Vidéo aérienne du golf de Seraincourt – Ile de France
VIDEO
A l’ouest de Paris, le Golf de Seraincourt en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Seraincourt – La douceur du Vexin
A moins de 40 minutes de Paris, direction l’ouest de la capitale vers le Vexin et sa campagne apaisante. Sur les terres du domaine agricole, l’architecte écossais Fred Hawtree a conçu un tracé fort varié, alternant les passages en plaine et les dessins vallonnés.
Le challenge est captivant pour tous les joueurs, avec un final pointu, et avant de profiter du clubhouse très chaleureux, de sa table réputée, dans l’ancienne belle demeure du général Friant, stratège de Napoléon. Le bien nommé pour savourer les spécialités du restaurant ou profiter de la magnifique cheminée du bar.
Infos pratiques
Création : 1964
Slopes
Green-fee : à partir de 55 €
18 trous
132 / 132
Voiturette : 37 €
5 873 m, par 71
130 / 129
Fermé durant les vacances de Noël
Adresse : Le Gaillonnet, Chemin de Dalibray, 95450 Seraincourt
Mets et logis
Restaurants
La Case de Babette
Une succulente cuisine antillaise proposée par la célèbre Babette De Rozières. Une explosion de saveurs dans la simplicité au cœur d’un cadre de verdure.
Tarif : menu à partir de 32 €
Adresse : 2 rue Saint-Vincent, 78580 Maule
Téléphone : 01.30.90.38.97
Site Internet : la-case-de-babette.com
Rive Gauche
Une carte traditionnelle qui regorge de surprises gustatives et de voyages. En cuisine, le chef Jean-François Badin et son équipe revendiquent savoir faire et passion.
Tarif : menu à partir de 20 €
Adresse : 1 rue du Fort, 78200 Mantes-la-Jolie
Téléphone : 01.30.92.30.16
Site Internet : rivegauche-mantes.fr
Hôtel
Le Château de la Bûcherie
Hôtel de charme, le château du XIXème siècle domine un parc classé de 60 hectares, au cœur du Vexin français. Et se compose de 3 étages distribués par un escalier monumental.
Tarif : chambre à partir de 100 €
Adresse : 5 rue du Parc, 95510 Saint-Cyr-en-Arthies
Téléphone : 01.84.20.06.93
Site Internet : chateaudelabucherie.com
Incontournables
Maison Zola et musée Dreyfus
A Médan, la maison d’Emile Zola jouxte le musée Alfred Dreyfus. Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont désormais célébrés, ensemble, dans ce lieu symbolique du croisement de leurs destins et des valeurs pour lesquelles ils se sont tant battus.
Chaque année, depuis plus d’un siècle, dans sa propriété de Médan, on rend hommage à l’auteur de « J’accuse ». Le projet d’en faire un lieu de mémoire et d’y établir un musée semblait donc naturel. Ouverture prochaine.
Adresse : 26 rue Pasteur, 78670 Médan
Site Internet : maisonzola.com
Le Désert de Retz
C’était l’époque des folies de la fin XVIIIème siècle. D’une simple maison de campagne dans la forêt de Marly, François de Monville façonna son monde, motivé par une imagination sans frontière. Temple, fabrique, colonne, pyramide : neuf monuments ont résisté au temps, notamment grâce au ministre André Malraux et au propriétaire du golf de Joyenval qui rétrocéda une partie du domaine à la commune de Chambourcy.
Adresse : Allée Frédéric Passy, 78240 Chambourcy
Téléphone : 01.39.22.31.31
Site Internet : ledesertderetz.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Base V1 de Nucourt. 40 km A/R du golf de Seraincourt
Les fusées du Reich
Début 1943, chacun s’est bien rendu compte de l’inhabituelle activité ennemie dans le secteur de Nucourt. Trois Allemands ont d’abord inspecté avec soin les carrières. Puis des convois ont acheminé des matériels vers les champignonnières. Dix baraquements – six de vastes dortoirs et quatre de bureaux- hâtivement bâtis, se dissimulent dans les bois. Depuis, quelque 1200 ouvriers, requis, descendent chaque jour sur le quai de Nucourt.
Des travaux de terrassement s’étendent sur plusieurs hectares. La propriété qui jouxte le « camp de César » est camouflée, la gare recouverte d’énormes filets : de toute évidence, l’occupant veut protéger l’ensemble du site des bombardements alliés. Six batteries anti-aériennes, des mines, des remblais de protection, des barrières de barbelés transforment la zone interdite en zone militaire. Les riverains sont expulsés de leurs logements ; réquisitions et spoliations de fermes se multiplient.
Depuis juillet, une firme belge a pris le relai. Le capitaine Wolf, directeur du chantier, s’inquiète des fuites possibles et recrute des ouvriers flamands parlant allemand. A l’extérieur percement, ferraillage, bétonnage, bitumage… Des camions arrivent, conduits par des Alsaciens. Des tracteurs tirent bientôt deux remorques soigneusement bâchées, s’éloignent par l’accès bétonné surnommé « La République ».
