Vidéo aérienne du golf de Belle Dune – Hauts de France
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Dans un magnifique espace naturel, le golf de Belle Dune avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf de Belle Dune – Réserve naturelle
Relever le challenge d’insérer un golf dans la réserve naturelle du plus grand massif dunaire d’Europe, tel fut le premier (gros) défi des légataires du Parc du Marquenterre. La mission accomplie avec de strictes exigences écologiques, l’épreuve, motivante, revient dorénavant aux joueurs…
Après quatre premiers trous sous les pins maritimes, le caractère bien trempé du parcours s’affirme très vite, obligeant à conserver le bon cap sous peine de se promener dans le sable en compagnie des espèces végétales protégées. Les petites maisons colorées, en fin de partie, vous ramèneront en douceur à la civilisation…
Infos pratiques
Création : 1993
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 41 €
18 trous
E 01°33’53’’
Voiturette : 30 €
5.883m, par 71
N 50°20’12’’
Ouvert toute l’année
Adresse : Promenade du Marquenterre, 80120 Fort-Mahon-Plage
Mets et logis
Restaurants
Le Fiacre
Entre les poissons de la Côte d’Opale et les escargots du Parc du Marquenterre, l’auberge propose une cuisine de terroir au gré des saisons et des produits locaux.
Tarif : menu à partir de 42 €
Adresse : 6 rue des Pommiers, 80120 Quend
Téléphone : 03.22.23.47.30
Site Internet : hotel-le-fiacre.fr
Le Homard Gourmand
Au bord de la grande plage de Fort-Mahon, une vue panoramique qui s’apprécie avec des produits frais et même vivants puisque les crustacés aux grandes pinces attendent sagement votre assiette.
Tarif : menu à partir de 15,90 €
Adresse : 1461 avenue de la Plage, 80120 Fort-Mahon Plage
Téléphone : 03.22.23.37.77
Site Internet : hotellaterrasse.fr
Hôtels
La Fermette du Marais
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Chambres d’hôtes et gîtes dans un ancien corps de ferme, en bordure d’étangs et de forêts pour un séjour paisible grâce à un nouveau propriétaire, golfeur, qui multiplie les attentions.
Tarif : chambre à partir de 78 €
Adresse : 360 route d’Abbeville, 80120 Rue
Téléphone : 03.22.25.06.95
Site Internet : fermette-du-marais.com/
Les Tourelles
Il ne faut pas hésiter à pousser jusqu’au Crotoy pour profiter des chambres de cet établissement atypique qui fait face à la Baie de Somme. Comme une impression de bout du monde…
Tarifs : chambre à partir de 80 €
Adresse : 2-4 rue Pierre Guerlain, 80550 Le Crotoy
Téléphone : 03.22.27.16.33
Site Internet : lestourelles.com
Incontournables
Le Parc du Marquenterre
Au cœur de la Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme, le Parc du Marquenterre s’est affirmé comme un site idéal pour observer la vie animale et particulièrement celle des oiseaux. Créé il y a quarante ans, il est devenu un haut lieu de l’ornithologie en Europe (notamment en période de migrations) sur les 200 hectares de marais, dunes et roselières. De nombreuses visites thématiques sont organisées durant toute l’année. Au large du littoral, l’observation des phoques est proposée lors de sorties en mer.
Adresse : maison du Parc, 25bis chemin des Garennes, 80120 Saint-Quentin-en-Tourmont
Téléphone : 03.22.25.68.99
Site Internet : baiedesomme.fr
Beffroi et chapelle de Rue
Témoin de la richesse patrimoniale de cette petite ville picarde, le beffroi de Rue a été classé sur la liste mondiale de l’UNESCO. Monument historique, la chapelle du Saint-Esprit est un bijou de l’art gothique flamboyant. Construite en 1440, elle accueille des pèlerins vénérant un crucifix miraculeux. Une légende affirme qu’en 1101, une barque venue de Jérusalem l’a déposé l’ancien port. Rue présente également l’aventure des frères Caudron dans un musée dédié à ces pionniers de l’aviation.
