Vues aériennes du golf d’Anjou – Pays de La Loire
VIDEO
Au nord d’Angers (Pays de la Loire), le Golf d’Anjou en vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Anjou – L’œuvre des As
Le comte Roland de La Poype fut un As de Normandie-Niémen, escadrille de pilotes franco-russes de la Seconde Guerre mondiale. As du design ensuite – en dessinant notamment la fameuse Citroën Méhari -, il sollicita l’un des as des architectes écossais…
Ainsi donc, Fred William Hawtree se posa sur le domaine familial du génial aviateur pour intégrer un parcours remarquable doté de vieux chênes, de grands peupliers, de stratégiques plans d’eau. Et pour profiter pleinement de ce site reposant, il est fort judicieux d’y réserver un cottage.
Infos pratiques
Création : 1990
Slopes
Green-fee : à partir de 37,50 €
18 trous
126 / 127
Voiturette : 25 €
6.273 m, par 72
122 / 121
Ouvert toute l’année
Adresse : Rue Normandie-Niémen, 49330 Champigné
Mets et logis
Restaurants
Le Château de Noirieux
Depuis les larges fenêtres du restaurant bistronomique la Table du Château, la vue sur la vallée du Loir est splendide. L’atmosphère est résolument à la tradition raffinée. Terrasse.
Tarif : menu à partir de 55 €
Adresse : 26 route du Moulin, 49125 Briollay
Téléphone : 02.41.42.50.05
Site Internet : chateaudenoirieux.com
Le Cavier
L’établissement, aménagé dans les caves du moulin à vent toujours en fonctionnement, vous réserve un accueil chaleureux dans un cadre insolite. Terrasse sous les paillotes au bord de la piscine.
Tarif : menu à partir de 29,90 €
Adresse : 2 route Nationale 162, 49240 Avrillé
Téléphone : 02.41.42.30.45
Site Internet : hotelmoulincavier.com
Hôtel
Le Château des Briottières
Un vrai château de famille en Anjou, transformé en chambre d’hôtes puis en hôtel 4*, depuis un peu plus de trente ans. Madame de Staël l’a aimé, George Sand et Chopin y ont séjourné. Piscine et tennis.
Tarif : chambre à partir de 149 €
Adresse : château des Briottières, 49330 Champigné
Téléphone : 02.41.42.00.02
Site Internet : briottieres.com
Incontournables
Le Château du Plessis-Bourré
Plessis-Bourré est construit en cinq ans seulement, de 1468 à 1473 par Jean Bourré, entré au service de Louis XI et qui devint indispensable à la monarchie des Valois. Édifié sur une plate-forme cernée de douves en eau, il est défendu par trois pont-levis, une porte fortifiée et un donjon. Restauré après 1850, les pièces du château sont embellies par les décors et les collections du soyeux lyonnais Henry Vaïsse et des souvenirs de l’épopée impériale. Sur un site naturel préservé de 400 hectares, la visite de ce monument historique privé, meublé et habité permet de découvrir un château à la fois forteresse et résidence d’agrément.
Adresse : château du Plessis-Bourré, 49460 Ecuillé
Téléphone : 02.41.32.06.72
Site Internet :plessis-bourre.com
Musée de l’Aviation
Dès sa création en 1981, l’association fondatrice de Espace Air Passion s’est spécialisée dans la préservation d’engins volants représentatifs de l’aviation légère civile et militaire. Les sports aériens représentent une part importante des collections du musée. De nombreuses pièces très rares, voire uniques, composent la flotte. Espace Air Passion conserve aussi des aéronefs d’origine militaire. La collection compte ainsi plus de 180 avions et planeurs historiques, couvrant plus de 100 ans d’aviation, de l’aéroplane du premier vol en Anjou (1908), jusqu’aux avions d’entraînement des années 50 et 60, en passant par les prototypes et machines de records de l’entre-deux-guerres, ou encore les avions d’observation de la Seconde Guerre mondiale. Ce qui en fait le deuxième musée aéronautique de France après Le Bourget.
