hollande, une attaque de la flotte ennemie oblige les habitants du Palais à fuir. La fortification de Belle-Ile, place stratégique des côtes bretonnes, s’impose plus que jamais : en 1683, Louis XIV charge Vauban du dispositif de défense : citadelle et redoutes. La « belle fontaine » alimente en eau douce les vaisseaux royaux. Un hôpital militaire remplace l’Hôtel-Dieu. Y seront donc soignés les soldats de la garnison et les marins du roi, les ouvriers affectés aux fortifications, les garde-côte. Les Filles de la Charité s’efforcent de réserver quelques lits aux miséreux de l’île. Cependant, comme s’achève le règne de Louis XIV, le premier aumônier de l’hôpital, Gabriel L’Espaher, est nommé avec appointements.
Soixante-quatre patients sont répartis dans deux vastes salles, l’une au premier étage, l’autre au rez-de-chaussée. On y pratique sans vergogne les autopsies aux yeux de tous. Pour les sœurs, la vie reste rude, la tâche immense ; si elles peinent à s’organiser malgré les secours de Madeleine Fouquet, enfin autorisée à quitter son exil, elles peuvent se consacrer à l’aide des indigents, et ouvrent une école, conformément au statut de leur ordre. Leurs petites maisons voisinent l’hôpital. Cependant la cohabitation avec les hommes de troupe s’avère difficile : lassés de leur enfermement, ils partent en goguette dans les tavernes et remplissent Le Palais de leur tapage. Tels sont les débuts mouvementés du futur hôpital Saint-Louis de Belle Ile.
Mais à partir de 1743, tandis que la succession d’Autriche enflamme l’Europe, l’établissement prend son essor. La garnison peut dès lors compter 3 000 hommes. On entoure la cour centrale d’une enceinte afin de contrôler les sorties et mettre un terme aux désordres. Cependant, en 1758, un portier surveillera les allées et venues des visiteurs, habiles à dissimuler des bouteilles sous leurs blouses. On installe les blessés, plus nombreux en ce temps de guerre, dans des magasins de la citadelle. Deux religieuses viennent renforcer l’équipe : « Tout y est d’une grande propreté dans la chapelle, la sacristie, les salles, la lingerie, la pharmacie, la cuisine, le réfectoire, la chambre où elles tiennent l’école ; en un mot dans tous les appartements ; et c’est dans tous les pais où elles sont établies, qu’elles se distinguent par cette propreté qui est aussi salutaire aux sains qu’aux malades » , se félicite un rapporteur.
En 1748, le chapitre général nomme l’énergique sœur Anne Hangard supérieure de Belle-Ile et directrice de l’hôpital. Cinq des Filles de la Charité sont infirmières payées par le roi, deux sont mises à la disposition des pauvres et de l’école. Les choses s’organisent visiblement, à la satisfaction de tous. Tous les six ans se renouvelle un contrat de fonctionnement entre la congrégation et l’état. Les sœurs entretiennent les locaux, s’occupent du linge, se dépensent sans compter pour leurs pensionnaires comme pour leurs élèves ou indigents civils…et font l’admiration de tous.
Scorbut, tuberculose, pneumonie, dysenterie… Maladies coutumières et redoutables. Une autre – les oreillons- intrigue plus particulièrement le major Rochard : « Cette maladie parait endémique dans l’île, surtout à ceux qui sont sujets à la faction, ou par état à essuyer les inclémences de l’air pendant la nuit. Elle n’y règne pas quotidiennement et l’on est des fois bien souvent sans l’apercevoir. Elle ne frappe pas les officiers, les sous-officiers et les domestiques… »
L’alimentation journalière entend particulièrement secourir les corps épuisés : roboratifs bouillons et chopine de vin, vingt onces de pain blanc et livre de viande, double ration pour un officier. Mais les conditions d’hébergement, largement insalubres – les latrines jouxtent les chambres-, l’humidité, la promiscuité, plus grande encore en temps de guerre et si propice aux infections, comme les pratiques médicales du temps –saignées, purgations – ne laissent guère de doute sur l’issue fatale des plus faibles. Les soins de l’âme sont donc tout aussi actifs : chaque jour, une messe est dite dans la chapelle à l’attention des malades. Les tombes des militaires tombés au champ d’honneur sont tenues en bon état.
Environ quatre-vingt-dix malades et blessés de la garnison sont soignés chaque année. En temps de paix, on compte six décès par an, plus d’une centaine en temps de guerre. Du projet avorté de Nicolas Fouquet à l’établissement militaire voulu par Louis XIV et pleinement réalisé sous Louis XV, l’hôpital Saint-Louis, malgré les difficiles conditions insulaires, a su trouver son autonomie et les Filles de saint Vincent de Paul l’épanouissement de leur vocation propre. Une entreprise remarquable de « proximité des soins » …
Anne Thoraval
https://gallica.bnf.fr Carte du bourg de Palais avec indication du logement de Fouquet
www.museedesplansreliefs/belle-ile-citadelle-et-le-palais Plan-relief du Palais, après 1762
www.belle-ile-histoire.org Powerpoint sur Belle Ile de 1761 à 1766 (occupation anglaise)
A noter
Musée de la citadelle Vauban
Adresse : 56360 Le Palais
Téléphone : 02.97.31.84.17
Site Internet : www.musee-de-la-citadelle-vauban
Visite du Palais
Site Internet : www.lepalais.fr
Circuit de visite de Belle –Ile -en-Mer
Site Internet : http://art.gordon.free.fr/bbellile.htm
Galerie photos du golf de