Vues aériennes du golf de Dinard – Bretagne
VIDEO
A Saint-Briac, sur la Côte d’Emeraude en Bretagne, le golf de Dinard en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Dinard – La perle d’Emeraude
Ce n’est pas totalement un links puisque quelques trous s’aventurent dans les terres bretonnes. Mais c’est un bijou de la Côte d’Emeraude, l’un des fleurons du golf français, tant par son site unique, son tracé précieux, son passé glorieux. Entre ajoncs et genêts, landes et dunes, falaises et criques, le dessin de l’Ecossais Tom Dunn permet de vivre des instants magiques.
Verdoyant en hiver, jauni en été – pour ne pas dire sec -, Dinard est fier de la richesse de ses costumes, taillés officiellement sous la protection du biotope pour l’un des premiers labels écologiques de France. Et, avec son bâtiment témoin de l’Art Déco, le club de Saint-Briac peut aussi afficher, depuis 2015, l’unique label « monument historique » attribué à un clubhouse de golf.
Infos pratiques
Création : 1887
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 60 €
18 trous
125 / 120
Voiturette : 40 €
5.334 m, par 68
122 / 119
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : 53 boulevard de la Houle, 35800 Saint-Briac-sur-Mer
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Mets et logis
Restaurants
Les Deux Sardines
Militante de la cause environnementale, Adélaïde Périssel veille à chaque détail en proposant une fine cuisine du marché, saine et conviviale, dans une déco sans fioriture, près de la plage du Béchet.
Tarif : menu à partir de 23 €
Adresse : 2 boulevard de la Houle, 35800 Saint-Briac-sur-Mer
Téléphone : 02.23.17.77.02
Ombelle
Se définissant « passionnés de produits, de vin et de convivialité », Ludivine et Alexandre revendique une cuisine instinctive avec les producteurs locaux, les herbes aromatiques et les légumes de leur potager.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : 19 boulevard Wilson, 35800 Dinard
Téléphone : 09.88.03.35.35
Site Internet : restaurant-ombelle.fr
Hôtels
Novotel Thalassa Dinard
Superbe situation, face à la baie de Saint-Malo, pour cet établissement réputé pour son espace « bien-être » comprenant une piscine d’eau de mer chaude et un parcours marin. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 121 €
Adresse : 1 avenue du Château-Hébert, 35800 Dinard
Téléphone : 02.99.16.78.10
Site Internet : all.accor.com
Hôtel de La Houle
A moins de 300m de la plage, une belle maison chaleureuse avec des chambres élégantes dont une belle suite bénéficiant d’une grande terrasse. Parking privé et gratuit.
Tarif : chambre à partir de 189 €
Adresse : 14 boulevard de La Houle, 35800 Saint-Briac-sur-Mer
Téléphone : 02.99.88.32.17
Site Internet : hoteldelahoule.com
Incontournables
Dinard
Sur cette crique de la Côte d’Emeraude, où aurait débarqué le roi Arthur en 513, le petit village de pêcheurs est devenue une « colonie » britannique à la fin du XIXème siècle. Aussi, face aux remparts de Saint-Malo, la cité et ses communes avoisinantes abritent de nombreuses villas (dont la mairie de Saint-Lunaire, en photo) , construits pour bénéficier des villégiatures estivales et de la mode des bains de mer. Il fait toujours bon vivre dans la paisible station balnéaire qui bénéficie d’une superbe côte.
Adresse : Office de Tourisme, 2 boulevard Férat, 35800 Dinard
Téléphone : 02.99.46.88.30
Site Internet : dinardemeraudetourisme.com
Fort La Latte
Depuis 1340, la pointe de La Latte dresse fièrement son château de la Roche Goyon, du nom d’une des plus anciennes familles de Bretagne, ancêtre de la famille de Monaco… Transformé en site de défense côtière fort stratégique entre 1690 et 1715, Fort La Latte demeure un château fort remarquablement conservé, veillant sur la Côte d’Emeraude. La vigie de la baie de Fresnaye, restaurée depuis les années 1930, arborent fièrement ses remparts et son donjon de grès rose, accueillant chaque été de grandes fêtes médiévales.
