Vues aériennes du golf de Lancieux – Bretagne
VIDEO
Sur la Côte d’Emeraude en Bretagne, le golf de Lancieux en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Dinard – Côte d’émeraude
Quand j’ai visité pour la toute première fois les terrains de La Buglais, j’ai tout de suite eu envie de taper un drive et imaginé que ces terrains avaient été crées pour le jeu de golf. Qui nous dit d’ailleurs que les moines qui ont édifié les polders et travaillé à la ferme de La Buglais ne s’y sont pas essayés ? ».
Ainsi raconte Philippe Benadretti, fondateur de ce golf, créé en 2005 sur un site remarquable. Entre Saint-Malo et le Cap Fréhel, la baie de Lancieux offre un panorama splendide dont profitent les amoureux de ce 9 trous si simplement, si bien intégré le long de la sublime Côte d’Emeraude.
Infos pratiques
Création : 2005
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 35 €
9 trous
130 / 125
Voiturette : 25 €
2.666 m, par 36
130 / 126
Ouvert toute l’année
Téléphone : 02.96.86.31.42
Site Internet : gaea.fr
Adresse : La Buglais, avenue des Ajoncs, 22770 Lancieux
Mets et logis
Restaurants
Restaurant de la Gare
En vous invitant à découvrir leur cuisine gastronomique et authentique en produits frais, Valérie et Thomas Mureau vous accueillent dans un nouveau décor contemporain.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : 4 rue des Ormelets, 22650 Ploubalay
Téléphone : 02.96.27.25.16
Site Internet : restaurant-la-gare-ploubalay.com
Les Deux Sardines
Militante de la cause environnementale, Adélaïde Périssel veille à chaque détail en proposant une fine cuisine du marché, saine et conviviale, dans une déco sans fioriture, près de la plage du Béchet.
Tarif : menu à partir de 23 €
Adresse : 2 boulevard de la Houle, 35800 Saint-Briac-sur-Mer
Téléphone : 02.23.17.77.02
Hôtels
Le Château de Beaussais
« Un jardin sur la mer » . Au cœur du futur Parc Naturel Régional, Sophie et Julien nous présentent des chambres à la décoration « naturelle, au style simple, authentique et convivial » . En profitant des salons du château.
Tarif : chambre à partir de 100 €
Adresse : Trégon, 22650 Beaussais-sur-Mer
Téléphone : 07.64.63.24.97
Site Internet : chateaudebeaussais.com
Hôtel des Bains
Une maison familiale, dans un cadre de verdure, à 200 m de la plage Saint-Cieux, avec 12 chambres rénovées, dotées de lits « king size ». Parking privé, fermé et gratuit.
Tarif : chambre à partir de 102 €
Adresse : 20 rue du Poncel, 22770 Lancieux
Téléphone : 02.96.86.31.33
Site Internet : hotel-des-bains-lancieux.fr
Incontournables
Dinard
Sur cette crique de la Côte d’Emeraude, où aurait débarqué le roi Arthur en 513, le petit village de pêcheurs est devenue une « colonie » britannique à la fin du XIXème siècle. Aussi, face aux remparts de Saint-Malo, la cité et ses communes avoisinantes abritent de nombreuses villas (dont la mairie de Saint-Lunaire, en photo) , construits pour bénéficier des villégiatures estivales et de la mode des bains de mer. Il fait toujours bon vivre dans la paisible station balnéaire qui bénéficie d’une superbe côte.
Adresse : Office de Tourisme, 2 boulevard Férat, 35800 Dinard
Téléphone : 02.99.46.88.30
Site Internet : dinardemeraudetourisme.com
Fort La Latte
Depuis 1340, la pointe de La Latte dresse fièrement son château de la Roche Goyon, du nom d’une des plus anciennes familles de Bretagne, ancêtre de la famille de Monaco… Transformé en site de défense côtière fort stratégique entre 1690 et 1715, Fort La Latte demeure un château fort remarquablement conservé, veillant sur la Côte d’Emeraude. La vigie de la baie de Fresnaye, restaurée depuis les années 1930, arborent fièrement ses remparts et son donjon de grès rose, accueillant chaque été de grandes fêtes médiévales.
Tarifs : adulte 5.70 €, réduit 4,70 €
Adresse : Fort La Latte, 22240 Plévenon
Téléphone : 02.96.41.57.11
Site Internet : castlelalatte.com
Hors limites
Circuit 45 km Golf de Lancieux 22770- Château du Guildo 22750- Saint-Cast le Guildo 22380 – Matignon 22550 – Saint-Jacut-de-la-mer 22750 – golf de Lancieux 22770 Dinard
La victoire de Saint-Cast sur les Anglais
Plongé dans la Guerre de Sept ans, le royaume tout entier fête la victoire de Saint-Cast, de ce 11 septembre 1758, qui a mis fin aux raids côtiers des Anglais. Chaque année, des processions commémorent la bataille. Un plan du combat, associant diplomatiquement bataillons royaux, volontaires et nobliaux bretons, est largement diffusé dans les provinces. Des voyageurs – la carte de Cassini mentionne elle aussi l’événement Pointe de la Garde – affluent dans les paroisses, curieux de visiter ces lieux historiques des 4 au 11 septembre : les ruines vénérables du château du Guildo (photo DR) , camp de l’ennemi, et le couvent des Carmes, son quartier général, le hameau de Matignon, point de ralliement des courageuses milices, la grève d’Entrevaux, passage des colonnes anglaises, le moulin d’Anne, poste de commandement du duc d’Aiguillon, la plage de Saint-Cast et ses hauteurs, haut-lieu du triomphe royal, le cimetière dédié aux Braves.
