Vues aériennes du golf d’Autun – Bourgogne-Franche Comté
VIDEO
Au pied de la ville romaine, le golf bourguignon d’Autun en vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Autun – Aux portes du Morvan
Il en a fallu du courage, de l’abnégation, aux initiateurs de la première association golfique, le Golf Country-Club du Morvan, pour mobiliser les bénévoles et les décideurs politiques afin d’envisager un premier green… Après le practice pour amorcer les nouvelles passions, le 9 trous municipal vit le jour en 1990.
On fête ainsi les 30 ans d’un beau chemin vers ces 9 trous parfaitement intégrés à cet espace de loisirs, au pied de la cité romaine d’Autun. Brian Radcliff a conçu un parcours ludique qui propose deux zones de départs sur chaque trou pour varier les plaisirs sur les tracés « Rolin » et « Talleyrand » homologués.
Infos pratiques
Création : 1990
Slopes
Green-fee (journée) : à partir de 25 €
2 x 9 trous
133 / 123
Voiturette (18 trous) : 32 €
5.072 m, par 68
122 / 119
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 27 chemin des Ragots, 71400 Autun
Mets et logis
Restaurants
Comptoir Cuisine
Au pied de la cathédrale d’Autun, une cuisine savoureuse et délicate avec des cartes et menus renouvelés chaque semaine, au gré des saisons.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : 13 place du Terreau, 71400 Autun
Téléphone : 03.85.54.30.60
La Côte d’Or
Juste une petite heure de route depuis Autun pour vivre une expérience unique dans l’établissement créé par Bernard Loiseau… Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 75 €
Adresse : 2 rue d’Argentine, 21210 Saulieu
Téléphone : 03.80.90.53.53
Site Internet : bernard-loiseau.com
Hôtel
Les Ursulines
Ancien couvent des ursulines du XVIIème siècle, l’imposant établissement surplombe les vestiges romains en offrant une vue panoramique sur les monts du Morvan.
Tarif : chambre à partir de 95 €
Adresse : 14 rue Rivault, 71400 Autun
Téléphone : 03.85.86.58.58
Incontournables
La ville romaine d’Autun
Fondée par les Romains au début du règne de l’empereur Auguste, la cité d’Autun a préservé ses remparts percées par deux portes (deux subsistes), un théâtre pouvant contenir jusqu’à 20.000 personnes et un temple dit « de Janus » à l’extérieur de l’enceinte. Ville aussi importante durant le moyen-âge autour de la cathédrale Saint-Lazare, Autun abrite un célèbre lycée militaire, toujours en activité, qui porte le nom de son plus célèbre élève : Napoléon Bonaparte.
Adresse : Office de Tourisme, 13 rue du Général Demetz, 71400 Autun
Téléphone : 03.85.86.80.38
Site Internet : autun-tourisme.com
Le Château de Sully
Entouré par ses douves alimentées par la Drée, édifié à la Renaissance, le Château de Sully se constitue de quatre ailes formant un carré. Doté notamment d’un escalier monumental donnant sur la terrasse dominant une pièce d’eau, Sully peut se présenter comme l’un des plus châteaux privés de France avec ses beaux décors du XIXème siècle et les souvenirs du président de la République Mac Mahon, né entre ses murs. La devise du domaine : « J’y suis, j’y rêve » .
Tarifs : 8,90 € (4 € de 3 à 12 ans)
Adresse : 71380 Sully-en-Bourgogne
Téléphone : 03.85.82.09.86
Site Internet : chateaudesully.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Promenades dans Autun et le Morvan : 71400 Autun, 71550 Anost , 58230 Alligny-en-Morvan, 71990 La Grande-Verrière. Entre 40 et 60 km A/R du golf d’Autun
Au lait des nourrices « bourguignottes »
Sur ce vieux plateau de Bourgogne, les Morvandelles seules, au lait maternel si roboratif, font l’unanimité. Les Romains, déjà s’ébaubissaient : assurément, protégées par Junon, divine matrone, elles trempent leurs seins dans une fontaine de lait au mont Beuvray. Depuis le XIIIème siècle à Paris, un Bureau de demanderesses se charge de trouver pour ces dames qui ont à tenir leur rang dans la haute société les bienfaisantes mamelles de « bourguignottes ».
