Vidéo aérienne du golf de Feucherolles – Ile de France
VIDEO
Esprit californien sur le golf de Feucherolles avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Feucherolles – Inspiration américaine
Là où ondulaient des épis de blé, l’architecte californien J.Michael Poellot a laissé libre cours à son imagination pour livrer 18 trous de forte inspiration américaine sur un tracé devenu accidenté. Avec les moyens conséquents de promoteurs japonais (qui ont importé des bains nippons pour les vestiaires), le challenge golfique est motivant entre les prises de risque défiant les obstacles d’eau. Le débutant également appréciera la variété des trous.
« Grâce à notre vision créative et à notre vaste expérience sur des sites difficiles, le bulldozer devient un instrument d’art pour un mariage d’ingénierie et de la nature » , résume le designer de San Jose.
Infos pratiques
Création : 1992
GPS
Green-fee : 79 €
18 trous
E 01°59’03’’
Voiturette : 37 €
6.348 m, par 72
N 48°52’28’’
Ouvert toute l’année
Adresse : RD 307, 78810 Feucherolles
Mets et logis
Restaurants
Les Jardins de Villennes
Fraîchement rénové avec sa pergola en bois et sa terrasse verdoyante, l’établissement dispose aussi d’un nouveau vivier à homard pour une belle spécialité « en deux services ».
Tarif : menu à partir de 23 €
Adresse : 55 rue du Port, 78670 Villennes-sur-Seine
Téléphone : 01.39.75.42.00
Site Internet :lesjardinsdevillennes.com/
La Rose de May
Très agréable cocktail de cuisine traditionnelle et d’influences réunionnaises. L’ambiance, délicatement parfumée, permet d’apprécier la simplicité des lieux.
Tarif : menu à partir de 17 €
Adresse : La Tuilerie, 78560 Saint-Nom-la-Bretèche
Téléphone : 01.30.80.01.38
Site Internet : www.restaurant-larosedemay.fr/
Hôtels
Cazaudehore « La Forestière »
Dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, au milieu de chênes centenaires, un Relais & Châteaux tenu par la même famille depuis trois générations. Restaurant gastronomique. Espace soins et massages. Soirées jazz.
Tarif : chambre à partir de 180 €
Adresse : 1 avenue Kennedy, 78100 Saint-Germain-en-Laye
Téléphone : 01.30.61.64.64
Site Internet : www.cazaudehore.fr/
La Clémencerie
Maison d’hôtes située dans le village très résidentiel de L’Etang-la-Ville fort apprécié des joueurs du Paris-Saint-Germain. Service de garde d’enfants et prêt de vélos.
Tarif : chambre à partir de 89 €
Adresse : 8 allée de la Clémencerie, 78620 L’Etang-la-Ville
Téléphone : 06.32.33.94.00
Incontournables
Le Désert de Retz
C’était l’époque des folies de la fin XVIIIème siècle. D’une simple maison de campagne dans la forêt de Marly, François de Monville façonna son monde, motivé par une imagination sans frontière. Temple, fabrique, colonne, pyramide : neuf monuments ont résisté au temps, notamment grâce au ministre André Malraux et au propriétaire du golf de Joyenval qui rétrocéda une partie du domaine à la commune de Chambourcy.
Adresse : Allée Frédéric Passy, 78240 Chambourcy
Téléphone : 01.39.22.31.31
Site Internet : www.ledesertderetz.fr/
La Collégiale Notre-Dame de Poissy
Lieu du baptême de saint Louis, le 25 avril 1214, l’église est un exemple de transition entre l’art roman et l’avènement du gothique. Collégiale puisque confiée à un collège de chanoines jusqu’à la Révolution, l’église a beaucoup souffert des guerres et des conflits. Elle fut sauvée au XIXème siècle par plusieurs campagnes de restauration dont celle de Viollet-le-Duc, la plus déterminante. On peut ainsi y admirer des oeuvres de toute époque, jusqu’au Saint Louis adolescent, sculpture de Félix Févola datant de 1939.
Adresse : 8 rue de l’Eglise, 78300 Poissy
Téléphone : 01.30.74.60.65
Site Internet : www.poissy-tourisme.fr/
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du musée de l’Ecole Militaire et promenade dans Saint-Cyr-l’Ecole (78210) – 30 km A/R du golf de Feucherolles.
L’éducation des Demoiselles du royaume
Pour Louis XIV et son ministre de la Guerre Louvois, la question d’une instruction militaire sérieuse, au seul service de l’Etat, se pose avec acuité. En 1674, l’armée royale compte 450.000 hommes pour 150.000 officiers issus de la Noblesse. De toute évidence, il faut puiser dans la roture pour constituer un corps de sous-officiers, ce qui n’est pas nouveau : en 1620, deux cents gentilhommes de « faux-aloi » ont dû être recrutés. Les temps changeraient-ils ? De rares académies se préoccupent d’assagir les têtes folles de l’aristocratie qui confondent courses au grand galop plutôt meurtrières et art de la guerre. A partir de 1682, neuf compagnies de Cadets Gentilshommes sont fondées aux frontières du royaume. L’encadrement des troupes ne doit plus être le seul apanage de la haute noblesse ; un enseignement digne de ce nom doit être dispensé. Le projet échouera finalement et la question de l’encadrement militaire et de ses promotions traversera tout le XVIIIème siècle.
