Vues aériennes du golf du Beaujolais – Auvergne Rhône-Alpes
VIDEO
Au nord de Lyon, le parcours du Beaujolais en vidéo aérienne.
Parcours du golf du Beaujolais – Dans les monts du lyonnais
Le cadre donne le ton. Les vallons bordés de vignes minutieusement alignées et les villages aux pierres dorées veillent sur cet espace golfique. En son centre, une vénérable demeure beaujolaise, typique du pays, abritant – logiquement – une cave du meilleur cru.
Avec des obstacles d’eau latéraux jouant leur rôle sur huit trous et de vastes greens, le parcours du Beaujolais accueille les amateurs de tous niveaux et quelque soit la saison. Pour une fort agréable promenade sur un relief plat.
Infos pratiques
Création : 1991
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 53 €
18 trous
123 / 119
Voiturette : 35 €
6.082 m, par 72
121 / 120
Ouvert toute l’année
Adresse : 69480 Lucenay
Mets et logis
Restaurants
Paul Bocuse
Faut-il encore présenter l’établissement de Paul Bocuse et rappeler ses 50 ans avec trois étoiles sur son fronton bigarré ? Le temple païen de la gastronomie française !
Tarif : menu à partir de 180 €
Adresse : 40 quai de La Plage, 69660 Collonges au Mont d’Or
Téléphone : 04.72.42.90.90
Site Internet : bocuse.fr
Au Colombier
Le « Maître Restaurateur » Frédéric Côte propose une cuisine bistonomique du meilleur effet dans un cadre très chaleureux, avec une terrasse face à la Saône ou… au coin de la cheminée.
Tarif : menu à partir de 26,50 €
Adresse : 126 allée du Colombier, 69480 Anse
Téléphone : 04.74.67.04.68
Site Internet : aucolombier.com
Hôtels
Logis Hôtel Saint-Romain
Dans un cadre de verdure à l’écart du bruit et de l’agitation, une vieille ferme beaujolaise en pierres dorées, entièrement restaurée. Restaurant label « savoureux ».
Tarif : chambre à partir de 78 €
Adresse : Route de Graves, 69480 Anse
Téléphone : 04.74.60.24.46
Site Internet : logishotels.com
La Tablée Médiévale
Proche du village médiéval de Oingt, un cadre chaleureux pour 16 chambres et un restaurant traditionnel bénéficiant d’une belle terrasse. Piscine.
Tarif : menu à partir de 59 €
Adresse : 40 route de Lyon, 69380 Civrieux-d’Azergues
Téléphone : 04.72.54.70.20
Site Internet : latableemedievale.com
Incontournables
Le Couvent de la Tourette
Le couvent Sainte-Marie de La Tourette intègre la liste de l’UNESCO du patrimoine mondial de l’Humanité, intitulé « L’oeuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au mouvement Moderne ». Propriété de l’ordre des Dominicains, construit entre 1956 et 1960, cinq ans avant la mort du célèbre architecte, l’édifice en béton armé comporte notamment une église, un cloître, une bibliothèque, et une centaine de cellules individuelles dont la moitié est réservée aux hôtes en quête de retraite spirituelle. Le couvent est aussi ouvert aux visites.
Adresse : Route de la Tourette, 69210 Eveux
Téléphone : 04.72.19.10.90
Site Internet : couventdelatourette.fr
Musée de l’Automobile Henri-Malartre
Au sein du premier musée automobile de France en 1960, né de la passion d’Henri Malartre, la riche collection est lustrée à l’abri du château de Rochetaillée-sur-Saône. Fiacres, voitures, cycles et même tramways y cohabitent et, parfois, effectuent quelques lieues dans le parc. Les passionnés s’enthousiasment devant les modèles rares comme une 2 Cv de 1936, la Delahaye du Maréchal de Lattre de Tassigny, la Packard d’Edith Piaf, l’Hispano Suiza du Général De Gaulle, la Mercedes-Benz blindée d’Hitler ou la Renault Espace du Vatican dédiée à Jean-Paul II.
Tarifs : 6 € (réduit, 4 €)
Adresse : 645 rue du Musée, 69270 Rochetaillée-sur-Saône
Téléphone : 04.78.22.18.80
Site Internet : musée-malartre.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Les coteaux du Beaujolais
1876, en lutte contre le phylloxéra
De Lyon à Macon, s’étirant sur la rive ouest de la Saône, les coteaux du Beaujolais. Journaliers, paysans, riches hobereaux y vivent comme en retrait. Les vignes se mêlent alors aux arbres des vergers, éparses sur des pentes raides que ravine la pluie. Il faut, l’hiver, remonter la terre, consolider les murets des terrasses. Dans un pré, quelques vaches, des chevaux de trait, que le vigneron se doit d’élever, et là, une terre qu’on laboure. La basse-cour complète ces productions de subsistance.
Selon un contrat oral, le vigneron offre sa force de travail au propriétaire qui assure tous les frais de l’exploitation. La vendange est partagée en deux parts égales. Survivance médiévale en Beaujolais, le « vigneronnage », renouvelé tous les neuf ans, transmis de père en fils « crée un certain attachement des vignerons à la terre qu’ils exploitent, comme s’ils étaient propriétaires. Cette forme particulière de contrat assure une certaine stabilité » explique l’historien et éditeur Stéphane Guillard.
Les heureux propriétaires profitent toujours des largesses de Bacchus. Cet insecte au nom poétique et nouveau, le pou térébrant qui inquiète la Provence ? Les « belles collines » nous protégerons. Et puis, on en a vu d’autres ! Certes, les tentatives des lointains collègues échouent : ni le noyage des vignobles, ni le sulfatage n’ont pu exterminer la bestiole.
