Vidéo aérienne du golf de Chantaco – Nouvelle Aquitaine
VIDEO
Vidéo aérienne au-dessus du golf de Chantaco, berceau de la famille Lacoste.
Parcours du golf de Chantaco – Dans l’antre du crocodile
Le parcours de Chantaco fait peau neuve. Sans pour autant ternir le cuir Lacoste qui a fait sa légende. En 1928, René Thion de La Chaume, propriétaire d’un domaine d’exception et escrimeur aux Jeux olympiques de 1900, sollicita l’architecte britannique Harry Colt.
Le dessin est à la hauteur de l’œuvre du champion anglais, créateur en France de Saint-Cloud, Biarritz Le Phare ou Le Touquet. Dans cet écrin s’est épanouie la championne Simone Thion de La Chaume qui se maria avec René Lacoste. Leur fille, Catherine, unique amateur à avoir remporté l’US Open, veille toujours sur l’héritage familial où se sont disputés plusieurs Lacoste Open de France féminin.
Infos pratiques
Création : 1928
GPS
Green-fee (18 trous) : 66 €
18 trous
E 00°39’30’’
Voiturette : 24 €
5.833 m, par 70
N 44°09’18’’
Fermé le mardi – hors vacances scolaires
Adresse : Route d’Ascain, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Mets et logis
Restaurants
Les Lierres
Au cœur de Saint-Jean-de-Luz, le restaurant gastronomique de l’hôtel Victoria est inspiré par une cuisine de la riche tradition basque française comme espagnole.
Tarif : menu à partir de 41 €
Adresse : 5 rue Cèpé, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.26.78.78
Site Internet : parcvictoria.com
Ttotta
Sur la route de Saint-Pée-sur-Nivelle, profitez du décor contemporain ou de la terrasse pour savourer une cuisine du terroir à des prix fort raisonnables.
Tarif : menu à partir de 19 €
Adresse : Espace Ibarrondoan, 64310 Saint-Pée-sur-Nivelle
Téléphone : 05.59.47.03.55
Site Internet : ttotta.fr/
Hôtels
Grand Hôtel
Entièrement rénové, les 52 chambres 5* veillent sur la baie de Saint-Jean-de-Luz depuis la pose des premières pierres en 1904. Restaurant étoilé, thalasso et spa.
Tarif : Chambre à partir de 240 €
Adresse : 43 boulevard Thiers, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.26.35.36
Site Internet : luzgrandhotel.fr/
La Réserve
En bord de falaise, surplombant l’Atlantique, La Réserve offre un panorama somptueux. Dans un grand parc, calme et repos sont assurés.
Tarifs : Chambre à partir de 118 €
Adresse : 1 avenue Gaëtan Bernoville, 64500 Saint-Jean-de-Luz
Téléphone : 05.59.51.32.00
Site Internet : hotel-lareserve.com/
Incontournables
La Rhune
Dominant le parcours de La Nivelle, La Rhune et ses 905m propose une vision unique, 360 degrés à couper le souffle. On peut y accéder par le petit train à crémaillère puis redescendre doucement en observant les pottoks, ces petits chevaux basques en liberté.
Le Train de la Rhune
Tarifs : 16 € l’aller simple, 19 € l’aller-retour
Adresse : col de Saint-Ignace, 64310 Sare
Téléphone : 05.59.54.20.26
Port et digue de Socoa
A Ciboure, le petit port de Socoa, son fort (construit sous Henri IV) et sa digue qui protège la baie des déferlantes, offrent une promenade fort appréciée. Avec un bateau-navette, il est très agréable de rejoindre le port et la grande plage de Saint-Jean-de-Luz.
Le Passeur
Tarifs : 2,80 € la traversée, 5 € l’aller-retour. Possibilité de privatiser le bateau (180 € l’heure).
Téléphone : 06.11.69.56.93
Denis Lebouvier
Hors limites
Visite du Château-Observatoire Abbadia, 64700 Hendaye – 24 km A/R du golf de Chantaco
Une certaine idée du monde
Pour le Français, basque natif de Dublin, Antoine d’Abbadie d’Arrast, la corniche, c’est parfait. D’abord elle est basque et donc un peu irlandaise, ensuite elle est haute d’entassements de flysch, sédiments immémoriaux (peut-être témoins d’une chute de météorite ayant estourbi des dinosaures basques) et là, sur ce terrain, on peut voir la Rhune tandis qu’en contrebas le tombolo surgit des flots de la baie de Loya.