La mort des pères et époux de cette petite noblesse « mal bottée » sur les champs de bataille ruine aussi maintes familles et livre leurs filles à un sort incertain. L’éducation des cadettes comme des ainées laisse plus qu’à désirer et depuis la fondation des Petites Ecoles de Port-Royal, où se promeut une pensée séditieuse, la question de l’instruction des filles, futures épouses et mères des militaires et magistrats du roi, se pose tout autant. Or, ces écoles jansénistes des Messieurs de Port-Royal, très austères mais très rigoureuses séduisent des familles nobles et bourgeoises.
Madame de Maintenon, épouse morganatique du Roi-Soleil depuis octobre 1683, n’a pas toujours été intéressée par la pédagogie. Elle-même a souffert de la misère de sa famille ; elle a connu l’éducation triste et bornée des couvents. Elle a profondément aimé élever les enfants nés de la favorite royale, madame de Montespan. Mais entre une relation particulière et la fondation d’un établissement d’éducation, le pas est grand et les circonstances font souvent le larron.
Madame de Brinon, sa grande amie, craint que l’ouvroir pour filles pauvres à Montmorency ne ferme ses portes. Un an plus tard, ses protégées trouvent asile dans une maison à Rueil, aménagée par la gouvernante des bâtards du Grand Roi. Vingt demoiselles de cette noblesse pauvre intègrent l’établissement. Les deux groupes de filles ne suivent évidemment pas le même programme et sont séparés. Aussitôt, les candidates se multiplient, la maison de Rueil ne suffit plus, Louis XIV offre son château de Noisy pour le logement de 180 pensionnaires, toujours toutes démunies mais toutes nobles cette fois-ci.
L’affaire passionne autant madame de Brinon que madame de Maintenon qui se découvre des talents d’organisation : elle « fut un jour de grand matin à Noisy, portant avec elle une corbeille remplie de rubans bleus, jaunes, verts et rouges par lesquels elle désigna chaque Demoiselle pour être de la classe qui lui convenait (…) Elles furent séparées en différentes chambres et s’appelèrent alors du nom de leur ruban, la classe Rouge, la classe Bleue, etc. Il fut question de donner aux élèves un habit uniforme, simple, modeste, mais noble. (…) on s’arrêta à l’étamine brune du Mans, qui était plus à la mode en ce temps-là qu’aujourd’hui. Cet habit consistait en un manteau et une jupe, le bonnet était de toile blanche avec une patte de dentelle, le tout garni d’un ruban » raconte les Mémoires des dames de Noisy . Le principe distinctif des rubans sera repris à Saint-Cyr.
L’affaire intéresse aussi le roi qui décrète au Grand Conseil du 15 août 1684 la fondation « d’une maison et communauté où un nombre considérable de jeunes filles, issues de familles nobles et particulièrement des pères morts dans le service (…) soient entretenues gratuitement (…) et reçoivent toutes les instructions qui peuvent convenir à leur naissance et à leur sexe (…) en sorte qu’après avoir été élevées dans cette communauté, celles qui en sortiront puissent porter dans toutes les provinces de notre royaume des exemples de modestie et de vertu (…)« . Rien ne doit ressembler à un couvent, les religieux n’assurent pas l’enseignement mais se contentent de la direction spirituelle. Louvois a eu beau s’opposer, arguer des considérables dépenses militaires, de l’aide si généreuse de sa Majesté déjà attribuée aux soldats impotents des Invalides, la Maison Royale de Saint-Louis sera construite à Saint-Cyr par Jules Hardouin-Mansart et l’institution confiée à Françoise de Maintenon.
A partir du 26 juillet 1686, les Demoiselles, en bon ordre, quittent Noisy. Les paysannes, « converses » sont parties préparer l’emménagement. Dans des carrosses venus de Versailles, les « rouges » et leurs maîtresses gagnent les premières l’école, puis les « vertes» le lendemain, les « jaunes », les « bleues » les jours suivants. Madame de Brinon part bonne dernière. On installe avec toute la vénération voulue les reliques de sainte Candide. Madame de Brinon, Supérieure Générale à vie s’installe dans son appartement d’où elle pourra observer les allées et venues des élèves et surveiller les domestiques. Madame de Maintenon bénéficie d’un appartement : voilà de quoi assurer les vieux jours quand le Grand Roi, son secret époux, sera mort et qu’elle ne sera, très certainement, plus rien… Quant aux Demoiselles, elles s’égaient dans le vaste bâtiment, s’émerveillent de sa clarté et de sa propreté, de la qualité de ses meubles… et se perdent dans les couloirs. Ainsi, commence l’aventure de Saint-Cyr, réponse du Grand Siècle à la question de l’éducation des filles, si négligée jusqu’alors.