L’usage, constant, va considérablement s’amplifier au XIXème siècle, la haute bourgeoisie industrielle et financière imitant l’aristocratie. « L’allaitement est une fonction trop animale pour une dame de qualité » assure Louis de Bonald en 1859. Une nourrice idoine « sur place », dans une ferme perdue, fera l’affaire. Un premier convoi de « Petit Paris » arrive à Lormes en 1807. Peu importe le manque d’air et de lumière faute d’ouvertures suffisantes – l’hiver est rude -, la promiscuité avec l’étable et son fumier, sources de chaleur, l’humidité, du toit qui est en chaume au sol qui est en terre battue. Peu importe aussi les multiples travaux de ces paysannes pour qui survivre n’est pas un vain mot.
Car, antique terre enclavée, couverte de forêts, de marais, de landes, traversée de mauvais chemins ralliant des fermes isolées, le Morvan est comme un autre monde. Le sabbat des sorcières fait sa bringue dans les sous-bois, les guérisseurs valent mieux que ces médecins, si rares d’ailleurs. Pas de manufactures, pas de routes. On y vit entre soi. C’est le « mauvais pays » et les Morvandiaux, de crainte qu’on ne leur attribue cette fâcheuse renommée assurent au voyageur que le Morvan ce n’est pas ici, mais là-bas, et là-bas, il est toujours plus loin.
Il est bien là, magnifique, fascinant, vautré sans vergogne sur les quatre départements bourguignons, la Nièvre surtout. Au pied de ses contreforts, des villes : Clamecy, Avallon, Saulieu, Château-Chinon, Autun, si fameuse, où l’on va pour les foires. Las ! l’antique capitale des Eduens n’est plus que l’ombre d’elle-même en ce début du XIXème siècle : les vestiges romains s’élèvent dans des friches à l’abandon, la cathédrale menace ruine. Même l’immémoriale foire Saint-Ladre a perdu de sa superbe. En 1811, soucieux de redonner à sa ville un nouvel essor, son maire décrète l’ouverture, la première semaine de mars, d’une grande foire aux bestiaux.
Les bœufs du Morvan sont célèbres dans tout le pays grâce aux galvachers, ces charretiers passés maîtres dans la conduite de ces lourds attelages. Ils partent sur les chantiers de Normandie, de Picardie. Les grands percherons noirs du Nivernais, race reconnue en 1880, se vendent dans toute la région, et les porcs jusqu’en Suisse et en Allemagne … Cent ans plus tard, le visiteur se félicite : « Peu de foires sont aussi achalandées en France que celles du Morvan et de sa lisière. »
Jules Renard, un enfant du pays, décrit dans son Journal le flottage des bûches de chauffage, l’autre grande activité économique du plateau : « Elles arrivent de Château-Chinon et vont à Clamecy. On les jette à Château-Chinon le matin. Elles arrivent à Chitry vers quatre heures, selon la force du courant, à Clamecy, vers dix heures du soir. Assis au moulin, Bouliche, armé de son croc, les attend et les surveille. Il les surveille jusqu’à Marigny. Il ne faut pas qu’elles s’arrêtent à quelque fond où la rivière manquerait d’eau ; elles feraient obstruction, le flot de bois serait immobilisé, et la rivière, débordant, entraînerait les bûches dans les prés. L’eau reviendrait peut-être, pas les bûches. » Sur l’Yonne, assemblées en « train de bois », elles poursuivent leur odyssée jusqu’ à la Seine, jusqu’à Paris. Mais, en ce siècle de révolution industrielle, le flottage périclite : on préfère le charbon, extrait des mines du Pas-de-Calais ou de Lorraine.