Tout est réuni ici pour que le richissime actionnaire, « gentilhomme scientifique « , selon l’académicien Jean-Paul Poirier, réalise ici ses multiples désirs : astronomiques, culturels, spirituels. En 1851, revenu d’un séjour de dix ans en Abyssinie (l’Ethiopie actuelle), l’explorateur rêve de bâtir sur la pointe Sainte-Anne d’Hendaye une demeure néo-gothique à l’image des plus intimes souhaits. La chose est ardue. L’architecte Clément Parent est licencié. Antoine d’Abbadie doit souvent rejoindre Paris pour ses communications aux nombreuses sociétés savantes, la Société de Géographie, de Philologie surtout, dont il est membre fondateur. La culture basque, la défense de sa langue surtout, l’euskaria, le préoccupent tout autant.
A Urrugne, l’enfant du pays organise le premier concours de poésie euskarienne, concours qui perdurera jusqu’au début du XXème siècle. Soixante ans plus tard, Edouard VII, lors de ses séjours à Biarritz, profitera des concours de pelote basque également remise à l’honneur par le mécène.
Enfin, en 1859, il épouse Virginie Vincent de Saint-Bonnet, aussi intrépide voyageuse que lui. Ils partageront trente ans d’aventures et d’expéditions. Virginie soutient son rêve de pierre et de laboratoire astronomique. Un second observatoire est construit. Car Antoine est « astronome », tel que le concevait le XIXème siècle, proche cousin des héros de Jules Verne, voyageur optimiste et passionné, féru de minéralogie, magnétisme, physique, sismologie, décrypteur de langues anciennes… Un éclectisme érudit voué à la géodésie des lieux, à la cartographie du ciel, à la constitution d’un dictionnaire de dialectes abyssiniens amahrique-français, d’une grammaire d’euskaria.
Le très renommé architecte Viollet-le-Duc vient de publier ses premiers Entretiens sur l’architecture et s’apprête, en Gironde, à restaurer la forteresse de Roquetaillade. Appelé donc à la rescousse en 1864, il reprend le projet qui menace de s’effondrer. Les plans sont bons. Le château Abbadia peut commencer de s’élever.
Le château Abbadia est surtout un monument à la gloire d’une certaine idée du monde. L’extérieur, austère, duplique le gothique revival irlandais. Tout fermé qu’il semble, il ouvre en réalité sur l’espace rêveur de l’enfance de son commendataire. Si le visiteur est saisi par la beauté des lieux, la proximité somptueuse de la mer, l’horizon crénelé de la Rhune, l’harmonie du vaste parc, il l’est tout autant, une fois franchi le seuil du vestibule, par la profusion éclectique, l’étrangeté offerte des signes, la monumentalité des fresques.
L’organisation en trois ailes, autour du corps central, dévoile un dessein de vie, de société, rejoignant ainsi certaines pensées utopistes du siècle : la Science, la Vie Sociale, la Foi. Antoine d’Abbadie d’Arrast, conservateur catholique considère en effet de la mission de la France, impériale puis républicaine, de se proclamer toujours « fille ainée de l’Eglise » romaine. Les fresques éthiopiennes se veulent plus prophétiques que narratives et leur facture, inspirée de la statuaire médiévale, veut discerner dans le présent l’antique promesse d’universalité.
Ainsi, le néo-gothique tel que le conçoit Viollet-le-Duc, une refondation de l’architecture moderne, comme l’éclectisme décoratif propre au Second Empire, correspondent à l’idée esthétique, politique, et donc créatrice du « gentilhomme « . Oeuvre conjointe des époux d’Abbadie, de l’architecte Viollet-le-Duc, du décorateur Bernard Duthois, du paysagiste Eugène Büller, le château-observatoire Abbadia s’offre au visiteur en un long déploiement, exploration d’une fantasmagorie, d’un enseignement et d’un éblouissement de la nature.
Anne Thoraval
Source
Viviane Delpech, Le château d’Abaddia, œuvre d’art et d’architecture, notice de CanalAcadémie, 2014
A noter
Château-Observatoire Abbadia
Adresse : Route de la Corniche, 64700 Hendaye
Téléphone : 05.59.20.04.51
Site Internet : chateau-abbadia.fr
Pour préserver le monument, très fragile, la fréquentation est limitée à 500 personnes par jour. Il est prudent de téléphoner pour s’informer des possibilités de visites.
Galerie photos du golf de Chantaco