Tarifs : adulte 5.70 €, réduit 4,70 €
Adresse : Fort La Latte, 22240 Plévenon
Téléphone : 02.96.41.57.11
Site Internet : castlelalatte.com
Hors limites
Visite de Saint-Malo et du Manoir Limoëlou de Jacques Cartier. 30 km A/R du golf de Dinard
Cartier vers le rêve chinois
Pas content François 1er ! « Le soleil luit pour moi comme pour les autres » – c’est-à-dire Charles Quint – proteste-t-il auprès du pape Clément VII. « Après Dieu, l’Amérique appartient à l’Espagne » susurre le pontife, certes mais uniquement pour les terres découvertes, rétorque le monarque. Ce 12 octobre 1533, accord conclu : l’Atlantique et son passage du nord-ouest vers la Chine s’ouvre aux appétits du royaume de France.
La carte de Waldseemuller ne mentionne pourtant aucune voie entre le Pacifique et l’Atlantique. Conçue en Lorraine, cette carte du monde en deux hémisphères, représente pour la première fois l’Amérique et les terra incognita canadiennes avec une étonnante précision. Quoique produite en 1507 – cinq cents exemplaires circuleront en Europe – elle « est correcte à 80% » selon John Hébert, chef du Département des cartes à la Bibliothèque du Congrès, où elle trône depuis 2003.
Mais la victoire diplomatique française est grande. L’explorateur Verrazano certifie la réalité du chenal dans sa Relation de voyage à la Dauphine : « Du navire on apercevait la mer orientale vers le nord-ouest. Cette mer est sans doute celle qui baigne l’extrémité de l’Inde, de la Chine et du Cathay. Nous naviguâmes le long de cette île avec l’espérance tenace de trouver quelque détroit ou mieux un promontoire qui achevât cette terre vers le nord, afin que nous puissions pénétrer jusqu’aux bienheureux rivages du Cathay. »
Il faut le découvrir de toute urgence, malgré cette mystérieuse île des Démons, repaire de l’Enfer et missionner un bon navigateur. Un an auparavant, le malouin Jacques Cartier présenté à François 1er , a fait forte impression. Un solide marin qui connaît Terre-Neuve comme sa poche : ce détroit pourrait bien être l’embouchure du si convoité canal.
Le « vingntiesme jour d’apvril oudit an, mil cinq cents trante quatre » , deux navires de soixante tonneaux s’éloignent de la tour Solidor, quittent le port de Saint-Malo. Objectif : « le voyage de ce royaume es Terres Neufves pour descouvrir certaines ysles et pays où l’on dit qu’il se doibt trouver grant quantité d’or et autres riches choses » . Guidée par les morutiers bretons, l’expédition parvient sans peine à une mer intérieure, en réalité l’estuaire du Saint-Laurent. On vogue jusqu’à l’anse Saint-Martin et on rencontre des Indiens. Le 23 juillet, au nom du roi de France, dans la baie de Gaspé, on plante la Croix au « Canada », en plein territoire iroquois, ce qui n’enchante pas du tout le chef Donnacona. Nouveaux Marco Polo, on continue vers la Baie des Chaleurs et l’île d’Anticosi.
Le 5 septembre, retour à Saint-Malo. On n’a rien trouvé, ni pommes d’or aux branches iroquoises, ni canal, mais le Saint-Laurent, qu’il faut remonter. Second départ le 16 mai 1535 : trois navires, La Grande Hermine, nef royale, La Petite Hermine, L’Hermérillon, cent-dix hommes d’équipage. Traversée difficile : d’épais brouillards masquent l’étoile polaire, seul repère des marins. Une puissante marée dans l’estuaire du Saint-Laurent immobilise la flotille. L’Hermérillon, plus maniable, remonte le fleuve vers le Canada. Le 2 octobre, Hochelaga, baptisé Mont-Royal (future Montréal). Le Nouveau Monde ! La Chine, par là !
