Vidéo aérienne du golf d’Hardelot Les Dunes – Hauts de France
VIDEO
Le plus récent des golfs d’Hardelot survolé avec notre vidéo aérienne.
Parcours du golf d’Hardelot Les Dunes
Plusieurs projets se sont succédé pour donner un petit frère au célèbre parcours des Pins. A deux kilomètres de l’illustre ainé, avec son propre clubhouse, restaurant et pro-shop, le golf des Dunes offre depuis 1991 une autre vision de la station balnéaire d’Hardelot née au début du XXème siècle.
Les plans d’eau accueillants se sont invités au beau panorama ainsi parsemé de lacs, buttes dunaires et vallons boisés. Gage de qualité, les deux parcours d’Hardelot, comme celui du Touquet, bénéficient des exigences de la chaîne Open Golf Club.
Infos pratiques
Création : 1991
GPS
Green-fee (18 trous) : à partir de 55 €
18 trous – Les Dunes
E 01°35’52’’
Voiturette : 42 €
5.335 m, par 70
N 50°38’19’’
Ouvert toute l’année
Adresse : avenue Edouard VII, 62152 Hardelot
Mets et logis
Restaurants
O’Délice
Un cadre moderne où s’affine une cuisine traditionnelle, qualifiée de « tendance et raffinée avec des produits frais et de saison » par les sympathiques patrons. Terrasse.
Tarif : menu à partir de 26 €
Adresse : 3 avenue de la Concorde, 62152 Neufchatel-Hardelot
Téléphone : 03.91.18.37.27
Site Internet : o-delice.fr
La Villa
Au cœur de la station balnéaire d’Hardelot, un restaurant-brasserie qui mêle plats régionaux, tapas et jolis cocktails. La carte change très régulièrement suivant les humeurs du chef. Terrasse.
Tarif : menu à partir de 20 €
Adresse : 16 place de la Concorde, 62152 Neufchatel-Hardelot
Téléphone : 03.21.87.58.13
Hôtels
Najeti Hôtel du Parc
A l’écart de la ferveur de la station et proche des golfs, un établissement calme, dans la pinède, avec un parc luxuriant. Piscine chauffée. Sauna. Courts de tennis. Restaurant gastronomique.
Tarif : chambre à partir de 120 €
Adresse : 111 avenue François 1er, 62152 Neufchatel-Hardelot
Téléphone : 09.70.38.47.31
Site Internet : parc.najeti.fr
Les Jardins d’Hardelot
En face de l’office du tourisme, un hôtel très fonctionnel, sobre et bien insonorisé, proche de la plage et des restaurants. Chambres communicantes pour les familles.
Tarif : chambre à partir de 136 €
Adresse : 451 avenue François 1er, 62152 Neufchatel-Hardelot
Téléphone : 03.21.32.50.40
Site Internet : lesjardinsdhardelot.fr
Incontournable
Le Château d’Hardelot
Sur le site d’une fortification en bois du XIème siècle, les murs blancs étonnent par leur architecture faisant immédiatement penser au château de Windsor. Parmi ses différents propriétaires, John-Robinson Whitley (1843-1922) fut l’un des co-fondateurs du Touquet Paris-Plage et le créateur du golf d’Hardelot, inauguré en 1906 par le beau-frère du Roi d’Angleterre, Edouard VII. Dorénavant géré par le département, le château est devenu un lieu dédié à la culture, aux arts et à l’histoire des relations franco-britanniques.