Ce vampire, américain, s’installe dans le tiède cailloutis, parvient aux racines qu’il pique et suce. Le cep pourrit, en trois ans il est mort. Il faut tout arracher. Les petits propriétaires sont ruinés, les journaliers quittent le pays et partent s’embaucher dans des usines. La main d’œuvre vient à manquer quand il faudrait tant de bras. Maints charlatans se mettent à courir les plaines et les collines. Le crapaud enterré vivant pompe le mortel venin ! Un bon coup de vin blanc sur le pied estourbi ! Seuls les négociants, hommes forts de la profession, organisent le commerce des vins méditerranéens, pas chers, pas bons, mais très lucratifs. Les vins frelatés se multiplient.
En 1874, Jean-Emile Planchon, un des héros de la lutte contre le phylloxéra, alertait, bien en vain : « Depuis lors, le mal s’est largement étendu autour de ses foyers primitifs ; il s’est révélé par des taches menaçantes dans les vignobles du Médoc, de la Bourgogne, de l’Auvergne, de l’Orléanais et du Bugey : la Suisse, l’Alsace, l’Allemagne en ont senti les atteintes ; bref, la crise trop prévue pour l’existence même de la vigne dans l’Europe entière s’est accentuée au point de préoccuper les gouvernements ». Il faut de toute urgence se dégager du chaos « des théories fausses, des réclames intéressées et des contradictions inévitables ». Expérimenter, informer, s’associer.
En 1876, le Beaujolais est atteint. Des paysans, peu convaincus du sacrifice des pauvres crapauds, soutiennent que cette affaire est un effet et pas une cause. Planchon s’étrangle : « mais à quel vigneron sensé fera-t-on croire que ses cépages héréditaires, jusque-là vigoureux et luxuriants, sont pris d’un affaiblissement subit, juste au moment où le phylloxéra, transporté d’Amérique en Angleterre ou d’une autre région infectée, est venu sucer et détruire les radicelles des premiers plants voués à la mort ? » Quand ce n’est pas la superstition, c’est l’absurdité ! Le combat sera d’abord pédagogique.
Comment convaincre la profession, et d’ailleurs de quel remède ? Les associations savantes, nombreuses dans le Rhône, les bonnes volontés se mobilisent : Victor Pulliat et Emmanuel Bender à La Société régionale de viticulture de Lyon, Victor Vermorel, fondateur du Progrès agricole et viticole de Villefranche-sur-Saône…
Connue depuis 1862, la technique du « greffé-soudé » entre un pied américain résistant à l’insecte et une bouture locale, malgré des déceptions, semble bien être la voie du salut. En 1879, certains grands propriétaires du Beaujolais la tentent, tandis que des syndicats viticoles bien organisés, et soutenus par les industriels de la chimie, militent en faveur du sulfatage des vignobles infectés. Mais les porte-greffe sont rares et chers, et le sulfure de carbone, coûteux. Seuls les plus riches peuvent mener le combat. Le découragement gagne les petits propriétaires, cependant plus attachés au traitement par aspersion. Il faut les deux ! martèle Planchon. Mais la détresse s’accommode-t-elle aisément du risque ou de la patience ?
Entre 1880 et 1885, le débat fait rage en Beaujolais entre « américanistes » et « sulfuristes ». La Commission du Rhône finance quant à elle les trois vignobles expérimentaux d’Ampuis, de Villiers-Morgon et Saint-Germain-au-Mont-d’Or. On y observe l’évolution des pieds sulfurés, greffés, non-traités.
Les « américanistes » l’emportent finalement. Les riches et influents notables, favorables, investissent, les vignerons se laissent convaincre – le sulfatage ne garantit pas la guérison du vignoble- et former par les tenants du greffage déployés au sein d’écoles viticoles. Le 22 avril 1885, le Conseil général crée une pépinière de plants américains à Albigny-sur-Saône, entre Villefranche et Lyon. Pour une somme modique – 5 francs au lieu de 40 les mille boutures- le vigneron impécunieux peut s’approvisionner. Trois ans plus tard, la reconstitution des domaines est nette. La trop rapide fermeture d’Albigny, en 1897, contraindra les moins argentés à des dépenses importantes pour poursuivre la restauration, souvent inachevée, de leur bien viticole.
Trente ans auront été nécessaires pour éradiquer le fléau. La surproduction prolonge certes la crise vinicole, mais les pesanteurs séculaires du vigneronnage, l’agriculture de subsistance rejoignent à leur tour le temps du passé. Au pays des « belles collines », les vignes pimpantes et bien peignées se lancent dans l’aventure du Beaujolais nouveau aux si grands crûs.
appelations_de_saone-et-loire Atlas des appellations du Beaujolais
vin-colonies Le vin et les colonies, L’Histoire par l’image, 2009
youtube.com Histoire du Beaujolais Nouveau, Les beaujolais Nouveaux, 2015
Anne Thoraval
Sources
Histoire du vigneronnage dans le Beaujolais, Editions du Tinailler, 2013
Stéphane Guillard, La lutte contre le phylloxera en Beaujolais, Editions du Tinailler, 2014
A noter
Château de L’Eclair, site oenotouristique
Adresse : 905 rue du Château de l’Eclair, Liergues, 69400 Porte-des-Pierres-Dorées
Téléphone : 04.74.02.22.40
Site internet : chateau-de-l-eclair
Musée du vin, Hameau Duboeuf et Jardin du Beaujolais
Adresse : 796 route de la Gare 71750 Romanèche-Tharins
Téléphone : 03.85.35.22.22
La route des vins du Beaujolais
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Galerie photos du golf du Beaujolais