On s’en retourne à l’île d’Orléans. On est bloqués par les glaces. Ça ne va plus du tout avec Donnacona. Les Indiens ne livrent plus de poissons frais. Un tiers de l’équipage meurt du scorbut. Il faut abandonner La Petite Hermine. L’escale forcée se prolonge. On se réconcilie, avec une tisane les femmes sauvent les marins du scorbut. On papote dans l’ennui, on rêve, on attend la débâcle. Cette lointaine contrée au nord du Saint-Laurent, le Saguenay, dont parlent des Indiens, soudain se fait fabuleuse. Donnacona a vu de ses yeux « nfiny or, rubiz et aultres richesses, et y sont les hommes blancs, comme en France, et accoustréz de draps de laine » … Incroyable ! On contraint le chef indien à embarquer pour convaincre le roi d’une nouvelle expédition.
On arrive à Saint-Malo le 16 juillet 1536. François 1er , immédiatement convaincu, ne se tient plus de joie : dans le mystérieux royaume de Saguenay, il y a tout. Des bijoux en or, présentés par Jacques Cartier, en sont la preuve irréfutable. La France bientôt plus riche que l’Espagne et le Portugal ! Un espion lusitanien, familier du monarque, alerte : le Français prétend coloniser l’Amérique du nord.
Une troisième expédition s’organise avec la nette volonté de s’emparer des terres. Charles-Quint envoie ses espions sur toute la côte : « Nous désirons savoir si dans les ports de France et de Bretagne, et autres ports des domaines du Roi de France, on prépare quelque flotte sur son ordre ou sur celui de l’Amiral, de quelque capitaine, d’un particulier ou d’un corsaire pour venir agresser Nos sujets ou pour partir aux Indes. » Alerte à Dinan et Saint-Malo où un certain Jacques Cartier arme treize navires, « bien pourvus de nombreuses pièces d’artillerie et de toutes sortes d’armes et munitions, avec des vivres – d’après ce que l’on disait – pour deux ans ».
Les difficultés sont considérables. On rechigne à s’exiler : il faut puiser parmi des prisonniers les charpentiers, forgerons, tailleurs de pierre… La Roque de Roberval, nommé gouverneur de la province mais peu soutenu par les finances royales, sollicite les prêteurs, ses relations, sa propre fortune. Peu importe : « ils allaient conquérir le fabuleux métal » et se rembourseront sur la bête. En avril 1542, huit navires appareillent, s’éloignent, comme engloutis au-delà de la courbure de l’horizon, vers Saguenay.
Mais lassé de tant de lenteurs, Jacques Cartier, pilote en chef de l’expédition, est parti depuis plusieurs mois, avec ses cinq navires. Il a fondé Charlesbourg-Royal, exploré la région et trouvé ainsi « en quelques endroits », Cap aux Diamants, de magnifiques pierres, taillées comme jamais. Or et pierreries – on a vérifié – emplissent enfin les barriques. Lorsque, le 9 juin 1542, les deux flottes se rejoignent à Saint-Jean de Terre-Neuve, le Malouin plante là Roberval et ses huit bâtiments : « Cartier et ses gens remplis d’ambition et parce qu’ils vouloient avoir toute la gloire d’avoir fait la découverte de ces parties, se sauvèrent secrètement de nous la nuit suivante, et sans prendre congé partirent incontinent pour se rendre en Bretagne. » s’indigne la Relation de voyage de Roberval. Et le trésor ? quartz et pyrite… « Faux comme diamants du Canada » devient proverbial !
Un an plus tard, la colonie française minée par les conflits avec les Indiens, décimée par les maladies, abandonne la « Nouvelle France ». Le royaume se désintéresse alors de l’Amérique du nord ; Saguenay n’était qu’un mirage. Quant au passage, personne ne l’a trouvé.
