Vues aériennes du golf de Preisch – Grand Est
VIDEO
Le parcours de Preisch (Lorraine), juste à la frontière du Luxembourg, en vidéo aérienne.
Parcours du golf de Preisch – Le pays des 3 frontières
Ce sont peut-être les fairways les plus européens ! France, Allemagne, Luxembourg : les noms des trois 9 trous du domaine sont forcément appropriés puisque le parcours lorrain est au cœur du « Pays des 3 frontières », partageant même ses terres entre la Moselle et le duché luxembourgeois.
Non loin du château du même nom, le golf de Preisch, clôturé d’un mur de pierres de l’époque napoléonienne, propose 27 trous de championnat dessinés par l’architecte américain William Amick, supervisés par le « magicien du vert », l’Ecossais Tom Dewar. Un gage de qualité pour une offre de jeu variée.
Infos pratiques
Création : 1996
Slopes
Green-fee (18 trous) : à partir de 59 €
27 trous
129 / 127
Voiturette : 35 €
6.456 m, par 72 (composite)
130 / 122
Fermé du 15 décembre au 20 janvier
Adresse : 1 rue du Vieux Moulin, 57570 Basse-Rentgen
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Mets et logis
Restaurants
Léa Linster
Avec sa première étoile en 1987, Léa Linster fut aussi la première femme à remporter le Bocuse d’Or. Son fils Louis poursuit ses recettes subtiles. Superbe terrasse.
Tarif : menu à partir de 129 €
Adresse : 17 route de Luxembourg, 5752 Frisange, Luxembourg
Téléphone : +352.23.668.411
Site Internet : lealinster.lu/fr
La Lorraine
Dans une ambiance marquée par les tableaux de Guy Zaug, les chefs Lucien et Marcel Keff défendent les vertus de la cuisine régionale. Table étoilée.
Tarif : menu à partir de 45 €
Adresse : 80 rue Principale, 57050 Zoufftgen
Téléphone : 03.82.83.40.46
Site Internet : la-lorraine.fr
Hôtels
Mondorf Parc Hôtel
Entièrement rénové en 2015, un hôtel « wellness » (bien-être) de catégorie****Superior qui propose suites et chambres déclinées au fil des saisons. Spa et accès au Mondorf Domaine Thermal.
Tarif : chambre à partir de 212 €
Adresse : Avenue des Bains, 5601 Mondorf-les-Bains, Luxembourg
Téléphone : +352.23.666.666
Site Internet : mondorf-parc-hotel
Hôtel de La Frontière
Adresse familiale, la plus proche du golf de Preisch, pour une offre de 18 chambres*** confortables, dont certaines donnant sur le jardin. Restaurant avec carte française.
Tarifs : chambre à partir de 80 €
Adresse : 52 rue Robert Schuman, 5752 Frisange, Luxembourg
Téléphone : +352.23.236.151
Incontournable
Mondorf-les-Bains
Forée en 1841, la nappe d’eau salée sous pression (à -460 m) lança la station de Mondorf-les-Bains en 1847. Depuis, les cures connaissent un pétillant succès avec cette eau « chlorurée mixte, sodico-calcique » (dont le Ph est proche de celui de la peau) qui possède des vertus apaisantes, décongestives et anti-inflammatoires. C’est aussi l’une des villes qui comportent le plus de réalisations de style Art Nouveau au Luxembourg, avec plusieurs villas remarquables, principalement situées sur l’avenue des Bains. Et qui possède l’unique casino du Luxembourg.
Site Internet : visitmondorf.lu/fr
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite des forts du Galenberg à 57570 Cattenom et du Hackenberg à 57920 Veckring. 65 km A/R du golf de Preisch
39-40, l’étrange guerre avec la Ligne Maginot
Des glacis de barbelés, des masses de béton, des souterrains, des portes blindées, des sous-sols, des ascenseurs, des téléphones, des dortoirs, des trains de wagonnets, des avant-postes de surveillance ; même un char peut manœuvrer dans les entrailles du monstre ! Et tout ça de la Belgique à la Méditerranée ! En 1937, les spectateurs, au sortir du film Double crime sur la ligne Maginot , peuvent se réjouir : imprenable, formidable, la ligne. Et puis ce valeureux capitaine, rusé comme tout, qui démasque cet espion de la « cinquième colonne » : l’armée française est vraiment la meilleure, la mieux préparée, la mieux renseignée, la mieux commandée. Hitler peut bien remilitariser la Rhénanie : les « classes creuses » de l’après Grande Guerre resteront les plus fortes.
