Vidéo aérienne du golf de Montereau La Forteresse – Ile-de-France
VIDEO
Le parcours de Montereau La Forteresse au sud de Fontainebleau, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Montereau – Du haut de La Forteresse
Au sud de la forêt de Fontainebleau, François Crapard a profité des richesses naturelles de sa propriété agricole pour emprunter le sillon de l’essor golfique des années 1980. Il a ainsi confié son domaine aux crayons des architectes Mark Adam et Patrick Fromanger afin de concevoir un parcours paisible autour de la ferme fortifiée du XIIème siècle.
La centaine d’hectares du domaine familial est intégrée dans le site classé de la vallée de l’Orvanne. Les concepteurs ont préservé les parcelles boisées, alternant avec le relief vallonné et intégrant des pièces d’eau afin de proposer un challenge varié destiné à tous les niveaux de jeu.
Infos pratiques
Création : 1987
Slopes
Green-fee : à partir de 43 €
18 trous
128/ 126
Voiturette : 35 €
5.880 m, par 72
127 / 123
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Domaine de la Forteresse 77940 Thoury-Férottes
Mets et logis
Restaurants
Le DIV’20
Fanny et Bertrand ont conçu un lieu convivial, chaleureux, pour une cuisine traditionnelle accompagnée d’une fort belle sélection de vins qui sied aux amateurs éclairés.
Tarif : menu à partir de 22 €
Adresse : 20 rue du Loing, 77690 Montigny-sur-Loing
Téléphone : 01.64.45.76.79
Site Internet : restaurantlediv20.fr
L’Axel
Le chef Kunihisa Goto vous propose de partager sa conception de la gastronomie française , sous un plafond lumineux, dans un cadre épuré, reflétant la cuisine de votre hôte. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 60 €
Adresse : 43 rue de France, 77300 Fontainebleau
Téléphone : 01.64.22.01.57
Site Internet : laxel-restaurant.com
Hôtels
La Forteresse
Les chambres d’hôtes de la Forteresse, situées sur le golf, au cœur de la ferme fortifiée du XIIème siècle, assurent une tranquillité garantie autour de sa cour privée. Ambiance « maison de famille ».
Tarif : chambre à partir de 68 €
Adresse : Domaine de la Forteresse, 77940 Thoury-Férottes
Téléphone : 01.60.96.95.10
Site Internet : golf-forteresse.com
Hôtel de Bourron
Un « château-hôtel » de charme, de style « brique et pierre » construit au XVIIème siècle sur l’emplacement d’une ancienne forteresse féodale. Chambres décorées avec grand soin.
Tarif : chambre à partir de 157 €
Adresse : 16 avenue Blaise-de-Montesquiou, 77780 Bourron-Marlotte
Téléphone : 01.64.78.39.39
Site Internet : bourron.fr
Incontournables
Moret-sur-Loing
Située à la frontière de l’Ile-de-France et de la Bourgogne, la cité du XIIème siècle, médiévale et fortifiée, conserve dans ses murs les traces de son passé : une ville royale avec église, donjon, remparts et portes d’époque. Avec la Renaissance, la ville se transforme et plusieurs témoignages architecturaux traduisent le renouveau. Baignée par les eaux du Loing, la cité a inspiré de nombreux peintres, guidés par le pinceau impressionniste d’Alfred Sisley et ses amis.
Adresse : Office de Tourisme, 4 bis place de Samois, 77250 Moret-Loing-et-Orvanne
Téléphone : 01.60.70.41.66
Site Internet : msl-tourisme.fr
Le château de Fontainebleau
A la veille de son sacre, en 1804, Napoléon Bonaparte fait renaître Fontainebleau, choisissant le château Renaissance de François 1er comme l’une de ses résidences. Il ordonne la rénovation de palais, notamment pour y recevoir le Pape Pie VII venu le couronner. Il poursuivra l’aménagement de ce fleuron des biens de la Couronne jusqu’à la fin de son règne. La très riche visite « A la rencontre de Napoléon 1er » permet de découvrir, dans ces murs prestigieux, l’homme d’Etat, le chef de guerre, le chef de famille et le promoteur des arts.