Compilant les données des grands navigateurs, Magellan, Ango, Verrazane, les frères Parmentier, celles des commerçants, les morutiers, des armateurs, le dieppois Pierre Desceliers présente, en d’extraordinaires » mappemondes », le monde de ces années 1550. Sur l’une d’elle, la seule représentation connue de Jacques Cartier. Dans la « région froide », au « Canada », l’explorateur, revêtu d’un manteau bleu, agite les mains, parlemente avec quatre émissaires indiens. Au nord, au sud, des huttes rondes. En « mer de France », un monstre marin semble menacer un navire à la voile gonflée par le vent.
Jacques Cartier s’est retiré en son manoir de Limoëlou. Le cosmographe du roi André Thevet assure l’avoir visité. On sait peu de choses. Un procès l’oppose à Roberval. En 1545 paraît un Brief récit et succincte narration de la navigation faite en 1535 et 1536 . En est-il l’auteur ? Rien n’est moins sûr. L’inventeur du Canada meurt de la peste en 1557. Son neveu affirme qu’il a toujours cru en ces fabuleuses « terra incognita ».
Rabelais s’est amusé de l’affaire dans le Quart Livre quand il lance son héros à la recherche de la Dive Bouteille : en 1548 Les navigations de Pantagruel montrent Gargantua « à Thalasse près Sanmalo »» souhaiter bon vent à son géant de fils vers « Cathay, en Indie supérieure ». Frère Jean – et l’extraordinaire vocabulaire de son créateur- « en la cuisine transporté, et en l’ascendent des broches et horoscope des fricassées considéroit quelle heure lors pouvoit estre… Xenomanes, avec des jectz d’esmerillon, rapetassoit une vieille lanterne Eusthenes, sus une longue coulevrine, jouoit des doigtz comme si feust un monochordion. » égaie la traversée. Parvenu en Baie des Châteaux, c’est l’attaque d’une baleine : « Un grand et monstrueux physetère venant droict vers eux, enlevé plus hault que les hunes des naufz et jettant eaux de la gueule en l’air devant soy, comme si fust une grosse rivière tombante de quelque montaigne. » Quant à l’Ile des Démons, c’est un inoffensif ehpad mythologique où les dieux et héros « devenus vielx » lancent à pleine poignées les mélancoliques glaçons de leurs paroles gelées.
Si c’est à Samuel de Champlain que la France doit sa véritable conquête du Canada, l’exploration du Saint-Laurent par le Malouin a ouvert toutes les routes vers l’ouest du continent américain. Les croyances malheureuses du navigateur ont aussi dessiné la géographie obstinée d’un ailleurs toujours rêvé. Alphonse de Chateaubriand, autre illustre figure de Saint-Malo, aux « destinées vagabondes » s’éprend à son tour du passage mythique dans son Voyage en Amérique . Mais les impénitents rêveurs se réjouiraient-ils de la brèche du « nord-ouest », horrifique blessure qui s’ouvre et s’élargit à présent sous les effets du dérèglement climatique ?
Waldseemuller_carte.jpg Carte de Waldseemuller, 1507, première représentation de l’Amérique
donnacona Donnacona, Dictionnaire biographique du Canada
Pierre_Desceliers Planisphère Desceliers, 1550
jacques-cartier-1534-1542 Itinéraires de Jacques Cartier
Sources
• Jean-Pierre Sanchez, Le mystérieux royaume du Saguenay, Mythes et légendes de la conquête de l’Amérique, Presses universitaires de Rennes, 1996
• Jacques Cartier, Dictionnaire biographique du Canada (en ligne)
A noter
Musée Jacques Cartier – Manoir de Limoléou
Adresse : rue David MacDonald Stewart 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.97.73
Site Internet : musee-jacques-cartier.fr
Musée du Long-cours et Cap-hornier
Adresse : Tour Solidor 35400 Saint-Malo
Téléphone : 02.99.40.71.58
Site Internet : musee-du-long-cours-et-cap-hornier
Galerie photos du golf de Dinard