Les terres, imperméables, pauvres, n’ont jamais permis la culture. On survit grâce à une agriculture de stricte subsistance. Quelques coins de blé, les châtaignes. La viande est rare sur la table ; on fait des bouillies de pois. Les journaliers peinent à s’embaucher toute l’année dans les grands domaines : deux cents jours par an tout au plus, aussi quand on ne peut plus être ni bûcherons, ni moissonneurs, il faut s’exiler plusieurs mois, en galvache. Mais tout arrive, c’est à dire une route et un train.
Et aussi, à la moitié du siècle industrieux, une bien curieuse chose : de plus en plus, les jeunes accouchées, fille-mère ou digne épouse, s’exilent plus d’un an. Quant aux pères ou maris, ils ne sont pas contre : « faire une nourriture », « sur lieu » dans la capitale, ça rapporte. Des ouvrières se mettent, elles, à confier leur progéniture, faute de logement suffisant, « sur place » sinon comment garder son emploi à la fabrique ? Quant aux enfants trouvés, abandonnés dans les « tours » des couvents parisiens, l’Assistance publique les envoie, elle aussi, dans le Morvan, jusqu’à 13 ans.
Cela fait du monde, il faut organiser tout ça. De solides commères, nouvelles « demanderesses », « meneuses », avides, âpres au gain, sans scrupule, comme un Balzac aurait pu les décrire, mélange de Cousine Bette et de mère Vauquer, ont flairé le filon. Elles recrutent dans les chaumières des Morvandiaux, faisant miroiter des gains mirifiques – au passage, bien sûr, un pourcentage…bien réel, celui-là – aux parturientes à peine remises de leurs couches, comme on disait alors.
Et hop, que voilà maman avec bébé (le sien, si possible, joues rondes et mine vermeille, gages de bon lait. Sinon, on en prend un autre : un nouveau-né rachitique serait du plus mauvais effet devant l’exigeante clientèle) se hisse dans la charrette des nourrices, ou dans le train, en troisième classe, empilée avec les poules, le vagissant au bras. L’ »élevage humain » trouve ses foires à Paris, au Bureau des nourrices, rue sainte-Apolline, ou dans ces officines scabreuses et lucratives qui prolifèrent sous le Second Empire.
On ausculte les femmes laitières dans leur plus simple appareil, on observe, on tâte, on goûte leur lait dans une petite cuillère d’argent. Adieu mon enfant à moi qui repart au pays. Pour les riches familles, les filles doivent être belles, saines, hygiéniques. Ces favorisées auront un bon salaire, seront nourries (gavées, en réalité), logées à côté de la chambre des maîtres, le berceau voisin de leur lit, sans cesse disponibles, et ce pendant au moins quatorze mois. Mieux vaut cacher les mauvaises nouvelles qui gâteraient le lait. Une mère n’ayant appris que sept mois plus tard la mort de sa fille a décidé de ne plus jamais partir « sur lieu ». Gare au tarissement des mamelles : retour illico au pays, ou placement comme « nourrice sèche », c’est-à-dire consacrée au don du biberon ou des repas solides de l’enfant. Passionnante perspective.
Les « meneuses », ramenant de Paris et les enfants délaissés et les enfants des nourrices « sur place », ne sont plus à un paquet près. Autant faire le plein de « Petits Paris » – trois, quatre… – dans d’invraisemblables paniers, cela évite des frais de transport. On en vient à appeler « Purgatoire » le lamentable chariot surchargé qui s’ébranle sur les routes glacées ou poudreuses, mal protégé du vent, de la pluie, du soleil. Mais les cris et pleurs des bambins cessent peu à peu : une dose de narcotique ou d’alcool fait si bien l’affaire. Quant au long voyage en train, sans chauffage, sans air, il ne vaut pas mieux. Pour les nourrissons, le trajet est une hécatombe.