Mars 1938 : annexion de l’Autriche. Mars 1939 : invasion de la Tchécoslovaquie
La doctrine militaire de la République est toujours aussi limpide : inutile d’intervenir contre ce braillard autrichien, ce petit caporal. Si effectivement le Reich agressait la France, il ne le pourrait que par la Belgique, neutre de toute façon ; quant aux Ardennes, n’en parlons même pas. On coupe les vivres, les routes du fer, et tout ce que vous voulez. En Lorraine, le bassin minier est bien gardé. Un bon siège, au fond, une bonne ligne de défense. Telle est la puissante pensée du général Maurice Gamelin, chef de l’Etat-Major. Le 23 août 1939, Staline, convaincu, lui, que Hitler ne songe qu’à étendre son empire en Europe, s’allie sans état d’âme à son meilleur ennemi. Vapeurs indignées et cris d’orfraies chez les démocrates de tout poil.
1er septembre 1939 : invasion de la Pologne
Flûte. Cette fois-ci, le 2, on mobilise, faut bien. Les 3 et le 4, la France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne. De partout, on monte dans des trains, le contingent anglais – il sera piégé à Dunkerque quelques dix mois plus tard – traverse la Manche. C’est reparti pour la brave Maginot. Les Troupes de la Forteresse, cette nouvelle armée, comptent 220 000 hommes.
La « drôle de guerre », la « guerre-attrape » note Jean-Paul Sartre dans ses carnets. Génie, casse-croûte et cartes d’état-major. De curieux chapeaux piqués d’amusants chasseurs, de tanks rigolos, d’innocentes batteries, de ravissantes voilettes « masque à gaz » amusent d’ailleurs les élégantes. Ah les Parisiennes ! On vaincra parce qu’on est les plus forts.
« Notre Gamelin », comme l’appellent affectueusement les Anglais, est nommé commandant en chef des forces alliées en France et commandant des forces terrestres. Un élève de Foch, un ancien de Joffre, dont les Mémoires soulignent « les hautes qualités intellectuelles, la hauteur de vues, la puissance de travail et la faculté d’assimilation « . Le prestige du général en chef est à son apogée.
Pendant ce temps, un certain colonel de Gaulle s’évertue à convaincre de l’offensive décisive des chars. Heureusement, il agace, se félicitent des officiers allemands. La ligne Siegfried hérisse tout de même de redoutes et de »dents de dragon » la frontière française. En face, la plus forte armée du monde ne bouge toujours pas. Seuls quelques coups de main, vains et meurtriers. Des « fortifications de campagne », enterrées, dissimulées dans les reliefs s’ajoutent en ordre dispersé et sans véritable conception d’ensemble aux « gros ouvrages » dissuasifs du début des années Trente.
Aurait-on quelques doutes en cette année 1939 ? Dans ces fortins sans artillerie, pourtant « ossature du champ de bataille » selon l’expression du général Gamelin, les 200 000 hommes de la forteresse, alors cantonnés aux frontières nord-est, « veillent » comme aiment à le répéter, avec emphase, les Actualités cinématographiques des Armées. En réalité, les sentinelles baillent d’ennui.
Cela devient un problème. D’autant que Goebbels, en grand maître de l’illusion, bombarde les héros désœuvrés , non d’obus incendiaires mais de tracts douçâtres encourageant à la paix. De toute urgence, on envoie des litrons de piquette, Joséphine Backer, Maurice Chevalier. En décembre, sa majesté le roi Georges VI honore de sa visite la formidable ligne Maginot, « rempart de la liberté » contre la barbarie. P’tits tommys et « p’tits poilus joyeux » reprennent en chœur « On ira étendre notre linge sur la ligne Siegfried, à nous le beau linge blanc » , chanson de Ray Ventura qui fait un tabac. A Noël, c’est Fernandel qui s’y colle. Il fait un froid de gueux. Le général Georges vient de prendre le commandement du secteur nord-est. Ses relations avec Gamelin sont mauvaises ; quant au général en chef, retiré dans son Quartier Général de Vincennes, loin du terrain, loin du front, il se plaint de n’être informé de rien.
