Vidéo aérienne du golf de Saint-Omer – Hauts de France
VIDEO
Le parcours de championnat du golf de Saint-Omer en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Saint-Omer
Jean-Jacques Durand, héritier de la célèbre cristallerie d’Arques, était un habitué des greens d’Hardelot. Depuis longtemps passionné par le golf et son univers, il cherchait un site approprié, non loin de ses racines, pour créer des fairways à son image : performants et exigeants.
Ainsi sont nés les deux parcours, dans la vallée de l’Aa, entre les collines et les plaines boisées. Elu Golf de l’année 2016, Saint-Omer accueille une compétition du circuit européen professionnel depuis 1997 et consacre aussi ses efforts à la promotion de l’handigolf.
Infos pratiques
Création : 1989
GPS
Green-fee (18 trous) : 47 €
27 trous
E 02°05’16’’
Voiturette : 40 €
6.326 m, par 73 / 2.018 m, par 31
N 50°42’45’’
Fermé les 25 décembre & 1er janvier
Adresse : Chemin des Bois, Acquin-Westbécourt, 62380 Lumbres
Mets et logis
Restaurants
Le Château Tilques
Dans les anciennes écuries du château de Tilques (datant du XIXème siècle et reconverti en hôtel), la table est raffinée. On s’y presse notamment pour déguster les grillades du barbecue. Terrasse dans le parc.
Tarif : menu à partir de 35 €
Adresse : 12 rue du Château, 62500 Tilques
Téléphone : 03.21.88.99.99
Site Internet : vertmesnil.najeti.fr
Le Saint-Sébastien
Dans les proches environs de Saint-Omer, cet ancien relais de diligences propose une cuisine subtile, une « ronde de saveurs » comme aime souligner le chef talentueux.
Tarif : menu à partir de 19,20 €
Adresse : 2 place de la Libération, 62565 Blendecques
Téléphone : 03.21.38.13.05
Site Internet : www.logis-hotel-le-saint-sebastien
Hôtels
Najeti Hôtel du Golf
Au bord du golf, l’établissement moderne et fonctionnel assure un séjour très calme, en lisière de forêt. Suites familiales. Restaurant gastronomique. Spa.
Tarif : chambre à partir de 40 €
Adresse : Chemin des Bois, 62380 Lumbres
Téléphone : 09.70.38.27.45
Site Internet : golf.najeti.fr
Le Moulin de Mombreux
La rivière coule toujours sous les vieilles pierres de cet ancien moulin proposant des chambres paisibles dans un cadre très agréable. Restaurant gastronomique et brasserie.
Tarifs : chambre à partir de 84 €
Adresse : 70 chemin de Mombreux, 62380 Lumbres
Téléphone : 03.21.98.68.72
Site Internet : le-moulin-de-mombreux.business.site
Incontournables
La Coupole
Imposant bunker (avec un dôme de béton) de la Seconde guerre mondiale qui devait servir de lancement aux fusées V2 de l’armée allemande visant l’Angleterre et Londres, le bâtiment intact est devenu un lieu de mémoire et de connaissances. De la folie nazie à la face cachée de la conquête spatiale, en passant par les années noires de l’Occupation, la Coupole offre une immersion dans le passé et un regard neuf sur le présent. Le Planétarium 3D, récemment créé, nous plonge dans les merveilles de l’Univers.
Tarifs : adulte 10 €, réduit 8,50 €
Adresse : Rue André Clabaux, 62570 Helfaut
Téléphone : 03.21.12.27.27
Site Internet : lacoupole-france.com
Le Marais audomarois
Inondé par la mer pendant des siècles durant l’époque carolingienne, exploité pour sa tourbe (combustible pour le chauffage), le Marais audomarois est devenu une grande région maraichère et d’élevage. On y cultive toujours le chou-fleur (l’été) et la fameuse endive du Nord (l’hiver). Grande réserve de biosphère française déclarée à l’UNESCO, le site est rythmé par la navigation des barques des exploitants agricoles sur les nombreux petits canaux. Même le facteur se déplace au fil de l’eau !
Adresse : 35 rue du Marais, 62500 Saint-Martin-au-Laërt
Téléphone : 06.08.09.65.86
Site Internet : visite-marais.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Champ de bataille d’Azincourt (62310) – 65 km A/R du golf de Saint-Omer
Azincourt, morne plaine
Depuis le règne de Charles V le Sage et les menées victorieuses de son connétable Bertrand Du Guesclin contre les Anglais, le Royaume reprend son souffle. Les drames de Crécy et de Poitiers s’éloignent. La peste ne joue plus à la Grande Faucheuse. Les nombreuses trêves favorisent le retour d’une prospérité, dans les Flandres particulièrement. Mais le roi Charles VI a sombré dans la folie depuis de longues années déjà. La reine, l’infortunée Isabeau de Bavière, se désole : les pierres précieuses disposées sur le corps de son époux n’absorbent pas le mal. Elle tente d’autres remèdes avec persévérance.
