Vidéo aérienne du golf de Ploemeur Océan – Bretagne
VIDEO
Près de Lorient (Morbihan), le Golf de Plœmeur Océan en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Plœmeur Océan – Links d’Atlantique
La nature est reine. Verdoyante l’hiver, aride en saison sèche. Comme tout links originel, le parcours Bluegreen de Plœmeur Océan laisse le joueur s’adapter aux conditions. Et c’est ce qui exalte l’un de ses nombreux charmes. Dont le plus vivifiant peut être le souffle de l’Atlantique.
Face à l’île de Groix, les architectes Macauley et Quenouille ont fondu leur dessin sur ce site remarquable, serpentant au sein d’un landier d’ajoncs et d’épineux, flirtant avec la roche de granit et l’écume de l’océan, profitant de ses étangs du bocage.
Infos pratiques
Création : 1991
Slopes
Green-fee : à partir de 43 €
18 trous
128 / 126
Voiturette : 33 €
5 797 m, par 72
129 / 126
Ouvert toute l’année
Adresse : Saint Jude – Kerham, 56270 Plœmeur
Mets et logis
Restaurants
Le Vivier
Sur les rochers, au raz des flots, la table sublime l’extrême fraîcheur des produits, notamment pour ses grands plateaux de fruits de mer, coquillages et crustacés.
Tarif : menu à partir de 40 €
Adresse : 9 route de Beg Er Vir, Lomener, 56270 Plœmeur
Téléphone : 02.97.82.99.60
Site Internet : levivier-lomener.com
La Table d’Eux
En front de mer, cette adresse « bistronomique » de Laurent le Berrigaud est appréciée par son ambiance contemporaine (dont le menu « aveugle ») et son accueil chaleureux.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : RD 152 – La Falaise Plage, 56520 Guidel
Téléphone : 02.97.32.42.07
Site Internet : la-table-deux
Hôtels
Les Mouettes
Un Logis superbement situé, les pieds dans l’eau, le long d’une très belle plage. Avec ses produits de la criée de Lorient, restaurant avec le label « savoureux ».
Tarif : chambre à partir de 70 €
Adresse : Rue de Rennes, 56260 Larmor Plage
Téléphone : 02.97.65.50.30
Site Internet : logishotels.com
Les Astéries
Un hôtel « design », au centre de Plœmeur, parfaitement situé entre Lorient, les nombreuses plages, les golfs de Plœmer Océan et de Val Queven.
Tarif : chambre à partir de 70 €
Adresse : 1 place des Forces Françaises Libres, 56270 Plœmeur
Téléphone : 02.97.86.34.33
Site Internet : hotel-lesasteries.com
Incontournables
L’île de Groix
Groix est un trésor, ses 2.360 habitants vivant à l’année n’hésitent pas à le partager généreusement. L’île est un lieu de vie et de convivialité. Pour qui la respecte, un lien authentique et durable se tissera. Il faut savoir s’égarer un peu pour demander son chemin aux Groisillons. Une aventure humaine peut alors commencer. Caprice géologique d’une extrême rareté sur la planète, cette île de 1.500 hectares, riche de 17 villages, offre une grande diversité de paysages littoraux, cultivés ou sauvages.
Liaisons : Depuis Lorient, la Compagnie Océane (compagnie-oceane.fr ). Depuis Plœmeur, Laïta Croisières (laita-croisieres.fr ).
Site Internet : groix.fr
La Cité de la voile Eric-Tabarly
Plus de trois heures à la découverte de la voile et de la course au large ! Ouvrez grand les yeux, l’aventure océanique vous attend ici à Lorient, à travers un espace muséographique ludique et dynamique avec films, manipulations, simulateur de navigation, cinéma 4D… Une découverte inédite de la navigation à voile dans le sillage d’Éric Tabarly, marin hors normes, précurseur passionné et grand concepteur. Une exposition à découvrir en famille.