Tarif : 3 €
Adresse : 1 rue de la Source, 62360 Condette
Téléphone : 03.21.21.73.65
Site Internet : chateau-hardelot.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Colonne de la Grande Armée – 45 km A/R des golfs d’Hardelot , 62126 Wimille
Napoléon met à l’honneur la Révolution
Au soir du 14 août 1804, ils sont tous là : cavaliers, grenadiers de Calais, Saint-Omer, Montreuil, mêlés aux troupes de l’Armée des Côtes du camp de Boulogne. Napoléon envahira-t-il l’Angleterre ? S’il le faut, on le suivra jusqu’au bout de toute façon, alors qu’importe. Mais aujourd’hui, demain, après-demain, c’est l’Empereur des braves de la Révolution : deux mille soldats vont être décorés de la Légion d’honneur dans un vallon de Wimille. Le 15, fête de Napoléon, on se prépare, on astique, on recoud, on vérifie, on brosse, on étrille. Les casques luisent comme des croupes. On se raconte les campagnes d’Italie et d’Egypte (dont bien peu, en réalité, sont revenus) et on se dit que 1792, le grand Carnot et tout ça, c’est nous, et Rivoli et Arcole. Dans le soir tardif de l’été, sur toute la côte d’Opale, tonnent les canons : c’est demain le grand jour.
Le 28 thermidor an XII, le 16 août, à neuf heures, chacun est sur le pied de guerre. Les cavaliers enfourchent lestement leurs chevaux, pèsent de tout leur poids sur les étriers, s’installent, regardent le matin et son horizon bleu ; les bataillons se mettent en ordre de marche. Certains soldats se taisent, graves soudain, comme remués, d’autres rient un peu trop fort : on se les montre, ce sont eux, les décorés de tout à l’heure…Le canon ! C’est le départ. Quatre-vingt mille hommes marchent vers le vallon, à « une demi-lieue de Boulogne, sur le bord de la mer, entre le Moulin-Hubert et le village de Terlincthun « .
Le temps venteux, mais beau, fait briller de leurs mille éclats les cuirasses, les lances innombrables ; les étendards claquent au vent, les chevaux piaffent et s’ébrouent, tirant sur leurs brides, secouant l’encolure. Une heureuse rumeur parcourt l’immense assemblée de spectateurs et de soldats. Cent mille hommes sont là, réunis au nom de la Nation, de la République et de l’Empereur. Une sorte d’ivresse s’empare des cœurs. La pente, douce et arrondie comme un amphithéâtre se dresse face à la Manche. En son centre, dos à la mer, sur une estrade, l’antique trône de Dagobert adoube l’homme de la Constitution de l’an VIII : « Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée. Elle est finie ». Elle est finie, donc elle est acquise.
Le large, promis aux conquêtes, scintille. Des armures de Bayard et de Du Guesclin, nouveaux reliquaires, surgissent les aigles. Valmy, Jemmapes, Fleurus, Aboukir, Marengo…deux mille braves de 1792, et demain, mais ils ne le savent pas encore, braves d’Austerlitz, en tête des régiments, s’apprêtent à recevoir l’étoile glorieuse, la Légion d’honneur de l’Empereur des Français. Sur l’herbe sèche, les spectateurs se pressent, se bousculent, se haussent sur leurs pieds pour tenter d’apercevoir le cortège. Boulogne s’est vidée de tous ses habitants, accourus pour la solennité, des dizaines de milliers sont venus de toute la France. Un coup de canon signale l’arrivée de Napoléon, parti à midi de sa « baraque », sur la falaise qui surplombe Boulogne ; le voici qui prend place sur le trône de Dagobert, son frère Joseph est à sa droite.
Deux mille tambours sonnent soudain la marche, les colonnes, disposées en rayon sur le coteau, s’ébranlent toutes, et au dernier coup de baguette, font halte au même moment. L’empereur appelle au serment les récipiendaires : « Commandants, officiers, légionnaires, citoyens et soldats, vous jurez sur votre honneur de vous dévouer au service de l’Empire et à la conservation de son territoire dans son intégrité, à la défense de l’Empereur, des lois de la République et des propriétés qu’elles ont consacrées, de combattre par tous les moyens que la justice, la raison et les lois autorisent toute entreprise qui tendrait à rétablir le régime féodal. Vous jurez de concourir de tout votre pouvoir au maintien de la liberté et de l’égalité, bases premières de nos constitutions » . Tous jurent solennellement, et l’empereur, plongeant sa main dans l’armure des héros du passé, s’empare de l’étoile et, un à un, décore chacun des deux mille citoyens. Parmi eux, des noms illustres comme Cambronne, Bertrand, Soult, Junot, des grenadiers, et quinze civils, sans distinction de rang ni de naissance. Le Chant du Départ s’élève, mêlé aux cris des mouettes et aux acclamations ininterrompues. Les quatre-vingt mille hommes défilent au pied du trône impérial et s’éloignent.