A une centaine de kilomètres à l’ouest du secteur de Thionville, les Ardennes. Julien Gracq, raconte, dans son magnifique roman Un Balcon en forêt, le temps suspendu, l’indifférence superbe de la nature, le silence, l’ennui, l’amour, le rêve, l’amitié, la débrouille. Les missions de surveillance de quatre soldats perdus au bord d’une route forestière se transforment en coups de main dans les fermes sans hommes, en errances rêveuses dans les vallons déserts et retirés. Les boucles de la Meuse scintillent, parfois, entre les sombres branches. La neige assourdit le moindre bruit : il n’y a rien, il n’y a personne. Ils ne viendront pas.
L’Etat-Major d’Hitler s’est effrayé, lui, de l’invasion programmée dès le 12 novembre et a argué de mauvaises conditions météorologiques. Celle prévue pour le 14 janvier échoue à son tour : les Belges ont trouvé sur les passagers d’un avion allemand, contraint d’atterrir à Mechelen-sur-Meuse, le plan ennemi : un plan Schlieffen bis. C’est bien ce qu’avait prévu le haut-commandement allié. Tout va bien. Or, le 17 février 1940, van Manstein, un jeune et obscur général d’infanterie, à l’esprit franc-tireur, entreprend sans vergogne le Führer : simuler le fameux plan Schlieffen en envahissant la Belgique, puis attaquer la France par les Ardennes, enfin, par la Somme, prendre à revers les franco-anglais piégés le petit royaume.
Sept mois de solitude, déjà trois saisons, au cœur du massif immobile, impénétrable, des Ardennes. La distraction, c’est de regarder passer le « Tour de France », les lents convois militaires qui s’embourbent en ce mois de mars. Le lieutenant Grange s’inquiète pourtant du tournant, des grands arbres feuillus maintenant qui masquent, là, juste devant sa maison-forte, cette route qui vient du Nord. Mais non, lui et ses hommes sont affectés au renseignement de l’activité ennemie. En cas d’invasion, ils seront les premiers informés, et aussitôt rapatriés. D’ailleurs, un téléphone vient d’être installé : il marche !
En avril, le colonel de Gaulle visite le commandant en chef des armées alliées ; dans L’Appel, Charles de Gaulle raconte l’épisode : « Dans sa thébaïde de Vincennes, le général Gamelin me fit l’effet d’un savant combinant en laboratoire les réactions de sa stratégie. Le commandant en chef prévoyait une attaque dirigée principalement sur la Hollande et la Belgique, probablement précédée d’une action de couverture sur les pays Scandinaves. Lui, dont l’intelligence, l’esprit de finesse, l’empire sur soi, atteignaient un très haut degré, ne doutait certainement pas que, dans la bataille prochaine, il dût finalement l’emporter. C’est avec respect, mais aussi quelque malaise, que je quittai ce grand chef, s’apprêtant, dans son cloître, à assumer tout à coup une responsabilité immense, en jouant le tout pour le tout sur un tableau que j’estimais mauvais . »
En effet. Malgré cette certitude de l’Etat-Major, plus que jamais les Troupes de la Forteresse, affirment leur martiale devise : « On ne passe pas ! » . Des avions ennemis sillonnent davantage le ciel, photographiant le front à Sedan. Des mouvements de troupe sont-ils décelables ? Des Belges assurent qu’on voit des Allemands faire route vers leur frontière.
10 mai : invasion de la neutre Belgique. Le général Gamelin fonce tête baissée dans le piège et enferme tout le corps expéditionnaire allié dans le royaume en déroute. Le même jour, le général Guderian lance ses Panzers dans Neufchâteau, bourgade belge à moins de cent kilomètres de Sedan, et tambour battant, les jette à l’assaut des Ardennes. La rapidité des engins est telle que la Luftwaffe bombarde des Panzers à Bouillon. Le 12, un gigantesque embouteillage de 41 000 engins s’étend sur 250 kilomètres, les cloue sur place. Il faudra deux jours pour se dégager en s’aventurant sur les quatre routes forestières du massif, étroites et montueuses.