Adresse : Lorient La Base, rue Roland-Morillot, 56323 Lorient
Téléphone : 02.97.65.56.56
Site Internet : citevoile-tabarly.com
Denis Lebouvier
Hors limites
56100 Lorient à 30 km A/R du golf de Ploemeur-Océan. 56290 Port-Louis à 60 km A/R du golf de Ploemeur-Océan.
Sur le quai des animaux sauvages
Voilà bientôt cinquante ans que « le plus grand roi du monde » est mort et les fastes de sa cour sont bien oubliés. Entre rudes guerres et longues paix, le règne de Louis XV, bientôt de Louis XVI éloigne la France de politiques conquérantes. On s’affaire bien plus, dans les châteaux et demeures bourgeoises, à compulser ces ouvrages encyclopédiques, ces traités d’agriculture, ces récits de voyage, ces atlas de cartes marines. Celui de Bellin, en 1764, fait sensation. L’Histoire naturelle, que publie Buffon pendant vingt ans, enthousiasme. On se passionne pour le lointain, l’étonnant, le nouveau, le monde, le départ.
Les naturalistes, les riches aristocrates s’entichent à présent des flore et faune exotiques et rêvent d’enrichir leur « cabinet de curiosité » d’un singe empaillé tandis qu’un somptueux cacatoès ravirait madame de son plumage multicolore. Les murs de ravissants petits salons se peuplent d’animaux ricaneurs coiffés de chapeaux chinois. Aubaine pour les peintres et graveurs que cette vogue exotique.
Encore faut-il, pour s’extasier d’une autruche ou d’un fauve, les faire venir jusqu’à soi. Certes l’affaire n’est pas nouvelle. A Lorient, la Compagnie des Indes déverse sur les quais les marchandises venues de ses lointains comptoirs mais la livraison d’animaux sauvages, activité certes minime, n’est pas la moins coûteuse ! Or depuis qu’en 1702 Louis XIV a refusé ce magnifique tigre du Bengale, et Louis XV, quarante ans plus tard, ce sublime rhinocéros à cent mille livres, on ne se presse plus pour fournir en grosses bêtes la ménagerie royale. Elle tombe d’ailleurs en désuétude.
Seule une invraisemblable commande de mille oiseaux du Sénégal, en 1750, a marqué les esprits lorientais. Mais, pour incommodes que furent les ramages cacophoniques, nul besoin ici de lourdes cages, de viande, de foin et d’eau à n’en plus finir. Pour la compagnie spécialisée de transport Louis Le Chenne ce fut un jeu d’enfant.
Le roi peut-il vraiment continuer de faire moins que les ducs et princes, si riches et si friands d’éblouissants bestiaires ? A la mi-juin 1770 débarque un rhinocéros qui, six mois après son départ de Bengale, atteint ses deux ans. La Compagnie s’inquiète de son transport : « commençant à devenir fort et méchant on estime qu’il ne pourra être conduit à la cour que dans une cage sur une charrette ».
Dans les écuries de la Compagnie (rares bâtiments, voisins de l’hôtel Gabriel, à avoir échappé aux bombardements de 1943, ils abritent aujourd’hui le Service historique de la Marine) le pauvre colosse patiente ainsi deux mois et demi, immobilisé par « un collier de cuir de Hongrie très fort, bordé, rembourré de crin avec une entrave au pied de derrière, bordé, rembourré ainsi que le collier, deux boucles et quatre anneaux le tout très fort ». Le boucher, quelque peu vétérinaire, Jean Goulet, son assistant Benoît Baudet, le palefrenier Le Roux, assurent tous les soins (fourrage, litière) tandis que charpentiers, charrons, serruriers construisent une impressionnante cage.
Un voyage par voie d’eau ne serait-il pas plus aisé, prudent ? On hésite. Louis XV, intéressé cette fois-ci, a hâte de voir le mastodonte garnir sa ménagerie. Entre Lorient et Paris, d’anxieux courriers. On opte le 9 juillet pour un transport par la route. L’entreprise Le Chenne se chargera de l’expédition. Conducteur en chef, un certain Mahé, accompagné des deux bouchers, aura la responsabilité des dix-huit jours de voyage, auxquels s’en ajouteront deux pour « l’entretien et la réparation de la voiture (…) laquelle s’est brisée en chemin ainsi que les roues ».