Adresse : Angers Loire Aéroport, 49140 Marcé
Téléphone : 02.41.33.04.10
Site Internet : musee-aviation-angers.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite de la maison-musée Hervé Bazin 49500 Marans. 58 km A/R du golf d’Anjou.
L’antre de Vipère au poing
Le Segréen, ancienne terre de Chouans, aux confins du Haut-Anjou, déploie ses plateaux vallonnés. Leurs douces pentes se perdent dans les bocages, les villages. Un clocher, un toit bleu surgissent çà et là. Manoirs et châteaux, enveloppés de secrètes frondaisons mais aussi ardoisières, fabriques de toiles voisinent. Seuls des cheminées de fabriques ou de modernes moulins témoignent du siècle nouveau. André Siegfried, qui publie en 1913 son Tableau politique de la France de l’Ouest, assène : « La Révolution semble avoir oublié ce pays » .
Après un bel essor industriel au 19ème siècle, l’ouverture de la gare d’Angers en 1853, une rénovation urbaine du centre-ville, la fameuse cité sommeille de nouveau. La gloire locale est sans conteste le professeur de droit criminel de l’Université catholique, René Bazin. On accourt aux lectures publiques que tient le prolifique Angevin au cercle Saint-Louis. Au tournant du siècle, ses deux romans La terre qui meurt et Les Oberlé connaissent un immense succès. En 1903, il entre à l’Académie française. Sa sœur, Marie, sous le pseudonyme masculin de Jacques Bret publie elle-aussi. Son avocat de fils, Jacques, épouse Paule Guilloteaux, fille du député du Morbihan. Les fées de la respectabilité semblent donc s’être penchées sur les berceaux. Jean-Pierre Hervé-Bazin naît dans la bonne ville d’Angers le 17 avril 1911.
En 1917, le couple part pour l’Orient lointain. Les trois frères, confiés aux bons soins de leur grand-mère et de leur grand-oncle – il est vrai de plus en plus retenu dans la capitale – rejoignent alors le château du Patys. Dans ces maisons de maîtres au fond de grands parcs, celle de René, aux Rangeardières, à Saint-Barthélémy d’Anjou, et de Marie, au Patys, à Marans, la vie s’écoule, provinciale. Visites en calèche, parties de chasse, promenades rêveuses dans le vaste cloître de l’abbaye du Ronceray. En 1922, les parents reviennent en France. Marie a conduit les trois enfants endimanchés sur le quai de la gare de Segré. « La première image que j’ai de ma mère, c’est à son retour de Chine . (…) A cette époque, j’avais 11 ans. En fait, je ne l’avais jamais vue. C’était une étrangère absolue . ». A sa descente du wagon, elle donne une gifle au garçonnet. Nul n’ose rien dire.
A Marans, tout change. La vie devient insupportable : Paule fait vivre à tous un calvaire de tous les instants. Jean-Pierre Hervé-Bazin, alors adolescent, multiplie les fugues et refuse catégoriquement de faire son droit à la vénérable université catholique d’Angers. A vingt ans, utilisant la voiture paternelle, il s’enfuit vers Paris, la Sorbonne et des études de Lettres. Pour survivre, il multiplie les petits métiers, jette ses premiers écrits sur le papier et parvient à entrer, à la fin de la guerre, à France-Soir , alors dirigé par le tout-puissant Pierre Lazareff. Sa plume s’y exerce ; en 1947, le prix Apollinaire récompense son premier recueil poétique, Jour . Et s’il se lançait dans ce roman qui le taraude ? Le récit de cette fin d’enfance violentée par sa mère, en Anjou, au château du Patys ?