Adresse : Office du Tourisme de Rue, 10 place Anatole Gosselin, 80120 Rue
Téléphone : 03.22.25.69.94
Site Internet : rue-baiedesomme.com
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du champ de bataille de Crécy (80150) – 62 km A/R du golf de Belle Dune
Guerre de Cent ans : 26 août 1346, un désastre annoncé
En 1328, le roi capétien Charles IV meurt sans laisser de fils. Son cousin Philippe, un Valois, monte sur le trône de France. Or Richard III, souverain d’Angleterre, renoue avec les prétentions des Plantagenêt. L’Aquitaine, le Ponthieu lui appartiennent sans qu’il soit besoin d’être vassal du Valois ; surtout, capétien direct par sa mère Isabelle, il prétend au trône de Philippe VI : un neveu est mieux qu’un cousin. « Roi de France suis, roi de France resterai » affirme le roi de France. C’est parti pour la Guerre de Cent ans…
Edouard III fourbit ses armes, les longbow, des arcs puissants qui peuvent décocher dix flèches par minute si l’archer est expérimenté. Or, les nombreux conflits de l’Angleterre avec ses proches voisins ont aguerri les fantassins d’une armée disciplinée, indifférente aux prestiges des charges de chevalerie. Sept cent cinquante navires s’apprêtent à appareiller. Cerise sur le gâteau, Godefroy de Harcourt, banni du royaume pour rébellion, est allé bouder à Londres. Reçu avec tous les honneurs dus à son rang, ce seigneur du Cotentin conseille le passage des troupes par la riche Normandie. Du 12 au 16 juillet quelque vingt mille combattants débarquent à Saint-Vaast-la-Hougue. Le Prince de Galles, Edouard de Woodstock, dit le Prince Noir, dévaste et pille la province. Les lits asséchés des rivières en cet été très chaud facilitent l’effroyable chevauchée. A la fin du mois, Caen est assiégée. Le gros de l’armée poursuit sa route sanglante vers la vallée de la Seine, mais le 16 août, à Poissy, bifurque au nord, en direction du port de Calais.
Philippe VI, trompé sur les intentions de son rival, se lance dès lors à sa poursuite et, le premier, traverse la Somme : à partir d’Amiens, tous les ponts sont coupés jusqu’à Abbeville. Une véritable course à la mer s’engage entre les deux armées. Le 23, sur la rive droite, il veut surprendre Edouard III arrêté, lui, par la Somme au village d’Airaines. L’Anglais s’inquiète : la difficile progression se perd dans les rus et chenaux, s’écarte des rives du fleuve. C’est la nuit. A Oisemont, il tente le tout pour le tout : la liberté pour vingt prisonniers de la région, et cent pièces d’or à qui fera passer la Somme au roi d’Angleterre ! Un certain Gobin Agache, valet de ferme de Mons-en-Wimeu, assure pouvoir conduire l’armée jusqu’au gué de Blanchetaque, à hauteur de Saint-Valéry-sur-Somme. Il ajoute même que le fond, dur et solide, permet le passage des lourds chariots ! Le roi tiendra parole.
A l’aube du 24, la marche forcée s’arrête au gué : la mer est pleine, il faut attendre. Un frisson de crainte parcourt les troupes harassées. En face, mille chevaliers français, envoyés là pour protéger ce séculaire passage des envahisseurs de tout poil, se groupent sur la rive, tandis que sur la rive gauche l’avant-garde menée par Jean de Luxembourg, le fidèle roi de Bohême, force l’allure. Quelques heures séparent les ennemis. Edouard III harangue ses hommes, galvanise leur courage, et sans attendre le reflux complet de la marée, ordonne le franchissement. Repoussant la ruée française, les Anglais mettent pied sans trop d’encombre sur la rive droite et se répandent aux alentours, semant meurtre et désolation. Le Crotoy est pillé. Jean de Bohême parvient au gué et lance ses hommes dans le flot alors montant. La lutte est inégale autant que vaine ; les Français se replient sur Abbeville, les Anglais remontent au nord et installent leur camp à Crécy.
Une pente douce jusqu’à Wadicourt, voilà le terrain trouvé pour la bataille. Edouard III fait restaurer ses combattants ; tous se confessent et communient. Il met en place son dispositif : au centre, les gens d’armes à pied, aux ailes les archers, masqués par les chausse-trappes et les chariots protecteurs. Dissimulés sous ces chariots, quelque cent ribaudeaux, petits canons jamais vus jusqu’alors et dont les tirs au vacarme inconnu affoleront les destriers ennemis si lourdement chargés…En seconde ligne, le roi et ses chevaliers. Dès ce 25 août, ainsi que le dit Georges Minois, « Tout est en place pour un désastre français ». L’armée française s’étale sur vingt kilomètres ; les premiers hommes parviennent à Crécy le 26, en fin de matinée, tandis que les derniers n’ont pas encore quitté Abbeville. Parmi eux, les paviseurs, chargés de protéger de leurs vastes boucliers les arbalétriers génois. La bataille sera lancée sans les attendre…
« Ung moult vaillant chevalier et usé en armes » , Henri Le Moine de Bâle, recommande à Philippe VI de faire reposer les hommes, d’attendre le regroupement de tous les combattants. Par un étroit chemin, ils rejoignent progressivement le champ de bataille. L’ost, au pied de la pente, reste à découvert. Les valeureux arbalétriers doivent se placer en première ligne, conseille Jean de Bohème. Le temps est lourd. D’une lucarne d’un moulin s’élevant sur la hauteur, Edouard III observe les préparatifs de son ennemi. Or, dans la confusion, les troupes sont disposées hâtivement. Charles d’Alençon, le frère du roi, n’entend pas arriver second sur les rangs anglais. Alors que Philippe VI se décide à interrompre la marche des Génois, le comte d’Alençon lance sus à l’ennemi. Furieux, il renverse les arbalétriers qu’il trouve en train de se restaurer, les traitant de lâches. Le reste de la cavalerie se laisse emporter par cette première charge. La direction de la bataille échappe dès lors complètement au roi et à ses meilleurs conseillers.
