Vidéo aérienne du golf de Cornouaille – Bretagne
VIDEO
A La Forêt-Fouesnant, entre Quimper et Concarneau, le Golf de Cornouaille en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Cornouaille – Sur la Riviera Bretonne
C’est le long d’un ria, au rythme des marées, que se dévoile – un brin caché – le parcours du golf de Cornouaille. Dans cet écrin de La Forêt-Fouesnant s’ouvrent de larges horizons sur la Riviera Bretonne, l’archipel de Glénan et, à ses pieds, Port-La-Forêt, un des repaires des meilleurs marins sportifs de la planète.
Le dessin de Fred et Martin Hawtree nous guide tantôt le long de la côte, tantôt un peu plus en campagne, à flanc d’un agréable coteau qui offre ses panoramas océaniques. Ensuite, il sera fort agréable de commenter son odyssée au typique clubhouse, dans le Manoir du Mesmeur, né au XVIIIème siècle .
Infos pratiques
Création : 1959
Slopes
Green-fee : à partir de 46 €
18 trous
131 / 124
Voiturette : 37 €
5 688 m, par 71
134 / 129
Ouvert toute l’année
Adresse : Allée du Manoir du Mesmeur, 29940 La Forêt-Fouesnant
Mets et logis
Restaurants
Bistrot Chez Hubert
Une adresse de « bistrot gourmand » avec une carte resserrée proposant les justes produits du moment avec « cuisson fine et juste assaisonnement » selon le chef. Grande terrasse.
Tarif : menu à partir de 20 €
Adresse : 16 rue des Glénans, Beg-Meil, 29170 Fouesnant
Téléphone : 02.98.94.98.04
Site Internet :bistrotchezhubert.fr
La Pointe Cap Coz
En bord de plage, le Maître Cuisinier de France propose une cuisine gourmande aux parfums de l’océan et du terroir dont les effluves se sont largement répandues.
Tarif : menu à partir de 34 €
Adresse : 153 avenue de la Pointe du Cap Coz, 29170 Fouesnant
Téléphone : 02.98.56.01.63
Site Internet : hotel-capcoz.com
Hôtels
Garrigae Cap Coz
Dans un lieu unique au bord de la baie, 50 chambres à la décoration « iodée » sobre et élégante, spacieuses et lumineuses, permettant de profiter de l’atmosphère tonique. Piscine intérieure. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 75 €
Adresse : 26 avenue de la Pointe, 29170 Fouesnant
Téléphone : 02.98.51.18.10
Site Internet : garrigae.fr
Manoir du Stang
Majestueux manoir des XVème et XVIIIème siècle sur une vaste propriété avec jardins et étangs pour l’une des 16 chambres dépaysantes et uniques.
Tarif : chambre à partir de 99 €
Adresse : Manoir du Stang, 29170 Fouesnant
Téléphone : 02.98.56.96.38
Site Internet : manoirdustang.com
Incontournables
Concarneau
Ancienne place forte de Bretagne, la Ville Close est un site exceptionnel fortifié entre les ports de pêche et de plaisance. Berceau de Concarneau, elle a traversé les siècles à l’abri des remparts en conservant un riche patrimoine architectural. Le long des quais, l’identité maritime s’affirme : criée, chantiers de constructions navales, pontons accueillant des bateaux de toute nature y compris des voiliers de course le temps d’un départ de transat. Ville entièrement tournée vers la mer, nichée au fond d’une des plus belles baies de Bretagne, les plages sont accessibles à pied en longeant la corniche.
Adresse : Office de Tourisme, quai d’Aiguillon, 29900 Concarneau
Téléphone : 02.98.97.01.44
Site Internet : tourismeconcarneau.fr
Les îles Glénan
Sept îlots autour d’une mer intérieure aux eaux transparentes, des plages de sable blanc… Non, vous n’êtes pas aux Seychelles mais bien en Bretagne ! Au large de Fouesnant, cet archipel ressemble aux paysages paradisiaques des pays tropicaux. Un rêve éveillé. Accessibles depuis Port-la-Forêt, le chapelet d’îles est un refuge pour les oiseaux et un spot réputé pour les apprentis marins plaisanciers.