Michel Palseur, à la cantine des surveillants allemands installée dans une annexe de la mairie de Magny-en-Vexin, tend l’oreille : dans les souterrains des prisonniers russes et polonais dorment sur des châlits à trois étages, ne sortent jamais ; les équipes de nuit relèvent les équipes de jour, nul n’a le droit de leur parler. Ils assemblent des fusées. De son côté Michel Hollard, chef du réseau Agir, a surpris une conversation entre des entrepreneurs de travaux publics : de très gros chantiers sont prévus en Normandie, en Seine-et-Oise.
La résistance locale, parvenue à glaner ces inquiétantes indiscrétions, alerte Londres. Mais il lui est bien difficile d’identifier avec précision l’appartenance de tels soldat ou division : les insignes, curieusement, ont été effacés. Il faut s’employer à repérer le domicile des officiers pour en savoir davantage. L’ennemi tente également d’égarer en modifiant noms et appellations. Qui est ce Martin Wolf, à l’uniforme changeant ? Est-il un pseudonyme de Max Watchel ? Le « groupe de Flack de Creil et de Nucourt » a disparu au profit d’un banal « bureau de construction Schmidt pour l’Organisation Todt ». Pour Gérard de Francmesnil, responsable au mouvement Défense de la France la réquisition de son château d’Arthies par les officiers ennemis est une aubaine.
Depuis l’hiver, et l’inspection effectuée par le général d’artillerie Erich Heidemann, farouche partisan des « armes secrètes », la discipline se durcit. Les réaménagements des voies ferrées s’intensifient. La petite ligne Chars-Magny-en-Vexin, à Nucourt, est dévolue à l’acheminement de wagons sur quatorze voies de garage. Deux d’entre elles se poursuivent jusque dans les souterrains. Chaque nuit, une quinzaine de trains pénètre dans ce bourg devenu un camp retranché. Que fomente l’ennemi ? Le 1er décembre, Hitler a exigé que le nouveau LXV-Armée Korps siège à Saint-Germain-en-Laye.
Si le cabinet de guerre britannique a eu quelque peine à admettre l’existence de « bombes volantes » – petit avion à réaction sans pilote – conçues par les ingénieurs du Reich hitlérien, le doute n’est plus permis fin 1943. En décembre, dans le cadre de l’opération Crossbow visant des rampes de lancement, d’intenses bombardements alliés pilonnent les zones côtières du Pas-de-Calais à la Basse-Normandie. En mars 1944, radio et postes-émetteurs sont largués dans le Beauvaisis. Mission : repérer les sites d’assemblage de ces « V », de Vergeltungswaffen, « armes de représailles » susceptibles de menacer l’opération Overlord prévue dans moins de six mois. Or « Nordpol », site d’assemblage des V de Nucourt, est le plus important de France occupée. « Léopold », Saint-Leu-d’Esserent, vers Creil, en est le second au nord de la Seine-et-Oise. Les V1, cependant, sont un échec. Le Reich lance un second projet : les V2. Les déportés les assemblent dans les terribles kommandos du camp concentrationnaire de Dora.
En juin, une première fusée est envoyée sur Londres. « Le V1 émettait un bruit strident qui permettait aux gens de s’abriter alors que le V2 arrivait silencieusement car il volait au-delà de la vitesse du son » se souvient Churchill dans ses Mémoires. De la fin juin au début août 1944, alors que les alliés progressent difficilement, le bombardement des dépôts de V1, de leurs infrastructures ferroviaires et routières au nord de la Seine-et-Oise est systématique. 70 B17 fondent sur le site de Nucourt le 22 juin. Celui de Saint-Leu-d’Esserent est harcelé tout l’été. Le 15 juillet, 47 Lancaster et 6 Mosquito s’abattent derechef sur Nucourt. Le 5 août, Saint-Leu-d’Esserent croule sous les ultimes bombes de plusieurs centaines d’avions. La commune, totalement détruite, recevra la Croix de Guerre 39/45 avec citation. De longues années, les procédures de dédommagements lasseront des riverains spoliés ou ruinés de Nucourt.
De la bourgade, détruite à 80%, demeure la charmante et très riche église Saint-Quentin, qui se dresse, paisible, le long d’une petite route.
Anne Thoraval
heritagelupovicien.fr Saint-Leu-d’Esserent à l’été 1944,
leblockhaus.com Le site de lancement V1 et V2 d’ Heperlecques
cartes-1950
A noter
Sentier patrimoine de Nucourt
Site Internet : nucourt.fr
Eglise Saint-Quentin
Adresse : 5006 Camp de César 95459 Nucourt
Sources
Inventaire ferroviaires, site
Mémoire des sites d’armes, site
Galerie photos du golf de Seraincourt