Fêtes et banquets durent tard dans la nuit. Le lendemain, salves et feux d’artifice illuminent la falaise de la Tour d’Ordre. Chacun s’est senti traversé d’un frisson singulier, ce dont même les opposants de « Buonaparte » conviennent, cet événement a un écho singulier dans tout le pays. Le maréchal Soult décide, pour honorer ce jour mémorable, d’édifier une colonne au plus proche de l’endroit « où le trône de Napoléon avait été élevé lorsqu’ il distribua les décorations de la légion d’honneur » et « capable de résister aux siècles « . Elle sera en marbre du Boulonnais et payée par l’armée. Treize ans après la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, l’unité du peuple français fondée sur la liberté et l’égalité, est définitivement proclamée. La colonne s’élève effectivement de vingt mètres en 1811…et reste inachevée.
1814, Louis XVIII débarque à Calais et restaure la monarchie. Le vallon solennel est transformé en labour. Wissocq, le Président de la Société d’Agriculture ne s’y résout pas : repérant avec minutie la parcelle de terrain qui porta le trône, il l’achète. Le jour anniversaire d’Austerlitz, il y fait sceller un socle de marbre, orné des insignes de la Légion d’honneur, des bas-reliefs rappellent les grands moments de 28 thermidor an VIII. Un an plus tard, le vol de l’Aigle s’achève dans la plaine de Waterloo. Le bloc est brisé « par une faction » saisie de « délire » et le vallon retourne à son modeste sort, au grand désespoir de tous les décorés de l’insigne national. La reconstruction des débris consacre la colonne…à la gloire des Bourbons et à la Restauration ! Les tyrans, de nouveau, brisent les citoyens. On cultive le souvenir du grand homme et on hait le roi.
Mais en juillet 1830, trois journées, glorieuses comme les trois couleurs « du drapeau de la Liberté « , renversent Charles X. Un « roi citoyen « , Louis-Philippe 1er, roi des Français, monte sur le trône. Aussi, dès le 10 octobre, la Garde Nationale de Boulogne se regroupe-t-elle au lieu sacré : sa propre souscription pourvoira aux frais de la réhabilitation de la Colonne de la Légion d’honneur qu’une statue de Napoléon 1er couronnera. Le 24 octobre, c’est l’inauguration du monument. Tout Boulogne est en fête, l’inauguration solennelle du monument, au vallon de Terlincthun, réchauffent bien des cœurs : Vive Louis-Philippe 1er ! Vive la Charte ! Vive la Liberté ! De nouveau, La Marseillaise retentit mais aussi La Parisienne , hymne de la Révolution de Juillet. La colonne, cependant baptisée Colonne de la Grande Armée, s’attache à la gloire militaire, ôtant à ce lieu la référence à la Constitution de l’an VIII et ses enracinements révolutionnaires.
Anne Thoraval
www.colonne-grande-armee.fr/ La Colonne de la Grand Armée ; Monument historique
www.legiondhonneur.fr/ La Légion d’Honneur sous le Consulat et l’Empire
www.legiondhonneur.fr / Le musée de la Légion d’Honneur à Paris
Source
P .Bertrand, Notice historique sur la distribution des décorations de la Légion d’honneur par l’empereur Napoléon, Boulogne-sur-Mer, 1830.
Les citations sont extraites de cette notice.
A noter
Colonne de la Grande Armée. Fermé le mardi.
Adresse : Avenue de la Colonne – 62126 Wimille
Téléphone : 03.21.10.88.10
La Poudrière et la Baraque de l’empereur (en haut de la falaise surplombant la plage)
Adresse : Rue de la Tour d’Ordre
Téléphone : 03.21.10.88.10
Galerie photos du golf d’Hardelot Les Dunes