Des cohortes lamentables de réfugiés, bientôt suivies de troupes en déroute envahissent les combes solitaires les 11 et 12 mai. Des avions français ne cessent de survoler le secteur, troublant le silence de cet extraordinaire printemps. Le lieutenant Grange s’intrigue : que se passe-t-il ? Est-ce l’assaut ? L’aurait-on oublié ? Le haut-commandement, bien qu’alerté à de multiples reprises de cette incroyable immobilisation de blindés au seuil des Ardennes – les photographies aériennes en font foi – néglige en réalité le secteur, obnubilé par le théâtre des opérations à Maastricht. Grange prend le commandement dans la chambre de tir. Un son sur la route forestière qui vient du nord. Dans le tournant, un véhicule blindé… allemand. Grange tire.
Le 13 mai, à 16heures, une première division franchit la Meuse et, le 14, la Wehrmacht investit Sedan. Pas de ligne Maginot dans ce secteur. Des bombardiers vrombissent enfin dans le ciel bleu : trop tard, plus de trois cents batteries anti-aériennes réduisent à néant la riposte alliée. Le 14 juin, les Allemands entrent dans Paris. Le plan jaune de Manstein prévoyait la nasse dans laquelle s’empêtreraient les armées alliées. Quant au plan rouge, Sedan tombant dans les quatre jours, il promettait l’occupation de la France en moins de dix semaines. Promesse tenue.
L’Etat-Major allemand lui-même s’interroge dans son communiqué du 2 juillet 1940 : « (…) cette victoire sans exemple des armées allemandes, le monde l’a contemplée avec admiration, avec étonnement, avec effroi selon le point de vue. Mais tous se sont demandés comment expliquer de tels succès remportés en si peu de temps ».
Fondateur de l’Ecole des Annales, l’historien Marc Bloch, chargé du ravitaillement du front en carburant, dresse, le premier, dès l’été, cet extraordinaire « procès-verbal de l’an 1940 ». « Déposition d’un vaincu » puis « examen de conscience d’un Français », L’étrange défaite analyse les conditions, militaires, politiques, morales, du désastre : les chefs « ont estimé très tôt naturel d’être battus. En déposant, avant l’heure, les armes, ils ont assuré le succès d’une faction. Quelques-uns, certes, cherchèrent, avant tout dans le coup d’Etat le moyen de masquer leur faute. D’autres cependant, dans le haut-commandement, presque tous dans les rangs de l’armée étaient loin de poursuivre consciemment d’aussi égoïstes desseins. Ils n’ont accepté le désastre que la rage au cœur. Ils l’ont accepté, cependant trop tôt, parce qu’ils lui trouvaient ces atroces consolations : écraser, sous les ruines de la France, un régime honni : plier les genoux devant le châtiment que le destin avait envoyé à une nation coupable « . Portant haut l’amour de la République, Marc Bloch s’engage dans la Résistance. Tombé aux mains de la Gestapo, torturé, il est fusillé le 16 juin 1944.
« Ces pages seront-elles publiées ? Je ne sais » s’interrogeait l’auteur de L’étrange défaite dès la première ligne. Elles l’ont été, en 1946, et sont devenues la référence incontestée de toute réflexion sur les tragédies de l’Histoire.
Anne Thoraval
http://archives.ecpad.fr/tag/novembre-1939/ Journal de guerre, Actualités cinématographiques des Armées, semaines de novembre 39 à mai 40
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10234203m/f1.item.r=ligne%20maginot.zoom Carte du front : ligne Maginot-Siegfried
https://www.youtube.com/watch?v=O8eY50rf2_U On ira pendre notre linge sur la ligne Siegfried, Ray Ventura, Classic french, Movie song, 2014
L’étrange défaite , Marc Bloch, Gallimard, Folio, 1990
Source : Philippe Garraud, La politique de fortification des frontières de 1925 à 1940 : logiques, contraintes et usages de la « Ligne Maginot », Guerres mondiales et conflits contemporains, 2007
A noter
Route touristique : la ligne Maginot en Moselle
Site Internet : la-ligne-maginot-en-moselle
Fort du Galenberg
Adresse : Allée des Platanes, 57570 Cattenom
Téléphone : 06.52.27.53.44
Site Internet : ligne-maginot-de-cattenom
Fort du Hackenberg
Adresse : 61bis Grand-Rue, 57920 Veckring
Téléphone : 03.82.82.30.08
Site Internet : maginot-hackenberg.com
Galerie photos du golf de Preisch