« Seul le duc d’Aiguillon vengea les côtes de France de tant d’affronts et de tant de pertes. Une flotte anglaise avait fait encore une descente à Saint-Cast, près de Saint-Malo. Tout le pays était exposé. Le duc d’Aiguillon, qui commandait le pays, marche sur le champ à la tête de la noblesse bretonne, de quelques bataillons et des milices qu’il rencontre en chemin. Il force les Anglais à se rembarquer. Une partie de leur arrière-garde est tuée, l’autre faite prisonnière de guerre » s’émerveillera Voltaire en 1768, dans son Précis du règne de Louis XV, dix ans après l’événement.
Outre-Manche, on s’explique plutôt l’échec du raid par la coupable incompétence du général Edward Bligh – le 9, il est allé jusqu’à flâner dans l’abbaye de Saint-Jacut – et sa mauvaise coordination avec Howe, commandant de la flotte dans l’anse de Saint-Cast. Jusqu’au 14 septembre, l’escadre mouille au large de Saint-Malo, mais sans menacer la côte. Ces raids, d’ailleurs, ne convainquent plus guère l’Amirauté. Celui de Saint-Cast n’est qu’un épisode peu glorieux, certes, mais bien secondaire. En 1763, Belle-Ile est conquise.
En ces mêmes années, «l’affaire de Bretagne» secoue la province et bientôt tout le pays en une retentissante «querelle». Le duc d’Aiguillon exige une levée d’impôts pour financer la guerre : Caradeuc de La Chalotais, procureur général du roi au Parlement de Rennes, s’y oppose absolument. En 1765, des magistrats sont jetés en prison. Voltaire lui-même s’indigne. Les parlementaires, outrés, démissionnent. On se scandalise ; le commandant en chef n’est plus qu’un «tyran». Et un criminel débauché : le héros de Saint-Cast, au plus fort du combat, s’est planqué au moulin de Sainte-Anne et y a abusé de sa «belle meunière». En outre, soutient Maurice de Couëssin en un saisissant mémoire, c’est la colonne de volontaires du comte d’Aubigny qui a sauvé la situation en s’opposant au rembarquement des troupes anglaises.
En réalité, le moulin, bien délabré, désespérait jusqu’à son meunier, Louis Renault, célibataire de son état. Quant à la fameuse Anne, nul ne la connaît. « Notre commandant a vu l’action, d’un moulin, où il s’est couvert de farine, en guise de lauriers » s’esclaffe, croit-on, Le Chalotais. Le mot, apocryphe, fait fureur. Ce «fake-news» comme on dit de nos jours rend l’affaire extrêmement populaire et plus politique encore. En 1769, la démission du duc et la restauration du Parlement de Rennes suscitent partout en Bretagne joyeuses farandoles et hourra triomphants. On comprend que l’ancien général ne saurait plus tenir aucun rôle dans la décisive victoire bretonne. Les rudes Trégorois ont donc bouté l’Anglais hors de France. Il convient de leur rendre les honneurs.
Dès 1759, trois «défenseurs du Guildo» ont été récompensés. Mais vingt ans après l’événement, un certain Jacques-Pierre Rioust des Villes-Audrain s’indigne auprès du secrétaire d’Etat à la Guerre : c’est lui qui a rassemblé les quelque quatre-vingt volontaires venus de Matignon, lui qui a organisé la défense du gué de l’Arguenon : « Je jouois un rôle dans ce moment ! Les ennemis se présentèrent en colonne plusieurs fois jusque sur le bord du gué, puis se replioient et se rangeoient depuis la grève jusqu’au vieux château, et nous faisaient un feu de rempart très violent. Enfin, nous arrêtâmes l’armée angloise, composée de treize mille hommes, depuis le vendredi matin 8 jusqu’au samedi au soir 9 » . Qu’on lui octroie une lieutenance de cavalerie comme volontaire au combat de Saint-Cast.
Aux lendemains de la Révolution et de l’Empire, la Bretagne, toute parée des prestiges de la chouannerie, croit déceler dans les événements du règne de Louis XV le témoignage de sa singularité : l’épopée et l’injustice, toujours, en partage. La province se passionne pour le journal du héros de Matignon, tardivement publié : Rioust ? Un Léonidas breton aux Thermopyles du Guildo. En 1816, son fils est anobli.