« J’hésitais un peu et puis je m’y suis mis en septembre . Le livre était chez Grasset le 22 janvier 1948. Il a eu le départ que vous savez. Inespéré. Une véritable explosion. L’autre explosion comparable, c’est Bonjour tristesse de Françoise Sagan. « se souviendra l’auteur de Vipère au poing et père de la célèbre virago, Madame Mère dite » Folcoche » . Du jour au lendemain l’écrivain, Hervé Bazin a décrété Bernard Grasset, sort de l’ombre pour la lumière.
C’est un beau scandale et un bel émoi dans le milieu littéraire parisien. Colette s’indigne ; on soupçonne cet inconnu de prétendre à une renommée usurpée en choquant les bonnes maisons catholiques. Certes André Gide avait déjà dit « Familles, je vous hais » , mais avec plus d’élégance ; quant au précédent de Poil de Carotte , Jules Renard se contentait de gens du peuple. François Mauriac, lui, a tout compris qui glisse, malicieux, à l’auteur comblé : « Alors, jeune homme, on prend ma clientèle ! « . Vipère au poing s’arrache. Il frôle le prix Goncourt.
A Angers, on fait le dos rond. Heureusement que la ville est occupée par la visite du général de Gaulle, organisée par son nouveau maire Victor Chatenay. A cette occasion mémorable, on inaugurera la place du Maréchal Leclerc. Madame Mère, au Patys, veuve depuis 1944, ne se laisse guère émouvoir par le scandale : « Mon fils m’a maltraitée, mais il m’a rendue célèbre « . Il récidive d’ailleurs, soucieux de lutter contre ce « nihilisme social et familial » , poursuivant l’histoire des frères Rezeau avec La mort du petit cheval. Le succès est encore au rendez-vous. L’écrivain, vivant désormais de son œuvre, multiplie les romans qui tous dénoncent scandales et hypocrisie. En 1958, il est élu à l’Académie Goncourt : « Ce raté a fini par réussir » commente Paule Bazin.
Mais la vieille dame a quitté l’Anjou pour Chelles, dans l’Oise, où elle meurt le 3 décembre 1960. Son fils vend le Patys ; la demeure de Marans, abandonnée, sombre dans l’oubli tandis que La Belle Angerie et le bourg de Soledot, leurs doubles littéraires dans Vipère au poing sont universellement connues. Pour d’innombrables collégiens, ravis de tant de rébellion, c’est un livre de chevet. En 1970, l’extraordinaire Alice Sapritch incarne la mère indigne et donne un visage à « l’implacable » Folcoche. Mal mariée, détestant ses trois fils issus d’une union honnie, méprisant son époux, elle ne peut maintenir son rang et survivre que dans la haine et le mépris.
Hervé Bazin, en 1973, accède à la présidence de l’Académie Goncourt et donne une impulsion nouvelle à l’auguste maison. Le prix idéal ? « Un ouvrage en situation qui attire l’attention du public sur un problème particulier, et qui est écrit de telle sorte qu’un très grand nombre de lecteurs puissent y trouver pâture ». Assurément, une définition de Vipère au poing . Quelque vingt ans plus tard, l’enfant terrible d’Angers s’y installe. Il y meurt le 17 février 1996.
Jean-Pierre Grenier, passionné d’Hervé Bazin, a racheté ces dernières années le château du Patys. Grâce à ses efforts et de multiples recherches, il restitue les intérieurs du berceau de Vipère au poing , transformant ainsi en lieu littéraire cette demeure tout à la fois ignorée et connue de millions de lecteurs.
academiegoncourt.com L’académie Goncourt, site
francearchives.fr France Archives, Hervé Bazin
Source
Jean-Claude Lamy, Entretien avec Hervé Bazin, Stock, 1992
Anne Thoraval
A noter
Château du Patys
Adresse : Marans Route de Vern 49500 Segré-en-Anjou-Bleu
Téléphone : 02.41.26.47.49
Site Internet : chateaudupatys.com
Galerie photos du golf d’Anjou