Vues aériennes du golf de Mazières-en-Gâtine – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Le parcours Bluegreen du Petit Chêne à Mazières-en-Gâtine, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Mazières-en-Gâtine – L’aristocrate du Poitou
C’est une renaissance. L’ouverture de l’Alexandra Palace, après un grave incendie au début de la rénovation du château, a permis de faire un peu mieux connaître ce golf Bluegreen situé près de Niort. Dessiné par Robert Berthet, au cœur du parc boisé, le parcours se faufile autour de la demeure aristocratique.
Au détour d’une haie bocagère, se découvrent arbres centenaires, étangs et greens aux formes variés. A toutes les saisons, le site assure des moments calmes et des animations conviviales grâce à une association sportive fort dynamique.
Infos pratiques
Création : 1986
Slopes
Green-fee (journée) : à partir de 39 €
18 trous
134 / 132
Voiturette (18 trous) : 32 €
6.021 m, par 72
132 / 129
Fermé les 25 décembre et 1er janvier
Adresse : Lieu-dit Le Petit-Chêne, 79310 Mazières-en-Gâtine
Mets et logis
Restaurants
Le Daniels
Au sein de l’Axexandra Palace, la table du chef Ludovic Dumont (gagnant de MasterChef) est dressée pour recevoir prochainement une première étoile. Inventif et très subtil.
Tarif : menu à partir de 30 €
Adresse : Le Petit-Chêne, 79310 Mazières-en-Gâtine
Téléphone : 05.49.05.44.73
Site Internet : hotelalexandrapalace.com
L’Adress
Une atmosphère propice à la dégustation d’une cuisine pleine de bons sentiments, « dont le seul but est de procurer de douces émotions » , précisent Laurence et David Seguin. Deux terrasses ombragées.
Tarif : menu à partir de 21 €
Adresse : 1 rue des Iris, 79000 Niort
Téléphone : 05.49.79.41.06
Site Internet : restaurant-ladress.fr
Hôtels
Alexandra Palace
Le château du XVIIème siècle est devenu un établissement haut de gamme. Acheté en 2015 par le milliardaire américain Zaya Younan, le monument historique a fêté son ouverture à l’été 2019.
Tarif : chambre à partir de 139 €
Adresse : Le Petit-Chêne, 79310 Mazières-en-Gâtine
Téléphone : 05.49.05.44.73
Site Internet : hotelalexandrapalace.com
L’Ecu de France
Entre Niort et Bressuire, entre le Puy-du-Fou et le Futuroscope, l’établissement propose 9 chambres spacieuses bien équipées. Restaurant bistronomique.
Tarif : chambre à partir de 57 €
Adresse : 2 rue du Poitou, 79130 Secondigny
Téléphone : 05.49.79.41.06
Site Internet : restaurant-ladress.fr
Incontournables
Le Marais poitevin
De part et d’autre de la Sèvre Niortaise, fleuve côtier, un Parc naturel régional (depuis 1979), sillonné d’une multitude de cours d’eau artificiels, pour un réseau très dense destiné à l’élevage pour son utilisation première. Ces « prairies humides » permettent des promenades magnifiques, au fil des canaux de la « Venise verte », à l’ombre de sa végétation dense.
Adresse : Siège administratif, 2 rue de l’Eglise, 79510 Coulon
Téléphone : 05.49.35.15.20
Site Internet : marais-poitevin.fr
Le Château de Coudray-Salbart
Le château-fort du XIIIème siècle fut d’abord un poste avancé des souverains britanniques. Les bénévoles des Amis du Château ont permis de conserver, de restaurer ce monument historique. On peut ainsi y visiter 14 salles dans un état remarquable, 2 tours en amande, un couloir (unique en Europe) à l’intérieur des murs, un pont-levis à treuil pour une forteresse mystérieuse aux défenses remarquables. Avec des animations régulières.