Tarif : 12 € (moins de 26 ans, 10 €)
Adresse : Place Charles-de-Gaulle, 77300 Fontainebleau
Site Internet : chateaudefontainebleau.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Assassinat de Jean sans Peur, pont de Montereau, 10 septembre 1419. A 20 km A/R du golf de Montereau La Forteresse
Traquenard royal sur l’Yonne
Depuis qu’en 1407 le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, a fait assassiner Louis d’Orléans, frère du roi, pour s’emparer du pouvoir au conseil, le royaume a plongé dans une guerre fratricide. Quant à Henri V Lancaster, roi d’Angleterre grand vainqueur d’Azincourt en 1415, il assoit sa puissance en France.
Deux ans après ce désastre militaire, c’est au trop jeune et anxieux Charles que revient le titre de Dauphin : ses frères ainés sont morts ; sa mère, Isabeau de Bavière, impotente, influençable, assure une désastreuse régence. La France se déchire entre Armagnacs partisans des Valois, et Bourguignons, favorables aux Anglais. Quant au roi, Charles VI, il est fou depuis 1392.
Lors de la terrible nuit du 29 au 30 mai 1418, le chambellan Tanguy de Chastel a jeté l’adolescent terrifié sur son cheval pour le sauver des séides de Jean sans Peur, et au galop, s’est enfui de Paris, livrée aux Bourguignons. Avec sa petite cour, le Dauphin se réfugie à Bourges.
Le Lancaster n’est pas dupe : le duc espère bien tirer pour lui tous les marrons du feu et manipule la reine, incapable, retirée à Troyes. Mais l’Anglais a un plan : épouser Catherine, sœur de l’improbable héritier du trône, et faire ainsi de la France une possession anglaise. Pontoise, Rouen sont tombées. Les bourgeois de Paris, les clercs, lassés de la guerre civile, sont plus favorables encore aux puissants de l’heure.
Il faut bouter ces Anglais hors de France. Que fait Jean, capable de lever ses bans ? Ce meurtrier impuni arme-t-il les citadelles pour ou contre le roi ? A l’été 1419, les négociations se poursuivent avec le redoutable féodal. La paix du Ponceau l’enjoint de s’engager contre Henri V, d’abandonner aux armées royales ses places fortes. Une prochaine conférence évaluera sa fermeté. Mais le soir même du traité, le 10 juillet, éclate un terrible orage : à qui s’adresse cette malédiction divine ? Chacun s’en retourne d’où il vient : Troyes pour Jean Sans Peur, Bourges pour Charles. Rendez-vous est pris à Montereau à la lisière du duché de Bourgogne, le 26 août.
Le 24, Charles et son imposante escorte entrent dans le bourg, alors en proie à une épidémie. On s’établit d’autant plus précautionneusement dans la forteresse. S’élevant sur la petite île, elle défend le pont. Cet ouvrage, fortifié de trois portes, relie la ville à l’ilot par un pont-levis. Regnaudin le Normand, charpentier de son état, a ordre de construire un curieux ensemble palissadé : les lices, dressées aux deux extrémités du pont, semblent protéger l’accès tandis qu’un guichet, muni d’une porte à serrure, s’élève en son centre.
Mais Jean sans Peur, lui, est toujours à Troyes. Fait-on ainsi attendre le futur souverain ? Des ambassades le pressent. Il hésite. Depuis le crime de 1407, il craint le jour, se barricade dans sa tour à Paris, ne sort qu’entouré de gens d’arme. Il se sait haï : ses ennemis n’ayant pu obtenir justice crient vengeance. D’autant qu’il a laissé les Parisiens lyncher le connétable d’Armagnac, si apprécié du timide Dauphin.
Enfin, le 1er septembre, il part avec trois mille hommes. On suggère au jeune prince, pour rassurer davantage le Bourguignon, de lui céder la forteresse. Après la nuit du 9 au 10, passée au château de Moret (quelques vestiges sont visibles rue du Donjon, à Moret-sur-Loing-et-Orvannes) Charles, ses chevaliers et ses conseillers s’installent dans une hôtellerie de la ville, proche du pont. A Bray-sur-Seine, à quinze lieues à l’est de Montereau, Tanguy du Chastel organise la redoutable rencontre : on « s’accorde sur le lieu, sur son aménagement complexe, sur l’éloignement des hommes d’armes des deux escortes, sur la limitation à dix du nombre des conseillers de chaque bord, sur leur désarmement préventif » précise l’historien Jean-Christophe Cassard. L’entrevue se déroulera sur le pont enjambant l’Yonne. La cour bruisse de rumeurs : un attentat se prépare, ces palissades sont menaçantes. Maître Mousque, féru d’astrologie, avertit son maître : il ne reviendra pas vivant de ce traquenard.