Pourtant, lorsqu’en 1820 des historiens locaux mènent l’enquête en ce haut-lieu de l’Ancien Régime vainqueur de son meilleur ennemi, rares sont ceux à se souvenir des héros de 1758. A peine deux générations plus tard, cet épisode de la «guerre des côtes», pourtant si fameux avant la Révolution, semble oublié. On atteste cependant que Bretons et Gallois se surprirent à entonner un même hymne, de même langue, et fraternisèrent. Une victoire des Celtes, en réalité, au gué de l’Arguenon, bien à tort attribuée au duc d’Aiguillon ? De la noblesse du Trégor bien plus que des grenadiers du roi ?
Voilà qui troublent les plus avertis antiquaires de Saint-Malo et Dinan à présent plongés dans la lecture du mémoire, réimprimé, de Couëssin. Le député légitimiste de Dinan, Saint-Pern Couëllan, tranche enfin : « C’étaient les Bretons eux-mêmes, qui, aidés de quelques régiments, défendaient leurs foyers ; c’étaient les milices, nos concitoyens de toutes les classes, qui, surpris au milieu de leurs familles par le cri de guerre, étaient accourus pour repousser l’ennemi » .
Feuilles et journaux locaux reprennent en chœur les conclusions de l’historien et semblent confondre en un seul défenseurs de la duchesse Anne, compagnons de Cadoudal et volontaires de Rioust : « Des extrémités de la province, par des chemins impraticables, à travers les landes, à travers les champs dont les clôtures sont abattues, soldats, gardes-côtes, volontaires, gentilshommes, bourgeois et paysans, forçant les étapes, marchent la nuit comme le jour ; toute une petite armée s’est assemblée ».
En 1858, pour commémorer dignement le centenaire de la victoire, s’impose alors la construction « d’un gigantesque obélisque, si haut, si haut, que, sans approcher de la côte, les voiles anglaises sillonnant l’Océan puissent l’apercevoir et y lire, en gros et ineffaçables caractères, ces mots : On ne passe pas ! » La Troisième République instaurée, les édiles locaux et notables encensent à leur tour le héros de l’Arguenon. A Matignon, le Manoir brûlé, 8 place de la Colombière, où il établit chez sa mère son poste de commandement, devient un lieu de pèlerinage. Un tableau immortalise sa rencontre, mythique, avec le duc d’Aiguillon à l’issue de la bataille ; il orne toujours les murs de la mairie de Matignon, située d’ailleurs 3 place Rioust-des-Villes-Audrain.
En réalité, la victoire de Saint-Cast reste un infime – quoique sanglant – épisode de la guerre de Sept ans auquel le Traité de Paris, en 1763, aura mis fin, dépossédant la France de ses conquêtes dans le Nouveau Monde. Mais la légende a voulu s’emparer de l’histoire. Bien oubliée aujourd’hui, la bataille des érudits royalistes comme des régionalistes républicains bretons du XIXème siècle rend singulier le site de Saint-Cast. Il est « aux côtés de ceux de Sainte-Anne d’Auray et de la Pointe Saint-Mathieu pour la Grande Guerre, de celui de Saint-Aubin-du-Cormier aussi, mais encore l’un des tout premiers du genre : édifié en 1858, le monument avait été envisagé dès les années 1820. Il s’agit surtout de l’un des seuls – le seul -, à se départir d’un «modèle mémoriel breton» dominé par la déploration et la victimisation » concluent les auteurs du passionnant article La bataille de Saint-Cast, entre histoire et mémoire.
Tel un phare de la Mémoire, l’obélisque, autrefois isolé sur la lande, s’élève square Grimaldi à Saint-Cast Le Guildo. Aux Mielles, rue des Volontaires-Bretons, s’étend, paisible, le cimetière des Braves.
Anne Thoraval
gallica.bnf.fr Plan du combat de St-Cast suivi de la victoire remportée sur les Anglais par les troupes françaises et la noblesse de Bretagne sous les ordres de M. le duc d’Aiguillon… le 11 septembre 1758, de Gourville, 1758
patrimoine.lorient.bzh Le duc d’Aiguillon, patrimoine Lorient
musees-reims.fr Statue de Rioust des Villes-Audrain, 1906.
Source
Stéphane Perréon, Yann Lagadec, David Hophin, La bataille de Saint-Cast ( Bretagne, 11 septembre 1758)
Entre histoire et mémoire, Presses universitaires de Rennes, 2009
A noter
Musée Jacques Cartier – Manoir de Limoléou
Adresse : rue David MacDonald Stewart 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.97.73
Site Internet : musee-jacques-cartier.fr
Musée du Long-cours et Cap-hornier
Adresse : Tour Solidor 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.71.58
Site Internet : musee-du-long-cours-et-cap-hornier
Galerie photos du golf de Lancieux