Adresse : Vedettes de l’Odet, îlot Skoen Ponton Pêche, 29940 Port-la-Forêt
Téléphone : 02.98.57.00.58
Site Internet : vedettes-odet.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit 50 km Golf de Cornouaille- 29940 La Forêt-Fouesnant- 29000 Quimper- 29500 Kerdévot- Golf de Cornouaille
Le Braz et les mémoires du mystérieux visiteur…
Ce qui me charme en toi, Quimper de Cornouaille,
C’est qu’une âme rustique imprègne ta cité,
Que les champs sont chez eux au coeur de tes murailles
Et que, né paysan, ton peuple l’est resté.
Tes rivières te font un collier de sonnailles
Et dans leurs reflets verts mirent le quai planté
Dont tes Nausicaas, blondes du blond des pailles,
Aspergent le granit d’eau vive et de gaîté.
Le soir, à l’heure intime et bleue où les toits fument,
Quand se tait l’angélus aux clochers qui s’embrument,
Un grêle biniou chevrote un air léger ;
Et, sur le bord de l’ombre où se dissout la ville,
Le Mont Frugi s’accoude ainsi qu’un vieux berger
Qui rêve sous la lune à quelque jeune idylle.
Ce médiocre poème du folkloriste Anatole Le Braz (photo) exprime bien le goût pour les terroirs d’antan, les pays immuables, leur promotion régionaliste au sein de la jeune IIIème République. En Bretagne plus qu’ailleurs, ancien pays de chouans, aux séculaires traditions chrétiennes où se mêlent toujours « les soupirs de la sainte et les cris de la fée », l’Ankou et Lucifer, le Christ et le Dahut… « Quimper », « de Cornouaille » précise-t-on, à part le granit et le biniou, pourrait tout aussi bien être un hameau reculé des Alpes. Pourtant, ne nous y trompons pas, Anatole Le Braz, natif du Trégor et élevé dans le culte de la langue bretonne, s’est pris d’une réelle passion pour toute la péninsule et son exceptionnel fonds légendaire.
En 1886, voici notre enthousiaste professeur de Lettres à Quimper. La muse s’empare de cet esprit fécond et curieux et le porte à la rencontre de François-Marie Luzel, Trégorois lui aussi, poète de langue bretonne et conservateur des Archives Départementales du Finistère. Depuis vingt ans, l’érudit collecte contes et chansons, soucieux de leur authenticité, tant historique que linguistique. La virulente querelle du Barzaz Breiz l’oppose à Théodore de La Villemarqué, autre folkloriste de renom et président de la très dynamique Société archéologique du Finistère. L’antiquaire, comme on nommait alors les archéologues, a frelaté les complaintes, a dénoncé Luzel en une séance mémorable à Saint-Brieuc en 1872. Depuis les deux hommes se supportent aux réunions de la société savante. Autant dire qu’un associé aux travaux du conservateur doit présenter un certificat bretonnant au-dessus de tout soupçon.
Tel est le cas d’Anatole Le Braz. En 1890, les deux Trégorois publient un recueil de chansons traditionnelles, Soniou Breizh- Izel. A la mort de son mentor, le professeur poursuit son œuvre et à partir de 1893 remplit de notes ses carnets. S’y succèdent récits de chouannerie, horreurs fantastiques, descriptions de chapelles, notes sur les pardons, les rites familiaux, les pratiques des gardiens de phare, les croyances, les fontaines . Une rencontre, inattendue, révèlera cependant, un siècle plus tard, un regard sur la Bretagne bien différent, fort éloigné de la fascination merveilleuse.