Tarifs : 7 € (3 € de 6 à 16 ans)
Adresse : Chemin de Salbart, 79410 Echiré
Téléphone : 05.49.25.71.07
Site Internet : coudraysalbart.fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Circuit : 79310 Mazières-en-Gâtine – 79300 Clisson – 79320 Pugny- 79310 Mazières-en-Gâtine. 75 km du golf de Mazières-en-Gâtine
Les prémisses de la « Grande Guerre » de Vendée
Depuis 1789, aux pays de Bressuire, de la Gâtine, dans ce département des Deux-Sèvres tout nouvellement créé, les campagnes, et plus encore les villes, se satisfont de la Révolution. La marquise de La Rochejaquelein, alors deux fois veuve des deux chefs de l’Armée catholique et royale, décrira dans ses Mémoires l’harmonie sociale du bocage poitevin entre seigneurs et paysans : « Les propriétaires du bocage y afferment peu leurs terres ; ils partagent les productions avec le métayer qui les cultive : chaque jour ils ont ainsi des intérêts communs et des relations qui supposent la confiance et la bonne foi . » Ici les châteaux sont sans ostentation. La noblesse éclairée soutient ces Lumières du siècle au pouvoir.
Les Bocains cependant s’irritent de nouveaux impôts, de l’impossible rachat des droits féodaux pour les métayers. La Garde Nationale heurte la loyauté séculaire : au seigneur de la commander. Quant aux maires, que ce même seigneur soit nommé. Dans les églises, on refuse d’enlever les bancs de la famille du marquis, du duc, du comte.
En 1791, la Constituante vote la Constitution civile du clergé et exige le serment des religieux. Un sourd mécontentement gagne les âmes mais Paris n’ordonne pas de véritables poursuites des insermentés. « Les bons prêtres » sont souvent du même pays, parlent le même patois. Ils ont enterré leurs pères, marié leurs filles, baptisé leurs enfants. Les clochers apparaissent aux carrefours, surgissant des entrelacs boisés, des chemins creux, si souvent boueux. Dans ce dédale, on s’éloigne peu de chez soi. La méfiance grandit.
Dans le canton de Moncoutant, des rumeurs accusent le marquis de Mauroy de cacher en son château de Pugny armes, canons, munitions. Les officiers municipaux diligentent aussitôt une perquisition complète du domaine. On ne trouve rien. Le « sieur de Mauroy » jure fidélité au Roi et à la Nation. La Révolution se fait plus brutale, plus soupçonneuse. On s’inquiète. En mai 1792, un décret menace cette fois de déportation tout prêtre réfractaire. La Gâtine, le Bressuire s’émeuvent. On se cache maintenant, on célèbre des messes dans le secret des bois. On refuse d’assister aux offices des prêtres jureurs.
A Paris, le 20 juin, Louis XVI est contraint d’exhiber la cocarde tricolore. Une semaine plus tard, à Bressuire, une rixe éclate entre « patauds » républicains et gâs refusant de s’affubler de l’insigne révolutionnaire. Le lendemain, les patriotes pillent le couvent Saint-François. Joseph Delouche, alors maire de la ville, tente vainement de s’y opposer et bascule définitivement dans la contre-révolution.
Les troubles s’aggravent. Déjà, un récit héroïque se raconte aux veillées, après les messes clandestines célébrées dans les bois, lors du salut au maître rencontré au marché ; les Mémoires de la marquise s’en font l’écho : « Un malheureux homme du Bas-Poitou se battit longtemps avec une fourche contre les gendarmes. Il reçut vingt-deux coups de sabre. On lui criait : « Rends-toi ». Il répondait : « Rendez-moi mon Dieu. Et il expira ainsi . »
Dans la capitale, les événements se précipitent, graves et inquiétants. Autriche et Prusse déclarent la guerre à la France le 6 juillet et, le 11, la Législative décrétant la patrie en danger, ordonne la levée de bataillons de volontaires. Le 10 août 1792, prise des Tuileries, chute de Louis XVI. La famille royale est emprisonnée au Temple, gardée par les sans-culotte. C’en est fini de la monarchie en France, la République des « Bleus » appelle les citoyens aux armes sur les frontières.