Vers 15 heures, le dimanche 10, venus de Surville, les Bourguignons établissent leur campement sur la rive de l’Yonne. Le chevalier Pierre de Giac a observé cette construction de bois : tout va bien. Jean atermoie encore. Enfin, vers 17 heures, il chevauche vers le fleuve, tandis que Charles s’engage sur le pont-levis, devancé par ses conseillers.
L’escorte ducale franchit la porte de la lice, pénètre dans le guichet : « Venez devers, Monseigneur, il vous attend » encourage-t-on. Tanguy du Chastel est garant de la sécurité : « Voilà en qui je me fie » lui lance Jean sans Peur ! Charles entre dans la loge. Son chambellan presse le secrétaire Séguinat de hâter le pas en le tirant par sa longue manche. Se pourrait-il qu’il l’ait confondu avec un des dix chevaliers du Bourguignon ?
Jean s’agenouille
Dès lors tout devient confus. Les Bourguignons assurent que leur seigneur n’a pas même eu le temps de s’exprimer, qu’aussitôt Tanguy lui a fracassé la tête avec une hache, lui a même tranché la main et qu’Archambaud n’a rien pu faire, blessé à son tour. Quant aux Armagnacs, ils accusent l’arrogance du duc, son insoumission au fils du roi, traité de simple régent : le ton a monté, Jean s’est saisi de son épée, on a protégé le Dauphin d’un second crime.
Tumulte, cliquetis d’armes, cris. Archambaud se précipite au secours du duc, mais s’effondre, le crâne brisé. Charles est aussitôt mis à l’abri dans son hôtellerie. Ses gens, comme en embuscade, se précipitent sur le pont. On fait des prisonniers. Archambaud, agonisant, est évacué à l’hôpital. On baisse les herses des portes fortifiées, on hisse le pont-levis, on bombarde la rive d’où s’enfuient les soldats tandis que sonnent les trompettes royales.
Le duc de Bourgogne est mort, la tête pourfendue, achevé d’un coup d’épée au ventre. Les Armagnacs, vengés enfin de l’odieux crime de 1407, hurlent, se ruent sur le manteau, le déchirent, arrachent les bijoux, brandissent ces sanglants trophées, s’apprêtent à jeter le cadavre dans la rivière, la livrant à l’anathème d’une mort sans sépulture. Deux curés s’interposent, au nom de Dieu, l’interdisent. Alors qu’on s’empresse de creuser une fosse dans la collégiale Notre-Dame, on dépose le corps dans un moulin voisin ; des clercs veillent, psalmodiant toute la nuit, à la lueur des torches. Charles, lui, a chevauché le long des remparts ; les Bourguignons se terrent dans la forteresse. Le successeur du roi fou est vivant.
Le Dauphin annonce la formidable nouvelle à la cour de son père : « Nous lui remontrâmes amiablement comment, nonobstant la paix et ses promesses, il n’avait fait ni ne faisait aucune guerre aux Anglais, et aussi comment il n’avait pas retiré ses garnisons, comme il l’avait juré, et nous le requîmes de le faire. Alors ledit duc de Bourgogne nous répondit plusieurs fortes paroles et chercha son épée pour nous attaquer et nous faire violence en notre personne (…) et lui, par sa folie, mourût sur place (…) « . Le 12 septembre, on enterre Jean sans Peur dans la chapelle Saint-Antoine et Saint-Louis de la collégiale Notre-Dame. Le 20, Charles s’en retourne à Bourges.
Henri V exulte : plus rien ne saurait résister à son projet matrimonial, unissant France et Angleterre. Philippe le Bon, informé de la mort de son père, tranche : c’est un assassinat, il s’alliera aux Anglais puisqu’ils proposent la paix en réglant la succession. Le Dauphin a eu beau lui assurer, dans sa lettre du 15 septembre, que ce n’est qu’un accident, un funeste malentendu – Archambaud s’est emporté, il a fallu se défendre… hélas il vient de mourir et ne pourra lui-même en témoigner – rien n’y fait. Quant « aux bonnes villes » du royaume, dûment informées du drame, elles chantonnent bien vite un autre refrain :
» Regnauldin l’enferma
Tanguy si le frappa
Bataille si l’assomma »
Huit mois plus tard, le 21 mai 1420, Charles VI et Henri V signent le Traité de Troyes : le Lancaster héritera du trône de France. « Soi-disant Dauphin » – troublante formule jetant un doute sur sa légitimité- Charles n’est plus qu’un grotesque « roi de Bourges »… La guerre civile reprend.