Un orage d’été bref et violent éclate. Le soleil, revenu, aveugle les combattants, La pluie a distendu les cordes des arbalètes : les Génois, sans la protection des paviseurs, peinent à tirer leurs carreaux. Mais le sol détrempé par l’averse, piétiné de toutes parts, se transforme en boue : les lourds destriers glissent sur la pente, s’emmêlent avec les gens d’armes. Les archers anglais, s’avançant d’un pas, lancent les premiers traits, aussitôt dévastateurs. Les chevaux, affolés par le tir des ribaudeaux, se cabrent, renâclent, renversent leurs cavaliers alourdis par l’armure. L’armée de Philippe VI, dans une indescriptible cohue, se livre sans défense et sans ordre à la maîtrise des troupes organisées d’Edouard III. Profitant de l’effarant tumulte, le Prince Noir charge. Héroïque, Jean du Luxembourg, dit Jean l’Aveugle, roi de Bohême, enchaine son destrier à deux chevaliers et se jette dans la mêlée : « Jean ferit un coup d’epee voir trois voir quatre et se combattit moult vaillamment » . Celui « que goutte ne voiet » entre déjà dans la légende. Mais Le Prince de Galles lance sa deuxième ligne. C’est fini.
La nuit tombe. Philippe VI a déjà vu deux chevaux périr sous lui, il est blessé à la gorge, désespéré de n’être pas mort au champ d’honneur. Ses barons le pressent de quitter à présent la bataille, il refuse, Jean de Hainaut saisit la bride du destrier royal et force au retrait : « Sire, retrayez-vous ; il est temps, ne vous perdez mie si simplement . Si vous avez perdu à cette fois, vous recouvrerez à une autre . » Protégé par la nuit, Philippe VI s’enfuit. A la porte du château de Valbroye, il frappe : « Qui est-ce là qui appelle à cette heure ? » hèle le capitaine du haut de son rempart – « Ouvrez, ouvrez châtelain, c’est le fortuné roi de France . »…
Les hérauts, le lendemain, arpentent le champ de bataille jonché de morts et d’agonisants. Ils s’en vont reconnaître, à leurs armoiries, les chevaliers tués : au moins mille deux cents. Les quelque dix mille hommes de troupe qui ont péri sont jetés dans des fosses communes. Edouard de Woodstock, Prince de Galles, s’incline devant « la couronne de la Chevalerie » , la dépouille du roi aveugle de Bohême. En direction de Fontaine-en-Maye, à l’intersection de la départementale 56 et du funeste « Chemin de l’armée », la Croix de Bohême honore toujours le sacrifice du héros, modèle du roi-chevalier pour toute la Chrétienté. En 1360, cette croix, qui existait avant 1346, est restaurée. La figure du roi de France, qui a fui le champ de bataille, est par contre honnie : « les vaillants chevaliers avoient plus cher à mourir que fuite vilaine leur fut reprochée » assure Froissart, exprimant l’avis unanime. Les Chroniques de Jehan Froissart, par leur précision et leur évocation détaillée de la bataille de Crécy feront largement connaître les ressorts de ce désastre français.
Mais pour noyer son chien, on dit qu’il a la rage : Philippe VI le Fortuné, le malheureux, déconsidéré, accuse les arbalétriers génois du désastre et exige l’exécution des survivants. Nul n’entend reconnaître, dans la bataille de Crécy, la spectaculaire victoire anglaise de l’arc et de la discipline de soldats issus du menu peuple. En ce siècle passionné par la prouesse des héros adoubés, on se rengorge, contre toute raison, de la suprématie des Chevaliers, pourtant décimés ; seule compte la vengeance de l’honneur bafoué. Mais Edouard III n’est toujours pas sacré roi de France. Le pape, horrifié de ses chevauchées sanglantes, ordonne que soit mis un terme à tant de scandale. En 1348, la peste noire qui s’abat sur l’Europe, impose ses terribles trêves. Mais tout reste en place pour de futurs désastres français : Poitiers dix ans plus tard et, pire encore, Azincourt, le 25 octobre 1415, à quelque quarante kilomètres au nord de Crécy…
Anne Thoraval
www.carte-de-cassini Au XIXème siècle il y eut des désaccords sur l’emplacement exact du gué de Blanchetaque. La carte de Cassini, alors consultée, indique clairement l’emplacement du fameux passage.
www.youtube.com La bataille de Crécy, vidéo extraite de Des Racines et des Ailes
Source :
Georges Minois, La Guerre de Cent Ans, Perrin, 2008
A noter
www.bataille-de-crecy/crecy-en-ponthieu/ vue panoramique
www.crecyenponthieu.com/patrimoine/ Lieux de mémoire, la bataille de Crécy, la Croix de Bohème et le Chemin de l’armée, D56, en direction de Fontaine-en-Maye
Galerie photos du golf de Belle Dune