Avec le duc d’Orléans, frère du roi, elle préside le Conseil de Régence où siègent les « sires des fleurs de lys », ces puissants oncles de Louis d’Orléans qui sans cesse renchérissent sur leurs prétentions. Ils s’inquiètent. Depuis la mort du respecté duc de Bourgogne Philippe Le Hardi, Louis d’Orléans veut reprendre la lutte contre les Anglais. L’influence sur la reine va-t-elle leur échapper, leurs affaires vont-elles en pâtir ? Jean Sans Peur, nouveau duc de Bourgogne, considère menacés ses intérêts dans les Flandres, place marchande avec l’Angleterre. Il voue une haine tenace à Louis, qui la lui rend bien. Le duc de Bourgogne médit, fait bruire la capitale de mille rumeurs : il complote et prépare son crime.
Le 23 novembre 1407, les spadassins du Bourguignon sont postés dans l’ombre de l’hôtel Barbette, rue Vieille-du-Temple. Comme le frère de Charles VI se rend dans la demeure royale, ils se ruent sur lui et le perce de coups. Louis s’effondre, mort. C’était un tyran, le crime est donc légitime considère la Sorbonne lors de la séance mémorable tenue à l’hôtel Saint-Pol quatre mois plus tard. Jean Sans Peur avoue son crime devant l’assemblée, implore le pardon de Charles VI, à la raison égarée, et sort, paré de la gloire du héros qui a libéré du despote. Les princes fidèles au roi se soumettent au redoutable duc de Bourgogne ; Paris refoule sa révolte. La tour de Jean Sans Peur, construite dès 1409, semble prendre possession de la ville.
Charles d’Orléans, fils de l’illustre victime, soutenu par la reine Isabeau de Bavière, s’indigne lui du scandale de cette justification, de cet aveu grotesque. Son beau-père, le brutal comte d’Armagnac, se range à ses côtés. L’assassinat de Louis d’Orléans ouvre la boîte de Pandore : la guerre dite entre « Armagnacs et Bourguignons » éclate. Les factions se déchirent, fidèles au roi et au Dauphin, au gré des circonstances. Bientôt les Bourguignons parient sur Jean Sans Peur et l’aventure anglaise. Car Henri V Lancastre, qui n’a jamais admis la trêve conclue entre Charles VI et Richard II (assassiné par Henri IV Lancastre), profite des très graves troubles du Royaume des Lys. En 1413, le mariage avec la fille du roi Charles VI doit lui obtenir la succession sur le trône de France.
Cette demande extravagante étant évidemment refusée, et toutes les négociations ayant échoué, le 14 août 1415, dix mille Anglais débarquent au Chef-de-Caux, au nord de l’estuaire de la Seine. Au terme d’un siège d’un mois du port d’Harfleur, la petite ville se rend enfin, mais à une armée décimée par la dysenterie, épuisée. Début octobre, Henri V se décide à gagner Calais par la côte : a-t-il renoncé à son projet de conquête, veut-il réembarquer ses troupes ? Il force la marche, talonné par un détachement ennemi, pour traverser la Somme au gué de Blanchetaque. Mais la marée est haute, et une seconde colonne française défend la rive droite. Il faut se hâter en amont. Enfin, le 19, quelques six mille anglais traversent la Somme : un passage a enfin été trouvé entre Béthancourt et Voyennes.
Réfugié avec le Dauphin à Rouen, Charles VI, lui, a convoqué ses ban et arrière-ban et confié son ost au connétable d’Albret : il veut profiter de la faiblesse et du retard de l’ennemi ; tous les passages sur la Somme sont tenus par les Français. Mais la méfiance profonde envers les ducs de Bourgogne et de Bretagne, absents et qui n’ont pas envoyé leurs troupes, la vive opposition entre les capitaines expérimentés et les jeunes chevaliers enivrés d’une fougue belliqueuse, empêchent un accord tactique. Le conseil solennel de Charles VI vote, le 20, à trente voix contre cinq, la tenue d’une bataille rangée. L’armée française est deux fois, voire trois fois supérieure en nombre, les troupes anglaises sont acculées, épuisées. La victoire est acquise, l’enthousiasme galvanise les ardeurs guerrières : « de tous côtés, les gens aplouvaient, comme si ce fût aller à une fête de joute ou de tournoi « , se souvient l’écuyer Jean Le Fèvre de Saint-Rémy. Une avant-garde du roi a stoppé l’avance anglaise entre les villages de Tramecourt et d’Azincourt. Ce sont donc les Français qui vont choisir le terrain de la bataille.