« C’était en 1897, un soir de juin. J’habitais alors la vieille maison de Stang-ar-C’hoat, à l’orée de Quimper . » » se souvient Anatole Le Braz qui voit « paraître un homme d’une soixantaine d’années, très vert encore d’aspect et d’allure, plutôt petit, bas sur jambes et les épaules trapues, tout à fait le type du paysan quimpérois dont il portait le costume et dont il avait tout l’extérieur, avec cette particularité, néanmoins, qu’au lieu d’avoir la figure rasée, comme ses pareils, il laissait librement pousser sa barbe couleur d’étoupe, qui lui hérissait le visage d’une abondante broussaille inculte. Il était chaussé de sabots. Ses vêtements étaient propres, quoique fatigués. »
On s’assoit, on cause en français. L’inconnu a posé son chapeau rond orné de rubans. Dans sa main, des cahiers : il a écrit ce qu’il a « vécu, pensé et réfléchi dans ce milieu misérable », ses engagements pour soutenir « la terrible lutte pour l’existence. « . Ce témoignage intéressera peut-être : « J’ai songé , justifie-t-il, que, si mes écrits venaient à tomber entre les mains de quelques étrangers, ceux-ci pourraient provoquer en ma faveur un peu de cette sympathie que j’ai en vain cherchée, durant ma vie, parmi mes parents ou amis . »
Il a voyagé, fait les campagnes du Second Empire au Mexique, en Crimée et tient aujourd’hui un débit de tabac à Pluffugan : « C’est plus que n’en eut jamais Diogène, et il me suffit que j’aie, comme lui, un trou, du pain, de l’eau claire et mon franc-parler » dit-il. Anatole Le Braz, intrigué et touché d’une telle confiance, s’engage à éditer les manuscrits à condition de les acheter pour 200 francs. Mais l’auteur, Jean-Marie Déguignet refuse, cède, s’en va, revient de temps à autre se plonger dans la bibliothèque de Stang-ar-C’hoat, raconte ses souvenirs d’Ergué-Gaberic, un bourg voisin de Quimper, où il a appris, enfant, à mendier.
Initié par ce singulier écrivain, Le Braz prend ses carnets et arpente les chemins de Kerdévot, de la forêt de Fouesnant, collecte des contes du Quimperois, en découvre aussi la misère. En 1905 dans La Revue de Paris , les premiers extraits de cette « autobiographie authentique d’un obscur paysan bas-breton » sont publiés, sans autre suite. Pire, le premier cahier est perdu. Le 29 août, Jean-Marie meurt à l’Hôpital de Quimper. Le Braz refuse de restituer les textes au fils de l’auteur : il en est le propriétaire. Les Mémoires se perdent alors dans l’ oubli.
Mais en 1980, des avertis cherchent toujours les précieux manuscrits et les retrouvent chez un descendant, à Ergué-Gabéric. Les maisons parisiennes refusant leur publication, on contacte An Here, un éditeur confidentiel du Finistère. Assurément, les récits de ce miséreux autodidacte, tour à tour vacher, mendiant, soldat, domestique, trouvera son public.
L ’ouvrage, raccourci, présenté et annoté, sort en 1998. Le succès local, est considérable. Il devient national à la suite d’une chronique enthousiaste de Michel Polac au micro de France-Inter. An Here, aussi surpris qu’enchanté, sort à plus de cent mille exemplaires une seconde édition. Une autobiographie écrite par un paysan sans fortune ni éducation est chose très rare. Les historiens, à leur tour fascinés par la richesse et l’originalité de ce témoignage anarchiste, truffé de citations, espèrent la publication de l’ensemble des textes – poèmes, essais- de Jean-Marie Déguignet. C’est chose faite avec Histoire de ma vie en 2001, traduite en plusieurs langues.
Si les travaux d’Anatole Le Braz et Jean-Marie Luzel ont assurément préservé la part unique des légendes et chansons bretonnes, Les Mémoires d’un paysan bas-breton, par leur extraordinaire originalité et la vivacité du français, témoignent aussi de l’identité farouche et fière sans confiner au seul régionalisme cette terre à nulle autre pareille.
Anne Thoraval
transcrire.huma-num.fr 7 Journaux et collectes d’Anatole Le Braz, site Transcrire
youtube.com Musique et chants de Bretagne, documentaire de Geozik, 2017
societe-archeologique.du-finistere.org/ Site de la Société archéologique du Finistère
A noter
Musée départemental breton
Adresse : 1 rue du Roi Gradlon 29000 Quimper
Téléphone : 02.98.95.21.60
Site Internet : musee-breton.finistere.fr
Notre-Dame d’Yzel-Vor et le tableau du Rosaire
Adresse : rue de l’Eglise 29940 La Forêt-Fouesnant
Chapelle Notre-Dame de Kerdévot
Adresse : 29500 Ergué-Cabéric
Téléphone : 02.98.59.50.23
Site Internet : chapelle-de-kerdevot
Balade : circuit de Kerdévot
Site Internet : randonnee-circuit-de-kerdevot
Galerie photos du golf de Cornouaille