On commence de s’alerter. Charles Monot, médecin de Montsauche, mène l’enquête. Entre 1858 et 1864, sur 2284 jeunes mères, presque 1897 ont quitté le canton pour « faire une nourriture ». En 1865, 52% des nourrices parisiennes sont morvandelles. Autant de progénitures délaissées au pays, nourries de mauvaises bouillies, de lait de vache ou de chèvre. Pour les « Petits Paris », la mortalité est effrayante 71%, contre 17.9% pour l’ensemble de la France. Les maris s’en remettent mal, boivent plus qu’il ne faut. Son rapport, soumis à l’Académie de médecine, est discuté pendant dix ans. Enfin, en 1874, une loi, la première de la Troisième République pour la protection de l’enfance, prend des mesures, appliquées irrégulièrement. Mais c’est l’avènement du biberon, pasteurisé, qui mettra progressivement un terme effectif à ces inhumaines migrations et de femmes, et d’enfants.
A partir de 1880, et jusqu’en 1950, l’Assistance publique par son agence de Château-Chinon – la plus importante de France – place des milliers d’enfants. Parmi eux, le futur écrivain Jean Genet. La surveillance exercée sur les familles nourricières prévient des drames ou des abus. Des « Petits Paris » deviennent des Morvandiaux d’adoption, renouvelant ainsi les brassages sociaux, apportant du sang neuf, au sens propre du terme. Les nourrices parisiennes, rentrant au pays, contribuent à des améliorations de l’habitat : quelques « maisons de lait » se distinguent par leur toit d’ardoise, leur sol carrelé, un mobilier plus fourni.
Surtout, l’irréversible déclin du flottage et l’exode rural qu’il occasionne, libèrent des parcelles de terre. Les petits domaines s’agrandissent, tandis que les grands propriétaires s’attachent à moderniser l’agriculture. Une plus grande aisance paysanne, une instruction plus répandue avec l’implantation des instituteurs, des médecins, des notaires contribuent à affranchir le Morvan de soumissions séculaires. Les nounous chez nous ! chante la Morvandelle.
Morvandiau « Poil de carotte », nul, mieux que Jules Renard, n’a su rendre cet alliage si singulier de rudesse et de beauté, d’avarice et de fierté, de crainte et de simplicité. Citons ce court extrait de son Journal du 3 octobre 1906 : « Sur la route de Prémery, derrière une pauvre vieille maison, il y a un champ arrondi comme une moitié de pomme. Le blé venait d’être coupé. On ne voit pas : on devine quelque chose d’admirable. Je pousse la barrière et je vais au sommet du champ. C’est à quelques pas, et on est ébloui. C’est beau, mouvementé, et bruissant comme la mer. »
Anne Thoraval
www.youtube.com Corot, Champ de blé dans le Morvan, 1842, Musée des Beaux-Arts de Dijon
www.youtube.com Chanson La Morvandelle, Vinyles de l’Auberge du Morvan, 2019
histoire-image.org/fr/etudes/usage-biberon L’usage du biberon, L’Histoire par l’image, 2008
Sources
P. Camena d’Ameyda, Le Morvan, Revue d’annales de Géographie, 1910
André Armengaud, Les nourrices du Morvan, Annales de démographie historique, 1964
Patrimoine du Morvan, site du Parc naturel régional du Morvan
A noter
Les marchés et les foires d’Autun
Site internet : autun.com/les-marches-et-foires
Maison du Patrimoine oral
Adresse : 2 place de la Bascule 71550 Anost
Téléphone : 03.85.82.77.00
Site internet : mpo-bourgogne.org
Maison des Galvachers
Adresse : 35 Grande-Rue- des- Galvachers, 71550 Anost
Téléphone : 03.85.82.73.26
Site internet : anost.fr/maison-des-galvachers
Musée des nourrices & des enfants de l’Assistance publique
Adresse : Le Bourg 58230 Alligny-en-Morvan
Téléphone : 03.86.78.44.05
Site internet : museedesnourrices.fr
Circuit Brillotte
Départ : 71990 La Grande-Verrière
Site internet : france-voyage.com/circuit-brillotte
La traversée du Morvan sud
Site internet : routes-touristiques.com/route-la-traversee-du-morvan-sud
Galerie photos du golf d’Autun