Charles d’Albret, inspectant les lieux, jette son dévolu sur un champ labouré, entre deux bois, et large d’un kilomètre. Sur les deux premières lignes les chevaliers à la charge redoutable et les arbalétriers ; sur la troisième, les écuyers ; aux ailes, mille deux cents chevaliers, montés sur leurs grands et forts destriers, renverseront les archers anglais.Tel est le plan d’assaut établi par le maréchal Boucicaut. Au nord, au pied de la colline boisée, les Français passent la nuit, tandis que les Anglais campent à Maisoncelle, au sud, du côté de Tramecourt. Quelques centaines de mètres séparent les deux camps. Henri V a ordonné un silence complet, tout contrevenant aura l’oreille tranchée. Ses gens demeurent sur place, installés sur des fourrages qui étouffent les bruits. Les Français crient, s’interpellent, chantent, avec bien peu d’instruments de musique constate-t-on, les armes sonnent et cliquetiquent. Des deux côtés, on a communié et confessé ses péchés. Il pleut toute la nuit du 24 au 25.
A l’aube, le labour est devenu un bourbier. Les chevaliers du Valois se pressent sur l’étroit terrain. Les arbalétriers sont repoussés sans ménagement : ils encombrent ! Les seigneurs se bousculent pour se placer et trente à vingt rangs leur sont nécessaires en deuxième ligne. La puissante ruée ne fera qu’une bouchée de la petite armée anglaise. Shakespeare imaginera ainsi, dans sa pièce Henri V , les propos du Dauphin enfourchant sa monture : « Quand je le monte, je plane, je suis un faucon ; il trotte dans l’air ; la terre chante quand il la touche ; l’infime corne de son sabot est plus harmonieuse que la flûte d’Hermès ». Le dispositif du roi d’Angleterre ne s’embarrasse pas de nouveauté : toujours un rang au centre, encadré de deux ailes d’archers, munis de longbow et de haches.
En fin de matinée, après trois heures de palabres, la bataille s’engage. Les archers se portent en avant, protégés de pieux bien enfoncés dans le terrain détrempé. La cavalerie française, enfin, charge pour aussitôt glisser dans la boue, et être bientôt assaillie de milliers de flèches. Chevaux et hommes s’enchevêtrent en autant d’obstacles pour les rangs suivants tandis que les archers, contournant les flancs, réduisent à néant toute tentative des ailes françaises. Les haches font un carnage ; les fougueux seigneurs se rendent. Mais les ducs de Bourgogne et de Bretagne prendraient-ils à revers le camp anglais ? Il semble qu’à l’arrière un combat ait lieu. Henri V ordonne aussitôt qu’on tue tous les prisonniers, tant pis pour les rançons. Six cents paysans avaient en réalité voulu s’emparer des bagages ; ils sont massacrés. Charles d’Orléans échappe cependant à la tuerie et, pour de longues années, restera prisonnier à Londres. Le combat cesse faute de combattants : tous les seigneurs ont fui, saisis de panique face aux Anglais. Vers dix-sept heures, tout est fini.
C’est un désastre complet, retentissant. Comme à Crécy, « la fleur de la chevalerie française », mille cinq cents seigneurs, a péri, ainsi que cinq mille hommes d’armes. Les pertes, du côté anglais, s’élèvent à peine à trois cent cinquante hommes. Toute l’Europe connaît bientôt le nom d’Azincourt, ce hameau perdu dans des bois, au nord de la Somme.
« En cinq ans, le royaume de France s’effondre, miné par la guerre civile et le désastre d’Azincourt. En cinq ans, Henri V atteint l’objectif qu’Edward III n’avait pu réaliser en un quart de siècle : le traité de Troyes consacre le triomphe de la dynastie Lancastre sur celle des Valois, avec l’union des deux couronnes » explique Georges Minois dans sa Guerre de Cent Ans. La France va devenir anglaise et disparaître. Mais le royaume, trop vaste, ne se laisse pas aisément gouverner, d’autant qu’un sentiment nouveau de refus des « godons » apparait. Des protestations s’élèvent contre les prétentions hégémoniques anglaises. Une légende assure aussi qu’une pucelle, venue des marches de Lorraine, viendra sauver le roi et son royaume. Ce sera le combat de Jeanne d’Arc pour le « gentil Dauphin » ce Charles, fils du malheureux Charles VI le Fol, le déshérité du trône au Traité de Troyes en 1420. Jeanne d’Arc, galvanisant l’armée royale par sa présence, fera lever le siège d’Orléans le 8 mai 1429, mener une éblouissante campagne pendant l’été, pour parvenir à faire sacrer, à Reims, Charles VII roi de France.
Anne Thoraval
www.youtube.com La bataille d’Azincourt, vidéo Musée de l’Armée Invalides
francetvinfo.fr/azincourt-comment-shakespeare-bati-un-mythe Henri V de Shakespeare et le récit de la bataille d’Azincourt
francetvinfo.fr/azincourt-1415-d-ou-venaient-les-chevaliers-francais-morts-la-bataille-797853.html 500 noms retrouvés de combattants français morts à Azincourt
Sources
Georges Minois, La Guerre de Cent Ans, Perrin, 2008
Azincourt, Les grandes batailles du passé, documentaire INA
A noter
Centre historique médiéval d’Azincourt
Adresse : 24 rue Charles-VI, 62310 Azincourt
Téléphone : 03.21.86.45.29
Site Internet : memoire-pas-de-calais.com/la-bataille-dazincourt/
Galerie photos du golf de Saint-Omer