Le 19, jour du recrutement à Moncoutant, quelque deux mille hommes sont rassemblés. Soudain Joseph Delouche et de solides paysans surgissent sur la place, fendent la foule, renversent les tables, appellent au soulèvement. Le comité révolutionnaire a exigé la publication des noms de ceux qui refuseraient de s’enrôler : les réfractaires, les gentilhommes, les royalistes, tous ceux qui restent fidèles à Louis XVI et à Dieu sont menacés ! C’est l’émeute. On attaque la maison de l’administrateur Puichaud (son petit-fils rédigera une histoire de cette insurrection), on se précipite à Pugny, Delouche en tête, qui escompte en faire un camp retranché.
Que le colonel de Mauroy prenne le commandement ! Que son enseigne guide les « gâs »! « Ce drapeau en soie blanche porte les armes royales couronnées et entourées des colliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit. L’inscription « VIVE / LE ROY » est disposée sur la ligne médiane de la soie. Six fleurs de lys : trois en haut et trois en bas complètent la décoration de ce drapeau « , décrit l’historien Jean-Marie Crosefinte. Connu sous le nom de drapeau de Chatillon-sur-Sèvres, la pièce d’origine, une enseigne personnelle du marquis de Mauroy, est enrichie des symboles vendéens en 1793.
Mais le châtelain a émigré sans tarder davantage et le régisseur refuse l’investissement du domaine de son maître. Delouche en appelle alors au très populaire chevalier Gabriel Baudry d’Asson, colonel du régiment du Médoc, demeurant à Brachain. Favorable à la Révolution en ses débuts, le gentilhomme est devenu « un des plus grands ennemis que la Constitution ait ici » dénonce le citoyen Michel Poupard ; il prend sans hésiter la tête des insurgés.
Triomphalement acclamé, il est le conduit à Moncoutant, siège de la rébellion déserté par les Républicains. Dans la fièvre, on prépare l’attaque de Bressuire : deux mille bocains ne suffisent pas, il faut du renfort. Le lendemain, au matin du 21, Baudry appelle « les paroisses à quatre lieues à la ronde » à rejoindre son quartier général à La Forêt-sur-Sèvres et ce « Au nom du Roy (…) en l’an Ier du rétablissement de la religion et des lois du royaume « . Une cinquantaine répond à l’appel du tocsin. Deux tiers des curés du bocage sont non-jureurs. Dans la soirée, le flot s’est grossi des métayers, journaliers, laboureurs accourus, cocarde blanche au vaste chapeau.
Faut-il attaquer Bressuire ou Chatillon-sur-Sèvres, chef-lieu du district ? Le colonel tranche : ce sera Chatillon. Le lendemain, avant l’aube, on marche sur la ville. Elle est déserte : la Garde Nationale a fui, alertée des préparatifs. Mais de Cholet, les Bleus, informés des événements par un patriote de Moncoutant, se hâtent vers Chatillon, arrivent « sur les onze heures » tandis que les insurgés « prenaient la route de Bressuire », rapporte Boissard. D’autres détachements marchent sur la ville menacée.
Par trois fois, les 22, 23 et 24 août, Gabriel Baudry d’Asson et Joseph Delouche, échouent à prendre Bressuire. Les Républicains, en effet, canonnent et mitraillent ces soldats en sabots, armés de fourches et de bâtons. On compte une centaine de morts. Des prisonniers sont massacrés. Le 25, les gardes nationaux de Pouzauges, Fontenay, La Chataigneraie pillent et brûlent le château de Pugny. La répression est terrible. Des atrocités sont commises, qui terrifient le bocage. Delouche disparaît. De longs mois, le chevalier d’Asson se cache dans un souterrain de son domaine, entendant les menaçantes allées et venues des patriotes à sa recherche. Toutes les paroisses sont désarmées. Le bocage se terre. L’affaire est close, croit-on.
Ce « soulèvement des paroisses » dans les Deux-Sèvres est considéré depuis comme les prémisses de la « Grande guerre » de Vendée qui éclatera au printemps 1793. Deux jeunes cousins, seigneurs du bocage, les marquis Louis Salgues de Lescure et Henri de La Rochejaquelein, se distingueront, pour devenir les principaux chefs de la « Vendée militaire ».