Le nouveau duc de Bourgogne entend bien donner à cette terrible affaire tout l’éclat qu’elle mérite. Aux beaux jours, des obsèques solennelles seront données à Montereau, lieu de l’outrage, et le corps de son père ramené à Dijon en un fastueux cortège. Il en confie toute l’organisation à Laurent Pignon, son confesseur qui en écrira un précis compte-rendu. Le clerc doit reconnaître le corps, garantir la sécurité des Bourguignons, assurer relais et cérémonies à chaque étape de l’itinéraire, de Sens à Dijon.
Après un siège rapide, le roi d’Angleterre entre dans la ville le 24 juin ; Jean sans Peur est exhumé, ainsi qu’Archambaud. Laurent Pignon descend dans la fosse et atteste de l’état du corps de la victime : « entier et revêtu de son gipon, les bras croisiez, une main encrenée, le visaige en plusieurs lieux détranchié et un cop sur la tête » . Une hache a été utilisée bien que seul le port de l’épée ait été autorisé sur le pont de Montereau. La thèse de l’assassinat est établie. Le lendemain matin, Henri V et Philippe le Bon assistent à la cérémonie dans la collégiale Notre-Dame, à la solennelle dépose des dépouilles mortelles sur un bateau, hâlé « contremont à l’eaue à force de chevaulx » jusqu’à Cane (Cannes-Ecluse), où le Lancastre a pris logis.
De crainte d’un assaut des Armagnacs, la navigation se poursuit de nuit. Le 30, halte à Cravant. L’escorte, les prélats envoyés de Dijon tardent ; il faut attendre huit jours. On surveille les forteresses alentour. A partir du 8 juillet, le cortège funèbre s’ébranle par voie de terre. Le 12, Jean sans Peur est enfin inhumé dans la chartreuse de Champmol, aux côtés de son père, Philippe le Hardi. Un splendide mausolée (à présent au musée des Beaux-Arts de Dijon) condamnera pour toujours l’attentat sacrilège.
« Partialité ne commença jamais en ce païs » note Philippe de Commines à la fin du siècle. Accident, meurtre, assassinat ? Les historiens restent divisés sur le drame de Montereau, même si tout accuse Tanguy du Chastel. La fin « fut dommageuse et malaisé à esteindre » poursuit, laconique, le mémorialiste. Ce sera en effet l’épopée de Jeanne d’Arc puis celle du règne de Louis XI qui boutera l’Anglais hors de France et réduira à néant le dernier grand duc d’Occident, petit-fils de Jean sans Peur, Charles le Téméraire…
Anne Thoraval
youtube.com La tour Jean sans Peur, Des racines et des ailes, France 3, 2013
Assassinat_de_Jean_sans_Peur Assassinat de Jean sans Peur au pont de Montereau, 1470-1480
Jean_Ier_de_Bourgogne Les funérailles de Jean sans Peur, enluminure des Vigiles de Charles VII, 1480
les_tombeaux_des_ducs_de_bourgogne Le tombeau des ducs de Bourgogne, Musée des Beaux-Arts de Dijon
Sources
Jean-Christophe Cassard, Tanguy du Chastel, l’homme de Montereau, Le Trémazan des du Chastel : du château fort à la ruine, Brest, 2004
B. Schnerb, Les funérailles de Jean sans Peur, Annales de Bourgogne, 1982
A noter
Pont de Montereau
Adresse : 77130 Montereau-Fault-Yonne
Vieux Château ou château Saint-Maurice
Adresse : rue de Montereau 77130 Monterau-Fault-Yonne
Téléphone : 01.64.32.07.76
Site Internet : le-vieux-chateau
Collégiale Notre-Dame de Saint- Loup (L’épée dite de Jean sans Peur est accrochée en haut du cinquième pilier de la nef)
Adresse : 1 place du Parvis 77130 Monterau-Fault-Yonne
Visite de Bray-sur-Seine 77480
Site Internet : bray-sur-seine
Galerie photos du golf de Montereau La Forteresse