« Ce qui attend nos filles, c’est la vie en province, une vie de ménage, modeste et retirée, toute au devoir, entre un mari à aider dans l’administration de sa petite fortune, des enfants à élever, des serviteurs à diriger. », « Il faut élever vos bourgeoises en bourgeoises. Il n’est pas question de leur orner l’esprit ; il faut leur prêcher les devoirs de la famille, l’obéissance pour le mari, le soin des enfants. La lecture fait plus de mal que de bien aux jeunes filles .« insiste madame de Maintenon dans ses lettres. La Constitution, fixe donc le programme : « Premièrement à connoistre Dieu et la religion (…) Il leur faut inspirer une grande horreur du vice et un grand amour pour la vertu (…). Il faut leur apprendre les devoirs d’une honnête femme dans son ménage, à l’égard de son mari, de ses enfants et de ses domestiques (…). On leur apprendra à se tenir de bonne grâce (…) on leur apprendra parfaitement à lire, à écrire l’orthographe, l’arithmétique (…) On leur doit apprendre à peigner, à coiffer, quand elles sont destinées à servir …» . Selon la volonté du roi, les Demoiselles de Saint-Cyr seront des exemples « dans notre royaume» de soumission à la monarchie catholique et absolue dans la France d’Ancien Régime.
Le plus important est de débarrasser les gamines du patois de leurs provinces. La maîtrise du français prime mais un français pour femme bien élevée, sachant conduire une honnête conversation parmi ses pairs dans un salon. Madame de Brinon, un peu trop mondaine peut-être, propose la lecture de comédies de Molière pour convaincre du ridicule des Précieuses. Certes, mais enfin, c’est tout de même un peu osé. Comment parler en société, de manière simple, sans dire n’importe quoi et sans ennuyer non plus ? Eternelle question…
L’éloge de la lecture est celui de la lecture utilitaire. Les Demoiselles se doivent de connaître l’histoire des rois, ne pas confondre Turenne et Du Guesclin, avoir une connaissance correcte de la géographie du royaume, de ses frontières, éviter les fautes d’orthographe dont l’effet est toujours déplorable et être capable de calcul mental pour ne pas fausser le budget et donner sans erreur les gages aux domestiques (dont il faut se méfier). Le mieux est de mettre en pratique cet art de la conversation. Madame de Maintenon, avec son théâtre d’éducation, invente le jeu de rôle.
On apprend donc, en demi-cercle, à parler et écouter, répondre et relancer en ne s’emmêlant plus dans la chronologie et les massifs montagneux. Et c’est Racine qui éduque Picardes, Bretonnes, Auvergnates à la langue bien prononcée : « Le roi venait assez souvent dans les commencements, à vêpres ou au Salut, et s’en retournoit quelquefois par le jardin où on lui fit jouer quelques-unes de ces conversations qu’il agréa fort » se souviennent les Dames de Noisy.
Madame de Maintenon meurt à Saint-Cyr, le 15 avril 1719, veillée par madame de Caylus, qui y fut élevée. Les Souvenirs de sa nièce, à l’écriture simple et claire, enchantent les auteurs du Siècle des Lumières et l’école, alors plongée dans une torpeur surannée, attire des curieux. Elisa, sœur ainée des Bonaparte y est pensionnaire de 1784 à 1792. Mais le futur empereur évalue en connaisseur : elle sait « coudre, lire, écrire, faire des coiffes, danser et quelques mots d’histoire » , elle « s’accoutumera très facilement au nouveau train de la maison » , « elle ne se souvient de rien », « elle est aristocrate » . Bref, elle est stupide et imbue d’elle-même. Le projet napoléonien de la Légion d’honneur se devra d’être à l’opposé de celui de Saint-Cyr. En mars 1793, l’établissement est fermé. Bonaparte y ouvre son premier lycée militaire.
Les fondateurs de l’école sous la Troisième République, confrontés, à l’échelle du pays, aux mêmes problèmes de langue française et de savoir commun, considèrent remarquable l’œuvre de la Maison Royale de Saint-Louis, rendant ainsi justice aux innovations, alors singulières, d’une fondatrice de l’éducation en France.
Anne Thoraval
chateauversailles.fr/madame-maintenon
archives.yvelines.fr-creation-de-la-maison-royale-de-saint-louis
Sources :
Site : Histoire et Tradition-EMIA, Aspects historique du recrutement du « corps de troupe », La formation des officiers sous l’Ancien Régime
Ferdinand Buisson, Dictionnaire de l’Education, article Saint-Cyr
Théophile Lavallée, Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, 1853
A noter
Musée du Lycée Militaire,
Adresse : 2 avenue Jean-Jaurès, 78210 Saint-Cyr-l’Ecole, 78300 Poissy
Téléphone : 01.30.85.88.02
La visite se fait sur rendez-vous, après réservation auprès de l’Office du Tourisme de Versailles ou de Marly-le-Roi
Téléphone Office du Tourisme de Versailles : 01.39.24.88.88
Téléphone Office du Tourisme Marly-le-Roi : 01.30.61.61.35
Galerie photos du golf de Feucherolles