Le 24 août c’est enfin le départ. Rennes, Laval, Alençon… Les grand-routes du royaume, remises en chantier, ne sont pas encore toutes achevées. Tout le long du trajet, la Compagnie s’informe de l’avancée périlleuse du convoi. Enfin, le 11 septembre, « le rhinocéros de Louis XV » entre dans son enclos versaillais. L’imposant chariot reste à la ménagerie, une voiture ramenant les Bretons sur Lorient.
Deux mois plus tard, Le Gange, après neuf mois de traversée, accoste à son tour, deux tigres du Bengale à bord. Le boucher Honoré Hervian, dont la vaste officine donne sur l’Enclos, fournit la viande fraîche aux félins qui, pendant l’interminable voyage, ont grandi et forci. Pas moins de quatre cents moutons ont été nécessaires à leur nourriture pendant la traversée et le capitaine Caro escompte bien un rapide remboursement : 970 livres ! Hervian se voit lui défrayé de 140 livres. Le 26 décembre, les fauves, encagés, accompagnés de deux bouchers, partent pour Versailles où ils arrivent sans encombre le 18 janvier 1771. Pour Louis Le Chenne, après le convoiement du rhinocéros, c’était une promenade de santé.
Le 14 décembre 1772, Le Gange entre de nouveau en rade de Lorient, chargé cette fois, d’un éléphant d’Asie. L’animal, domestiqué et paisible, confié aux soins de son cornac Joumanne, n’inspire pas de frayeur. Afin de lui éviter les rigueurs de l’hiver, on le laisse dans les écuries six longs mois. Mais le 3 juillet 1773, la ménagerie du roi le réclame. On part le 21, à pied, Joumanne cornaquant le pachyderme qui suscite partout où il passe un délirant enthousiasme. Un archer de marine, dûment dépêché, se charge d’écarter les importuns. Début septembre, l’éléphant arrive à bon port : il aura donc marché une quinzaine de kilomètres par jour. Il succède à la glorieuse éléphante d’Afrique offerte à Louis XIV en 1668 et dont le squelette appartient aux collections du Muséum d’Histoire Naturelle.
Zèbres, chats-tigres, hérons, cerfs du Bengale, acheminés par la Compagnie des Indes, viennent encore enchanter et fasciner courtisans et riches particuliers. Cependant la ruine de la Compagnie dès 1685, entrainant le lent déclin de Lorient au profit du Havre, le désir émoussé de ces animaux qui étonnent moins – on ne regrette que l’absence d’un lion à Versailles-, le désintérêt de Louis XVI, et surtout le surgissement de la Révolution mettent un terme aux couteux approvisionnements en bêtes et oiseaux sauvages.
Seuls intéressés, les naturalistes qui dissèquent, dessinent leurs planches anatomiques et hantent les murs du Jardin des Plantes. En juillet 1793, la dépouille du fameux rhinocéros de Louis XV y est transportée. Relique de la Compagnie des Indes à Lorient et témoin du Siècle des Lumières, on peut la voir exposée aujourd’hui dans la Galerie de l’Evolution à Paris.
Anne Thoraval
memoiredeshommes Bellin et le petit atlas maritime, 1764,
gallica.bnf.fr Les environs de l’Orient et du Port Louis, Georges-Louis Le Rouge,1750
youtube.com La ménagerie exotique en 3D, Château de Versailles, 2010
Sources
Jean-Bernard Lacroix, L’approvisionnement des ménageries et les transports d’animaux sauvages par la Compagnie des Indes au XVIIIème siècle, Outre-mers. Revue d’histoire, 1978
Joan Pieragnoli, La Ménagerie de Versailles (1662-1789), fonctionnement d’un domaine complexe, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, 2010
Galerie photos du golf de Ploemeur Océan