En cette fin août, fuyant Paris, la marquise de Lescure et son premier époux, regagnent leurs terres. « Le château de Clisson est situé dans cette partie du Poitou, qu’on nomme le pays du bocage et que depuis la guerre civile on a pris l’habitude d’appeler du glorieux nom de Vendée. » Mais la paroisse de Boismé, plus proche de la plaine, n’a pas pris part au soulèvement. Tout est intact au domaine.
On apprend les drames du mois d’août, puis les massacres de septembre à Paris. Henri de La Rochejaquelein a pu se réfugier, seul, en son château de la Durbelière. Il rejoint son cousin Louis. Proches, connaissances, domestiques, « telle était la société nombreuse qui habitait Clisson ; on se tenait renfermés de peur de se compromettre ; on ne faisait rien ni on ne recevait aucune visite. »
21 janvier 1793 : « Le roi périt » écrit sobrement la marquise. Au château, c’est la désolation. Le bocage rumine, souffre. Monsieur de Lescure « prévoyait que tôt au tard les paysans, que l’on continuait à vexer sans ménagement, finiraient par se révolter et il voulait faire la guerre avec eux. » En février, la Convention décrète la levée de 300 000 hommes. Au début de mars, à Challans, dans le Bas-Poitou, à Saint-Florent, en bord de Loire, note la mémorialiste, deux soulèvements, spontanés, concomitants, ignorants l’un de l’autre. Des chefs, futures figures des Blancs, apparaissent.
A Clisson, on vit, toujours retirés, dans l’ignorance des événements. Mais le 12, tout se précipite. On assure que dix mille Anglais vont débarquer, voler au secours des Blancs. Leur signe de ralliement : un Sacré-Cœur cousu au revers de la veste. De proche en proche la rébellion gagne, affolée, enragée par mille rumeurs contradictoires. Bressuire, Chemillé, Les Aubiers, Parthenay sont pris et repris…
Si Baudry d’Asson sort de son repaire, les généraux de Lescure et de La Rochejaquelein acceptent de commander ces étranges troupes maîtresses du bocage : « Toute la tactique consistait à se répandre en silence derrière les haies, tout autour de la troupe des bleus ; on tirait ensuite des coups de fusil de tous côtés ; et à la moindre hésitation, au premier mouvement des républicains on s’élançait sur eux à grands cris. » décrit madame de La Rochejaquelein. La Durbelière, Clisson sont incendiés.
« Plus de roi, plus de loi » scandent les insurgés. La « Vendée militaire », comprenant les quatre départements des Deux-Sèvres, du Maine-et-Loire, de la Vendée et de la Loire-Atlantique, se soulève. Les Blancs menacent la République. Cette première « Grande guerre » des royalistes se terminera, dans le désastre de Savenay, le 23 décembre 1793. Mais la Convention voudra faire payer aux Vendéens leur révolte, appelant à la destruction complète du pays, au massacre de ses habitants, femmes, enfants, vieillards compris. Longtemps occultée, la question de la volonté génocidaire du Comité de Salut public est à présent posée par l’historiographie contemporaine.
carte-de-cassini Carte de Cassini
la-rochejaquelein Souvenir vendéen, La mémoire des guerres de Vendée
youtube.com Reconstitutions de scènes de vie vendéennes et de la célèbre harangue de Henri de La Rochejaquelein au château de la Durbelière, 2017
Anne Thoraval
Sources
C. Puichaud, L’Histoire d’un drapeau vendéen, l’insurrection du mois d’août 1792. Affaires de Moncoutant, Chatilllon, Bressuire, Revue du Bas-Poitou, 1898 Madame de La Rochejaquelein, Mémoires, Hachette-BNF ( édition de 1889), 2016.
A noter
Château de Pugny
Adresse : 79320 Pugny
Site internet : tourisme-bocage.com
Château de Clisson
Adresse : 79300 Boismé
Site internet : chateau-de-clisson.
Galerie photos du golf de Mazières-en-Gâtine